Toutes les réactions sont les bienvenues, si elles peuvent faire avancer le schmilblick
Tout va pour le mieux dans ma vie, mais un truc me trouble ces derniers temps:
Suite à une histoire perso, j'ai ramassé une seconde claque, de l'ordre de celle qui m'accueilli ici

Ce post se veut la synthèse d'autres écrits (retranscrits du forum select en partie) et soulève une question à laquelle j'ai des semblants de réponses, mais pas vraiment de solution: comment gérer la prise de conscience, le décillement face à la réalité nue ou plutôt la réalité crue des rapports H/F. Quand je parle de décillement, ce n'est pas l'évolution qui fait passer d'AFC à RAFC (stade auquel je crois me situer), c'est un changement radical de la perception des choses. Une perte 'quasi totale' des idéaux et espérances romantiques (est-ce momentané...à vrai dire, je l'éspère à demi mot). Bon, pour être plus concret, je vais faire suivre les 'citations'
(mes paroles sont en bleu, pour ne pas perdre le fil):
Blusher
Pour moi, je dois bien avouer que c'en est fini, je ne pourrais jamais faire confiance a une femme, jamais avouer mes sentiments. Je suis contraint a etre stratege quand je voudrais parfois juste profiter de la douceur d'etre deux.
Y aurait-il un juste milieu entre l' AFC qui se jette aux pieds de sa belle pour lui faire une declaration (echec garanti) et le seducteur froid et calculateur (bonjour l'epanouissement emotionnel...)?
Je viens a en douter, quand on a, a l'instar du chat meau, recu en pleine face sa lecon de realisme, il me parait illusoire de croire qu'on va se relancer corps et ame dans une jolie histoire d'amour sans chercher a tout calculer, prevoir et maitriser.
Citation:
Transi d'amour à l'époque, j'avais été vraiment refroidi voyant que ça ne fonctionnerait pas. Et bien entendu, c'est ce refroidissement qui fut à l'origine de son regain d'intérêt.
En l'espace de deux mois, tous les rapports furent inversés. Elle était rougissante et attendrie quand je me montrais soudain perplexe et lointain.
Quand on a pris conscience de ca, il n'y a pas de marche arriere.
Le probleme bien sur, c'est que pendant qu'elle vit 1000 emotions riches et variees, le seducteur tel un joueur d'echec aguerri developpe 1001 strategies. Au final, la donzelle vit son trip pendant que nous faisons tout le sale boulot pour maintenir son interet a un niveau susceptible de nous eviter la deconvenue de nous reveiller DMW un beau matin.
Rejouissant programme non?
J'ai parfois l'impression que nous avons ouvert la boite de Pandorre.
Hannibal:
Il y a certainement un juste milieu, qui correspond aux attentes, à la sensibilité et au point de départ de chacun. Mais, comme tu le dis Blush, et on est certainement quelques uns à l'avoir vécu, prendre une leçon de réalisme, c'est comme un plaquage SudAfricain, la fois d'après, on baisse la tête et on fait tout pour l'éviter. Et on devient plus calculateur, moins spontané et sans doute plus réservé dans l'expression de ses émotions
Lechat_meau:Oui Blusher, c'est exactement ce que je me dis. Il n'est plus possible pour moi de repasser de l'autre côté du miroir, ou de la rivière, pour faire plus bucolique. Je SAIS désormais que l'illusion est la saveur de ce que l'on présentait comme le moteur du monde: la vie à deux.
J'en ai pris conscience, et c'est bien ceci qui me fait peur...
Quant à savoir si le juste milieu est une donnée réelle... De tous les horizons qu'embrasse mon regard, je ne peux pas voir, dans mon entourage proche et plus lointain, de couples viables sans retenue (la plus souvent inconsciente), voire sans calcul minimal de la part du gars.
Lyaeos:
lechat_meau a écrit:
C'est dingue, j'ai l'impression que tout le monde passe par cette case la à un moment ou à un autre (la désillusion, voir le cynisme).
Tous nous avons plus ou moins un passé d'AFC, un moment où les filles nous paraissaient divines, supérieures. Sans doute une conséquence du féminisme qui s'instille dans la vie de tous les jours : à la télé, au cinéma, dans les romans, dans les chansons et j'en passe. Du coup on le retrouve dans les discours de nos amis (et amies), ce qui nous conforte dans notre opinion erronée des rapports h/f.
lechat_meau a écrit:
Ce qui m'intéresserait, c'est de savoir comment tu gères toi cet état de fait, ça ne t'est pas insupportable cette idée? (pour ma part, encore heureux que j'ai d'autres passes temps que les nanas sinon, je pense que je deviendrais vraiment parano).
Tout comme toi j'ai d'autres passions dans la vie : la guitare/ le piano, la danse, la philo, la science, le théatre, etc.
Ce qui m'aide à supporter la perte de la magie des femmes, c'est que justement, elles n'ont plus rien de magique, que sommes toute j'avais surévalué leur importance et sous évalué l'importance du reste. Il s'agit en quelque sorte d'un cynisme ciblé sur la gente féminine, ou plutôt un cynisme ciblé sur la vision que j'en avais eu quand j'étais encore AFC.
En gros je me dis quelque chose du genre :
1- les femmes sont...euh... très décevantes par rapport à leurs prétentions (j'ai dû chercher pour trouver des termes polis)
2- mais elles n'ont du coup qu'une importance très relative dans ma vie. J'ai d'autres centres d'intérêt très motivants, qui me plaisent et qui peuvent à eux seul me rendre heureux.
3- donc la perte de mes illusions sur les femmes est compensé par le fait qu'elles perdent également de leur importance.
Une autre chose importante est que je suis "matérialiste" (au sens philosophique) : j'accepte les choses comme elles sont si je ne peux les changer, et comme je ne tiens pas à me donner comme mission de changer les femmes, je les aime telles qu'elles sont, aussi décevantes soient elles...
Pour info, je tente actuellement une LTR, ce qui signifie que j'avais quand même gardé l'espoir de trouver une femme qui corresponde à mes désirs. Mais je reconnais que suite à la perte de mes illusions je suis beaucoup plus distant/prudent cette fois-ci.
La morale de cette histoire

être un homme - c'est dur, ça pique, et des fois ça a l'air complètement con, mais c'est comme ça qu'on se détache du troupeau - et qu'on s'arrache au destin, c'est toi qui fais tes choix, pas les autres.