C'est le genre de jours sans saveurs,tristes,surtout quand on regarde des sacs en papier valser en bas de chez soi.Personne ne songerait à sortir par un temps pareil,mais les révisions au bout d'un moment on en a marre.
Elle,c'est une lycéene,une des rares que j'ai tolèré.Je leur reproche souvent trop une attitude de gamines,et d'hyper dépendance vis à vis de leurs copines:Ce qui n'est pas son cas.Elle a des lèvres fines,une poitrine moyenne,et des fesses qui ne feraient pas fantasmer les plus exigeants si placardées à un arrêt de bus.Ses cheveux sont un homâge à la sensualité,une couleur à l'extrême frontière entre le brun et le noir,et ses yeux marron qui brillent de mille feux.
Dans le bus,les détails de la rencontre sont flous,je ne suis même pas certain de la reconnaître.Et j'émerge petit à petit du coma dans lequel m'ont plongé Maxwell ,Newton et leurs comparses.Fini les matrices d'inerties,faut reprendre l'esprit de la sarge.Rien de plus efficace que du Benassi en rêvassant à la fenêtre d'un bus lancé à cent kilomètres par heure sur l'autoroute.
J'ai pris une demie heure de retard sur le rendez-vous,elle n'a pas manqué de me le signifier par un texto.
Ah cette petite,elle a gardé en mémoire la manière dont je notais ses faits et gestes.Et essaye de me tester.Son message restera sans réponse de ma part.C'est fou ce que peut faire une femme,attendre quelqu'un en supportant les rafales de vent,et la station debout.Ok je t'attends,mais tu perds trois points
J'arrive enfin,elle me fait un léger sourire crispé.Et me fait la bise en me demandant si je suis satisfait de la manière dont elle s'est vêtue.Oui,le résultat est probant,un jean's moulant à souhait,des Fuck Me Shoes ,mais en haut un détail coince,sa chemisette que je trouve horrible,d'une autre époque,mais comme je suis en retard,je choisis de me taire pour l'instant.
C'est elle qui m'invite,c'est moi qui choisit l'endroit.Je me demande qui elle a pû rançonner pour pouvoir le faire...Mais peut m'importe,nous sommes deux dans une petite ville romantique,et les autres n'existent plus.Elle se délecte du regard que les autres filles posent sur moi,mais impossible de la toucher,elle est beaucoup trop fermée.Ses bras sont croisés,elle regarde droit devant elle,je la trouve raide,comme si je marchais à coté d'un balai ou d'un tout autre morceau de bois de votre choix.
Cette glace qu'on a finalement prise à quick ,(parce que j'étais un peu pris de remords d'avoir à lui faire payer un paquet d'argent pour un gougeat de mon espèce) sonne comme salvatrice.Car je demeurais énigmatique,tandis qu'elle se plaignait encore de la manière très cocky avec laquelle je la traite.
Morceau choisi.
Je n'ai fait aucun commentaire supplémentaire.Me contentant de lui tirer la porte d'entrée avec un léger sourire,le premier que je lui adressais depuis mon arrivée.Elle commande ma glace et veut se prendre une bouteille d'eau minérale,chose que je déteste voir faire.Pour la simple et bonne raison que quand on veut boire de l'eau on reste chez soi!MD=Je n'ai jamais su pourquoi j'ai conservé ton numéro,ni pourquoi je ne t'ai pas bloqué sur msn.
Asles=C'est une très bonne question ça.
Extrait.
Asles=Tu fais quoi là ?
MD=Je me prends de l'eau minérale pourquoi ?
Asles(à la caissière)=Un milk Shake pour la demoiselle s'il vous plait.
MD=Mais j'en veux pas du milk Shake.
Vendeuse=...
Asles=La dame attend,quelle senteur ?
MD=J'ai pas le choix c'est ça ?
Asles=Si,le choix des senteurs.Et tiens en prime tu auras le choix sur l'endroit où on va s'asseoir.
MD=A la vanille...
C'est le genre de moments que beaucoup d'hommes redoutent dans un "rencart".Le fameux moment où on est l'un en face de l'autre,à se fixer dans le blanc des yeux,à se dévisager comme si on ne s'était pas assez regardés.Elle est un peu crispée,même mal à l'aise,je me contente de la regarder sans mot dire.Le blanc est interminable,la tension monte.Je la détend avec un sourire.Elle finit par lâcher.
Je remarque que ses mains sont toujours croisées comme ses pieds!Elle ne décroise ses mains que pour saisir son milk shake!MD=Quelle est la passion dont tu ne pourrais te passer ?
Asles=La lecture.
MD=(Elle fait la moue comme le font ceux qui ne lisent que les livres inscrits dans leur programme scolaire).
Asles=As tu déjà lu un bouquin,et tu t'es retrouvée transportée dans un autre monde ?Effectué des voyages et des explorations sur des terres lointaines sans quitter ta chambre ?
MD=...
Asles=Par exemple,si je prends "24 heures de la vie d'une femme" de Stephan Zweig,j'ai voyagé dans l'intimité d'une femme,heure après heure j'ai découvert ce qui a fait basculer sa vie,en vingt quatre heures elle s'est mise à nue,à la fin du livre j'avais l'impression de la connaître,mieux de la comprendre.Et toi dit moi qu'est ce que tu as comme passion sans laquelle tu ne pourrais pas vivre ?
MD=,tu vas te moquer de moi.
Asles=Tu ne peux pas le savoir si tu ne me le dit pas.
MD=(hésite)
Asles=(adoucit son regard)
MD=C'est le ...le...Foot
Asles(qui manque de se renverser son softy max sur son T-shirt blanc)![]()
MD=,arrête de te foutre de moi.
Asles=(qui scrute son visage,toutes ses formes)C'est impossible!
MD=Quoi ?
Asles=Je ne crois pas que la chirurgie esthétique puisse rendre un mec semblable à toi.
MD=(sourire crispé)
Asles