Numclose à l'arraché

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le 06.01.2006 par Fladrif

2 réponses / Dernière par Fladrif le 06.01.2006, 18h38

Pour celles et ceux qui veulent discuter et demander des conseils rencontres et séduction; comment faire avec cette fille ou ce mec; et plus généralement, comment pécho / trouver l'amour à l'ère du swipe left, notamment quand on est ni mannequin, ni un ninja de la drague.
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Le lieu du crime : un bar lors d'un afterwork.

Accompagné de mon wingman, je franchis la porte dans un courant d'air glacé qui n'a d'égal que le sens de l'humour de la charmante jeune fille qui sert au vestiaire. Mais passons.

Il est encore tôt; peu de monde. Coup d'oeil circulaire afin de repérer des proies potentielles mais à part les serveuses qui s'affairent à remplir les coupes de champaghe, pas grand chose. Je commence à regretter ma guitare (à qui j'avais pourtant promis une soirée romantique. Mais être H2G avec une guitare a-t-il encore un sens?).

Nous traversons la salle en faisant valoir par notre BL que nous sommes les maîtres des lieux. Un grand moment de solitude mais au moins nous nous sommes bien marrés. Au fond de la salle une banquette avec une table libre. Un poste d'observation parfait.

Je m'installe, mon wing aussi. A côté de nous deux trentenaires (un AFC fini et sa compagne) et deux quarantenaires défraîchies. Entre les deux, une espèce de tissu imitant vaguement une peau de léopard, étrangement déchiré au niveau du siège.

Je passe les doigts dessus et en fait la remarque à mon wingman. Regard intéressé des deux quarantenaires. Je lance "Je vois qu'ils ne l'ont toujours pas fait réparé depuis la dernière fois". Rires légers. "Mais c'est pas moi, c'est mon tigre apprivoisé. Je l'ai quitté des yeux deux minutes et voilà le résultat". Rires francs.

Voilà pour l'échauffement. Je me retourne vers mon wing et nous devisons en attendant que l'ambiance se réchauffe.

Enfin les gens arrivent et la queue se forme pour le buffet. Mon wing se lève en premier; j'en profite pour évaluer la marchandise. Au moment où je peux à mon tour me lever pour remplir mon assiette, une demoiselle fort accorte vient de prendre place dans la file, son verre de champagne à la main.

J'arrive à ses côtés et j'open.
M. Tu as eu peur de le laisser seul?
E. Hein? Qui ça?
M. Ben ton verre de champagne...
E. :D
M. Tu n'avais personne à qui le confier ou tu avais vraiment trop soif?
E. :D Oui, c'est ça, j'avais peur d'avoir soif en attendant... Et toi, ton verre?
M. Ah, je l'ai laissé sous la surveillance d'un copain, juste là... (désignant mon wing d'un signe de tête) [...] Il est bien dressé, hein?
E. :lol:
On avance dans la file et je continue en C&F. Vient la question fatidique.
E. Et tu fais quoi dans la vie?
M. Je chasse les crocodiles dans les égoûts de new york. Et je braconne une peau de temps en temps pour arrondir les fins de mois.
E. :shock: Tu plaisantes?
M. Ben attends, tu crois que je me les suis payés comment mes vêtements?
E. :shock:
M. (EC + sourire)
E. Et tu es venu comment ce soir, si tu bosses à New York?
M. Ben en avion!
E. Heu... Tu te fiches de moi, là?
M. Pas du tout. Si t'es gentille je t'emmènerai faire un tour dans mon jet privé.
E. :shock:
On est arrivé au buffet; je me fais servir et je repars m'asseoir pour manger, la gratifiant d'un "A plus tard".

Je rejoins mon wing qui lui a déjà fini son assiette. A sa droite a pris place un couple composé d'un mec tout à fait banal et d'une demoiselle que je passerai volontiers à la casserole. J'échange quelques mots avec mon wing. Pendant ce temps le meûssieur s'est levé et a disparu. Je sens le pied de la miss qui me heurte la jambe. Je la regarde, elle s'excuse.
M. Nan, mais t'excuse pas. Tu peux recommencer si tu veux, mais dans ce cas remonte un peu le long de la jambe.
E. :D
M. Mais fais quand même attention (désignant mon wing), c'est mon garde du corps. Il est un peu... impulsif.
E. Ah bon? il est violent?
M. Non, pas violent, mais disons que de temps en temps il est un peu... "vif".
E. :?:
M. hé bien la dernière fois qu'une demoiselle s'est approché d'un peu trop près, il a mal réagi. Le temps que je m'interpose, c'était trop tard... J'aurai jamais cru qu'il y avait autant d'os dans un bras.
E. :shock: puis :) Pourtant il a l'air tout calme, là.
M. C'est normal, j'ai mis du prozac dans son verre tout à l'heure.
E. :lol: Et vous travaillez dans le coin?
Sur ce, je lui ressors le baratin sur mon job de chasseur de croco, ce qui la fait bien rire. Après quelques échanges, elle se lève rejoindre son "accompagnateur". En partant, elle nous fait: "On se retrouve au bar?". Mon wing et moi aquiescons. Elle nous quitte sur un "A tout à l'heure, alors".

La suite un peu plus tard.
1) pas mal l'idée du "verre-opener" et la joke line qui en découle. Original et drole.

2) la question du métier est souvent chiantissime : parler boulot n'a rien de fun, surtout si la nana n'est pas dans ta branche. Le coups du chasseur de crocodile est pas mal, il faudra que je la repique tiens :D . En tout cas, elle est pas trés futée cette miss pour gober tout ce que tu dis.

3) Le coups du pied t'a permit de sexualiser la conversation. Apres tu te positionne comme le prix d'une part parcequ'elle t'a "chauffé", d'autre part avec ta jokeline sur le garde du corps. Cette tournure te permet a la fois d'etre H2G et C1F a la fois.

:arrow: on attend la suite!
Fin de journée, je termine mon FR...

J'ai donc pris le temps de terminer mon assiette tout en devisant avec mon wing.

Ce dernier s'avise de la présence d'une demoiselle à son goût dans la file d'attente (enfin de dos elle est à son goût). Je n'ai pas besoin de beaucoup le pousser pour qu'il la rejoigne et ouvre les hostilités.

Quelques minutes plus tard, il revient avec la satisfaction du devoir accompli. Finalement, de face, ça ne passait pas...

On se lève comme un seul homme pour rejoindre le comptoir, afin de remplir nos verres et d'étancher une soif de nature moins spiritueuse...

Bien entendu je retrouve la demoiselle qui m'avait fait du pied.

Je pose ma coupe de champagne sur le buffet en attendant que la serveuse ait fait son office. On fluff un peu sur la musique, les after work. Elle me rebranche sur mon histoire de chasseur de croco. M'avisant de son chemisier stylé "peau de zèbre" :
M. A ce que je vois toi aussi tu fais dans le braconnage. Tu as aussi la peau de lion au vestiaire?
E. :D Ben oui. Rigole pas, je te jure que c'est vrai, j'ai une fourrure au vestiaire.
M. Mais je te crois. Tu as gardé la queue qui traîne au bas du dos?
E. :lol: Non, je suis plus soft que ça.
M. Ah? Je suis déçu là, je pensais que tu étais plus sauvage...
E. :oops:
(A ce moment je me vois gratifié d'une nouvelle coupe de champagne généreusement glannée par mon wing).
M. Et voilà. Comme quoi j'ai bien fait de ne pas me fatiguer à attendre au comptoir comme les autres. C'est ça la classe.
E. :D Tu dois avoir beaucoup bu pour raconter autant de conneries?
M. Même pas. C'est une seconde nature chez moi. Par contre, tu ne me feras pas croire que c'est ta première coupe?
E. Heu... Non, c'est la troisième...
M. hé voilà, je suis tombé sur une alcoolique...
E. :D T'es médecin ou quoi?
M. Non, mais j'ai suffisamment joué au docteur quand j'étais petit pour avoir de bonnes connaissances en anatomie et autre...
E. Ah... Il va falloir que tu me fasses un examen, alors...
M. Mhmmmm.... Pourquoi pas, mais je dois t'avertir que j'ai des tarifs élevés...
A ce moment, elle s'excuse et retrouve celui qu'elle m'a présenté comme son frère au comptoir, à deux mètres de là. Je me tourne pour ma part vers mon wing. Je vois alors la miss se faire engager par un mec qui était accoudé au comptoir. Elle passera un moment à discuter avec lui, ce qui me rappelera une des leçons d'aRise au pass : TOUJOURS OCCUPER L'ESPACE; ce que je n'avais pas fait. Et prend toi l'AMOG dans la gueule, connard.

[Je ne réussirais pas à la raccrocher dans la soirée. Elle a lâché le type quelques minutes plus tard en prétextant un arrêt pipi et le plantera là. Plus tard, j'ai vu un AFC essayer de la draguer sans le moindre succès - style "gros lourd" on]

Etant de nouvau libre de mes mouvements, je me dirige vers la piste où les gens ont commencé à danser. Là, je retrouve la demoiselle que j'avais opené dans la file d'attente.
E. Ben alors t'étais passé où.
M. Mais je n'ai pas bougé; j'étais toujours là.
E. Menteur.
M. Même pas.
On entend une voix qui résonne derrière nous; c'est sa copine qui danse sur le podium. Elle nous tend la main. Ni une, ni deux, je me retrouve sur le podium avec les deux miss. Je vois ma cible qui enlace sa copine. Je la regarde et je lui fais : "Et moi, je pue?". Hop, ni une, ni, deux, elle me passe le bras autour de la taille et voilà un trio de drôles se trémoussant au rythme du beat.

Par la suite, j'ai fait un peu de fluff et de C&F; j'ai appris qu'elle était espagnole et qu'elle était bonne cuisinière. Mon game s'était un peu essouflé, je manquais d'inspiration dans mes réparties et je n'arrivais pas à conclure.

Finalement mon wing me rejoins et me fait signe qu'il va rentrer. Comme je ne parviens pas à débloquer la situation, je lui répond que j'arrive.

Me tournant vers ma cible, je lui annonce mon départ imminent et m'apprête à partir en lui faisant un petit signe de la main. Et là : "Tu t'en vas comme ça, sans laisser tes coordonnées?"

Je dégaine mon portable et je la close.

Je la quitte en lui disant "Tu pourras m'inviter à dîner la semaine prochaine, comme ça je jugerai si tu es si bonne cuisinière que tu le prétends". Elle se dit prête à relever le défi.

Donc la suite de ce FR peut être la semaine prochaine...
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