Bilan 2024
Bilan 2024
Quelles travers, défauts vous êtes vous identités?
Je peux facilement basculer d’un extrême à l’autre. En 2023, l’excès de sport pour compenser l’angoisse et le stress générés par mon boulot et mes études ont endommagé mes articulations de manière irréversible. Mais ce défaut ne s’applique pas qu’au sport. De manière générale, j’ai tendance à faire les choses trop intensément. L’autre exemple qui me vient en tête c’est bosser sans compter les heures ni faire de pauses. Avant j’avais du mal à me concentrer. Mais depuis ma reprise d’études (délibérément assumée et choisie), j’ai réalisé que j’étais capable de bosser sans compter les heures au détriment de ma santé. Une des conséquences c’est l’insomnie, la paupière droite qui saute, l’engourdissement de mes mains, l’hypotension, les malaises… Bon après on pensera que c’est moins grave que de croiser des pervers narcissiques, consommer de la drogue. Mais s’il faut arriver jusque là pour réagir, ça veut dire que plusieurs fusibles auront déjà sauté auparavant.
Quelles nouvelles bonnes habitudes, quelles qualités avez vous développées, quelles rencontres et expériences marquantes avez vous faites ?
- Une meilleure capacité à m’entourer de personnes plus aptes comprendre mes choix de vie.
- Une meilleure capacité à chasser les pensées existentielles intempestives pour laisser plus de place à l’action.
- Une plus grande capacité à rebondir que je ne le pensais et à acquérir de nouvelles compétences que je pensais hors de ma portée
- Une plus grande capacité à me montrer vulnérable. Ça m’a été très utile au boulot dernièrement, surtout pour créer des liens authentiques.
À la réflexion je me rends compte que j’ai beaucoup appris de mon passage sur une application de rencontre en 2023. Le contexte de la séduction étant propice aux échanges authentiques, au partage de ses ressentis + impressions, chaque rencontre a déclenché une réflexion profonde de mes attentes et une remise en question de ma personne. Au final, ça m’a donné de la matière pour mettre des mots sur mon parcours, sur mes certitudes et mes convictions. Je ne me rendais pas compte que je vivais dans un microcosme hyper fermé. Je ne dirais pas que j'ai fini d'apprendre mais au moins que ça m'a permis de sortir de ma bulle.
J’avais parlé de Jules qui m’a beaucoup aidé professionnellement. Jules c’est le meilleur ami que j’aurais voulu avoir en étant au lycée. Sans être parfait, il s’est montré très present pour moi alors que je traversais une période particulièrement difficile en 2024. J’ai vraiment compris qu’il avait acquis une place très particulière dans mon cœur en réalisant tout ce qu’on a vécu et partagé ensemble l’an dernier. J’ai découvert plein de choses avec lui et je n’ai jamais eu l’impression d’avoir moins envie de le voir.
Qu'allez-vous essayer de faire et de changer en 2025 ?
J’ai l’intention de travailler moins, de me reposer, dormir plus, voir plus mes amis et ma famille. J’espère tenir, sachant que si j’angoisse parce que je ne trouve pas de CDI ou parce que j’ai un problème qui prend une ampleur significative contre laquelle je ne peux rien faire, il y a de grandes chances que je ne tienne pas cette promesse. D’un côté je suis assez contente d’avoir arrêté de passer mon temps à déprimer, écrire des poèmes, coucher sur le papier mes émotions comme si j’avais pas abandonné mon rêve d’écrire un livre. De l’autre, c’est pas fou de se réfugier dans 10 000 projets pour occuper son esprit. Je suis contente de profiter des fruits des graines que j’aurais semé à la sueur de mon front, mais je sens que niveau santé je vais pas super bien. J’ai la paupière qui saute tout le temps c les jambes et les mains engourdies, et puis surtout à force de trop bosser sans faire des nuits complètes, je me sens lente et moins efficace. Le problème c’est que si je n’avais pas autant bossé, je n’aurais rien pu mettre sur mon cv. Mais tant que j’ai pas une vie pro sur les rails avec des revenus fixes, je crois que je continuerais à bosser comme une tarée juste pour pas me dire que j’ai raté ma vie, que j’aurais pas dû quitter mon job bien payé et reprendre des études et accessoirement me mettre en couple avec la mauvaise personne.
J’aimerais prendre une décision importante pour mon couple. Je suis en LTR depuis plus d'un an et je suis un peu anxieuse parce qu’on n’a pas les mêmes objectifs à court terme. Ce qui est compliqué c’est que j’ai l’impression que mon couple et ma vie pro ne suivent soit pas le même rythme soit pas la même direction. Ça m’angoisse de ne pas trouver de boulot et ça m’angoisse encore plus de me dire que si je traîne trop dans une relation, je risque de ne plus avoir autant de marge de manœuvre une fois les 30 ans dépassés.
J’ai encore du mal à imaginer ce qui m’est indispensable dans une relation avec le futur père de mes enfants. J’ai l’impression que les critères qui m’attiraient jusqu’à présent chez mes exs était loin de la dure réalité d’une vie avec l’inflation, des projets immo, des enfants. Je ne me suis jamais demandé si au delà d’être quelqu’un de bien qui m’attirait, un homme était un partenaire assez stable financièrement et émotionnellement pour que je passe ma vie avec lui sans divorcer. Aujourd’hui en voyant les mariages qui ont échoué parmi les amis de ma soeur, je me dis que j’avais négligé l’importance de l’argent. Je ne me suis jamais demandé ce qu’un homme m’apportait, j’ai même pensé guérir ma dernière LTR de ses traumatismes liés à l’inceste. Aujourd’hui je suis encore dégoûtée d’avoir tant donné sans attendre de retours. Ça devrait être interdit de culpabiliser d’espérer pouvoir compter sur quelqu’un quand on bosse autant que j’ai pu le faire depuis le début de ma vie. Ça devrait être interdit de ne pas penser mériter de recevoir ne serait-ce que le tiers de ce que je donne. C’est vraiment en baissant mes revenus de moitié voire du tiers que j’ai compris que j’avais trop donné à cet homme. J’ai vraiment été dupe et plusieurs personnes de mon entourage, incluant Jules et mon copain pensent de moi que j’ai été crédule. Au sortir de cette relation, j’avais l’impression d’avoir abandonné mon enfant et de craindre qu’il ne s’en sorte pas sans moi. Je pensais qu’en lui donnant le même amour que j’avais reçu, sa vie prendrait la bonne direction. Mais j’étais complètement aveugle. Toute personne un minimum censée ne ferme pas autant les yeux en tendant sa joue gauche, sa joue droite et sa bourse remplie de sous. C’est donc ça le goût amer qui nous reste en travers de la gorge quand on réalise les conséquences d’une décision qu’on regrette. On dirait que je ne suis plus vraiment une feuille blanche…
Bref. J’espère ne pas faire la même erreur de donner sans retour. Je paye cher tout l’argent que j’ai donné à ma dernière LTR. Je ne compte pas seulement les versements en liquides, il y a aussi eu toutes les dépenses que j’ai payées pour lui par culpabilité, par compassion, par pitié. Même un homme amoureux attend au moins d’être marié pour payer autant à une femme. Et dire que j’ai accepté tout ça parce que je ne me sentais pas digne d’avoir mieux. La colère est restée vive pendant toute l’année 2023. Peut-être est-ce elle qui explique pourquoi j’ai pu prendre des décisions vraiment connes cette année là. Quand je pense que j’aurais pu ne pas rebondir, rater ma reconversion pro, j’en ai des sueurs froides. Il y a des gens qui sombrent pour moins et j’ai touché de très près la perte d’espoir.
Quelles travers, défauts vous êtes vous identités?
Je peux facilement basculer d’un extrême à l’autre. En 2023, l’excès de sport pour compenser l’angoisse et le stress générés par mon boulot et mes études ont endommagé mes articulations de manière irréversible. Mais ce défaut ne s’applique pas qu’au sport. De manière générale, j’ai tendance à faire les choses trop intensément. L’autre exemple qui me vient en tête c’est bosser sans compter les heures ni faire de pauses. Avant j’avais du mal à me concentrer. Mais depuis ma reprise d’études (délibérément assumée et choisie), j’ai réalisé que j’étais capable de bosser sans compter les heures au détriment de ma santé. Une des conséquences c’est l’insomnie, la paupière droite qui saute, l’engourdissement de mes mains, l’hypotension, les malaises… Bon après on pensera que c’est moins grave que de croiser des pervers narcissiques, consommer de la drogue. Mais s’il faut arriver jusque là pour réagir, ça veut dire que plusieurs fusibles auront déjà sauté auparavant.
Quelles nouvelles bonnes habitudes, quelles qualités avez vous développées, quelles rencontres et expériences marquantes avez vous faites ?
- Une meilleure capacité à m’entourer de personnes plus aptes comprendre mes choix de vie.
- Une meilleure capacité à chasser les pensées existentielles intempestives pour laisser plus de place à l’action.
- Une plus grande capacité à rebondir que je ne le pensais et à acquérir de nouvelles compétences que je pensais hors de ma portée
- Une plus grande capacité à me montrer vulnérable. Ça m’a été très utile au boulot dernièrement, surtout pour créer des liens authentiques.
À la réflexion je me rends compte que j’ai beaucoup appris de mon passage sur une application de rencontre en 2023. Le contexte de la séduction étant propice aux échanges authentiques, au partage de ses ressentis + impressions, chaque rencontre a déclenché une réflexion profonde de mes attentes et une remise en question de ma personne. Au final, ça m’a donné de la matière pour mettre des mots sur mon parcours, sur mes certitudes et mes convictions. Je ne me rendais pas compte que je vivais dans un microcosme hyper fermé. Je ne dirais pas que j'ai fini d'apprendre mais au moins que ça m'a permis de sortir de ma bulle.
J’avais parlé de Jules qui m’a beaucoup aidé professionnellement. Jules c’est le meilleur ami que j’aurais voulu avoir en étant au lycée. Sans être parfait, il s’est montré très present pour moi alors que je traversais une période particulièrement difficile en 2024. J’ai vraiment compris qu’il avait acquis une place très particulière dans mon cœur en réalisant tout ce qu’on a vécu et partagé ensemble l’an dernier. J’ai découvert plein de choses avec lui et je n’ai jamais eu l’impression d’avoir moins envie de le voir.
Qu'allez-vous essayer de faire et de changer en 2025 ?
J’ai l’intention de travailler moins, de me reposer, dormir plus, voir plus mes amis et ma famille. J’espère tenir, sachant que si j’angoisse parce que je ne trouve pas de CDI ou parce que j’ai un problème qui prend une ampleur significative contre laquelle je ne peux rien faire, il y a de grandes chances que je ne tienne pas cette promesse. D’un côté je suis assez contente d’avoir arrêté de passer mon temps à déprimer, écrire des poèmes, coucher sur le papier mes émotions comme si j’avais pas abandonné mon rêve d’écrire un livre. De l’autre, c’est pas fou de se réfugier dans 10 000 projets pour occuper son esprit. Je suis contente de profiter des fruits des graines que j’aurais semé à la sueur de mon front, mais je sens que niveau santé je vais pas super bien. J’ai la paupière qui saute tout le temps c les jambes et les mains engourdies, et puis surtout à force de trop bosser sans faire des nuits complètes, je me sens lente et moins efficace. Le problème c’est que si je n’avais pas autant bossé, je n’aurais rien pu mettre sur mon cv. Mais tant que j’ai pas une vie pro sur les rails avec des revenus fixes, je crois que je continuerais à bosser comme une tarée juste pour pas me dire que j’ai raté ma vie, que j’aurais pas dû quitter mon job bien payé et reprendre des études et accessoirement me mettre en couple avec la mauvaise personne.
J’aimerais prendre une décision importante pour mon couple. Je suis en LTR depuis plus d'un an et je suis un peu anxieuse parce qu’on n’a pas les mêmes objectifs à court terme. Ce qui est compliqué c’est que j’ai l’impression que mon couple et ma vie pro ne suivent soit pas le même rythme soit pas la même direction. Ça m’angoisse de ne pas trouver de boulot et ça m’angoisse encore plus de me dire que si je traîne trop dans une relation, je risque de ne plus avoir autant de marge de manœuvre une fois les 30 ans dépassés.
J’ai encore du mal à imaginer ce qui m’est indispensable dans une relation avec le futur père de mes enfants. J’ai l’impression que les critères qui m’attiraient jusqu’à présent chez mes exs était loin de la dure réalité d’une vie avec l’inflation, des projets immo, des enfants. Je ne me suis jamais demandé si au delà d’être quelqu’un de bien qui m’attirait, un homme était un partenaire assez stable financièrement et émotionnellement pour que je passe ma vie avec lui sans divorcer. Aujourd’hui en voyant les mariages qui ont échoué parmi les amis de ma soeur, je me dis que j’avais négligé l’importance de l’argent. Je ne me suis jamais demandé ce qu’un homme m’apportait, j’ai même pensé guérir ma dernière LTR de ses traumatismes liés à l’inceste. Aujourd’hui je suis encore dégoûtée d’avoir tant donné sans attendre de retours. Ça devrait être interdit de culpabiliser d’espérer pouvoir compter sur quelqu’un quand on bosse autant que j’ai pu le faire depuis le début de ma vie. Ça devrait être interdit de ne pas penser mériter de recevoir ne serait-ce que le tiers de ce que je donne. C’est vraiment en baissant mes revenus de moitié voire du tiers que j’ai compris que j’avais trop donné à cet homme. J’ai vraiment été dupe et plusieurs personnes de mon entourage, incluant Jules et mon copain pensent de moi que j’ai été crédule. Au sortir de cette relation, j’avais l’impression d’avoir abandonné mon enfant et de craindre qu’il ne s’en sorte pas sans moi. Je pensais qu’en lui donnant le même amour que j’avais reçu, sa vie prendrait la bonne direction. Mais j’étais complètement aveugle. Toute personne un minimum censée ne ferme pas autant les yeux en tendant sa joue gauche, sa joue droite et sa bourse remplie de sous. C’est donc ça le goût amer qui nous reste en travers de la gorge quand on réalise les conséquences d’une décision qu’on regrette. On dirait que je ne suis plus vraiment une feuille blanche…
Bref. J’espère ne pas faire la même erreur de donner sans retour. Je paye cher tout l’argent que j’ai donné à ma dernière LTR. Je ne compte pas seulement les versements en liquides, il y a aussi eu toutes les dépenses que j’ai payées pour lui par culpabilité, par compassion, par pitié. Même un homme amoureux attend au moins d’être marié pour payer autant à une femme. Et dire que j’ai accepté tout ça parce que je ne me sentais pas digne d’avoir mieux. La colère est restée vive pendant toute l’année 2023. Peut-être est-ce elle qui explique pourquoi j’ai pu prendre des décisions vraiment connes cette année là. Quand je pense que j’aurais pu ne pas rebondir, rater ma reconversion pro, j’en ai des sueurs froides. Il y a des gens qui sombrent pour moins et j’ai touché de très près la perte d’espoir.
Attention : tu as fait le choix d’une carrière économiquement moins rentable, il faut l’assumer. Cela ne veut pas dire reporter ce manque a gagner sur ton hypothétique conjoint.
Ca veut dire actualiser ses rêves. Peut être que le cout du changement que tu as choisi est celui de ton rêve immobilier, d’une vie citadine, d’un niveau de vie ou d’un mariage éclatant. Et ce n’est probablement pas grave en soi. Ce sont juste des choix à faire et à assumer.
Ce que je veux dire c’est que ton choix initial implique je pense certains renoncements qu’il faut accepter sans les souffrir ni les reporter sur autrui.
Apres je ne dis pas qu’il ne faut pas attendre de son conjoint qu’il soit a minima indépendant financièrement. Bien au contraire. Mais tu sembles mettre des critères économiques un brin strict là où tu n’en mettais aucun avant. Ici aussi la nuance et la pondération me semblent intéressantes. Ne va pas trop loin en réaction aux leçons tirées de ta mauvaise expérience passée. Bref là aussi méfies toi de ton habitude de passer d’un extrême à l’autre.
Ca veut dire actualiser ses rêves. Peut être que le cout du changement que tu as choisi est celui de ton rêve immobilier, d’une vie citadine, d’un niveau de vie ou d’un mariage éclatant. Et ce n’est probablement pas grave en soi. Ce sont juste des choix à faire et à assumer.
Ce que je veux dire c’est que ton choix initial implique je pense certains renoncements qu’il faut accepter sans les souffrir ni les reporter sur autrui.
Apres je ne dis pas qu’il ne faut pas attendre de son conjoint qu’il soit a minima indépendant financièrement. Bien au contraire. Mais tu sembles mettre des critères économiques un brin strict là où tu n’en mettais aucun avant. Ici aussi la nuance et la pondération me semblent intéressantes. Ne va pas trop loin en réaction aux leçons tirées de ta mauvaise expérience passée. Bref là aussi méfies toi de ton habitude de passer d’un extrême à l’autre.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+2] Pertinent le 13.01.25, 10h55 par Onmyoji
Aussi, tu dis que tu dois bosser pour atteindre tes objectifs. Mais qui veut aller loin ménage sa monture. C'est bosser intelligemment que savoir se reposer. Si tu es à faire des blépharospasmes et des engourdissements qui sortent de nulle part, tu es certainement exténuée et pas assez consciente pour t'en rendre compte. Impose toi des horaires fixes où tu te donnes à fond. Mais suffisamment de temps pour décrocher et pas emmener le stress dans ta nuit. Tu peux emmener les idées mais se coucher avec le stress ça permet pas de se reposer.
Pour le reste, il y a toujours des regrets dans des relations déséquilibrées. Tu peux pas reprocher à quelqu'un ce que tu lui as donné. C'était pas gratuit de ta part, tu voulais pas juste qu'il soit bien, tu en espérais de la reconnaissance. C'est légitime mais c'est pas comme ça que la plupart des gens fonctionnent. Si on leur donne un truc qu'ils ont pas demandé, s'ils ne sont pas reconnaissants c'est juste un moindre mal. D'autres ne veulent pas qu'on apporte une solution à leurs problèmes et t'en voudraient carrément.
Puis pour ta santé mentale, encore une fois tu n'es pas psy. Ce n'est pas ton rôle et prendre ça sur tes épaules n'est pas sain pour toi et on ne t'en saura pas gré.
Déjà c'est bien beau que tu ne te casses pas en courant à l'évocation de choses si lourdes.
En investissant moins sur ce genre d'aspect tu récupères un équilibre plus sain pour toi et tu ne déclenches pas cet instinct incontrôlable qui peut te rendre imbuvable pour quelqu'un parce que tu as eu de la pitié pour lui quand tu l'a vu à nu. C'est très réel, certaines personnes savent pas gérer le fait qu'on voit sous leur masque. Comme certaines ne supportent pas de voir ta réalité d'ailleurs, et préfèrent une image idéale de toi, mais t'en voudront d'avoir été sincère et l'utiliseront contre toi.
Pour le reste, oui, l'argent c'est important dans l'unité de couple. Il faut un certain équilibre et que l'autre ne dépende pas de toi. Qu'il ne travaille pas juste pour lui non plus même si tu ne devrais pas être à ses crochets. Mais ce doit être réciproque. Beaucoup de femmes aujourd'hui considèrent que l'homme bosse pour le couple (au prétexte qu'il gagne plus. Mais s'il gagne plus ce n'est pas une question d'inégalité salariale, juste de capacités et d'ambitions souvent), mais qu'elles bossent pour elles-mêmes et leurs loisirs (ou avoir un plan B en cas de rupture), et ce n'est ni juste ni équilibré.
Et pour le reste, plus que les goûts, les similitudes dans les cases à cocher, les "états", il me semble important de connaître le fonctionnement de l'autre, ce qui fait qu'elle a une opinion ou un goût. Plus que la similitude, l'opposition ou la différence avec moi. Parce que la motivation compte plus que l'état final souvent.
Pour le reste, il y a toujours des regrets dans des relations déséquilibrées. Tu peux pas reprocher à quelqu'un ce que tu lui as donné. C'était pas gratuit de ta part, tu voulais pas juste qu'il soit bien, tu en espérais de la reconnaissance. C'est légitime mais c'est pas comme ça que la plupart des gens fonctionnent. Si on leur donne un truc qu'ils ont pas demandé, s'ils ne sont pas reconnaissants c'est juste un moindre mal. D'autres ne veulent pas qu'on apporte une solution à leurs problèmes et t'en voudraient carrément.
Puis pour ta santé mentale, encore une fois tu n'es pas psy. Ce n'est pas ton rôle et prendre ça sur tes épaules n'est pas sain pour toi et on ne t'en saura pas gré.
Déjà c'est bien beau que tu ne te casses pas en courant à l'évocation de choses si lourdes.
En investissant moins sur ce genre d'aspect tu récupères un équilibre plus sain pour toi et tu ne déclenches pas cet instinct incontrôlable qui peut te rendre imbuvable pour quelqu'un parce que tu as eu de la pitié pour lui quand tu l'a vu à nu. C'est très réel, certaines personnes savent pas gérer le fait qu'on voit sous leur masque. Comme certaines ne supportent pas de voir ta réalité d'ailleurs, et préfèrent une image idéale de toi, mais t'en voudront d'avoir été sincère et l'utiliseront contre toi.
Pour le reste, oui, l'argent c'est important dans l'unité de couple. Il faut un certain équilibre et que l'autre ne dépende pas de toi. Qu'il ne travaille pas juste pour lui non plus même si tu ne devrais pas être à ses crochets. Mais ce doit être réciproque. Beaucoup de femmes aujourd'hui considèrent que l'homme bosse pour le couple (au prétexte qu'il gagne plus. Mais s'il gagne plus ce n'est pas une question d'inégalité salariale, juste de capacités et d'ambitions souvent), mais qu'elles bossent pour elles-mêmes et leurs loisirs (ou avoir un plan B en cas de rupture), et ce n'est ni juste ni équilibré.
Et pour le reste, plus que les goûts, les similitudes dans les cases à cocher, les "états", il me semble important de connaître le fonctionnement de l'autre, ce qui fait qu'elle a une opinion ou un goût. Plus que la similitude, l'opposition ou la différence avec moi. Parce que la motivation compte plus que l'état final souvent.
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- [+1] Intéressant le 13.01.25, 13h25 par The_PoP
Je ne reporte pas sur mon copain ma frustration. Quand je suis préoccupée, j'essaye de ne pas le tracasser au risque de le blesser. C'est d'autant plus compliqué pour moi d'en parler que je ne veux pas le mettre en insécurité.
Il y a beaucoup de choses qui semblaient peu importantes par le passé soit parce que j'étais dans le déni, soit parce que je me découvrais en même temps que je démarrais mes relations amoureuses à un âge plutôt tardif comparé à la moyenne. Découvrir toutes ces choses au dépassement des 25 ans ça me fait un peu mal. Mais ce n'est pas seulement ça, au delà d'avoir consacré beaucoup de temps dans mes études et dans mes activités, je me rends compte que je découvre des réalités sur le genre humain que j'avais clairement sous estimées.
Ma plus grande crainte c'est de regretter mes choix amoureux et de finir sur le marché des célibataires à 30 ans parce que j'aurais été dans le déni.
Ce qui est compliqué, c'est que les enjeux sont très différents quand on date avant d'être rentré dans la vie active et après. Le fait d'avoir des problèmes de lecture sociales n'aidant pas, écarter mes proches pour protéger mon ex n'a fait qu'aggraver la situation...Onmyoji a écrit : ↑12.01.25 En investissant moins sur ce genre d'aspect tu récupères un équilibre plus sain pour toi et tu ne déclenches pas cet instinct incontrôlable qui peut te rendre imbuvable pour quelqu'un parce que tu as eu de la pitié pour lui quand tu l'a vu à nu. C'est très réel, certaines personnes savent pas gérer le fait qu'on voit sous leur masque. Comme certaines ne supportent pas de voir ta réalité d'ailleurs, et préfèrent une image idéale de toi, mais t'en voudront d'avoir été sincère et l'utiliseront contre toi.
Tu ne dois pas te stresser d'évoluer et de perdre ta naïveté ou ton ignorance du monde. On est tous passés par là.
Mais en pendant conscience de ces choses, ce serait persister dans une ligne avec laquelle tu n'es plus en accord qui te sera délétère. Faire un enfant ou donner un foyer avec quelqu'un d'irresponsable, ou qui ne correspond plus à tes standards, c'est ça le vrai problème. Parce que tu le gardes toute ta vie, ce bagage. Que ce soit psychologiquement ou financièrement (une maison, sauf à la revendre, c'est 30 ans d'emmerdes et tu n'as pas envie d'être liée dans une affaire pareil à quelqu'un à qui tu peux pas confier ta vie parce que tu as rompu avec en étant à bout).
Ça ne veut pas dire que tu ne peux pas intégrer ton mec dans l'équation, mais discute sérieusement avec. À un moment, tu dois savoir quelle est sa ligne de vie en matière professionnelle, financière, amoureuse, sexuelle, familiale.
Ça inclut savoir s'il se voit ou peut bosser de n'importe où si ta carrière te force à bouger (on a beau être à l'air du free-lance et du dématérialisé, beaucoup de gens aiment savoir que tu peux les rencontrer physiquement pour voir les choses de près), savoir s'il veut faire des gosses, les conditions de rupture du contrat, vos libertés au sein du couple etc. C'est un truc qui se décide quand tu es en phase de réflexion, pas quand tu es confrontée à la situation en mode pétage de plomb parce que tu ne t'attendais pas à une réaction ou décision de sa part.
Si tu ne veux pas te retrouver à 30 ans sur le marché des rencontres, même si c'est pas encore si problématique, fais les bons choix maintenant. Fais le bilan de ce qu'il t'apporte et te coûte par rapport à tes objectifs, regarde si tu es vraiment si indépendante ou si sans lui ton monde va s'écrouler en deux mois chrono (ah, en fait j'avais besoin d'une voiture, d'un chauffeur, d'un mec pour porter les trucs lourds, d'affection, des trucs qu'il fait au quotidien et dont je me rends pas compte parce que c'est devenu acquis alors que ça ne l'est pas tant...). Regarde si tu as vraiment des sentiments ou la force de l'habitude? Tu peux le voir s'éloigner ?
Quel effet ça te ferait si tu savais qu'il se recasait avant toi, ou si tu savais qu'il arrivait pas à se recaser?
En fonction, tu sauras ce que le mec vaut pour toi.
Sinon, c'est jamais bon de devoir s'éloigner de gens qu'on apprécie pour une relation amoureuse. Ça veut dire qu'il y a un loup. Je ne sais pas pourquoi tu as fait ça, et pourquoi il pouvait pas se protéger lui-même, mais pour moi c'est un red flag.
Il faut que tu saches s'il peut évoluer dans ton sens naturellement parce que c'est logique pour lui. S'il le faisait pour toi, il y aurait toujours un moment où il pourrait s'en montrer ingrat (alors que de mon point de vue ce que tu attends est légitime, c'est adulte...).
Bon courage
Mais en pendant conscience de ces choses, ce serait persister dans une ligne avec laquelle tu n'es plus en accord qui te sera délétère. Faire un enfant ou donner un foyer avec quelqu'un d'irresponsable, ou qui ne correspond plus à tes standards, c'est ça le vrai problème. Parce que tu le gardes toute ta vie, ce bagage. Que ce soit psychologiquement ou financièrement (une maison, sauf à la revendre, c'est 30 ans d'emmerdes et tu n'as pas envie d'être liée dans une affaire pareil à quelqu'un à qui tu peux pas confier ta vie parce que tu as rompu avec en étant à bout).
Ça ne veut pas dire que tu ne peux pas intégrer ton mec dans l'équation, mais discute sérieusement avec. À un moment, tu dois savoir quelle est sa ligne de vie en matière professionnelle, financière, amoureuse, sexuelle, familiale.
Ça inclut savoir s'il se voit ou peut bosser de n'importe où si ta carrière te force à bouger (on a beau être à l'air du free-lance et du dématérialisé, beaucoup de gens aiment savoir que tu peux les rencontrer physiquement pour voir les choses de près), savoir s'il veut faire des gosses, les conditions de rupture du contrat, vos libertés au sein du couple etc. C'est un truc qui se décide quand tu es en phase de réflexion, pas quand tu es confrontée à la situation en mode pétage de plomb parce que tu ne t'attendais pas à une réaction ou décision de sa part.
Si tu ne veux pas te retrouver à 30 ans sur le marché des rencontres, même si c'est pas encore si problématique, fais les bons choix maintenant. Fais le bilan de ce qu'il t'apporte et te coûte par rapport à tes objectifs, regarde si tu es vraiment si indépendante ou si sans lui ton monde va s'écrouler en deux mois chrono (ah, en fait j'avais besoin d'une voiture, d'un chauffeur, d'un mec pour porter les trucs lourds, d'affection, des trucs qu'il fait au quotidien et dont je me rends pas compte parce que c'est devenu acquis alors que ça ne l'est pas tant...). Regarde si tu as vraiment des sentiments ou la force de l'habitude? Tu peux le voir s'éloigner ?
Quel effet ça te ferait si tu savais qu'il se recasait avant toi, ou si tu savais qu'il arrivait pas à se recaser?
En fonction, tu sauras ce que le mec vaut pour toi.
Sinon, c'est jamais bon de devoir s'éloigner de gens qu'on apprécie pour une relation amoureuse. Ça veut dire qu'il y a un loup. Je ne sais pas pourquoi tu as fait ça, et pourquoi il pouvait pas se protéger lui-même, mais pour moi c'est un red flag.
Il faut que tu saches s'il peut évoluer dans ton sens naturellement parce que c'est logique pour lui. S'il le faisait pour toi, il y aurait toujours un moment où il pourrait s'en montrer ingrat (alors que de mon point de vue ce que tu attends est légitime, c'est adulte...).
Bon courage
Ça y est, j’ai officiellement réussi à changer de carrière. J’ai encore du mal à réaliser la charge de travail accomplie ces deux dernières années tellement j’avais la tête en permanence dans le guidon.
En atterrissant dans ce nouveau métier, j’ai eu l’impression de vivre ma meilleure vie. Je peux laisser place à mon imagination, utiliser les dernières innovations au profit de ma créativité, je peux suivre de A à Z mes projets et les présenter moi-même aux utilisateurs finaux. Parfois, ça m’amuse qu’ils me posent plein de questions sur les nouvelles technologies pour que je les aide à décoder le vrai du faux ou à mieux en comprendre les usages. Quand j’ai moi-même une question, je peux la poser à mes collègues avec qui je pourrais apprendre autant de manières de résoudre le même problème qu’ils seront en nombre de personnes. Ils ne me diront pas que je me prends la tête, que je cherche à tout comprendre, ou d’autres conneries que j’ai pu entendre. Quant aux utilisateurs finaux, j’adore quand ils viennent me voir pour me dire que je comprends leur langage et qu’ils me confient que j’explique mieux des concepts complexes que mes collègues masculins. Ca me donne l'impression que je suis une personne sociable et avenante. Avoir la liberté de pouvoir parler des heures durant de ces choses là sans qu’on s’aperçoive que j’ai du mal avec le small talk ou que j’ai du mal à comprendre les codes sociaux, c'est un vrai luxe.
Évidemment, j’ai encore beaucoup de choses à apprendre, des compétences à developer, des épreuves à vivre, des défis à relever, mais une chose est sûre, les métiers du développement informatique ne sont pas si rigides qu’on le dit. Vu de l’extérieur, on a tendance à dire que les plus créatifs sont ceux qui bossent dans le marketing et dans la communication. Mais la créativité ne s’arrête pas au visuel. On peut la retrouver dans la manière de résoudre un problème avec un chemin de pensée original. On peut l’exprimer dans la manière de rendre possible des choses avec des éléments basiques ou au contraire des sources d’information nouvelles.
Avec le temps, les expériences négatives perdent en importance jusqu’à ne devenir qu’un pincement au cœur. Il est vrai que je ne pensais pas m’embarquer dans un projet si difficile et que les nuits blanches et les malaises jusqu’à perte de mes capacités de concentration au boulot sont venues me rappeler les limites de mon corps. Mais juste voir des mecs super bons techniquement me dire que j’ai ma place parmi eux, qu’ils n’ont jamais vu une fille aussi déterminée et que ma manager me dise que j’ai beaucoup de courage. Ça m’a vraiment touchée.
Je n’avais pas la certitude de me plaire dans ce métier, je ne savais même pas ce que c’était un ingénieur. Je pensais être nulle en maths, plusieurs personnes m'avaient dit que c'était impensable que je me reconvertisse dans ce secteur hautement technique vu mon précédent master. Un jour, ma manager m’a dit que j’avais le droit de ne pas me maquiller, que j’avais le droit d’être moi-même, que j'apprenais vite, que j'avais la bonne posture et que ça se passait super bien avec l’équipe. J’avais pas besoin d’angoisser qu'on pense que j'étais une connasse de financière. Ca se voyait que je me comparais pas aux autres en permanence et que j'étais pas une personne égocentrique ! Ça m’a presque fait pleurer parce que c’est la personne la plus bienveillante et la plus compétente qui ait été ma supérieure hiérarchique jusqu’à présent ! Rien qu’à voir le soutien que la hiérarchie lui témoignait, la reconnaissance des ses compétences par les gens métiers, ses encouragement en mode bisounours, sa manière de me dire que c’est okay d’être sensible et que j'étais une belle personne, j’ai presque regretté de pas avoir fait d’école d’ingé. Ça m’aurait tellement plu d’apprendre ces choses plus tôt. Ce que les gens apprennent en 5 ans, j’ai dû l’apprendre en 1 an et demi. Quant aux fait que mes expériences pro m'aient traumatisée et que mes collègues l'aient vu, ça m'a mise à l'aise au début. Je pensais avoir réussi à le cacher, mais je crois qu'à faire si attention à ce que je disais et à me faire plus discrète que la plante du bureau, il était évident que j'avais peur de me dévoiler (pour une raison autre que la timidité). Mais plutôt que de s’en moquer ou de me juger, mes collègues m’ont partagé leurs mauvaises expériences pro et alors j’ai dû cacher mon malaise mélangé avec l’envie de pleurer parce que c'était trop d'émotion… Bref.
Toute ma vie j’ai du l’impression de pas être à ma place. Durant toutes mes études supérieures on m’a dit qu’étant trop sensible/gentille/ humble il fallait que je devienne institutrice de maternelle ou que je bosse dans une ONG loin du champ de bataille et de l’action. Pour prouver le contraire, j’ai choisi de bosser dans un secteur hautement concurrentiel, et je l’ai vite regretté ! Mais je ne pouvais pas vivre dans la résignation par crainte du changement et me résigner à subir toute ma vie les conséquences d’une décision prise par ego !
Même si j’ai toujours pas super confiance dans ma capacité à percer dans ce nouveau métier, que j’ai un léger complexe parce que j’ai pas fait 5 ans d’école d’ingé, n’ai aucune référence de la pop culture ou geek, que je suis la seule à connaître le marquis de Sade et que j’ai tendance à utiliser des mots littéraires que personne ne comprend, c’est la première fois que je me sens acceptée comme je suis au boulot et que je peux exprimer ma soif de connaissances sans limites et sans tabous. En tout cas, je n’ai pas l’impression d’être contrainte de me cacher pour survivre au boulot, de devoir lécher des bottes pour progresser ou de me faire rabaisser en me faisant reprocher mon attitude parce que je n'ai pas envie de flatter. En changeant de métier, j'ai changé les critères d'évaluation et je me suis libérée d'un traumatisme qui avait duré déjà bien longtemps.
En atterrissant dans ce nouveau métier, j’ai eu l’impression de vivre ma meilleure vie. Je peux laisser place à mon imagination, utiliser les dernières innovations au profit de ma créativité, je peux suivre de A à Z mes projets et les présenter moi-même aux utilisateurs finaux. Parfois, ça m’amuse qu’ils me posent plein de questions sur les nouvelles technologies pour que je les aide à décoder le vrai du faux ou à mieux en comprendre les usages. Quand j’ai moi-même une question, je peux la poser à mes collègues avec qui je pourrais apprendre autant de manières de résoudre le même problème qu’ils seront en nombre de personnes. Ils ne me diront pas que je me prends la tête, que je cherche à tout comprendre, ou d’autres conneries que j’ai pu entendre. Quant aux utilisateurs finaux, j’adore quand ils viennent me voir pour me dire que je comprends leur langage et qu’ils me confient que j’explique mieux des concepts complexes que mes collègues masculins. Ca me donne l'impression que je suis une personne sociable et avenante. Avoir la liberté de pouvoir parler des heures durant de ces choses là sans qu’on s’aperçoive que j’ai du mal avec le small talk ou que j’ai du mal à comprendre les codes sociaux, c'est un vrai luxe.
Évidemment, j’ai encore beaucoup de choses à apprendre, des compétences à developer, des épreuves à vivre, des défis à relever, mais une chose est sûre, les métiers du développement informatique ne sont pas si rigides qu’on le dit. Vu de l’extérieur, on a tendance à dire que les plus créatifs sont ceux qui bossent dans le marketing et dans la communication. Mais la créativité ne s’arrête pas au visuel. On peut la retrouver dans la manière de résoudre un problème avec un chemin de pensée original. On peut l’exprimer dans la manière de rendre possible des choses avec des éléments basiques ou au contraire des sources d’information nouvelles.
Avec le temps, les expériences négatives perdent en importance jusqu’à ne devenir qu’un pincement au cœur. Il est vrai que je ne pensais pas m’embarquer dans un projet si difficile et que les nuits blanches et les malaises jusqu’à perte de mes capacités de concentration au boulot sont venues me rappeler les limites de mon corps. Mais juste voir des mecs super bons techniquement me dire que j’ai ma place parmi eux, qu’ils n’ont jamais vu une fille aussi déterminée et que ma manager me dise que j’ai beaucoup de courage. Ça m’a vraiment touchée.
Je n’avais pas la certitude de me plaire dans ce métier, je ne savais même pas ce que c’était un ingénieur. Je pensais être nulle en maths, plusieurs personnes m'avaient dit que c'était impensable que je me reconvertisse dans ce secteur hautement technique vu mon précédent master. Un jour, ma manager m’a dit que j’avais le droit de ne pas me maquiller, que j’avais le droit d’être moi-même, que j'apprenais vite, que j'avais la bonne posture et que ça se passait super bien avec l’équipe. J’avais pas besoin d’angoisser qu'on pense que j'étais une connasse de financière. Ca se voyait que je me comparais pas aux autres en permanence et que j'étais pas une personne égocentrique ! Ça m’a presque fait pleurer parce que c’est la personne la plus bienveillante et la plus compétente qui ait été ma supérieure hiérarchique jusqu’à présent ! Rien qu’à voir le soutien que la hiérarchie lui témoignait, la reconnaissance des ses compétences par les gens métiers, ses encouragement en mode bisounours, sa manière de me dire que c’est okay d’être sensible et que j'étais une belle personne, j’ai presque regretté de pas avoir fait d’école d’ingé. Ça m’aurait tellement plu d’apprendre ces choses plus tôt. Ce que les gens apprennent en 5 ans, j’ai dû l’apprendre en 1 an et demi. Quant aux fait que mes expériences pro m'aient traumatisée et que mes collègues l'aient vu, ça m'a mise à l'aise au début. Je pensais avoir réussi à le cacher, mais je crois qu'à faire si attention à ce que je disais et à me faire plus discrète que la plante du bureau, il était évident que j'avais peur de me dévoiler (pour une raison autre que la timidité). Mais plutôt que de s’en moquer ou de me juger, mes collègues m’ont partagé leurs mauvaises expériences pro et alors j’ai dû cacher mon malaise mélangé avec l’envie de pleurer parce que c'était trop d'émotion… Bref.
Toute ma vie j’ai du l’impression de pas être à ma place. Durant toutes mes études supérieures on m’a dit qu’étant trop sensible/gentille/ humble il fallait que je devienne institutrice de maternelle ou que je bosse dans une ONG loin du champ de bataille et de l’action. Pour prouver le contraire, j’ai choisi de bosser dans un secteur hautement concurrentiel, et je l’ai vite regretté ! Mais je ne pouvais pas vivre dans la résignation par crainte du changement et me résigner à subir toute ma vie les conséquences d’une décision prise par ego !
Même si j’ai toujours pas super confiance dans ma capacité à percer dans ce nouveau métier, que j’ai un léger complexe parce que j’ai pas fait 5 ans d’école d’ingé, n’ai aucune référence de la pop culture ou geek, que je suis la seule à connaître le marquis de Sade et que j’ai tendance à utiliser des mots littéraires que personne ne comprend, c’est la première fois que je me sens acceptée comme je suis au boulot et que je peux exprimer ma soif de connaissances sans limites et sans tabous. En tout cas, je n’ai pas l’impression d’être contrainte de me cacher pour survivre au boulot, de devoir lécher des bottes pour progresser ou de me faire rabaisser en me faisant reprocher mon attitude parce que je n'ai pas envie de flatter. En changeant de métier, j'ai changé les critères d'évaluation et je me suis libérée d'un traumatisme qui avait duré déjà bien longtemps.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+2] Yeah ! le 23.04.25, 18h41 par BlackThunder
- [+2] Bien joué le 24.04.25, 17h40 par Jalapeno
Hello Gafano !
Un message en passant pour te dire un grand bravo pour ton parcours et ta reconversion, que je découvre dans ton bilan ! C'est vraiment enthousiasmant à lire. Non seulement changer à ce point de domaine et faire le grand saut doit demander une sacrée dose de courage, mais en plus on sent aussi, à te lire, combien c'est pas juste une question de revenus ou du type de tâches exercées, mais plus profondément une question d'épanouissement, de cohérence avec soi-même, voire d'émancipation par rapport à des peurs et blessures anciennes.
Félicitations pour tout ça et belle continuation dans ton nouveau métier !
Un message en passant pour te dire un grand bravo pour ton parcours et ta reconversion, que je découvre dans ton bilan ! C'est vraiment enthousiasmant à lire. Non seulement changer à ce point de domaine et faire le grand saut doit demander une sacrée dose de courage, mais en plus on sent aussi, à te lire, combien c'est pas juste une question de revenus ou du type de tâches exercées, mais plus profondément une question d'épanouissement, de cohérence avec soi-même, voire d'émancipation par rapport à des peurs et blessures anciennes.
Félicitations pour tout ça et belle continuation dans ton nouveau métier !
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+1] Merci ! :) le 08.05.25, 11h13 par Gafano
Je reviens donner d’autres nouvelles et vider un peu mon sac. J’ai essayé de structurer. C’est juste que les choses se passent tellement bien. J’ai vraiment l’impression de vivre un rêve éveillé. Les choses se passent encore mieux que dans mes meilleurs scénarios. J’ai l’impression que les planètes, les étoiles et même les poissons sont montés au ciel pour être alignés dans le ciel.
……………………………………………..
Aujourd’hui j’ai la chance d’avoir atterri dans un milieu qui me permet d’apprendre plein de choses. Ce qui me fascine ce n’est pas seulement leur aisance en code informatique, c’est leur curiosité d’esprit, leur veille permanente des nouvelles technologies, leur facilité à maîtriser/s’approprier un outil complexe, le fait de vouloir tester les limites d’un nouvel outil chaque fois qu’ils en découvrent un, leur capacité à entreprendre. J’ai toujours admiré les mecs qui arrivaient à fixer leurs propres règles et leurs propres limites, d’un point de vue intellectuel. J’ai toujours voulu être un mec comme eux.
Ce qui me plaît c’est que pour créer du lien avec ces mecs, j’ai pas eu besoin de parler de mon CV, de ce que j’ai fait le weekend dernier ou de trop m’attarder en small talk, j’ai même pas eu besoin de me forcer à être quelqu’un d’autre. J’aime quand ils me comparent aux premières versions de ChatGPT, qu’ils réussissent à saisir comment je fonctionne et réfléchis. J’aime quand je réussis à les surprendre avec ma manière de réfléchir. J’aime quand rebondir sur mes pattes les contraint à revoir leur manière de me percevoir, et toutes les femmes avec. J’aime les voir m’expliquer par A + B pendant une heure que je n’ai pas les compétences pour un poste, pour finir par les voir passer toute la journée à me préparer à ce même poste parce que j’aurais miraculeusement réussi à décrocher un entretien. J’aime quand ils sortent de nul part leur étonnement face à ma manière de fonctionner. J’aime qu’on n’arrive pas à me définir. J’aime la distance qui règne dans le monde pro et le fait que les gens ne soient obligés de rien. Justement, les voir faire plus que ce qui leur est demandé, c’est ça qui me plaît.
C’est fou parce qu’on ne s’est pas tourné vers les mêmes hobbies en grandissant - je n’aime pas regarder des matchs de sport et je ne sais pas jouer à League of Legends - pourtant, si j’avais grandi avec des gens comme ça, je me serais sentie moins seule.
Ça n’a pas l’air de grand chose mais quand vous avez été dans des environnements toxiques depuis 10 ans, 10 ans de solitude c’est long. C’est assez long pour croire que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue.
Ma meilleure thérapie ça a été de trouver un job dans lequel je me sens incroyablement bien.
Qu’importe ce qu’on a pu penser de moi par le passé, qu’importe ce que j’ai pu vivre, avec le temps, les expériences positives finissent par remplacer les mauvaises expériences. Et alors, se remémorer ces épreuves de la vie ne nous laisse plus qu’un simple pincement au cœur.
Aujourd’hui, j’ai l’impression que la vie m’offre une seconde chance. J’ai l’impression de me réveiller d’un mauvais cauchemar.
Toutes ces expériences m’ont permis de grandir de mille et une manière. Malgré la souffrance et la solitude, j’ai appris à investir en bourse, j’ai pu développer un paquet de compétences, j’ai connu plusieurs métiers, plusieurs boîtes, plusieurs secteurs. En investissant mon temps dans mon propre avenir, j’ai construit les fondations de ma propre vie avec mon propre ratio vie perso/pro. En respectant mes principes et mes valeurs, j’ai pu me créer des opportunités alignées avec qui je suis.
Qu’importe ce qu’on a pu penser de moi par le passé, qu’importe ce que j’ai pu vivre, avec le temps, les expériences positives finissent toujours par remplacer les mauvaises expériences. Et alors, se remémorer ces épreuves de la vie ne nous laisse plus qu’un simple frisson.
Et maintenant j’ai hâte de relever de nouveaux défis. C’est dingue de changer littéralement de vie en moins de 2 ans. C’est encore plus dingue que ma vie ait changé après une seule rencontre. Je peux dire sans exagération qu’il y a eu un avant et un après. J’ai pas seulement changé de métier, je me suis fait un ami pour la vie.
Je sais que de l’extérieur je ne ressemble pas à la plus femme séductrice, la plus confiante, la plus charismatique. J’ai plutôt l’air d’un rat de bibliothèque, je suis hyper calme, hyper flegmatique, humble, discrète sur mes réussites et ma vie privée. J’ai l’air trop calme, trop lisse, trop droite, trop gentille, trop idéaliste.
Mais, ça a toujours été un choix d’être calme, gentille et humble. Quand j’ai un objectif en tête je fais ce qu’il faut pour le rendre possible. Je n’ai pas peur de mettre ma santé en jeu, financière/physique/mentale. Aucun sacrifice n’est trop gros pour gagner ma liberté. Mon besoin de liberté, de m’affranchir des règles, de tracer mon propre chemin sont non négociables. Je m’en fiche de la reconnaissance sociale, du prestige, du paraître. J’aurais voulu qu’on le réalise, sans que j’aie à le dire.
Quand je prends la parole, c’est pour parler avec passion. C’est pour donner mon avis honnête et argumenté. Je comprends la politique en entreprise, je comprends l’utilité des codes, je comprends les dynamiques sous jacentes. Mais je tiens trop à ma liberté et à mes valeurs pour la sacrifier.
J’aime qu’on comprenne mon point de vue, qu’on me donne la liberté d’expliciter les liens tels que je les vois, qu’on donne le même sens aux choses que celui que je donne aux choses. On n’est pas obligé d’approuver mes valeurs, mais j’attends au moins, c’est qu’on respecte mon besoin de liberté, les principes, mon humilité. La liberté c’est pas avoir un tatouage d’ailes dans le dos, faire des road trips, être un séducteur invétéré. La vraie liberté c’est de fixer ses propres règles et de pouvoir refuser de se plier aux règles qui nous dérangent parce qu’on les comprend et qu’on a moyen de refuser de s’y plier.
Je sais qu’on a pu me reprocher un tas de choses, qu’on a pu croire qu’on connaissait mieux mes objectifs dans la vie, mes intentions, mon mode de fonctionnement, les silences. Certains ont cru qu’en m’intimidant j’allais fléchir et me soumettre. Mais on ne soumet pas quelqu’un qui n’a rien à perdre, qui est prêt à faire des trucs de fous pour s’affranchir de votre avis/ ascendant/ pouvoir. J’aurais voulu qu’on le réalise, sans que j’aie à le dire. Les capacités d’adaptation c’est savoir naviguer dans des eaux troubles et sinueuses sans se noyer. C’est savoir quand tirer sa révérence et quand se retirer. Ce n’est pas courir derrière le bâton en espérant choper la carotte, accepter le manque de respect, accepter de se faire harceler moralement/ sexuellement et baisser la tête en fermant sa gueule. Les capacités d’adaptation ne prévalent pas sur le respect/ la dignité/ la considération. J’aurais voulu qu’on soit plus nombreux à le penser.
Au fait, je viens de signer avec mon premier client, une banque qui fait plusieurs milliards d’actifs et plusieurs centaines de millions de profit. Je vous raconte même pas ma sidération quand le PDG m’a dit (après m’avoir testée de mille et une manière + devant une équipe de dirigeants qui plus est) que j’étais un électron libre et que j’étais exactement ce dont il avait besoin. J’ai même pas eu besoin de faire ma promotion, j’ai même pas eu besoin de lui expliquer comment je fonctionnais. En voyant mon CV, en me voyant présenter mon portfolio, en me posant des questions sur les expérience sport, il a eu un aperçu assez large de ma personne pour savoir ce dont j’étais capable. Et il a même rigolé quand j’ai dit que je montrais pas mon visage + mon corps sur les réseaux sociaux alors qu’il me trouvait éloquente.
Si un jour, les gens arrêtaient de juger les autres sur leur apparence, si les gens arrêtaient de harceler les gens pour suivre le groupe ou parce qu’il ne leur ressemble pas, peut-être que les gens comme moi ne se sentiraient pas obligés de vivre avec une armure en fer si épaisse qu’elle laisse des marques sur leur peau. Je dis pas que ma vie est réussie ou finie. Au contraire, il me reste encore un peu de temps avant d’avoir 30 ans. J’ai même pas encore lancé mon entreprise, je suis pas encore aussi experte en code que je le voudrais. J’ai tellement de choses apprendre, j’ai plein de projets, je veux encore grandir. Mais, une chose est sûre, j’ai compris que toutes les épreuves que j’avais vécues dans la vie m’avaient rendues plus belle que je le ne pensais.
Je sais que de l’extérieur je ne ressemble pas à la plus femme séductrice, la plus confiante, la plus charismatique. J’ai plutôt l’air d’un rat de bibliothèque, je suis hyper calme, hyper flegmatique, humble, discrète sur mes réussites et ma vie privée. J’ai l’air trop calme, trop lisse, trop droite, trop gentille.
Mais je n’ai pas peur de dire ce que je pense, de quitter un CDI, de défier ma hiérarchie quand elle dépasse les limites, de tenir tête et d’exiger d’être respectée comme n’importe qui.
J’aurais pu être la fille de votre lycée qui s’asseyait toujours toute seule au fond de la classe. J’aurais pu être la fille qui déjeune seule dans la salle informatique. J’ai attendu toute ma vie qu’on vienne parler à cette fille, qu’on me voit, qu’on me tende la main. La seule main qui s’est tenue c’est la mienne quand j’ai voulu grimper sur un arbre pour aller chercher l’oxygène dont j’avais besoin pour ne plus étouffer. Être gentil avec les gens qui ont pas l’air les mieux lotis c’est pas de la bêtise. Vous ne savez pas si cette nana seule et perdue se tait par peur ou par incompétence. Je dis pas qu’il faut aider tous les gens malheureux mais ne pas mépriser les gens quand ils ne vous ressemblent pas. Pas une seule fois quelqu’un m’a tendu la main. Les seules fois où on l’a fait c’était pour avoir de bonnes notes en profitant de mes capacités intellectuelles ou pour coucher avec moi parce qu’on pensait pouvoir se taper le rat de bibliothèque que je suis. Noé sur sur j’ai préféré rester dans mon coin plutôt que de me faire utiliser comme un vulgaire bout de viande. Vous vous doutez bien que j’ai essayé de parler aux gens, que j’ai essayé de m’adapter. Je me suis pas isolée du jour au lendemain. En voyant que même les nouveaux se moquaient de moi, j’ai abandonné tout espoir, j’ai gardé mes larmes pour moi, et j’ai investi tout mon temps sur moi. Ce que j’ai vécu c’était pas juste de la solitude, c’était le sentiment d’être profondément invisible.
Qu’importe ce qu’on a pu penser de moi par le passé, qu’importe ce que j’ai pu vivre, avec le temps, les expériences positives finissent toujours par remplacer les mauvaises expériences. Et alors, se remémorer ces épreuves de la vie ne nous laisse plus qu’un souvenir lointain. Il me faudra bien plusieurs années pour que la douleur soit moins vive, pour oublier. Je me souviens encore des paroles/ du jugement/ des regards quand j’ai voulu changer de métier et reprendre mes études. Quand on a voulu me faire à tout prix rentrer dans une case. Je me souviens de toutes les farces qu’on m’a faites en études supérieures comme si c’était hier. Je me souviens avoir pleuré dans les toilettes.
Je recherche même pas la pitié ou la compassion. Juste, ça coûte rien de rendre ce monde meilleur. Je comprends pas pourquoi les gens sont si méchants dans la vie. Je continue à trouver ce monde si cruel, si impitoyable, si irréaliste. Même avec ces épreuves je continue à tendre la main aux autres, par contre je sais quand la retirer pour ne pas me faire mordre. Si on était plus nombreux à donner sans attendre de retour, peut être que le monde ne serait pas si horrible. Je me dis ça pour me réconforter parce que si je mentais pas tenue à mes principes y a plusieurs têtes qui seraient déjà tombées. Y a des gens qui auraient pété un câble et tout abandonné bien avant. Alors quand on me dit que j’ai pas de capacités d’adaptation, c’est qu’on n’a vraiment pas la même définition.
……………………………………………..
Aujourd’hui j’ai la chance d’avoir atterri dans un milieu qui me permet d’apprendre plein de choses. Ce qui me fascine ce n’est pas seulement leur aisance en code informatique, c’est leur curiosité d’esprit, leur veille permanente des nouvelles technologies, leur facilité à maîtriser/s’approprier un outil complexe, le fait de vouloir tester les limites d’un nouvel outil chaque fois qu’ils en découvrent un, leur capacité à entreprendre. J’ai toujours admiré les mecs qui arrivaient à fixer leurs propres règles et leurs propres limites, d’un point de vue intellectuel. J’ai toujours voulu être un mec comme eux.
Ce qui me plaît c’est que pour créer du lien avec ces mecs, j’ai pas eu besoin de parler de mon CV, de ce que j’ai fait le weekend dernier ou de trop m’attarder en small talk, j’ai même pas eu besoin de me forcer à être quelqu’un d’autre. J’aime quand ils me comparent aux premières versions de ChatGPT, qu’ils réussissent à saisir comment je fonctionne et réfléchis. J’aime quand je réussis à les surprendre avec ma manière de réfléchir. J’aime quand rebondir sur mes pattes les contraint à revoir leur manière de me percevoir, et toutes les femmes avec. J’aime les voir m’expliquer par A + B pendant une heure que je n’ai pas les compétences pour un poste, pour finir par les voir passer toute la journée à me préparer à ce même poste parce que j’aurais miraculeusement réussi à décrocher un entretien. J’aime quand ils sortent de nul part leur étonnement face à ma manière de fonctionner. J’aime qu’on n’arrive pas à me définir. J’aime la distance qui règne dans le monde pro et le fait que les gens ne soient obligés de rien. Justement, les voir faire plus que ce qui leur est demandé, c’est ça qui me plaît.
C’est fou parce qu’on ne s’est pas tourné vers les mêmes hobbies en grandissant - je n’aime pas regarder des matchs de sport et je ne sais pas jouer à League of Legends - pourtant, si j’avais grandi avec des gens comme ça, je me serais sentie moins seule.
Ça n’a pas l’air de grand chose mais quand vous avez été dans des environnements toxiques depuis 10 ans, 10 ans de solitude c’est long. C’est assez long pour croire que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue.
Ma meilleure thérapie ça a été de trouver un job dans lequel je me sens incroyablement bien.
Qu’importe ce qu’on a pu penser de moi par le passé, qu’importe ce que j’ai pu vivre, avec le temps, les expériences positives finissent par remplacer les mauvaises expériences. Et alors, se remémorer ces épreuves de la vie ne nous laisse plus qu’un simple pincement au cœur.
Aujourd’hui, j’ai l’impression que la vie m’offre une seconde chance. J’ai l’impression de me réveiller d’un mauvais cauchemar.
Toutes ces expériences m’ont permis de grandir de mille et une manière. Malgré la souffrance et la solitude, j’ai appris à investir en bourse, j’ai pu développer un paquet de compétences, j’ai connu plusieurs métiers, plusieurs boîtes, plusieurs secteurs. En investissant mon temps dans mon propre avenir, j’ai construit les fondations de ma propre vie avec mon propre ratio vie perso/pro. En respectant mes principes et mes valeurs, j’ai pu me créer des opportunités alignées avec qui je suis.
Qu’importe ce qu’on a pu penser de moi par le passé, qu’importe ce que j’ai pu vivre, avec le temps, les expériences positives finissent toujours par remplacer les mauvaises expériences. Et alors, se remémorer ces épreuves de la vie ne nous laisse plus qu’un simple frisson.
Et maintenant j’ai hâte de relever de nouveaux défis. C’est dingue de changer littéralement de vie en moins de 2 ans. C’est encore plus dingue que ma vie ait changé après une seule rencontre. Je peux dire sans exagération qu’il y a eu un avant et un après. J’ai pas seulement changé de métier, je me suis fait un ami pour la vie.
Je sais que de l’extérieur je ne ressemble pas à la plus femme séductrice, la plus confiante, la plus charismatique. J’ai plutôt l’air d’un rat de bibliothèque, je suis hyper calme, hyper flegmatique, humble, discrète sur mes réussites et ma vie privée. J’ai l’air trop calme, trop lisse, trop droite, trop gentille, trop idéaliste.
Mais, ça a toujours été un choix d’être calme, gentille et humble. Quand j’ai un objectif en tête je fais ce qu’il faut pour le rendre possible. Je n’ai pas peur de mettre ma santé en jeu, financière/physique/mentale. Aucun sacrifice n’est trop gros pour gagner ma liberté. Mon besoin de liberté, de m’affranchir des règles, de tracer mon propre chemin sont non négociables. Je m’en fiche de la reconnaissance sociale, du prestige, du paraître. J’aurais voulu qu’on le réalise, sans que j’aie à le dire.
Quand je prends la parole, c’est pour parler avec passion. C’est pour donner mon avis honnête et argumenté. Je comprends la politique en entreprise, je comprends l’utilité des codes, je comprends les dynamiques sous jacentes. Mais je tiens trop à ma liberté et à mes valeurs pour la sacrifier.
J’aime qu’on comprenne mon point de vue, qu’on me donne la liberté d’expliciter les liens tels que je les vois, qu’on donne le même sens aux choses que celui que je donne aux choses. On n’est pas obligé d’approuver mes valeurs, mais j’attends au moins, c’est qu’on respecte mon besoin de liberté, les principes, mon humilité. La liberté c’est pas avoir un tatouage d’ailes dans le dos, faire des road trips, être un séducteur invétéré. La vraie liberté c’est de fixer ses propres règles et de pouvoir refuser de se plier aux règles qui nous dérangent parce qu’on les comprend et qu’on a moyen de refuser de s’y plier.
Je sais qu’on a pu me reprocher un tas de choses, qu’on a pu croire qu’on connaissait mieux mes objectifs dans la vie, mes intentions, mon mode de fonctionnement, les silences. Certains ont cru qu’en m’intimidant j’allais fléchir et me soumettre. Mais on ne soumet pas quelqu’un qui n’a rien à perdre, qui est prêt à faire des trucs de fous pour s’affranchir de votre avis/ ascendant/ pouvoir. J’aurais voulu qu’on le réalise, sans que j’aie à le dire. Les capacités d’adaptation c’est savoir naviguer dans des eaux troubles et sinueuses sans se noyer. C’est savoir quand tirer sa révérence et quand se retirer. Ce n’est pas courir derrière le bâton en espérant choper la carotte, accepter le manque de respect, accepter de se faire harceler moralement/ sexuellement et baisser la tête en fermant sa gueule. Les capacités d’adaptation ne prévalent pas sur le respect/ la dignité/ la considération. J’aurais voulu qu’on soit plus nombreux à le penser.
Au fait, je viens de signer avec mon premier client, une banque qui fait plusieurs milliards d’actifs et plusieurs centaines de millions de profit. Je vous raconte même pas ma sidération quand le PDG m’a dit (après m’avoir testée de mille et une manière + devant une équipe de dirigeants qui plus est) que j’étais un électron libre et que j’étais exactement ce dont il avait besoin. J’ai même pas eu besoin de faire ma promotion, j’ai même pas eu besoin de lui expliquer comment je fonctionnais. En voyant mon CV, en me voyant présenter mon portfolio, en me posant des questions sur les expérience sport, il a eu un aperçu assez large de ma personne pour savoir ce dont j’étais capable. Et il a même rigolé quand j’ai dit que je montrais pas mon visage + mon corps sur les réseaux sociaux alors qu’il me trouvait éloquente.
Si un jour, les gens arrêtaient de juger les autres sur leur apparence, si les gens arrêtaient de harceler les gens pour suivre le groupe ou parce qu’il ne leur ressemble pas, peut-être que les gens comme moi ne se sentiraient pas obligés de vivre avec une armure en fer si épaisse qu’elle laisse des marques sur leur peau. Je dis pas que ma vie est réussie ou finie. Au contraire, il me reste encore un peu de temps avant d’avoir 30 ans. J’ai même pas encore lancé mon entreprise, je suis pas encore aussi experte en code que je le voudrais. J’ai tellement de choses apprendre, j’ai plein de projets, je veux encore grandir. Mais, une chose est sûre, j’ai compris que toutes les épreuves que j’avais vécues dans la vie m’avaient rendues plus belle que je le ne pensais.
Je sais que de l’extérieur je ne ressemble pas à la plus femme séductrice, la plus confiante, la plus charismatique. J’ai plutôt l’air d’un rat de bibliothèque, je suis hyper calme, hyper flegmatique, humble, discrète sur mes réussites et ma vie privée. J’ai l’air trop calme, trop lisse, trop droite, trop gentille.
Mais je n’ai pas peur de dire ce que je pense, de quitter un CDI, de défier ma hiérarchie quand elle dépasse les limites, de tenir tête et d’exiger d’être respectée comme n’importe qui.
J’aurais pu être la fille de votre lycée qui s’asseyait toujours toute seule au fond de la classe. J’aurais pu être la fille qui déjeune seule dans la salle informatique. J’ai attendu toute ma vie qu’on vienne parler à cette fille, qu’on me voit, qu’on me tende la main. La seule main qui s’est tenue c’est la mienne quand j’ai voulu grimper sur un arbre pour aller chercher l’oxygène dont j’avais besoin pour ne plus étouffer. Être gentil avec les gens qui ont pas l’air les mieux lotis c’est pas de la bêtise. Vous ne savez pas si cette nana seule et perdue se tait par peur ou par incompétence. Je dis pas qu’il faut aider tous les gens malheureux mais ne pas mépriser les gens quand ils ne vous ressemblent pas. Pas une seule fois quelqu’un m’a tendu la main. Les seules fois où on l’a fait c’était pour avoir de bonnes notes en profitant de mes capacités intellectuelles ou pour coucher avec moi parce qu’on pensait pouvoir se taper le rat de bibliothèque que je suis. Noé sur sur j’ai préféré rester dans mon coin plutôt que de me faire utiliser comme un vulgaire bout de viande. Vous vous doutez bien que j’ai essayé de parler aux gens, que j’ai essayé de m’adapter. Je me suis pas isolée du jour au lendemain. En voyant que même les nouveaux se moquaient de moi, j’ai abandonné tout espoir, j’ai gardé mes larmes pour moi, et j’ai investi tout mon temps sur moi. Ce que j’ai vécu c’était pas juste de la solitude, c’était le sentiment d’être profondément invisible.
Qu’importe ce qu’on a pu penser de moi par le passé, qu’importe ce que j’ai pu vivre, avec le temps, les expériences positives finissent toujours par remplacer les mauvaises expériences. Et alors, se remémorer ces épreuves de la vie ne nous laisse plus qu’un souvenir lointain. Il me faudra bien plusieurs années pour que la douleur soit moins vive, pour oublier. Je me souviens encore des paroles/ du jugement/ des regards quand j’ai voulu changer de métier et reprendre mes études. Quand on a voulu me faire à tout prix rentrer dans une case. Je me souviens de toutes les farces qu’on m’a faites en études supérieures comme si c’était hier. Je me souviens avoir pleuré dans les toilettes.
Je recherche même pas la pitié ou la compassion. Juste, ça coûte rien de rendre ce monde meilleur. Je comprends pas pourquoi les gens sont si méchants dans la vie. Je continue à trouver ce monde si cruel, si impitoyable, si irréaliste. Même avec ces épreuves je continue à tendre la main aux autres, par contre je sais quand la retirer pour ne pas me faire mordre. Si on était plus nombreux à donner sans attendre de retour, peut être que le monde ne serait pas si horrible. Je me dis ça pour me réconforter parce que si je mentais pas tenue à mes principes y a plusieurs têtes qui seraient déjà tombées. Y a des gens qui auraient pété un câble et tout abandonné bien avant. Alors quand on me dit que j’ai pas de capacités d’adaptation, c’est qu’on n’a vraiment pas la même définition.
Un grand bravo pour ta nouvelle situation !
Cela fait plaisir de voir que malgré de grosses diffcultés dans ton passé, tu as sû trouver le moyen d'être épanouie et heureuse. C'est un vrai message d'espoir pour tous ceux qui se sont un jour sentis mis de côté / pas à leur place.
Bref continues comme ça !
Cela fait plaisir de voir que malgré de grosses diffcultés dans ton passé, tu as sû trouver le moyen d'être épanouie et heureuse. C'est un vrai message d'espoir pour tous ceux qui se sont un jour sentis mis de côté / pas à leur place.
Bref continues comme ça !
Rupture amoureuse et nouveau départ
Je viens d’apprendre que mon copain, pour qui j’étais prête à renoncer à des projets professionnels importants, avait demandé en mariage sa copine précédente et avait déjà payé les fiançailles.
Ça ne serait pas si gênant si ça ne faisait pas 1,5 ans qu’on était ensemble, qu’il rechignait à avoir des projets en commun, que j’avais l’impression de ne pas pouvoir avancer dans ma propre vie et de devoir renoncer à beaucoup de choses pour lui.
J’étais prête à lâcher des choses pour lui, pour nous.
J’ai pleins de projets pro assez dingues qui vont assez m’accaparer pour ne pas me laisser trop de temps de déprimer.
C’est fou, j’aurais voulu me fiancer avec lui. Je commençais à imaginer la tête de nos bébés. C’était la première fois que j’allais dépasser 1,5 ans de relation.
J’étais prête à me poser.
Je crois pas que je vais retourner sur les sdr tout de suite. Si j’y retourne j’espère pas refaire les mêmes erreurs.
Au moins, j’ai rempli tous mes objectifs pro de 2024 et de 2025. C’est déjà ça.
Je viens d’apprendre que mon copain, pour qui j’étais prête à renoncer à des projets professionnels importants, avait demandé en mariage sa copine précédente et avait déjà payé les fiançailles.
Ça ne serait pas si gênant si ça ne faisait pas 1,5 ans qu’on était ensemble, qu’il rechignait à avoir des projets en commun, que j’avais l’impression de ne pas pouvoir avancer dans ma propre vie et de devoir renoncer à beaucoup de choses pour lui.
J’étais prête à lâcher des choses pour lui, pour nous.
J’ai pleins de projets pro assez dingues qui vont assez m’accaparer pour ne pas me laisser trop de temps de déprimer.
C’est fou, j’aurais voulu me fiancer avec lui. Je commençais à imaginer la tête de nos bébés. C’était la première fois que j’allais dépasser 1,5 ans de relation.
J’étais prête à me poser.
Je crois pas que je vais retourner sur les sdr tout de suite. Si j’y retourne j’espère pas refaire les mêmes erreurs.
Au moins, j’ai rempli tous mes objectifs pro de 2024 et de 2025. C’est déjà ça.
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- [0] Wow le 22.05.25, 09h18 par Jalapeno