Pour voir enfin du fond de son lit
Un soutien-gorge sur une chaise
Une paire de bas sur le tapis
Nous les coureurs impénitents
Après quelques semaines de sarges et de dates en solo, j'attendais avec impatience la rencontre du 1er juillet avec la Marseille Chacal Team: revoir les camarades, sarger différemment et à plein tubes sans risque de recroiser les cibles, échanger sur les points acquis, sans oublier la déconnade et l'aspect festif...
Dans le petit train régional de la ligne Nîmes-Marseille, j'aborde une étudiante (mon premier indirect depuis des semaines, avec le who lies more), la conversation est laborieuse et elle descend bien vite à Tarascon. Analyse post-PU : trop faible inflexion émotionnelle de ma part, et j'étais en nage et débraillé.
Arrivée à Marseille, le souffle brûlant qui m'accueille à l'ouverture de la porte du train me laisse deviner une journée physiquement éprouvante. Qu'importe, le soleil cognera moins qu'à Nîmes même si le souci des tâches de transpiration sur la chemise restera d'actualité.


Quelques mètres plus loin, je vois mon hôte Cézatisso, torse nu à la fenêtre de son appartement (4ème étage). Il me salue de la main et m'indique frénétiquement quelque chose à ma gauche. Je ne vois rien de notable. Serait-ce un passage piéton pour m'aider à traverser cette rue fréquentée ?
Cet abri-bus ?
Je crois comprendre...
Gagné ! Une jolie poupoune brune m'était cachée par les surfaces métalliques de l'arrêt d'autocar.
J'attends qu'elle ait raccroché son portable pour l'opener en direct :
- opener par défaut "Bonjour ? Je viens de te voir, là, et je me suis dit "faisons connaissance !""
- embrayage sur la routine du week-end décompression avec des amis.
- elle répond, elle va peut-être se baigner aussi. Je lui indique sur la carte de la ville la Pointe Rouge.
- me demande d'où je suis originaire. Réponse de ma part. Elle est niçoise, hop lifeline : "J'adoore Nice, et surtout son parc Phoenix, avec sa serre aux papillons".
- me soutient que c'est nul. Je contre pour attrapper une autre lifeline :"Mais non, c'est que tu n'aime les animaux. Tu dois aimer d'autres choses, non ?"
- Elle : "Je préfère les musées d'arts". Commonalités sur le sujet, je lui donne une bonne adresse.
- Echec du numclose : "je peux vraiment vraiment pas, j'ai un copain."
- Du tac du tac : "Tu me dis pas ça parce que tu veux te débarrasser automatiquement de moi ?". Ejection

Nous les donjujus, nous les don juan.
Mais chaque fois que l'on renifle
La piste fraiche du jupon
Pour un baiser, pour une gifle
Sans hésiter nous repartons
La main frôleuse et l'oeil luisant
Il est 12h30. Mister Cézatisso m'accueille, me fait écouter un surprenant générateur de mojo chanté par Claude Nougaro : Les Don Juan. Après une bonne douche fraîche, nous descendons manger un bout avant de venir à la rencontre des autres membres. Nous discutons de nos objectifs : DG la journée et entraînement à la MM en soirée.
Durant le repas à une terrasse de brasserie, sous l'oeil étonné des touristes attablés, je bondis à deux reprises de ma chaise pour rattraper deux accortes donzelles. La première est une jolie maghrébine réservée, la seconde est une petite babacool avec qui l'échange est plus productif....
Mais peste soit de mon étourderie :
Note pour la prochaine situation similaire, après analyse : proposer que je le retienne , "grâce à ma bonne mémoire des chiffres" (pour ne pas paraître try too hard ou needy.- A.L. : Arf, je voulais prendre ton numéro, mais...
- Poupoune :
- A.L. : Je viens de réaliser que j'ai laissé mon téléphone et mes affaires sur la table du resto.
- Poupoune :
- Ecoute, on va sûrement croiser sur la canebière si tu jette un oeil à la Gay Pride ?
Sur le trajet vers la rue Saint Féréol, Cézatisso souligne qu'il est maintenant en LTR et qu'il ne peut pas tromper sa tendre dulcinée . Je tente une "porte au nez" :
- A.L. : écoute, faire l'amour n'est pas tromper, okay ?
- CEZ : heu ben si quand même.
- A.L. : attends, tu embrasse bien des nanas en boîte à tout de bras sans état d'âme.
- CEZ : écoute, là je vais essayer de pas déconner pendant quelques temps. Ca fait trois mois que je la veux, je vais pas tout gâcher de suite...
- A.L. : ne me dis pas qu'un numclose va te mettre dans l'embarras à son égard, non ?
- CEZ : okay, mais je vais faire des sets, c'est plus neutre que des filles seules...
Le seul problème qu'on se pose
C'est de séparer en deux portions
Cinquante-cinq kilos de chair rose
De cinquante-cinq grammes de nylon
C'est pas toujours un jeu d'enfant
Pour un donjuju, pour un don Juan.
Malcorlegrand nous rejoint dans la rue Saint Féréol et Gab m'appelle pour m'informer d'un souci de dernière minute. Nous commençons par le Virgin Megastore, peu rempli à cette heure. Je me mange un rateau sur une HB8 (analyse post-PU : non-respect de la 3-sec rule) pendant que les collègues cherchent des proies à hauteur de leurs attentes.
Nous passons à la FNAC du Centre Bourse, après avoir croisé des jeunes filles distribuant gratuitement des canettes de soda (ravitaillement et hydratation LCS

- Pour Cézatisso : une nana et un set de deux ;
- Pour Malcor : deux nanas je crois (dont une vraiment mimi) ;
- Pour ma part : double numclose sur un set de deux jeunes filles babacool, en DG.

Meanwhile, anecdote :
Un grand black costaud nous aborde, j'ai aussitôt des réminiscences d'un FR de Asles à son sujet :
Nous lui expliquons le "yes ladder", la "porte au nez" avec des exemples ; et comme nous sommes des mecs "presque biens" (dixit Cézatisso- Black : Excusez-moi, est-ce que le mot "SDF" vous fait peur ?
- A.L. :Non non pas du tout. *Je fais signe à Cézatisso et à Malcorlegrand de venir*.
- Black : Si je souris comme ça, est-ce que ça vous fait peur ?
- A.L. : Non, bien sûr
- Black : Dans ce cas, vous n'auriez aucun problème pour m'aider ? Je suis à la rue, etc.
- A.L. : J'ai entendu parler de vous, votre méthode est excellente, ça s'appelle l'escalade de l'engagement.
[+ fluff]

Le mannequin, la manucure
La dactylo, l'hôtesse de l'air
Tout est bon pour notre pâture
Que le fruit soit mûr ou qu'il soit vert
Faut qu'on y croque à belles dents
Nous les donjujus, nous les don Juan.
L'heure tourne et le soleil tanne ardemment nos peaux. Un peu de repos devient nécessaire. Nous retournons chez Cézatisso faire le debriefing puis nous enchaînons sur un peu de PU à la gare Saint Charles. Je me casse les dents sur deux jolies MILF, dont une belle rousse aux yeux verts.

Peu de monde sur cette jolie terrasse aux sièges accueillants, mais un set de trois fashions victims. On s'asseoit près d'elles. Comme convenu avec Cézatisso en début de journée, nous allons nous entraîner sur la difficile Mystery Method (mes essais en solo de cet hiver n'avaient guère été concluants...)
- Cézatisso ouvre le set, j'embraie sur le who lies more.
- Elles répondent, Cézatisso contre-argumente, c'est un meilleur wingman que moi.
- J'appuie avec la routine du magazine Cosmo sur l'adultère féminin.
- On fait une pause, j'essaie de réembrayer quand elles mentionnent leurs blogs dans leur conversation.
- Je negge la moins causante sur un échange possible de sandales avec Cézatisso : "Tu dois faire du 43 à vue d'oeil".
- Pause, Cézatisso m'eyecode de ne pas faire le SALAPA de suite. J'attends un peu avant de lancer le jeu, ça rocke bien, les filles se trouvent des adjectifs bien négatifs, il y a de quoi teaser.
- Zut, elles s'en vont déjà, pas eu les lifelines pour timebridger.
Mais il arrive que le cœur s'accroche
Aux épines d'une jolie fleur
Ou qu'elle nous mette dans sa poche
Sous son mouchoir trempé de pleurs
C'est le danger le plus fréquent
Pour un donjuju, pour un don Juan.
Il est à présent temps de sacrifier à la vénération locale du dieu Football. Cézatisso nous amène chez ses amis pour un barbecue autour du match France-Brésil. Etant gaffeur invétéré, assez peu sociable et très échaudé du PU en Spider, je ne fais rien d'autre que manger et regarder le match.

Puis vers minuit, nous descendons vers le Vieux Port rejoindre Asles à son quartier général. La foule y est en délire, et la densité de la population est telle que l'on y trouve les conditions de pression d'une étoile à neutrons.

Durant la soirée au QG d'Asles et à celui de Cézatisso, je tacle 4 autres sets :
- un 2-set : ça rockait bien, mais l'intrusion du cousin de l'une et du boyfriend de l'autre m'a fait staller.
- un 6-set exclusivement féminin (mon plus gros set
) : mon who lies more et la mention de l'adultère a échaudé ces dames qui fêtaient un mariage, refroidissement de l'ambiance.
- un 2-set de maghrébines : rateau hargneux dès l'ouverture. Elles m'ont vu à l'oeuvre sur le groupe précédent, c'est pas possible autrement
.
- un 3-set de HB4
: Il était bon de l'expérimenter, la MM sous les hauts-parleurs tonitruants, c'est à oublier.
Nous les coureurs du tour de taille
Nous les gros croqueurs de souris
Il faut alors livrer bataille
Ou bien marcher vers la mairie
Au bras d'une belle-maman
Pauvres donjujus, pauvres don Juan
La soirée s'éteint tout doucement. Sur le retour, après un bain nocturne dans la mer tiède, nous discutons des LTR de Cézatisso et de Asles, qui font bien suer à ne pas rappeler et à faire leur H2G. Au fait, les gars, vous les avez larguées depuis ce week-end ?

Conclusion :
- Il faudrait qu'on soit plus nombreux pour le day PU la prochaine fois. Plus on est de fous, plus on rit. Rappel : on donne des conseils et on vous rappelle qu'on chausse du 42 : vous n'êtes pas abandonnés à vous-mêmes.
- Eviter les soirs de grande messe footballistique. A Marseille, c'est le bronx no limit.
- Encore beaucoup, beaucoup de travail sur la Mystery Method, même si c'est moins fun que le DG.
- Vivement la prochaine réunion de la MCT.