Montagnes russes sisyphiennes

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le 11.01.2015 par Sophomorex

7 réponses / Dernière par The_PoP le 07.04.2016, 22h30

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
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photo : Mathieu Bernard-Reymond

Chapitre I Acte I

https://www.youtube.com/watch?v=JtgsiGHetvQ

Home - Une idée traverse mon esprit endormi. Après tous ces évènements épuisants et ce frissonnement si rare qui ne veut plus partir, il serait peut-être judicieux de retourner là-bas. Coup de fil à Célèbre. Affaire bouclée, RDV là-bas dans 2h. Juste le temps de faire courir la lame le long de mon corps, prétexte à redécouvrir ces formes qui se métamorphosent un peu plus chaque semaine, que mon œil n’avait plus effleurées depuis longtemps. Tout est prêt. Go.

*

Vestiaires - J’ai la désagréable impression que la mémoire de Célèbre est charpie. La pulpe de ses doigts roule sur le fil rouge de mon dos. Je retiens en dedans un coup d’épaule instinctif.

*

Club - Je n’ai jamais vu autant de corps mêlés. Une hécatombe mouvante. Célèbre veut s’y joindre. Je subsiste au loin. Le fond de courage qui l’habite ne lui permet pas de se mouvoir sans moi. Exaspérant.

*

Tous ces corps grotesques forment un cortège morbide dans les couloirs rouges. Me voilà prise en chasse par un déchet mobile qui enserre mon bras pour m’attirer dans l’antre de la dépravation. Cette fois le coup d’épaule s’échappe.

*

Crâné rasé, silhouette athlétique. Un Elu, enfin. Sa paume prend en coupe ma croupe. Le pétillement de ses yeux m’assure qu’il a les capacités d’exorbiter mes globes. Un regard noir se dessine dans l’embrasure. Fatiguée de ramper, j’accepte la passivité avec regret, ainsi engouffrés dans la pièce. Je n’ai pas de prénoms. J’opère sur ce corps qui m’attend d’ici vingt ans, ces seins anormalement gonflés, Plasticité, égérie de la modernité. Les grattements de Célèbre à la porte sont la prophétie du chaos à venir. Nos corps huilés forment un ballet mensonger, c’est le prix d’être prise en éprise. Avaleuse de sabre ; les voilà cois. Je cherche ses pupilles brillantes. Je le vouvoie. Il s’esclaffe et tire mon bassin à lui. Son corps lisse m’enivre déjà. Il se fond en moi sans douleur. Les frissons s’éteignent pour laisser place aux spasmes. Dos cambré, cuisses verrouillées, je le retiens aux abysses. Sa gueule humide et lisse se lie à mes lèvres en baisers sensuels. Chaleur infernale.

*

Célèbre offensé. Mais personne ne voulait de lui dans l’équation. Je me fais toute plate. Un cocker s’empare de mon regard. Yeux pétillants et Regard Noir peuvent m’emporter à leur départ.

*

Lasse, j’arpente les couloirs sur les pas de Célèbre. La faim m’a quitté et ces imbrications grondantes me donnent des haut-le-cœur. Je croise le regard de Yeux pétillants refermant sur lui la porte d’une seconde envolée. Les traits crispés, je baisse la tête et poursuis ce défilé Tristesse. Célèbre jamais n’ose.

*

Une carte laissée. Plus qu’un one shot. Si Regard Noir le veut.

*

Heure tardive. Tête vaporeuse dans les nuages du hammam. Désormais à crédit. Je ne puis plus, mon contrôle s’ébruite.

*

VestiairesYeux pétillants et Regard Noir s’apprêtent. Là ma dernière chance de rentrer sans m’effondrer seule. Célèbre s’offusque. La scène s’emballe. J’ai honte. Yeux pétillants honore le Calme.

*

Un livre et moitié de ce soir, voilà ma dette à sa frustration. Les pages seront déposées au comptoir de son école. L’argent pour être à mon bras ne se réclame pas.

*

Embrasure - Nous quittons le club à quatre sous l’amertume bruyante, pesante de Célèbre. Les portes s’ouvrent sur SugarD. C’est tout mon corps qui est en arrêt. J’étouffe un cri. Lui, ici.

Sphmrx : « Toi ? Ici ? »
S.D, dans le vague : « Oui »
Sphmrx : « Mais… tu ne peux pas entrer seul… »
S.D, sourire plat : « On me rejoint… »

Hébétée. Le sang afflue à nouveau. Pressée… Attendre, impossible. A l’envers.

Engouffrée dans la voiture. Au volant, il plonge délicieusement son regard dans la rétine figée. Yeux pétillants m’enlise dans ses questions. Je suis fantasme caché, jamais trophée ; condamnée. Mon corps s’éteint dans la chaleur de leurs sièges.

*

Home - Ralentissement. Retour à la tanière désertée. Je m’effondre dans les draperies de mon malaise. Plus élégant que dans mes pires fantasmes, là où le jogging si familier de mon toucher s’éteint. Comment a-t-il pu ? Avec qui ? Sa femme ? Une autre ? De son âge ? Là où je l’avais initié. En cette façon détournée. Réduire en poudre l’estime que je n’eus jamais que pour un seul Homme. Lui, de plus du double mon aîné, qui une semaine plus tôt, au fond d’une tasse avait glissé, qu’il ne m’avait pas remplacée.


Sphmrx brisée
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] La suite, vite ! le 11.01.15, 19h21 par Poivron
  • [0] ??? le 13.02.15, 19h24 par Blusher
Ce premier acte est sombre, cru, très réaliste. C'est très joliment écrit, j'attends la suite!
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Chapitre I Acte II - Le Caveau des prodiges

https://www.youtube.com/watch?v=1MZSDxvsNiw

Home - Un soupir s'ébruite douloureusement d'entre mes côtes. D'une main, un dessin de Blaireau. Chevrons parsemés, belle façon de dessiner. De l'autre, un thé tiède qui tarde à ternir. Tristesse. Émir des Nuées, de passage à Paris, propose de rompre mon ennui.

Rue de la Soif - A peine effondrés sur un divan, nous voilà assaillis. Proximité malheureuse d'étroites tablées en terrasse. La violence de leur ivresse ; je ne cesse de colmater ma carapace. Les néons oranges chauffent mes paupières lourdes sous le vacarme d'un débat de sémantique. L'usage prime sur le sens, il nous faut abandonner en route ces mots mutilés par de sombres idées. Telle est ma pensée.

Condescendance et lourdeur finissent de creuser le semblant de flegme qu'il me restait. Ces créatures de la polis plissent pupilles et aiguisent griffes. Je hais la Parisienne. Mon regard ricoche lentement sur les ombres furtives. Enfin Émir des Nuées, illuminé, m'enserre dans ses bras et assène avec grâce : " Veuillez nous excuser, nous sommes attendus ". Un soulagement bande mes tempes usées et me berce jusqu'au café d'à côté. Une autre tournée.

Quartier de la fontaine - Je n'ai de cesse de chercher ces ruelles qui, par le passé, ont fait mes soirées. Un espace-temps égaré entre deux numéros accolés. Black Out répété. Des clous. La chair de mes pieds délicatement transpercée. Descente au caveau.

Ces vocalises exquises d'une diva d'un autre temps captent et broient ma confiance. Toute cette assemblée tourne pour jouer. Auto-flatterie ? Entre eux, me voilà mouton noir. Maladroite de talents palpables, je ne suis que flair, je ne sais qu'en faire. Mais la valeur de la prédiction n'est pas.

Un Élu, crâne rasé, athlétique. Croise regards. Mais déjà dissipé, dans la tournante de mes tourments. Manqué.

Sphmrx vaincue
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Encore le 17.01.15, 11h10 par Ramius
  • [0] La suite, vite ! le 19.01.15, 19h36 par Bumble
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Chapitre I Acte III - L'Ascension réelle

https://www.youtube.com/watch?v=7hHZnvj ... _rh-qWMteg

Club muscu - Bambi eyes. Délectation. Chaque mouvement, soupir, grognement, gémissement étouffé par brise ventilée. Crouler sous la tendresse des taquineries d’un colosse. A suivre...

***

Rue de la Soif - Première entrevue réelle avec Ours. Post-projection. Attablés. Sensation désagréable de mimétisme du couple. You ain’t got no money for that. Déplacé. Enormes pattes s’écrasent lourdement sur mes mains fines et fragiles. Un baiser les érafle. Old style. Gênée. Sa lassitude de la vie m’ennuie. L’agressivité d’être radical. L’aigreur dans sa voix. Moi qui le voyais comme le monstre sacré de mon nouveau cheval de guerre. Obsession visuelle, nez boursouflé, sillons profonds, touffes parsemées ; cette empreinte carbone de la rancœur. Je croise le regard aguicheur d’un homme derrière. Je voudrais qu’il vienne me chercher. Les spots lourds Nautilus absorbent ma toux poivrée. Il attend sa monnaie. Une pièce. En voilà une scène pour si peu. Honte. Je voudrais être ensevelie sous terre pour ne pas être vue.

***

Café - Je tourne en rond devant l’hôtel. Désagréable sensation d’être dévisagée. Arrivé enfin au loin. Crâne rasé. Athlétique. Élu. Son visage se barre d’un large sourire. Proéiforme produit d’un SDR. Autour d’un verre, le noyer d’un regard profond et intense. Le faire parler. Anecdotes sordides de flic. Curieuse surprise de me voir fantasmer sur l’uniforme. Les heures défilent comme des minutes. Il fond sous les coups de langue des projecteurs de terrasse qui me précèdent. 1h passée, je dois rentrer. A regret. FlicAnge dit avoir « très très envie » de me revoir. Savourer les flatteries venant d’une perle.

Stationnement dans une impasse - FlicAnge offre de me déposer. Mes pieds perchés et froissés insistent. J’accepte et me laisse happer dans baroudeur break.

Autre impasse, Home - Toux poivrée prévient des baisers. C’est dit. Il se tourne et me couvre d’un long. Langue souple et fine ; mimétisme d’un poisson hors de l’eau, profondément entre mes lèvres. Rire intérieur, la fraîcheur d’une jeunesse jamais encore pratiquée. Caresses fébriles mains liées, bientôt sa tête entre mes seins. Dévorée et gémissante. Banquette arrière. Mes talons s’écrasent en un bruit sourd sur le fond feutré. Libre de tout artifice, dépliée, parée d’un regard coquin, je chevauche ses jambes nonchalamment ouvertes et m’effondre encastrée sur ses muscles bandés, coups de reins appuyés, baisers délicats, paumes pressant son torse dur. Ses mains bifurquent sur les coutures, mon jean défait, se fondre en moi. A ma charge de tempérer nos ardeurs. It’s not gonna be that easy. Chaque portion de peau est dure. J’aimerais cacher les dernières courbes de mes hanches, cibles à effritage. Ses compliments m’apprivoisent. Mains furtives glissent et flattent nos sexes. Vitres embuées, balbutiements d’orgasme. Tremblante et trempée. 3h. Déchirage difficile.

***

Ce soir RDV restau avec new SDR type SugarDaddy. A suivre…

Sphmrx radieuse
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] LFG ! le 13.02.15, 19h14 par Cellar Door
  • [0] Sympa :) le 13.02.15, 19h55 par tibdeconne
  • [0] LFG ! le 13.02.15, 20h43 par The_PoP
  • [0] Like ! le 14.02.15, 13h55 par Terrigan
  • [0] Yesssss! le 23.02.15, 20h02 par Lulla
Chapitre II - Acte I : Le retour de FlicAnge... Une lettre

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Depuis quelques mois je préparais mon retour. Quelques bribes échangées sur facebook - on ne s'était jamais supprimés. Mes perches de rencontre qui s'effondraient platement en un bruit sec. Never think it gonna be easy. Amadouer l'animal. Au bout de 3 mois, au détour d'une conversation, il m'offre finalement une opportunité saisie avec joie. Dans un lieu de son monde.

***

La soirée est excellente. Envie de plus. Incapable de jouer, de ne servir que l'entrée, voilà que j'en vais jusqu'à proposer le dessert : nous rendre dans sa tanière. Surprise moi-même par ce qu'il éveille en moi. Voir défiler les lustres dans la nuit, lovée dans un nuage dans cette berline sombre qui me berce, avant d'entamer une nuit torride et refermant les chaînes de la dépendance affective qui me dévore déjà de nouveau.

***

Les semaines passent, je n'écris pas tous les jours, je le laisse respirer, moi aussi j'en ai besoin. On se voit régulièrement. Il fait quelques projets sur le moyen terme (une activité dans 2 mois, partir en week-end loin). Chaque fois c'est une soirée, une nuit, et toujours je me donne entièrement. Toujours sur mon initiative. Je ne comprends pas encore qu'il ne veut pas rentrer dans mon monde ou qu'il ne fait rien pour me revoir, que ce n'est que quand il n'a rien de mieux à faire. Il écrit peu de lui même, livre des messages courts, ne refuse jamais un RDV par un "non" ou un "désolé" mais simplement par une énième excuse. J'investie temps et énergie, j'ai envie que ça fonctionne, comme d'habitude c'est un défi. Seulement cette fois, tous les facteurs ne dépendent pas de ma motivation, ce n'est pas un examen.

***

La première chute : nous devions nous voir à mon retour, la date était fixée. Le jour J, aucune réponse. Je passe la journée à m'affairer pour que tout soit parfait, un travers que j'ai. Me mets aux fourneaux. Coiffée, maquillée, rasée. Je réitère quelques messages à plusieurs heures d'intervalle, sans trop insister mais assez surprise de son silence. "Je me lève tôt demain, j'ai /chose importante/". Je laisse deux jours passer, enrubannée dans un mutisme coi, les larmes déchirant mes yeux. Envie de me laisser l'eau envahir mes poumons au fond de cette baignoire.

***

Le surlendemain il s'excuse légèrement d'un "sorry", il avait oublié que je revenais si tôt, je l'appelle, il attend toujours la dernière sonnerie du 2e appel pour répondre, c'est un pli qu'il a pris avec moi. Nous parlons longtemps, il me raconte sa journée, j'ai tout pardonné intérieurement, on partage vraiment quelque chose de spécial...

***

Il organise un événement dans son monde, je ne suis pas invitée...

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Je lui retéléphone quelques jours après. Il a prévu une soirée coloc mais est dispo après. Je quitte ma soirée plus tôt que prévu, lui demande, à l'ancienne, chez toi ou chez moi ? Il veut venir dans mon terrier. Je me réjouie de le revoir pour la première fois depuis mon retour. Je rentre, il est sur le point de partir de chez lui, en 10 min, une girouette l'habite, il "doit se lever tôt demain, a plusieurs choses /détaillées/ à faire". Je suis abasourdie. Je replonge à nouveau dans l'ascenseur émotionnel, à quelques semaines de mes partiels je n'ai plus la force d'encaisser ses coups...

***

Silence radio.
Je sais que je ne pourrais pas le changer, que je suis toujours la n+1 après une relation n qui a fait souffrir, et jamais la n+2 avec qui on a envie d'être, stable. Mais j'aurais aimé qu'il soit sincère quand on s'est demandé si on voyait d'autres personnes. J'aurais aimé retirer mes lunettes rose quand il a dit "non, de toute façon j'ai pas le temps". Ce qui ne voulait absolument pas dire "non, tu me combles".

***

En tant que crazy bitch, je suis retournée sur le site de rencontres où l'on s'est connu. Un faux compte. Je flash, il m'écrit. Sans même que j'eus à mettre une photo, un vrai crevard de compétition. J'ajoute en photo la fille la plus populaire de mon ancien lycée. Cette fois moi aussi je joue, je me fais plus hard to get. Je ne suis celle qui préparait le petit déjeuner pour son réveil avant que je parte travailler, posant un regard doux sur son corps enseveli dans mes draps. Extrait :

Sophomorex : - wahou, mais comment se fait-il que tu sois célibataire ?

FlicAnge : - Je sais pas... Et toi?

- Tu as l'air jolie comme un coeur :-)

Sophomorex : - Moi c'est par choix :) j'aime bien m'amuser, je vais être franche je cours plusieurs lièvres à la fois... ça ne te pose pas de problème ?

FlicAnge : - simple et direct
- ;-)
- Et toi? Si je cours plusieurs gazelles?

Sophomorex : - Aucun problème du moment qu'elles sont au courant que j'existe et qu'elles le vivent bien, sans faux-espoir. Que tout soit effectivement simple et direct. C'est le cas ?

FlicAnge : - deal

Sophomorex : - trop facile, même pas de challenge... tu as combien de gazelles beau /prénom/ ?

FlicAnge : - Tu veux du challenge?

Sophomorex : - qu'est-ce que tu as de plus pour me combler que mes deux autres lièvres ?

FlicAnge : - lol
- de plus? rien à me prouver ;-)

Sophomorex : - tu as de l'ego ça me plait

FlicAnge : - trop
- et toi, tu as quoi de plus?

Sophomorex : - Moi je sais analyser les gens.
Je peux sentir qu’on t’a fait du mal en amour, alors tu n’attends plus rien de personne, tu ne veux pas t’attacher, tu ne fais pas confiance, tu ne donnes que des miettes avec parcimonie. Alors qu’être fort c’est peut-être finalement accepter de se donner entièrement et prendre le risque de souffrir ?

Le crâne rasé comme signe qu’on ne peut plus rien t’enlever ?
Tu es probablement frustré de ton poste dans /établissement/, mouton noir parmi tes collègues pas très réfléchis, dans un job où l’épanouissement est absent et où l’on ne reconnait pas tes qualités et ta singularité, à leur juste valeur.

Sans doute as-tu l’amer regret de ne pas avoir été plus ambitieux et de ne t’être lancé professionnellement dans /activité/ ou /activité/ pour vivre pleinement de ta passion. Il est possible que tu sois fatigué de rencontrer des femmes superficielles et consuméristes que tu te sens obliger de « cultiver », de familiariser à /une de ses activités/, de changer dans leur nature qui ne te comble jamais.

Tu refuses les normes, aimes provoquer par tes actes, tes propos et ton apparence. Mais ne serais-tu pas finalement un pur produit de la société actuelle : en appliquant l’approche libérale du travail qui t’est monotone à tes relations : « je prends, je jette », loin de tout semblant de franchise et de courage, le défi comme unique moyen de valorisation. Quelle valeur prend la personne une fois que tu la crois acquise ? Plausiblement aucune. Qu’est-ce que t’a véritablement apporté le vécu de ces moments ?

J’ai pu observer ce besoin que tu as de séduire, pour être flatté dans ton ego et te sentir exister par ton absence plutôt que par ce que tu es : qu’y a-t-il derrière le masque ? Est-ce qu’entretenir le mystère, se montrer inaccessible, n’est-ce pas crier « aimez-moi » et ne pas pouvoir être seul ? Ne jamais dire « non », être toujours sur le fil de l’élastique, dans le contrôle, dans le jeu, dans le faux peut-être ? N’est-ce pas manquer de confiance en soi et compenser cette faiblesse non assumée en enchaînant les relations sur le "catalogue Meetic", en quête de toujours mieux. Condamné à ne jamais être heureux parce que tu pourrais bien être incapable d’être un jour satisfait ? Ce /animal/ sur la photo est j’imagine, à l’image de ce que tu as attends des femmes : surattentionné et qui sait retourner à sa place d’un simple geste de ta part.

En refusant de donner une chance à tes relations en te rendant disponible à la première venue, en passant de bons moments nocturnes à la carte sans t’imprégner du monde de l’autre, en étant dans le challenge, l’opportunisme et la quantité, la qualité t’échappe. As-tu seulement vécu /prénom/ ?

C’est tout pour moi, /prénom utilisé pour le faux compte/ est une chimère, comme l'impression première et faussée que j'eus de toi, bon vent /ses prénom et nom/

FlicAnge : - joli

***

Il ne m'a pas supprimée de facebook et je n'arrive pas me résoudre à prendre les devants. C'est tellement mort de chez mort, sans qu'il ait eu besoin d'enfoncer le clou. Je le hais et en même temps il est tout ce qui me fait vibrer. Mais je sais qu'on idéalise facilement un homme fantôme, qui brille par son absence.

J'étais persuadée d'avoir créer des instants agréables qui vont lui manquer, mais je sais qu'il ne reviendra jamais vers moi.

Qu'est-ce que ça veut dire "joli" ?! Oui je l'ai coincé, je ne me laisse pas balader sous mes airs de blondinette inoffensive. J'attendais qu'il me traite de cinglée, de crazy bitch, qu'il hésite sur mon identité entre plusieurs de ses conquêtes. Mais non. Il ne m'offre même pas son dédain. J'ai piétiné son ego surdimensionné qui nous empêche de vivre quelque chose et il se contente de me jeter son ironie à la figure.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] le 03.04.16, 14h51 par voucny
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    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Lol le 03.04.16, 14h03 par lamefurtive
  • [0] Relou le 03.04.16, 18h07 par Sophomorex
  • [0] +1 le 04.04.16, 03h42 par tibdeconne
  • [0] C'est pas faux le 09.04.16, 20h49 par Chymero
L'Homme est un cheval comme les autres...
Ce que je dois apprendre à faire : [youtube][/youtube]

Il m'a réécrit. Ils reviennent toujours. Sa façon originale de dire bonjour, toujours le même mécanisme, que ce soit pour le faux-compte ou pour moi...

J'ai laissé passé un jour avant de répondre "Salut". Plus de nouvelles. Je voulais rester distante, j'ai déjà étalé mon ressenti, à son tour de faire de même. C'est à lui de parler. Je ne veux pas tomber dans les reproches ou les questions. Etait-ce seulement pour savoir s'il me tenait toujours, si j'étais toujours sous dépendance affective ?

Il m'a finalement invitée à son événement (qui a lieu demain) par Facebook. Deux femmes que je soupçonne d'être ses plans sont invitées, dont une a signalé qu'elle ne participerait pas (l'autre n'a pas répondu). La 3e n'est pas invitée (mais elle avait l'air intéressée). Il y aura tous ses amis. Je suis curieuse de savoir comment ça peut se passer. On ira faire un tour vite fait avec une amie, avant de rentrer de soirée.

Pour moi, on est à 1-1. Mais jai peur qu'il veuille se venger. Pourquoi m'invite-t-il ? Pourquoi ne me le dit-il pas en face ? Je l'ai humilié dans cette lettre, lui qui a un si grand ego, comment pourrait-il passer l'éponge sur ma lettre ? Je me souviens de cette fois où il m'a raconté qu'un détenu lui avait craché au visage de mépris. Il lui avait refait la face...

ça m'énerve qu'il pense que je sois du genre "couple ou rien d'autre". Autour de moi il y a tellement de mecs que je ne vois plus parce qu'une folle les a pris en "otage", les flique constamment, leur reproche chaque moment entre potes, dans le pire des cas leur fait un gosse pour les garder, et ceux qui sont encore conscients se séparent. Je ne suis pas comme ça, je ne veux ni me marier, ni d'enfants, ni vivre à deux, juste une relation sincère.
Ce que je vais écrire ne va vraisemblablement pas te plaire mais cette relation semble juste abominable...

Tu le surveilles. 0 confiance. 0 sincérité. Jeux de pouvoir malsains...

Tu sembles faire une obsession et une question d'ego là où finalement on ne voit qu'une relation dysfonctionnelle.

Courage à toi. Sors de la et commence à prendre conscience que ce n'est pas parce qu'une relation est compliquée que ça la rend belle...
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  • [0] Constructif le 07.04.16, 22h47 par Sophomorex
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