Mon histoire

Note : 15

le 28.07.2023 par Shadow2

56 réponses / Dernière par Ulysse57 le 24.02.2024, 20h01

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
Bonjour à tous. Bon, ça sera un peu long. J'ai envie de raconter mon histoire, les problèmes que je pense rencontrer, etc. J'avais pensé à faire ça depuis quelques temps, mais là j'en peux plus. Les remarques sont les bienvenues, ainsi que les conseils.

J'ai 27 ans, je suis une fille. J'ai été en maternelle dans une école très bien, j'avais quelques copains et copines, ça allait. En primaire, ça a commencé. Quelques moqueries, quelques rejets de la part d'autres filles avec qui j'étais "amie", à base de "non mais je faisais semblant d'être ton amie" ou "il faut pas trop qu'on se parle" (attachement insécure évitant ?). Aussi un peu de favoritisme de la part des maîtres et maîtresses envers ces filles. Y a eu aussi la fois où un garçon (pas dans la même classe que moi) avait regardé ma poitrine naissante en étant fasciné (je devais avoir 10 ans, c'est tôt pour s'intéresser à ça). Bref, j'étais déjà rejetée, pas forcément de manière hyper méchante ou frontale, mais quand même un peu. J'étais bonne élève, mais je me comparais déjà un peu aux autres.

Au collège, au lycée et en début de fac, j'ai subi du harcèlement. C'était violent, agressif, y a encore des trucs qui font mal aujourd'hui. Ca s'oublie pas. On m'insultait, on me détestait, certains anciens copains me frappaient (j'ai jamais compris pourquoi ceux-là s'étaient retournés contre moi). On m'étranglait, ils avaient même créé un groupe contre moi où ils disaient qu'ils allaient me poignarder. Au collège, niveau notes ça allait, mais bizarrement, j'étais un peu une "victime". Bon, j'étais une victime de harcèlement scolaire, mais aussi une victime, parce que je me laissais faire mais parce que je semblais aimer ça aussi (c'est bizarre à dire, peut-être que ça voulait dire qu'on faisait attention à moi d'une certaine manière). J'étais aussi hyper gentille avec les personnes qui me harcelaient (au point de leur donner les réponses en contrôle, au point de rire des moqueries que je subissais parfois). J'étais tellement stupide... J'aurais dû réagir avec au moins une bonne répartie...
A la maison, y avait pas mal de conflits avec mon père, ou entre mes parents. Pas simple, mais je me plongeais dans le travail, dans mes devoirs (peut-être que c'était une manière de fuir ? En plus j'avais un objectif...).
Certains gars qui me harcelaient jouaient un peu "double jeu" : ils se moquaient de moi ouvertement, mais me faisaient croire qu'ils étaient quand même mes amis.
J'ai jamais subi de violence physique forte (j'ai jamais ramené de bleus ou de nez cassé, mais parfois je rentrais en pleurant).

A la fin du collège, je participe à un camp scout en dehors de l'école, et rebelote. Certains se moquent de moi, me font croire qu'ils m'apprécient alors que ça se voit qu'ils se moquent. On fait des explos, qui durent trois jours. On me jette en sous-vêtements dans la douche, un gars me fait croire qu'il m'aime alors que c'est faux, etc. Je suis allée à ce camp scout pendant 3 ans d'affilée. Au final, un groupe de gars et de filles (avec qui je restais) se mettent à me détester et à me dire que personne ne m'aime. Même qu'ils se sont mis en groupe pour tous me dire qu'ils me détestaient ("tout le monde t'aime... ou pas !", ouais je m'en souviens assez bien). Ils avaient aussi vu qu'un garçon et moi, on s'appréciait. On a fini par sortir un peu ensemble sans que ça dure. Pas grave, c'est la vie. Ce gars qui a fini par me recontacter des années plus tard et à me détester pour je sais pas trop quelle raison, et à qui j'ai failli dire que c'était un "connard" et qu'il devait aller se faire foutre.

Ensuite, je rentre au lycée. J'étais plutôt dans un bon lycée, un peu exigeant. Mes notes chutent. Moi qui était habituée à avoir 17/18 en physique, j'étais tombée à 12. Et j'ai jamais appris de méthode de travail réellement efficace. J'avais trouvé quelques amis que j'appréciais, qui m'appréciaient aussi. Ca faisait bizarre, mais j'y ai assez vite pris goût. Mais bon, trois filles les ont retournées contre moi. Une de ces filles m'avait raconté que j'étais pas appréciée. Ces gars me disaient que j'étais chiante, que j'étais hors-sujet dans les sujets que j'abordais avec eux, etc. Dommage, je les appréciais vraiment. Ensuite, je me suis trouvée d'autres "amis". C. et M.. Ils m'ont involontairement fait connaître certains jeux vidéos (Counter-Strike et Minecraft). Bon, j'ai pas eu de soucis avec eux, mais je me méfiais. Ils étaient un an plus vieux que moi. Ils réussissent le bac, j'étais seule. Je me fais d'autres "amis" : I., C. et S. I. deviendra un petit ami, notre histoire dure quelques mois. C'est avec lui que j'ai découvert la sensation du désir sexuel. Je me souviens d'un moment à la fois très excitant mais très désagréable : on s'était embrassés, il a voulu toucher ma poitrine, il se rapprochait doucement et était quasiment dessus quand la sonnerie retentit. Bon. J'étais très excitée par ça, mais je me détestais aussi, plutôt en mode "merde, pourquoi j'ai fait ça avec lui ?".
Ces mêmes gars ont fini par m'ignorer complètement lors d'une dispute stérile, pour que I. reconnaisse que j'avais raison deux jours plus tard et que j'avais sauvé son contrôle d'anglais (ouais, la dispute était à propos de la signification du terme barrio en anglais : il s'agit d'un quartier hispanique dans les pays anglo-saxons, même si ça se dit neighborhood ou suburb pour le mot quartier en anglais de manière générale). J'avais failli frapper I.
S. et moi on s'appréciait, on sortait ensemble entre "amis", jusqu'au moment où on se voyait plus et où notre "amitié" s'était effilochée. C. nous avait invités à un Laser quest pour son anniversaire, c'est comme ça que j'ai connu cette activité. J'ai connu beaucoup au lycée, un peu de positif pour beaucoup de négatif. Parce que oui, le harcèlement continuait même si j'avais des personnes qui m'appréciaient à côté. Mais pas suffisamment à mon goût. J'avais aussi des personnes qui riaient en me voyant passer et interagir avec les autres, j'ai nommé E., A., Q. et K. Ouais, je les avais stalkés sur Fb. Pourquoi ils se moquaient de moi ? Aucune idée. Mais merci les gars pour tous les artistes de techno sympas.
Au lycée, en SVT et physique, il y avait évidemment personne pour se mettre avec moi. J'étais seule, les gens étaient obligés de se mettre avec moi, certains s'en foutaient et travaillaient quand même avec moi, d'autres soufflaient. Ca se passait pas trop mal. C'est là que j'ai appris en premier à ne pas vouloir avoir raison.
C'est au lycée que j'ai appris que j'avais toujours tort, quoi que je dise.
Les profs m'appréciaient pas non plus, pourtant je m'en sortais pas trop mal dans leurs matières, mais visiblement ils aimaient pas ça. J'ai toujours été plus scientifique que littéraire, j'avais 4 en histoire et 8 en littérature par exemple, je m'en sortais mieux en SVT ou physique.
J'ai toujours eu un potentiel de dingue, mais inexploité. Y a énormément de choses où je peux avoir raison, où je les comprends, mais strictement personne m'écoute (et c'est encore vrai aujourd'hui).
Le harcèlement, c'était pas que rester seule et que les autres veuillent pas se mettre avec moi, c'est aussi le fait qu'il y a eu des moqueries. J'ai encore certaines phrases en tête : "tu devrais aller dans un asile psychiatrique bouffer des médicaments toute la journée", "elle respire la peine et la tristesse", ce genre de choses. Phrases dites sur un post fb alors qu'à l'origine, je souhaitais juste du bonheur à une fille à laquelle j'avais jamais parlé et qui m'avait jamais parlé, qui était même pas dans ma classe. Sur la photo, elle était avec son copain, qui lui était dans ma classe. J'ai entendu pas mal d'autres trucs, comme quoi je resterai vierge à vie et que je "verrais jamais de pénis" (ouais, ils pouvaient être très cons). J'ai aujourd'hui bien démenti ça.
Je me souviens encore du gars qui avait dit, à propos de moi qui me mettait seule à côté de tables vides : "ça résume bien la situation" ou quelque chose comme ça. Certains profs laissaient faire, se moquaient de moi, me critiquaient. Je laissais faire, je saurais pas dire pourquoi.
J'avais une "amie" en dehors du lycée que je connaissais depuis la fin du primaire, mais au final on s'est plus vues. Ca faisait pas du bien de la voir, dans le sens que je voulais la copier et que je me sentais en compétition avec elle. Sinon, elle était très sympa.
(A noter que quand j'étais au collège, j'avais commencé à être attirée par les filles (j'avais du désir pour deux copines, elle et une autre, et je voulais pas dormir dans le même lit qu'elles quand elles dormaient chez mes parents). Aujourd'hui, je sais toujours pas si je suis hétéro ou bisexuelle. Mais peut-être que j'en parlerai dans un autre post. Je jouais aussi un peu aux jeux (Zelda, Pokémon, Trauma Center)).

Au lycée, j'avais une pression sur les notes, mon père m'engueulait parce que j'étais moyenne et m'imposait les méthodes. Fin du lycée, le bac approche, je continue à réviser. Résultat, j'ai le bac avec mention AB, 12 en maths, 15 en SVT et en physique, 13 en philo. Avec 12 en anglais et 11 en allemand. Ma prof de SVT pleure parce qu'elle était émue que j'ai une aussi bonne note dans sa matière, alors que ça m'arrivait de taper dans le 15-16 en cours d'année. Mais bon.
Entre temps, je me rends compte que personne viendra me sauver et qu'il faut se sauver soi-même. Je l'ai compris il y a 10 ans.

Fin du lycée, début de la fac. Je vais donc m'inscrire en fac de médecine. Fac de médecine que j'ai loupée deux fois, parce que j'avais pris une prépa où ils m'imposaient une méthode de travail. Mes parents voulaient rien savoir, ils disaient qu'ils avaient raison. Tout en me disant qu'il faut avoir telle méthode. Sauf que cette méthode, c'était exactement ce que je voulais faire. Mais ils disaient qu'ils avaient raison.
En gros, les profs disaient qu'il fallait se réexpliquer le cours dans certaines matières. Ca marchait pas pour moi (dans les matières scientifiques, y a aucune matière où c'est full compréhension, mais passons). Je faisais donc ma méthode : apprentissage par coeur + compréhension du cours. Je tape dans les 17/20 aux "contrôles" que Coraline faisait, alors que quand j'avais changé de méthode et que je l'écoutais, j'étais à 12-13. Et elle avait le culot de me dire que ma méthode, qui avait changé, était mieux qu'avant. Mes parents disaient qu'il fallait apprendre par coeur. Mais ils m'engueulaient quand je faisais pas la méthode préconisée par mes profs. Donc en gros, c'était contradictoire. Arrive le concours. Je le passe, je le loupe la première fois. Je finis au final 419è sur 1200 au classement, en ayant pas eu une bonne méthode et en ayant pas bossé comme une tarée non plus.
Je retape. Et là, c'est le drame. J'ai une nouvelle relation amoureuse. On a pas mal envie l'un de l'autre, je découvre le désir, je découvre mes points faibles, mais j'ai peur. Il m'attache parfois (et je flippe), joue sur mes points faibles, veut faire l'amour mais je ne veux pas. A la base j'ai envie de lui donner du plaisir. Je découvre aussi quelques pratiques. Il me guide, sans me juger. Mais bon, il avait vraiment envie de moi, surtout que j'avais fini par trouver son point faible. Au final, c'était une relation toxique et j'en garde une phrase assassine en moi : "t'es comme un cancer qui me bouffe de l'intérieur". Après quelques mois à être devenue froide et distante envers lui (au point de scroller mon portable devant lui et d'en avoir plus rien à faire qu'il soit là ou pas, au point de lui envoyer un message et de prier pour qu'il m'ignore et de détester ses réponses), j'ai rompu.
Sauf que ce gars m'a présenté ses potes, et m'a fait découvrir Magic. J'y joue toujours. Et c'est là que j'ai voulu constamment m'améliorer, être aussi forte que les autres. Je me sentais tellement nulle. Et je me sens toujours nulle. Sauf que ce sentiment de nullité vient de mon sens rationnel. De ce qu'on fait les autres et de ce que j'ai pas fait. Et c'est parfois une malédiction.
Ensuite, j'ai connu d'autres choses : des nuits blanches par peur de dormir avec des gars (j'ai peur d'être violée, mais je vais chez eux, allez savoir pourquoi), des soirées où je rentrais tard, des nuits blanches devant mon ordi, des nuits où je me couche toujours hyper tard (entre 4h et 6h du mat). C'est toujours le cas aujourd'hui. Impossible d'aller dormir tôt, pourtant il va bien falloir (j'ai un stage où je vais faire les aller-retour et il va falloir se lever à 5h15).
La deuxième première année de médecine, je ne fous plus rien. Je bosse pas. Je me couche tard et me lève tard. Je passe mes journées sur mon portable, à réfléchir, etc. Je reloupe. Logique, j'ai pas bossé.
A noter que j'étais un peu emmerdé par certaines personnes dans mon groupe à la prépa, mais aussi à la fac. Des personnes ne me parlent plus, se moquent de moi... Bref, rebelote.

Ensuite, vient mes années en droit. 1ère année ? Je fous rien de l'année, j'ai pris les cours vite fait, je dors en cours parfois. Une fille me dira : "elle, elle sera pas publiciste" (spoiler alert : elle avait tort). Je bosse tout juste pour les rattrapages, j'ai 6 points à rattraper. Je les rattrape et je suis admise en L2. Bon.
La L2, y avait encore des personnes qui se moquaient de moi. Une fois, alors que je stressais pour les résultats (et je le disais ouvertement), des filles se moquaient encore de moi. J'ai fini par en avoir plus que marre, j'ai mis la photo d'un Colt M4 sur le groupe de cours en leur disant de faire attention à elles. Comme par hasard, plus aucune moquerie de l'année. Tant mieux, au moins j'étais tranquille. En L1, j'ai connu plusieurs personnes : Nael, Tomo, Karim, Bastien, etc. Y avait eu un flirt avec Bastien, mais pas plus que ça. J'ai eu une phrase marquante de lui, enfin c'était plutôt un dialogue, que je trouve beau. Passons.
La L2, c'est la même chose. J'ai rien foutu de l'année. J'ai pas bossé. Rebelote les rattrapages. Sauf que cette fois-ci je les ai pas eus. Redoublement. J'ai retapé, en étudiant que le droit administratif, le droit des contrats et le droit pénal. J'ai eu 14 en ayant bossé le stratif vite fait avant les examens et en prenant soin d'utiliser le bouquin du prof, j'ai bossé droit des contrats comme une tarée et je savais tout, le pénal je savais juste l'essentiel. Résultat ? 12-14 en stratif, 3 en droit des contrats, 8-10 en droit pénal. Et comme j'avais un bon chargé de TD en stratif et qu'il m'a fait comprendre les notions, je décide de partir en L3 Droit public (on avait le choix entre droit public, droit privé et science politique, et à la base je visais plutôt une L3 droit privé avec un M1 droit des affaires).
Niveau relations, j'ai rencontré D. qui deviendra un ami, et Y. avec qui ça a toujours été ambigü. Yohann avec qui j'avais essayé de sortir en L1, le premier gars qui me plaisait vraiment. Il m'avait fait découvrir des trucs, comme le hockey sur glace et le jeu Halo. Il me lâche, j'ai jamais trop su pourquoi. J'ai mal, mais je m'en remets.
Niveau relations, j'ai une relation de couple avec un gars de fb, C., que je rencontre grâce à un groupe politique. Notre relation dure deux mois : il venait me voir (on habitait loin, et on était tous les deux toujours chez mes parents), mais m'a fait payer 300 euros un appart pour qu'il puisse dormir pas loin de chez moi. Mes parents s'en rendent compte, ça hurle toute la journée (je me souviens de ce jour-là, j'avais pris mon premier repas de la journée à 16h. C'était des pâtes avec une sauce à l'avocat).

En L3, je bossais toujours au dernier moment, mais j'avais compris ce qui était important dans le cours. J'avais eu des bonnes notes à la plupart des matières de droit public, ça tournait entre 13 et 16. Mais je bossais la veille de l'examen, et je connaissais le sujet, avec un peu de chance. J'ai eu 16 en droit international public et en collectivités locales, 15,5 en droit administratif des biens, par exemple. Bon, globalement j'ai fini l'année à 11/20 de moyenne.
Niveau relations, je rencontre F., N., G. et L. J'ai un mauvais pressentiment sur ces quatre-là. L. s'en foutra de moi, G. me draguera et j'irais boire un verre avec lui sans comprendre ce qu'il veut vraiment (à mon avis, du cul, vu que j'ai déjà été chez lui), N. m'appréciera mais on a jamais été potes. F. me parlera vite fait en m'évitant un peu (mais il réapparaît plus tard dans ma vie).
En traînant sur fb, je rencontre un copain, A. D'abord gentil, il se révèle être un pervers narcissique. Il me dit que ses potes viendront me voir et me frapperont, il est jaloux maladif, au point de me demander le nom/prénom des personnes avec qui je sors, de quasiment exiger que je sorte uniquement avec des filles, de parfois me faire des interrogatoires. Pour le fun fact, j'étais allé voir un autre gars un vendredi soir, et il ne s'en est pas rendu compte... Sauf qu'il faut savoir que je mets ma montre uniquement quand je sors, et je l'avais quand on s'était appelés en vidéo (juste après ma sortie). Il ne l'a pas vu, mais tant mieux pour moi. Bref, relation toxique, pervers narcissique, incel, etc. Il m'en a sorti des belles. J'ai rompu.
Cet autre gars, Fl., s'est révélé être un bel enfoiré, on a essayé de coucher ensemble (à sa demande, mais je me disais que ça me faisait de l'xp - ou pas -), je lui ai dit qu'il était nul, il me répond qu'il aurait dû me violer. Suite à ça, je mets fin à notre relation.
Suite à ma rupture avec mon copain A., je commence ma guérison émotionnelle. Et putain. Ca fait extrêmement mal. J'ai de l'anxiété matinale (au début je pensais que c'était du dégoût). Je passais des bonnes soirées sur un serveur discord, on faisait des picolos (le jeu d'alcool), j'étais correctrice sur ce serveur. Bien évidemment, ça ne dure pas, je me fais dégager de l'équipe de correction et du serveur. Okay. A force, ça fait même plus mal. Au moins j'ai défendu mes opinions, je préfère être rejetée que me perdre moi-même. Pas grave.
Et il faut préciser que j'ai une histoire de flirt avec B., qui se révèlera aussi être un bel enfoiré, qui me fera passer pour une salope devant mon copain (maintenant devenu mon ex, depuis quelques temps) alors que c'est lui qui me draguait. Sa copine disait qu'il fallait pas que je m'étonne si j'étais violée. Je l'avais mal pris sur le coup, mais se faisait tringler par d'autres gars que son copain. C'était pas moi la plus salope de nous deux. Aucun gars ne m'a friendzonée dans ma vie, mais y avait toujours des situations impossibles. Bordel.

Donc j'avais rompu. Putain, ça faisait du bien. Je pouvais fréquenter des gars, je pouvais faire ce que je voulais. Et c'est là que je me suis intéressée au MBTI, aux blessures émotionnelles, à la théorie de l'attachement, pour comprendre comment tout ça avait eu lieu. Y a eu énormément de douleur, de larmes, etc. Je passais enfin des bons moments. Mais ça faisait mal. J'étais pas habituée à tout ça. Et ça fait toujours mal à l'heure actuelle, juste moins. Et je pense avoir compris beaucoup de choses, même si je suis encore très très loin d'être guérie de tout ça.
Ensuite, se passe le M1 et le M2. Parce que ouais, j'avais candidaté pour certains masters de ma fac, et j'ai été acceptée dans celui que je souhaitais. Professionnellement, j'avais aussi réalisé des stages. En M2, je réalise un stage chez un avocat. Je revois F. On se reconnaît. On parle beaucoup par messages, sauf qu'il m'avoue qu'il est encore puceau (à 28 ans). Je connaissais pas grand-chose des relations hommes-femmes y a 2 ans, donc il se passe des choses : on se câline, on s'embrasse, on discute, on se touche. Sauf que j'étais moyen consentante au fond de moi. Il finit par mettre fin à la relation parce qu'il se sentait pas de coucher avec moi. J'insiste pas. Je le recontacte par messages, il répond, on se parle de temps en temps mais rien de plus.
En novembre 2022, je réussis l'examen d'entrée au CRFPA. En avril-mai 2022, je swipe sur Tinder pour "trouver des amis" (ça serait bien !), je rencontre d'autres F., A. et c'est tout. Ensuite, je rencontre N. J'ai bien évidemment peur. On avait bien discuté sur l'application, on s'entendait bien. On va boire un verre dans un bar que je connais dans ma ville. A la fin du rendez-vous, on a envie de se câliner. On se câline. On se fréquente. Normal, il a le Covid, qu'il me refilera. Voyant qu'on fait tout comme un couple, on décide de se mettre en couple.
Et bordel, c'est la meilleure décision qu'on ait prise. On est heureux ensemble, même si c'est pas tous les jours facile, à cause de nos traumas et blessures. Ca a failli rompre à cause de moi, mais on continue ensemble et on évolue.
Je suis maintenant élève-avocate, en couple heureux, toujours pas d'amis véritables mais bien plus méfiante envers les autres. La phrase "ça fait tellement du bien que ça finit par faire mal" prend tout son sens. J'ai jamais été autant remuée avec tout ça. J'ai tous les traumas qui ressortent, toutes les blessures, que je guéris tant bien que mal. Tout : le syndrome du sauveur, l'esprit de compétition acéré, la peur de mes parents, la peur qu'il me fasse du mal et de lui faire du mal, la dépendance affective, la colère, la haine, l'anxiété, peut-être même une bonne dépression (je serais pas surprise, vu à quel point je peux me dévaloriser, mais j'essaie de plus le faire et d'être bienveillante envers moi-même). Heureusement, on est respectueux l'un envers l'autre et on se soutient, on s'écoute, on pense le couple à peu près de la même manière. Ca aide.
J'essaie de plus bosser certains cours, de bosser d'autres sujets qui m'intéressent, j'ai une meilleure relation avec moi-même et mes parents. J'ai l'impression d'être plus mature que les autres, plus froide et détachée aussi des relations.
J'ai encore pas mal d'anxiété, j'ai envie de tout rattraper. Je joue à Ingress (je sais pas si quelqu'un ici connaît), j'ai rencontré des personnes. Ca fait toujours bizarre d'être appréciée. Bon, j'ai pas encore raison pour les autres, mais je pensais pas que c'était possible de m'apprécier sincèrement.

Ca fait du bien d'en parler.

- Est-ce que vous pensez qu'il faut être une connasse pour avoir des amis ?
- Comment gérer ses émotions ? (la colère et le stress, notamment)

Si vous avez d'autres remarques ou des conseils, je suis preneuse. Ca me fait du bien de pouvoir tout dire.
"Don't complain : just work harder"

Pour continuer. Parce que ouais, c'est long.

J'ai peur de m'attacher aux autres. J'ai toujours été une insécure évitante concernant la théorie de l'attachement.
Comment gérer ça quand on s'attache, qu'on a l'impression que notre copain est la personne idéale, mais quand à cause des traumas on se dit que ça durera pas ? La relation se passe bien, et pas qu'un peu, pourtant.
Comment on fait quand on a l'impression de rien connaître aux relations, faute de relations saines ? Même si je me fais mon expérience, mais j'ai toujours eu l'impression d'être en retard par rapport aux autres.
Comment on fait pour savoir qui on est, quand on a copié tout le monde ? Même si je sais à peu près qui je suis, mais j'ai toujours peur qu'on me vole des trucs, qu'on me rabaisse encore.
"Don't complain : just work harder"

Fais une note de synthèse stp

J'avais prévenu que ça allait être long !
"Don't complain : just work harder"

- Est-ce que vous pensez qu'il faut être une connasse pour avoir des amis ?
- Comment gérer ses émotions ? (la colère et le stress, notamment)

Ben non, quand t'es une connasse t'as pas d'amis. Ce qui ne veut pas dire que si tu n'as pas d'amis, tu es une connasse.

Par contre clairement tu as une façon de fonctionner qui ne fonctionne justement pas avec les gens en général. Bon tu sembles avoir déjà mis le doigt dessus, donc il ne te reste plus qu'à travailler cela de manière plus approfondie. Facile à dire, dur à faire et à corriger. Ou à apprendre à faire avec.
Je vais pas te faire une analyse de psycho de comptoir, mais rien que dans ton post, il y a des choses plus que significatives qui me font dire que ok, je peux imaginer facilement pourquoi ça se passe mal. Du coup faut aller creuser parce que les raisons sont probablement bien enfouies en toi comme tu as pu commencer par le constater.


- Comment gérer ses émotions. Pas de secret, va voir un pro, consulte, trouve le truc qui va t'aider toi.



Bon courage.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] En effet le 01.08.23, 14h39 par Citadin
  • [+1] 100% d'accord le 01.08.23, 22h38 par Esope
  • [+1] En effet le 18.08.23, 00h30 par Ulysse57
  • [0] Ça sent pas bon le 30.10.23, 14h28 par Stéphane Ascoët
If you want to touch the sky,
Fuck a duck and try to fly !

Et sinon, tu es dispo en ce moment, Shadow2 ? 😁
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Hors sujet le 01.08.23, 14h39 par Citadin
  • [-1] Chelou le 30.10.23, 14h28 par Stéphane Ascoët

La vie n'est pas facile avec tout le monde et elle ne t'a pas fait de cadeaux, pas de doute la dessus.

Comme pour beaucoup de cas compliqué, j'aurais aussi tendance à dire de passer par un psy (ça peut paraître honteux d'y aller, mais je l'ai fait et une fois que j'y étais, je me suis dit que j'aurai dû oser y aller avant de toucher le fond)

Mais en lisant ton post, je dois te dire que j'ai du mal à éprouver de la sympathie. Pas parce que tu es ou as été une victime (j'ai beaucoup d'empathie pour ça, je suis passé par là pendant des années, et oui, les moqueries quotidiennes font des dégâts).

Mais tu as 28 ans, il est largement temps de te poser quelques questions sur pourquoi tout le monde te rejette. Personne n'est parfait, tout le monde fait des erreurs, ne se comportent pas toujours comme il faut...

Mais dans ton post, j'entends assez peu de remise en question. Certaines personnes sont méchantes, immatures, complètement connes, c'est particulièrement vrai au collège et dans certains milieux... Mais pas tout le monde et loin de là. Donc il va te falloir envisager tes rapports avec les autres de l'extérieur. Te poser la question de pourquoi ils te rejettent ou t'ont rejeté. Peut-être que tu trouveras que certains de tes traits de caractères font que tu parais toi même méchante, égocentrique, manipulatrice, auto-centrée aux autres... ou alors peut-être que tu cherches inconsciemment la position de victime au sein d'un groupe.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Constructif le 30.10.23, 14h34 par Stéphane Ascoët

Re ! @Esope

1) Pour la gestion des émotions : je gère beaucoup mieux mes émotions qu'avant. Mes trucs, c'est le fait de gérer tout rationnellement et froidement, le sport, mes projets/objectifs. Donc j'ai trouvé mes trucs et j'ai plus tellement de soucis pour ça.
Plus de crises de colère (je préfère maintenant m'éloigner de la situation pendant 10 minutes, être un peu distante et froide avec la personne, plutôt que de lui hurler dessus). J'ai quand même pris conscience que crier sur les personnes, en plus de ne pas résoudre le problème, éloignait les personnes (et était toxique).
Pour le stress : travail à fond/sport. Si je fais tout ce que je peux et tout correctement, ça enlève une partie du stress. Le sport permet aussi de bien se défouler, en plus d'être bon pour mon corps.

2) Pour la remise en question : il y a probablement des raisons qui font que j'ai été rejetée, bien sûr, mais je n'arrive pas à comprendre.
J'ai toujours été prévenante pour les autres, un peu trop à leur écoute... Même mon ex PN, j'ai essayé de comprendre pourquoi il était comme ça... Les amis du lycée, je rigolais et discutais avec eux, mais S. m'avait déjà dit que j'étais une "connasse bipolaire" juste parce que j'étais émue pour un truc débile.
J'ai déjà paru "manipulatrice" pour un autre gars, mais il me disait ça parce que j'étais apparemment pas assez honnête... En fait, je lui disais pas exactement que je voulais une relation avec lui, je me comportais normalement envers lui... Je lui montrais des signes d'intérêt mais sans lui dire par exemple "je veux une relation amoureuse avec toi, je t'aime". Mais on se voyait, on s'embrassait et on se câlinait. Je pense pas qu'il faut dire tout de suite ce qu'on veut quand on séduit, mais on montre des signes d'intérêt et on se découvre au fur et à mesure... Après j'aurais très bien pu lui dire "Ok, C., je veux une relation amoureuse avec toi et rien d'autre" de but en blanc, mais je pense pas que ça soit comme ça que ça fonctionne...
Donc manipulatrice je sais pas, d'autant plus que je vois pas l'intérêt de mentir aux autres de manière générale.
Méchante je sais pas, une fille qui te laisse l'insulter, qui est prévenante envers toi, qui t'écoute vraiment, te paraîtrait méchante ? Peut-être ma franchise ? Mais à ce moment-là, si on peut plus être franc, je vois pas comment établir des relations saines. Parfois tu es franc(he), mais les personnes le prennent extrêmement mal alors que c'est des paroles normales. Exemple : j'ai un jour dit à ma mère "t'as changé". Elle a commencé à pleurer, à s'énerver... et à partir de la maison.
Sinon t'as mon copain actuel, un jour je lui ai dit "tu m'aides à faire la vaisselle ?", il l'a très mal pris.
Je veux dire, je veux bien ne pas être cassante mais je peux pas réfléchir 2h à ce que je vais dire pour pas blesser (surtout que j'ai envie d'arrêter de faire semblant d'être quelqu'un que je suis pas), sachant que la plupart vont juste me balancer des trucs méchants à la gueule (et eux se remettent pas en question). Et je peux pas m'accepter moi-même mais changer pour plaire aux autres.
J'ai encore énormément d'exemples comme ça, où j'ai pu dire un truc soit gentil, soit neutre, mais les personnes m'ont, à la suite de ça, soit harcelée, soit ont pleuré/se sont énervées... Pendant qu'eux se gênent pas pour dire que j'ai des troubles, que je suis une p*te, etc.
Ou sinon t'as le genre de gars qui me drague, mais qui assume pas et rejette la faute sur moi. J'ai essayé de comprendre, de le défendre, mais il m'avait insultée après (je parle de B.).
Bref, y a énormément de situations où j'ai pu dire des paroles neutres ou gentilles (genre souhaiter le bonheur à une fille en couple que je connaissais à peine, mais je trouve ça gentil de le faire), mais où je me suis pris des insultes.
T'as encore le genre de situations où on me reproche d'être froide et trop détachée, mais aussi trop émotionnelle (les gars, je fais comment ?)

Sinon j'avais une copine où elle me parlait de toutes ses crises d'angoisse, de ses rdv chez le psy... Bien sûr, je lui ai pas dit d'aller se faire foutre, mais je l'ai écoutée, conseillée... Des dizaines de fois. Elle était tout le temps mal. Alors que de base je suis pas très à l'aise avec les émotions... Mais j'ai fait l'effort, parce que je l'appréciais. Et j'ai ensuite pensé que je pouvais me confier à elle... Au bout de deux fois, elle m'a lâchée... Peut-être qu'il faut pas trop exprimer ses émotions... Mais le problème, c'est que quoi qu'il arrive, j'ai des reproches.

Si je suis froide et que j'exprime pas trop, ça saoule, si j'exprime une émotion (même succintement, style "je me sens stressée en ce moment"/"je suis contrariée parce que tu as dit ça, ça me contrarie parce que blablabla..."), on me fait aussi des reproches. On me dit que je suis une gamine alors que je veux juste qu'on me prenne en compte aussi.
Les autres se permettent des trucs avec moi que je me permets pas.

Un exemple ? Mon copain actuel pleure parfois parce qu'il se sent nul. Parfois il m'envoie des messages toute la soirée, me répète ça en boucle, ne fait aucun effort sur le sujet où il se sent nul, moi je suis là pour le consoler (c'est normal que je le fasse). Je sais très bien que si je fais ça, ça va le gonfler. Si je pleure, si je m'énerve (même en haussant légèrement la voix), il va fuir. Moi pas. Et j'ai énormément d'exemples dans le même style.

(Le problème c'est qu'on me force à m'ouvrir ("t'es froide et insensible"/"tu peux tout me dire"/"te renfermes pas"), pour ensuite me dire que je suis borderline/hystérique/gamine/dépressive/autiste/trop émotionnelle (pick one) quand je m'ouvre).

Maintenant je suis devenue plus froide et plus distante envers les autres (mon expression émotionnelle est réduite au maximum - visage impassible quand je ressens une émotion -, je me confie plus du tout aux autres, pas même mon copain, ni mes parents, et je me priorise beaucoup par rapport aux autres), je suis assez détachée, je suis bien toute seule. Full small talk quand je connais pas une personne. Ça m'épuise (je suis une introvertie hehe). Tout rationaliser aussi.
Bizarrement, j'ai plus d'insultes, ça se passe bien.
Pour la franchise, je vais continuer à être franche, ça fera un "filtre" pour sélectionner des bonnes relations. Et je vais peut-être moins prendre en compte les émotions des autres, déjà pour arrêter de faire semblant d'être émotionnelle/naturellement trop gentille, mais aussi parce qu'eux l'auraient pas fait pour moi.

Je sais pas si je cherche la position de victime. C'est une possibilité. Mais je me comporte vraiment pas en tant que victime, ça c'est sûr.

Si tu me voyais en vrai, je pense pas que tu te serais douté que j'ai pu vivre tout ça. Et tu te dirais pas que je suis méchante, auto-centrée (j'écoute beaucoup les gens parler, je connais beaucoup d'eux mais ils savent pas grand-chose de moi) ou manipulatrice.
Tu te dirais sûrement que je suis pensive, détachée et polie.

Voilà voilà ^^

(PS : au lycée on est souvent pas trop mature, peut-être qu'ils avaient des problèmes persos).
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Courage le 02.08.23, 11h29 par Citadin
"Don't complain : just work harder"

The_PoP a écrit :
30.07.23
- Est-ce que vous pensez qu'il faut être une connasse pour avoir des amis ?
- Comment gérer ses émotions ? (la colère et le stress, notamment)

Ben non, quand t'es une connasse t'as pas d'amis. Ce qui ne veut pas dire que si tu n'as pas d'amis, tu es une connasse.

Par contre clairement tu as une façon de fonctionner qui ne fonctionne justement pas avec les gens en général. Bon tu sembles avoir déjà mis le doigt dessus, donc il ne te reste plus qu'à travailler cela de manière plus approfondie. Facile à dire, dur à faire et à corriger. Ou à apprendre à faire avec.
Je vais pas te faire une analyse de psycho de comptoir, mais rien que dans ton post, il y a des choses plus que significatives qui me font dire que ok, je peux imaginer facilement pourquoi ça se passe mal. Du coup faut aller creuser parce que les raisons sont probablement bien enfouies en toi comme tu as pu commencer par le constater.


- Comment gérer ses émotions. Pas de secret, va voir un pro, consulte, trouve le truc qui va t'aider toi.



Bon courage.
Hey !

Eh bien, ça serait intéressant d'avoir ton avis sur ce qui te fait dire que tu peux imaginer que ça se passe mal. 😊
Tu veux bien développer ?

Bon après faut dire que j'ai quand même beaucoup changé et évolué depuis 3-4 ans. J'ai évolué à vitesse grand V et j'ai compris beaucoup de choses.
J'ai listé tout ce que je pouvais avoir et j'ai soigné une bonne partie.
Donc maintenant ça va beaucoup mieux, mais je suis toujours surprise d'avoir "survécu" à tout ça.
J'en fais une force. Je suis plus détachée que les autres, plus réaliste/cynique aussi.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Courage le 02.08.23, 11h29 par Citadin
"Don't complain : just work harder"

Shadow2 a écrit :
02.08.23
j'ai un jour dit à ma mère "t'as changé". Elle a commencé à pleurer, à s'énerver... et à partir de la maison.

Comme dit plus haut, pas de psycho de comptoir.

Mais bon …

Shadow2 a écrit :
02.08.23
Plus de crises de colère (je préfère maintenant m'éloigner de la situation pendant 10 minutes, être un peu distante et froide avec la personne, plutôt que de lui hurler dessus). J'ai quand même pris conscience que crier sur les personnes, en plus de ne pas résoudre le problème, éloignait les personnes (et était toxique).

Qu’est-ce qui te faisait penser que c’était normal et sain d’agir comme cela (et que c’était pareil chez les autres aussi) ?

Sorry d’aller droit au but un peu cavalièrement mais je n’ai pas trop le temps d’enrober et c’est toi qui sollicite des avis sur ta personne/ton parcours.

Comme dit plus haut, pas de psycho de comptoir.

Mais bon …
C'était pour donner un exemple. Si les personnes prennent mal une phrase gentille ou neutre, est-ce que c'est vraiment moi qui ait un problème ?
C'est dommage, ça aurait pu m'aider. Mais bon, j'ai fait les efforts pour grandir moi-même, donc ça devrait aller ^^
Qu’est-ce qui te faisait penser que c’était normal et sain d’agir comme cela (et que c’était pareil chez les autres aussi) ?

Sorry d’aller droit au but un peu cavalièrement mais je n’ai pas trop le temps d’enrober et c’est toi qui sollicite des avis sur ta personne/ton parcours.
J'ai jamais pensé que c'était sain, mais j'ai l'impression que pour les gens, c'est toujours moi qui suis en tort et qu'eux sont absolument parfaits. Et c'est toujours du manque de respect.

Y a un moment où mon copain m'a dit "fermes-la", je me suis énervée en lui disant que c'était pas normal. Il a failli porter plainte pour séquestration parce qu'il voulait partir de chez moi et que je lui ouvrais pas la porte.

Sinon un moment qui m'a fait péter un câble était un moment où il disait que mes harceleurs "avaient peut-être raison". Il sait que j'ai vécu tout ça, que ça fait encore mal. A la fin, il recherchait sur Google le TPL (Trouble de la Personnalité Limite, autrement dit le trouble borderline).
Il se dit pas qu'il faut pas appuyer sur ce qui fait mal, surtout pour moi, la fille qu'il aime ? Je connais aussi son passé (pas facile), je vais pas appuyer dessus pour ensuite dire que c'est de sa faute s'il s'énerve.

Mais si c'est moi qui suis franche, directe, froide et rationnelle, ils pleurent, ils crient, ils détestent ça.
Il voulait rompre, j'ai accepté sa décision, j'ai mis tout ce qu'il m'avait offert sur mon bureau, s'il voulait partir il avait qu'à les prendre. Il a décidé de continuer avec moi. Autant ne pas forcer les autres à rester avec moi. S'ils veulent mettre fin à la relation, ils peuvent. Il m'a reproché aussi de ne pas forcer pour qu'il reste.
Sauf que c'est un principe chez moi, que j'ai compris dans la douleur : ne jamais courir après quelqu'un, peu importe à quel point t'y tiens.

Je dois apparemment tout supporter des autres, mais eux ne supportent pas mes critiques.

Maintenant je me suis énormément refroidie avec les gens et je suis beaucoup plus distante, ça règle une partie des soucis. Je parle pas de ce qui fait mal, je règle mes soucis toute seule, j'exprime pas tellement les émotions (de base je les exprimais pas et j'ai toujours eu du mal pour certaines, mais je les exprime encore moins, j'ai plutôt l'impression de les ressentir mentalement mais pas physiquement).
Après je me dis toujours que c'est plus sain de parler de ce qu'on ressent à des personnes proches (parents, amis, compagnon) que de rien dire à personne et faire une connerie. Mais bon, parfois ça fait trop mal pour rester calme.
"Don't complain : just work harder"

Shadow2 a écrit :
02.08.23
Si les personnes prennent mal une phrase gentille ou neutre, est-ce que c'est vraiment moi qui ait un problème ?

Non.

Alors pourquoi a-t-elle réagi comme ça ?

Shadow2 a écrit :
02.08.23
J'ai jamais pensé que c'était sain, mais j'ai l'impression que pour les gens, c'est toujours moi qui suis en tort et qu'eux sont absolument parfaits. Et c'est toujours du manque de respect.

Pour les gens en général ou pour une personne en particulier ?

Shadow2 a écrit :
02.08.23
Je dois apparemment tout supporter des autres, mais eux ne supportent pas mes critiques.

Idem.

Tu me sembles être une femme intelligente et issue d’un bon milieu socio-culturel.

Donc stp ne m’oblige pas à te faire un dessin en feignant de ne pas voir/comprendre où je veux en venir.

Peux-tu envisager que ta perception des choses peut être parfois éloignée de la leur, sans parler d'une quelconque réalité sujette à interprétation ?

Parce que si je schématise, si tu as un problème avec quelques personnes, il est difficile d'en déduire quelque chose, ils ont peut être un soucis.
Si tu as un problème avec beaucoup beaucoup de gens et d'amis, alors les causes viennent peut être de ton propre fonctionnement.

J'ai tendance à me méfier des gens qui "ont toujours raison". Pour ma part, je trouve que les gens bien dans leurs pompes sont souvent plus nuancés, et se reprocheront davantage de n'avoir pas su convaincre qu'ils ne se glorifieront d'avoir eu raison.

Pour enfoncer un peu les portes ouvertes, j'ai l'impression que tu te dépeins souvent en victime, que ce soit du système ou des gens, et si je lis dans ton propos initial de belles critiques sur les autres, je n'y vois pas tant d'auto critique que cela au fond.
Ceci étant dit, j'ai bien lu que tu avais fait un travail sur toi même et j'imagine que tu as du bosser là dessus pour corriger ce qui te permettra d'améliorer tes relations aux autres comme tu le souhaites.

Bref si tu veux que les choses changent, tu ne peux changer véritablement que toi c'est à dire aussi tes choix, tes actes voir la façon dont tu t'entoures. Sinon tu en reviendras toujours aux mêmes causes qui entrainent les mêmes conséquences.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Bien vu le 03.08.23, 13h49 par Citadin
If you want to touch the sky,
Fuck a duck and try to fly !

Salut Shadow2,

J'ai pris la peine de lire ton histoire et ça m'a touché car comme toi j'ai été victime d'harcèlement scolaire et je suis bien placé pour dire que ce sont des blessures qui mettent du temps à guérir.

Il y a pas si longtemps (je vais sur mes 38 et j'ai conscientiser cela il y a seulement 2-3 ans -c'est dire si les sequelles de l'harcèlement peut créer du retard dans ton développement psychique et social-), j'ai réalisé quelque chose de fondamental et de totalement inconscient.

Qui dit harcèlement scolaire dit défèrelement d'un groupe sur ta tronche. Du coup j'ai plus jamais su trouver ma place dans un groupe de gens par après. Et pourtant j'aurai essayé mais justement quelque chose d'insconcent me retenait. Comme tu dois le savoir, le corps a sa propre mémoire. Et vu que j'ai été harcelé par un groupe de gens, j'ai inconsciemment développé des process défensifs dans mes rapports humains pour que ça se passe bien mais pas trop. Comme si je créais un plafond dans mes relations pour empêcher d'atteindre un stade trop intime où je pourrais livrer des faiblesses/blessures et prendre le risque de me faire planter dans le dos par la personne par après.

Donc ton côté froid, c'est peut-être dû à une protection inconsciente de ton 'Toi' car justement tu en as bavé et tu ne sors plus sans ton armure.

Du coup, piste à explorer : détecter si tu as des process défensifs et .... les travailler en étant plus transparente dans tes ressentis (les partager, pas les garder en toi)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 04.08.23, 13h29 par Citadin
  • [+2] Intéressant le 07.08.23, 19h57 par FK


Non.

Alors pourquoi a-t-elle réagi comme ça ?


Aucune foutue idée.
Pour les gens en général ou pour une personne en particulier ?
Pour les gens en général !

Idem.

Tu me sembles être une femme intelligente et issue d’un bon milieu socio-culturel.

Donc stp ne m’oblige pas à te faire un dessin en feignant de ne pas voir/comprendre où je veux en venir.
Je vois vraiment pas où tu veux en venir. Et je me moque pas de toi.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Ça va aller le 06.08.23, 11h44 par Citadin
"Don't complain : just work harder"

The_PoP a écrit :
03.08.23
Peux-tu envisager que ta perception des choses peut être parfois éloignée de la leur, sans parler d'une quelconque réalité sujette à interprétation ?

Parce que si je schématise, si tu as un problème avec quelques personnes, il est difficile d'en déduire quelque chose, ils ont peut être un soucis.
Si tu as un problème avec beaucoup beaucoup de gens et d'amis, alors les causes viennent peut être de ton propre fonctionnement.

J'ai tendance à me méfier des gens qui "ont toujours raison". Pour ma part, je trouve que les gens bien dans leurs pompes sont souvent plus nuancés, et se reprocheront davantage de n'avoir pas su convaincre qu'ils ne se glorifieront d'avoir eu raison.

Pour enfoncer un peu les portes ouvertes, j'ai l'impression que tu te dépeins souvent en victime, que ce soit du système ou des gens, et si je lis dans ton propos initial de belles critiques sur les autres, je n'y vois pas tant d'auto critique que cela au fond.
Ceci étant dit, j'ai bien lu que tu avais fait un travail sur toi même et j'imagine que tu as du bosser là dessus pour corriger ce qui te permettra d'améliorer tes relations aux autres comme tu le souhaites.

Bref si tu veux que les choses changent, tu ne peux changer véritablement que toi c'est à dire aussi tes choix, tes actes voir la façon dont tu t'entoures. Sinon tu en reviendras toujours aux mêmes causes qui entrainent les mêmes conséquences.
Mais c'est quoi qui irait pas chez moi ? Genre bordel, j'essaye d'être bienveillante même si maladroite sans me renier moi-même (vu que je suis du genre franche et directe à la base), mais ça marche pas. Je sais jamais comment il faut se comporter. A la fois tu dois être ouverte mais pas trop, tu dois juste dire ce que tu ressens mais pas réellement exprimer, etc. Je sais jamais sur quel pied danser. A la fois il faut être hypocrite, à la fois il faut être sincère. Bref, je comprends vraiment pas. Et je vais abandonner, ça fait trop longtemps que je lutte et que j'essaye de comprendre cette mascarade. Les relations, c'est fini pour moi.
"Don't complain : just work harder"

@Marco Polo

Alors peut-être que mon process défensif c'est de rester complètement seule et d'être plongée dans mes pensées.
Mon côté froid, je pense qu'il est traumatique mais pas que. Ca a été une part de ma personnalité.
Le truc c'est que les gens essaient de "m'éduquer" et de me dire quoi faire.
Et j'ai plus aucune envie de partager mes ressentis. La société est juste une vaste hypocrisie où on te fait croire qu'il faut être gentil et s'ouvrir, mais c'est faux. Faut être une connasse/un connard et être froid et s'en foutre des autres. En général, j'ai jamais été appréciée quand je me confiais sur ce qui me faisait mal. Par contre, les personnes me couraient après quand j'étais froide et que je m'en foutais d'eux.

Mais je pense que c'est terminé pour moi. J'aurai plus jamais de relations sociales, et je pense que c'est foutu pour l'avenir. Et oui je suis défaitiste, mais clairement quand t'as tout le monde sur ton dos à te haïr au point de vouloir te tuer, au point de dire que tes harceleurs avaient raison, au point de voir les autres se victimiser quand tu hurles parce qu'ils t'ont dit un truc extrêmement blessant... il va en falloir énormément pour que je croie aux relations sociales. Bref, je sais pas ce que j'ai fait au monde, mais j'ai dû être Hitler, Staline ou Pol Pot dans une de mes vies antérieures, c'est juste pas possible autrement.
Si je continue les relations sociales, je vais finir par me flinguer.
"Don't complain : just work harder"

Shadow2 a écrit :
05.08.23

Non.

Alors pourquoi a-t-elle réagi comme ça ?


Aucune foutue idée.
Pour les gens en général ou pour une personne en particulier ?
Pour les gens en général !

Idem.

Tu me sembles être une femme intelligente et issue d’un bon milieu socio-culturel.

Donc stp ne m’oblige pas à te faire un dessin en feignant de ne pas voir/comprendre où je veux en venir.
Je vois vraiment pas où tu veux en venir. Et je me moque pas de toi.

Disons qu’il peut arriver que certaines personnes fortement perturbées aient eu une mère particulièrement difficile.

Salut, mes réactions en vrac.

1. Pourquoi les gens ont eu une tendance récurrente à te harceler : ma théorie perso, et je parle d'expérience, c'est que je pense que le milieu scolaire / académique et équivalent est très normatif et qu'il flatte les instincts grégaires, qui poussent à écarter (et dans l'excès : à victimiser) les individus divergents. Plus jeunes, plus fragiles, plus (ou moins) mâtures, trop sensibles, trop excentriques, bref, ceux qui ne rentrent pas/mal dans le moule. Je te lis et immédiatement je me dis que tu es, d'une manière ou d'une autre, (neuro?)divergente.
C'est mon intuition, et c'est pas une insulte (je suis à peu près certain que c'est mon cas aussi), et ça explique tes difficultés / tes anxiétés, et la facilité des groupes à te repousser, voire à focaliser leur hostilité sur toi. Auquel cas, ne reste pas à ruminer ça : désamorce emotionellement le sujet avec un psy de qualité.

2. En réaction à ça, tu es devenue froide, cassante et intolérante aux simagrées de la vie sociale, qui bien souvent est restée coincée niveau cours de récré. C'est fréquent j'ai l'impression chez les gens + intelligents que la moyenne et qui ont été harcelés de manière répétée, et sans doute exacerbé par ta potentielle divergence.
C'est un mécanisme de défense par le haut, en réponse à un trauma qui a sapé ta capacité / ta volonté à t'ouvrir, à te montrer vulnérable, à te remettre en question et à transiger.
Tu sais que les gens sont principalement émotionnels et non rationnels, et ça te gonfle, et tu veux pas jouer à ce jeu-là, mais c'est la condition pour que ça passe humainement. Le tarif à payer c'est que beaucoup de gens ne considèrent pas ta sincérité, ta vulnérabilité comme une monnaie sociale, et n'y verront aucune valeur, ils te marcheront sur la gueule que tu sois de bonne composition / de bonne volonté ou non. Le trick c'est que cette bonne volonté / sincérité ne suffit pas : elle est nécessaire (pour ta santé mentale), mais pas suffisante. Elle ne suffit pas à ce que les cons te respectent.

La seule solution que je vois c'est
- fuir les cons
- chercher les gens bien (respectueux, rationnels, pratiquant la bienveillance et la réciprocité)
- et à ne pas négliger : travailler sur toi pour cultiver ta sincérité, ton intelligence sociale, émotionnelle, ta légèreté, pour que ça passe bien avec les gens bien, et que de vraies relations se nouent. Ça implique de mettre la colère, l'amertume, la méfiance et la rancœur à la poubelle, ce sont des poisons. Certes reconfortants, mais poisons.
Refuse la colère, c'est un cancer.
Mais c'est quoi qui irait pas chez moi ? Genre bordel, j'essaye d'être bienveillante même si maladroite sans me renier moi-même (vu que je suis du genre franche et directe à la base), mais ça marche pas
si ça marche, mais QUE avec les gens qui te respectent et t'apprécient. Et les gens te respectent et t'apprécient uniquement dès lors que vous vous êtes trouvés des points communs, qu'une toile à commencé à se tisser. Sans quoi ta bienveillance n'a aucune valeur à leurs yeux.

La bienveillance, la réciprocité, la loyauté, la gentillesse, on les pratique en arrière-boutique, pas en vitrine. La vitrine, c'est là où se joue la compétition : l'arène de tous les jugements, des mascarades, des simagrées sociales, et dans cette arène la sincérité gratuite et prématurée te vaudra au mieux du dédain (à moins d'être bénie et d'avoir un capital social élevé d'entrée de jeu mais c'est pas le cas sinon tu serais pas là), et au pire, des coups de couteau (tout ce que tu racontes).



Courage.
Tu peux pas changer l'humain, mais tu peux changer d'humains, et te changer / t'améliorer toi.

Je ne crois pas que s'isoler soit la solution. Cherche juste les perles rares qui ne seront pas shitty avec toi. Et taille ton diamant brut pour leur faciliter la tâche.

Et c'est pas facile et tu continueras de prendre des claques, des trahisons et des vexations. Ça fait partie du package, faut se montrer résilient, stoïque face à ça.

Je te dis ça d'expérience, je suis en plein là dedans moi aussi. "Les gens" sont shitty, surtout quand tu es différent, que tu cherches pas à faire /être /marcher comme tout le monde, et d'autant plus quand tes valeurs cardinales sont la bienveillance, l'absence de jugement, la réciprocité et la loyauté : peu de gens pratiquent réellement ces valeurs d'entrée de jeu (voire tout court). C'est la jungle dehors, trouve tes alliés.

Mais tout ça est évidemment plus compliqué (jamais facilité) si tu es shitty toi-même. A minima, tu te dois personnellement d'être "propre" (et il ne faut pas l'interpréter comme "être inflexible / intransigeant", c'est un piège).


Une autre lecture de la situation serait de te demander si l'équation actuelle fait de toi une personne heureuse. Si la réponse est non, modifie les paramètres que tu peux modifier, et essaie d'assainir cette équation autant que tu peux. Joue sur les paramètres (note le pluriel) pour déplacer le curseur vers la droite.

Mais note quand même que le besoin de connexion, d'être vu/compris et apprécié est un besoin fondamental de l'humain, et si tu cherches pas à le nourrir maintenant, même quitte à être frustrée par des résultats mitigés, ça sera pire d'année en année car en prenant de l'âge les gens sont de plus en plus auto-absorbés et de moins en moins disponibles / tolérants / patients.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] A lire le 18.08.23, 00h31 par Ulysse57
Trouve ton courage. N'écoute que lui.
"L'instinct nous dicte le devoir, et l'intelligence nous donne les prétextes pour l'éluder ~ Proust
(c'est pas faux !)

Ça fait plusieurs fois que je veux réagir mais j'ai pas pu jusqu'ici.
Suite au post de FK et tes derniers, j'ai envie d'aller à contresens.
Psychologiser à outrance c'est inutile et c'est souvent un voile qu'on se met devant les yeux pour pas voir nos fautes et impérities.
Les "je suis neuroatypique", les "relations toxiques", les "PN", c'est souvent de la merde. Déjà parce que ce qu'on appelle le neuroatypisme c'est une forme de "câblage" différent dans le cerveau, d'intégration différente des émotions etc. Et c'est très rare.
D'ailleurs le psy qui te diagnostique ainsi sans un examen sous IRM fonctionnelle, il l'aura fumé.
La vérité, c'est qu'on est souvent "asocial" sans avoir besoin de ça. Parce qu'on a eu une éducation différente, avec des bases différentes, qu'on a pas eu l'occasion d'apprendre à exprimer ses émotions, à participer normalement à une conversation, à se faire des amis. On croit que c'est évident et qu'il suffit d'être soi-même mais quand "soi-même" est un monstre d'égoïsme autocentré et persuadé du contraire (parce qu'éducations d'enfant roi, ou de "flocon de neige unique, précieux et spécial", ou de "meilleur", qui finissent par gonfler la tête), qu'il manque d'empathie (malgré une volonté de comprendre), qu'il est toujours à la ramasse parce que références différentes, langage différent, statut social différent, qu'il veut toujours avoir raison, qu'il a toujours raison en vrai ou au contraire pas tant qu'il peut le croire, qu'il laisse pas aux gens le soin de faire leurs propres erreurs, qu'il pense à leur place, qu'il croit penser mieux qu'eux-mêmes, il y a des chances qu'il soit mis à la marge.
Ajoutez à ça que l'humain est très con, mais aussi revanchard même quand ça n'en vaut pas la peine, que l'effet de groupe fait baisser le QI de 50 points et qu'il suffit de froisser quelqu'un qui est pas très sympa pour en prendre plein la gueule, ou d'être entouré de prédateurs qui voient dans la personne isolée une cible de choix, et ça fait une bonne part des raisons qui amènent "naturellement" le harcèlement.
Je l'excuse pas, j'ai connu ça, et j'ai fini par le comprendre. J'avais toujours eu des potes et toujours été dans des classes mixtes "norms/ gamins brillants mais bien intégrés" jusqu'à ce que dans le mix soient inclus des rebelles en carton pâte pas forcément plus mal classés socio-économiquement que nous mais qui le vivaient plus mal, qui eux n'étaient pas brillants et se vengeaient sur les autres. Évidemment étant l'un des plus notables et moins entouré familialement pour diverses raisons je suis devenu une cible de choix.
Sauf qu'ensuite, j'ai pas rebondi. Et pendant des années, même après avoir brisé ce carcan, j'ai pris plusieurs agressions dans la gueule, même par des bandes de mecs plus jeunes que j'aurais pu défoncer individuellement (mais à 1 contre 15 avec des couteaux ou des caillasses, tu cours pour ta vie). Mais vraiment comme un missile thermoguidé.
En fait, soit je surcompensais, soit je "reconnaissais" en ces gens les bourreaux et j'excitais leur haine.
Encore une fois ça n'excuse rien. Si ça n'avait pas été des fils de chien ils m'auraient pas agressé.
Mais même si au départ ça nous tombe dessus par hasard ou pour des raisons qui ne sont pas dues à notre attitude envers eux, après ça change.
En prendre conscience c'est déjà un pas en avant.

Ensuite, faut revoir ses repères. Si tu te dis que se faire étrangler c'est pas de la violence physique parce que ça laisse pas de bleus, laisse moi te dire que tu es passée plus près de la mort que si on t'avait tabassée.
Je pense aussi que tu penses être bienveillante mais que tu dis des choses sans filtres, et que quand tu te sens enfin assez bien pour participer, tu parles de toi au lieu d'écouter en pensant être dans le sujet, ou en déviant sur des choses qui n'ont rien à voir à part dans ta culture à toi.
Sur le net ça se passe pas pareil parce que tu interagis jamais de but en blanc avec quelqu'un. Il y a toujours un contexte que tu as recherché. Une culture commune quand tu joues sur les mêmes jeux. Donc les gens font les mêmes liens que toi. C'est évident. Par contre tu passes dans la vie réelle, les gens ont beau parler ensemble, pour l'un Beethoven c'est un saint Bernard, pour l'autre c'est un compositeur, pour d'autres c'est ce qu'ils pratiquent au quotidien, mais il n'y a que les deux derniers qui ont une chance de se comprendre.
C'est pas les simagrées des gens, c'est juste normal. Les gens vont pas être forcément tolérants mais pas toujours par méchanceté. Ils se disent aussi que ceux qui sont en marge font souvent pas l'effort d'être dans le groupe et ils ont souvent raison. Après ça justifie pas de harceler, on est d'accord, mais il y a une différence entre lâcher deux trois vannes sur quelqu'un d'un peu spécial et passer à autre chose et devenir la tête de turc.
Tu dis être "franche et directe". En général c'est un truc dont on s'enorgueillit à tort, parce que ce n'est pas un effort et une qualité d'âme mais souvent juste le simple fait de balancer ce qui nous passe par la tête sans réfléchir aux conséquences et effets sur l'autre.
Ensuite la "bienveillance", c'est un truc dont tout le monde se réclame, mais c'est galvaudé et ça veut plus rien dire. Certains pensent qu'ils sont bienveillants parce qu'ils euthanasient des gens sans leur consentement ("oui mais ils souffraient M. Le juge").
Les trucs que tu vas dire "pour le bien des autres", en général c'est pour te sentir bien toi par rapport à ton système de valeurs morales. Mais ça peut les tordre.
Quant à la fameuse absence de jugement, c'est clairement pas normal. Le cerveau fonctionne comme ça de base. On juge parce que c'est le comportement le plus efficace. Et parce que laisser les gens sans étiquettes c'est un effort et ça n'apporte que de mauvaises choses, par exemple pas distinguer amis et ennemis, gens juste un peu cons contextuellement mais qui peuvent devenir comme cul et chemise avec toi de ceux mauvais dans le fond, personne bonne pour une relation d'un petit ami tout aussi névrosé que toi (je la place là parce que je vais pas y penser sinon mais clairement tu vis pas, tu t'es juste reconnue dans lui, tu dis toi-même qu'il ferait pas l'équivalent de ce que tu fais pour lui, il pleure sur ton épaule - déjà rien que ça c'est mort, le mec qui est tellement dans le gaz qu'il abandonne toute décence, pudeur, fierté, pour se rabaisser et un peu de réconfort facile? Sans rien vouloir changer évidemment, parce que c'est trop confortable. S'il se trouve nul qu'il fasse un effort au lieu de pleurnicher. On a jamais vu les choses changer parce qu'on s'était réfugié dans les jupes de maman. Et inconsciemment, je pense qu'il a plus ce genre de relations avec toi que celui d'un mec à sa copine, sinon il te soutiendrait lui, au lieu de fuir quand c'est le cas - un petit garçon peut pas sauver l'adulte?)
Aussi,
Quand quelqu'un vient te parler il veut surtout de l'écoute pas que tu résolves ses problèmes. La majorité des gens veut pas la solution, elle sait ce qu'elle est et veut juste pouvoir se plaindre avant de fournir l'effort (ou se dire que la vie est vraiment trop injusteeee).
Du coup si tu te lâches en retour en mode "aide moi à trouver la solution" pour eux c'est pas dans le contrat.

Dernière chose sur les références:
Quand on se dit qu'on a du potentiel on est hautain intrinsèquement. On pense toujours mieux que les autres etc. Contrairement à FK, je ne vois pas de signe chez toi de ce potentiel dont tu parles. C'est abrupt mais je pense que c'est plus sain de le dire:
- avoir des bonnes notes en cp, au cours élémentaire, moyen, au collège, au lycée, c'est normal. Quiconque à moins de 13 de moyenne a vraiment des lacunes, un environnement pourri, ou ne fait pas d'efforts (les théories selon lesquelles on a tous notre manière d'apprendre c'est du vent et du folklore, la Science montre qu'on appelle tous mieux de certaines manières), mais le niveau est si bas que ce devrait être impossible de se rater, sauf contexte pourri, personnalité inadaptée à l'effort, etc.
- tu as de la mémoire et c'est exacerbé - très normalement- par l'émotion. Ok. Cela dit tu es incapable de sélectionner les faits importants des détails qui ne le sont pas, tu sembles manquer d'adaptabilité et d'autonomie (quand on te donne une nouvelle méthode tu n'arrives pas à l'utiliser, et si tu faisais comme tu voulais au final tu as dit toi-même avoir échoué aussi par moment. Preuve que tu n'as pas choisi la méthode la plus adaptée selon les enseignements)
Mais j'y vois plus la marque de quelqu'un qui s'obstine dans ses erreurs et qui se bloque, que de quelqu'un de "trop intelligent" qui échoue malgré ça. Les gens qui échouent malgré ça c'est parce qu'ils comprennent tout selon une logique différente, qu'ils voient dix sept remarques à faire sur une formulation de question pour être clair, ou parce qu'ils sont bloqués par leur perfectionnisme ou leur ennui. Pas en mode "j'échoue/ je suis moyen et je capte pas trop pourquoi".
Encore une fois, c'est pour être constructif que je dis ça. On est pas tous destinés à être des génies et ça se paie souvent en points de folie. C'est pas cool et c'est pas cette carte blanche pour être un asocial sans limite comme certains le pensent ("non mais tu comprends moi c'est parce que je dis asperger que je suis pas poli." Non, c'est parce que t'es un connard. Parce que les aspies vrais comprennent le concept. Comme pour les émotions. Ils savent juste pas quand les appliquer).
Et il y a tout un tas de gens normaux qui contribuent. Il faut pas nécessairement être un génie pour produire de l'art, faut avoir un univers.
Faut pas être un génie pour être utile et faire bouger les choses. Faut savoir être volontaire, prêt à donner de soi, et être compétent.
Y a pas besoin d'être un génie pour vivre et être heureux ou s'accomplir. On y parvient sans doute plus facilement en l'étant pas.

Après mon avis vaut rien, c'est pas un diagnostic, et déduire ça de ton propos, ce serait peut- être possible pour un réseau de neurones artificiels mais pour nous c'est juste de la psycho de comptoir. Si tu y crois vraiment ça faire un test. Mais après ça, tu seras pas plus avancée. Si tu as vraiment une étiquette "fort QI" (Si on te donne un "fort QE" c'est une médaille en chocolat hein, ça n'existe pas vraiment, on mesure les traits de personnalité etc mais pour voir si on a une sensibilité correcte ou pas. Mais avoir un trait exacerbé comme sous développé c'est pas bon dans tous les cas, donc les gens qui baratinent sur ça sont essentiellement des usines de développement passionnel), ça changerait quoi? À part mettre en exergue tes échecs malgré tout ça?
Crois moi c'est pas facile à vivre (même en étant pas surdoué).
Et puis la majorité des gens obsédés par leur QI finissent par se branler entre "gens intelligents" sauf que la majorité n'a que ça pour exister.



Et puis il y a une chose essentielle:
Quand tu es un peu spécial, personne ne te donnera le respect si tu ne l'imposes pas. Le coup du flingue, c'est une menace et c'est pas l'idéal parce qu'on a dû te prendre pour une vraie cintrée, même si ça a marché on a dû t'ostraciser, mais si tu avais cassé une ou deux bouches avec des vannes sur des remarques, il y aurait des gens qui t'auraient appréciée pour ça.
Même ceux qui t'avaient taclé. Instinctivement, les gens sont pas portés au respect:
Si tu laisses les autres dépasser tes limites ils se disent que tu n'as pas besoin de plus et qu'ils font rien de mal, même si c'est bien en dessous des besoins normaux. C'est une logique valable pour un sub dans le BDSM, MAIS c'est consenti. Là les gens agissent juste par contumace.
Faut juste pas accepter la merde. Rendre les coups, pour montrer que tu es vivante, as des limites et qu'on peut y laisser des plumes à te faire chier, parce que tu n'es pas une dépouille inerte dans laquelle on peut shooter pour s'amuser.
Après des années à l'avoir fermée par peur d'attirer l'attention je comprends que ce soit dur, mais même si pour certains tu auras une réputation de connasse, disons qu'il vaut mieux l'avoir parce que tu te fais respecter que gratuitement (la méchanceté, faut faire payer).
LÀ, tu peux te laisser aller à être directe, cassante, pugnace, acerbe, ironique etc.
Tout est permis. Et plus tu frappes fort et moins on aura envie d'y revenir.

Enfin, comme je disais, si je vois des raisons possibles dans ton comportement à ton état, ça n'excuse en rien les exactions dont tu as été victime. Mais comme dit si au début c'est gratuit, peut-être que tu as de mauvais comportements Aujourd'hui qui t'attirent des inimitiés.

Je parierais aussi que tu n'as jamais corrigé certains stigmates de ton éducation, et que tu reproduis un peu l'attitude de tes parents autoritaires sous prétexte de voir le bien des gens, un langage un peu particulier (même si tu t'exprimes correctement, sans doute avec un vocabulaire trop précis, inhabituel, incompris par les QI à deux chiffres - faut pas s'attacher à son propre QI mais qu'on soit moyen ou pas les débiles sont toujours un problème, eux. Et il y en a 50% dans la population...), des valeurs un peu différentes, un style vestimentaire, une manière d'approcher l'amitié ou les gens...
Je suppose aussi que tu as adopté un style physique qui te marque. Pas de jugement physique mais si tu as des vêtements qui te démarquent, ou une coiffure et une teinture qui te paraissent être une bonne barrière et un bon filtre pour les gens plus "intelligents" qui te "verront au delà des apparences" (c'est vraiment de la merde héritée des contes ça. Le seul moyen de ne pas voir les apparences c'est de s'aveugler. C'est pas de la grandeur d'âme, c'est du déni).
Je ne sais pas si tu es jolie, mais je pense que ça ne se voit pas. Sinon clairement tu serais mieux traitée que ça, c'est mécanique (c'est pas de la misogynie, c'est démontré très largement, meilleurs salaires, meilleures notes, meilleures opinions des collègues et des profs, moins de punitions...).
Au moins par les mecs. Je remarque que la plupart des problèmes au début partent de filles (la fameuse sororité et bienveillance féminine) donc la jalousie me semble plausible.
Si suite à tes expériences tu l'as masqué parce que tu voulais créer une barrière vis-à-vis du désir que tu suscitais, les gens te verront pas comme jolie avec une barrière mais juste comme leur "freak of the week".
Faut pas se leurrer, les modifications corporelles, les couleurs bizarroïdes de cheveux, les tatouages excessifs, ça communique plein de trucs pas positifs sur soi parce que ce sont rarement des choses qu'on ne fait que pour le fun ou juste parce qu'on aime ça. Il y a souvent beaucoup de facteurs psychologiques en dessous et pas pour le meilleur.
Quelle que soit ta situation de ce côté là, je t'invite à recueillir des avis objectifs pour te faire une idée.
L'habit fait le moine, et on est ce à quoi on ressemble, au moins au niveau instinctif pour les gens.

Bon courage
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] C'est pas faux le 18.08.23, 00h33 par Ulysse57
"Les gens déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

BON PLAN SEXY : De -15 à -70% chez la boutique sexy LoveHoney.fr. LoveHoney.fr propose toute l'année des réductions très agressives sur leur catalogue lingerie, sextoys et autres accessoires. Suivez ce lien pour consulter les offres du moment.

Vous pouvez aussi soutenir FTS en passant par ce lien pour faire votre shopping sur Amazon.fr

Répondre