Je souhaiterais partager avec vous cette période de vide que je traverse depuis un certains temps, une première et je ne sais pas vraiment comment me dépatouiller avec ça. Bien que cela se fasse de manière anonyme grâce au forum, ainsi que la bienveillance générale des membres de FTS, j'ai beaucoup de mal à dévoiler tout cela.
Un petit disclaimer avant :
- - L'objectif n'est pas d'être caliméro
- Bien que tout cela porte sur le sombre/fatalisme, je suis conscient qu'il faut que je sorte de cette situation
- Le but de ce topic est vraiment d'avoir une (ou des) analyse externe pour mieux comprendre et aller de l’avant. Je suis hyper ouvert à de nouvelles perspectives.
J'en avais marre, je ne voyais plus d'intérêt à rester là dans cette situation, à bosser avec des cons et un environnement dans lequel je ne prenais aucun plaisir, dans lequel rien ne se passait.
Seulement voilà, me suis-je rendu compte d'une chose : un mur, un gros. Je n'ai plus goût à rien, je ne vois plus rien du bon côté, la sensation d'être coincé. Et c'est là la perversité de la chose : je me suis battu sur tous les fronts, sans obtenir aucun résultat.
Tous les aspects de ma vie me semblent merdiques et inutiles, je n'ai plus envie de me battre, l'impression que la vie me donne un challenge que je ne comprends pas :
Le Professionnel
Après avoir bourriné les heures sup', les concessions, être arrangeant, soutenir les collègues, avoir des rêves/de l'ambition, j'ai fait face à de la bêtise, de l'arrogance et de l'ingratitude.
Les heures sup’ ? Aucune reconnaissance. Je quitte mon poste ? Même pas "au revoir", les avantages ? Vous parlez des parts qu'on ne touche jamais, des bonus quasi-inexistants ou des sodas/pizzas le vendredi ? Quelle foutaise. Ceux qui réussissent le mieux ? Les lèches-cul.
Des collègues ambitieux souhaitant faire avancer le « schmilblick » ? Foutaise, chacun s’en tient à son propre agenda. Bref, j'en conclus que la passion ne sert à rien (ni même tous les diplômes obtenus), pas d’autre choix que de prendre le même train que tout le monde. Et y’a encore 30 ans à faire comme ça.
L'amour
J'avoue avoir du succès avec la gente féminine, justement c'est ce qui m'a fait prendre conscience de quelque chose : les relations de couple vqui fonctionnent sont extrêmement rares.
Ma formule (sans même inclure les statistiques de divorce aujourd'hui) :
- - Quelle est la proba que vous tombiez vraiment amoureux de quelqu’un ? (Pour ma part, 3 fois, toutes ont ratées)
- Quelle est la proba que quelqu'un tombe réellement amoureux de vous ?
- Quelle est la proba que cela soit réciproque ?
- Quelle est la proba que tout cela dure dans le temps ?
J'ai eu plusieurs relations, aucune n'a fonctionné et je ne connais aucun couple (sauf peut-être un) qui fonctionne depuis un certain temps. Tous les autres font chambre à part, ne démontrent aucune affinité ou passent leur temps à se tromper mutuellement (les gens en disent beaucoup autour d’une bière).
La famille
La famille peut aussi comporter des personnes malveillantes et/ou qui disparaissent, des gens que l'on ne souhaite pas du tout avoir dans son entourage ou même qui ne lèveront pas le petit doigt pour vous aider, y compris l'un de vos propres parents. Pas l’image que je m’en faisais étant petit. Contrairement aux films, ces personnes n'ont jamais de prise de conscience, ne reviennent jamais s’excuser.
L'amitié
Aujourd'hui à la moitié de la trentaine, je n'en ai qu'un, qui lui est très occupé professionnellement parlant et vient de devenir papa. J'ai vu mon cercle social dégringoler à vitesse folle, parfois par trahison, différences d’opinions, ou alors sans savoir pourquoi, sans même penser avoir la possibilité d'en retrouver. La trentaine semble être un âge où la majorité des gens n'en ont que faire et on leurs petites habitudes. Beaucoup d’efforts pour rester en contact avec les gens, participer à des meetups ou même sortir seul n’ont donné qu’un seul résultat : rien. Du coup, je n’entreprends plus rien avec les autres, que ce soit de prendre contact ou simplement de dire bonjour en premier. Triste, n’est-ce pas ?
Idem que pour la famille, ceux qui impactent votre vie négativement ne reviennent jamais pour s’excuser. Ainsi soit-il.
Rêves et Projets
J'ai toujours voulu avoir ma petite maison avec jardin, mais venant d'une famille précaire, sans héritage futur, une difficulté folle à vraiment économiser et les prix des logements qui flambent, je commence à me dire que ce ne sera pas pour cette vie (ou alors à 70 ans). M’endetter sur 30 ans pour un 1 chambre qui ne me fais pas envie ? C’est donc ça l’arnaque ?! Pourquoi me donnerais-je à fond au travail ? Autant être médiocre, je dormirais plus.
L'état du monde en général
Difficile de voir un documentaire sans des océans bourrés de plastique, des taux d'obésité en forte augmentation, la qualité de la nourriture qui diminue, l'air pollué qu'on respire etc... Et puis je n’y peux rien moi, j’aime en apprendre plus sur le monde, savoir ce qu’il se passe et m’intéresser à des sujets divers et variés.
Bref, je m'arrête là, c'est très lourd à supporter, et même à lire j’imagine.
Concrètement : je ne sais pas ce qui se passe, je n'ai jamais été comme ça auparavant. Ais-je envie d'arrêter de voir les choses de cette façon : oui, absolument, je ne vois juste pas comment faire.
Pas de clope, très peu d’alcool, 0 drogues, 5 fois du sport par semaine, comme ça on élimine les choses évidentes.
Il y a bien évidement des tonnes d'articles sur Internet traitant du même genre de passage/période mais sans jamais trop de détails ni d'informations utiles pour en sortir.
Mon Médecin ne voit pas de dépression mais plutôt une perte de sens.
Pour conclure, une colère constante, l'impression de tout devoir remettre en question, de ne pas profiter des gains de mes efforts. Que la personne que j'étais est morte, et qu'il en reste maintenant un corps sans rien de plus, qui attend une nouvelle personne à façonner, sans savoir laquelle.
Avez-vous déjà connu une période similaire? Si oui, comment en êtes-vous sortis?
Merci de m’avoir lu, et merci d’avance pour vos réponses.