La Psychanalyse est une secte

Note : 11

le 14.12.2019 par Iskandar

17 réponses / Dernière par Nonchalance le 15.12.2019, 19h44

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
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Tout est dans le titre, ou presque.

Rien de nouveau sous le soleil (au cas où vous ne le sauriez pas), mais un nouveau pas en avant pour débarasser la France de cette escroquerie:

https://www.justicesanspsychanalyse.com/


Pétition approuvée par Mme Martine Wonner , député de la 4e circonscription du Bas Rhin, membre de la Commission des affaires sociales.

Pas envie de débattre sur ce sujet par contre. Faîtes des recherches si vous voulez en apprendre plus. Par contre, je me suis dit que ça pourrait être utile au public de FTS.
Seule exception sur laquelle j'aimerais en apprendre plus et suis donc ouvert au débat : pourquoi la psychanalyse continnue d'avoir du succès dans les milieux litteraires ? Pour des raisons historiques (comprendre certaines oeuvres donc) ou autres ? J'avoue ne pas comprendre.


Bisou.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [-3] Inacceptable ! le 15.12.19, 01h09 par Onmyoji
  • [+1] Oui le 15.12.19, 02h15 par Nonchalance
  • [+2] Pertinent le 05.01.20, 22h30 par Oldboy
."Maxime : ne fréquenter personne qui soit impliqué dans cette fumisterie éhontée des races".
Friedrich Wilhelm Nietzsche, 1887

."L'homme raisonnable s'adapte lui-même au monde; l'homme déraisonnable continue à essayer d'adapter le monde à lui-même. Donc, tout progrès dépend de l'homme déraisonnable".
George Bernard Shaw, 1957

."La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu'il n'existe pas".
Charles Baudelaire, 1862.

Je vais te parler à partir de mon expérience d’étudiant et de lecteur.
J’ai des connaissances et des amis qui, comme moi, se sont intéressés à la psychanalyse au cours de leur cursus, en tant que « patients » ou en tant que « praticiens ». Mes observations sur ce genre de milieu est qu’il s’agit d’une sorte de réflexe traditionnel. Le milieu littéraire comme tu le précise, parce que justement les méthodes et les structures dialectiques de la psychanalyse sont typiquement « littéraires » car construits sur des jeux entre signifiant et signifié par exemple, la puissance du symbole, l’étymologie, l’analyse du rêve. Il est « facile » pour un doctorant de lettres modernes ou de linguistique de penser qu’il suffit de manipuler un peu ce qu’il a appris pour se mettre à « disséquer » la psyché des gens.
D’autre part et ça c’est plus mon impression personnelle, que dans certains milieux privilégiés, avec une solide éducation « classique », il y a un mépris pour la réduction en masse que représentent la psychiatrie moderne et les neurosciences actuelles. Comme si le problème existentiel ne pouvait être réduit à une IRM fonctionnelle. Les classifications du DSM heurtent certaines « sensibilités » philosophiques et des aspirations vers une certaine transcendance. Est ce qu’il y aurait plus de psychanalystes dans les facultés traditionnellement animistes ?
Au niveau individuel : il est plus réconfortant de se voir comme un cas unique et particulier qu’il faudrait démêler toute une vie durant q’un vulgaire trouble dans une liste à cocher, peut être.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Intéressant le 15.12.19, 07h28 par Iskandar

Plutôt neuroscientifique, j'exclus pas le fait qu'on ait à démêler des choses par la parole.
Pour preuve, dans la dépression, même si la médication est nécessaire, absolument (parce que le trouble dure au moins 6 mois), si on ne traite pas le fond, qui n'est pas nécessairement biochimique à l'origine (mais secondairement, parce qu'on se prendrait trop la tête...).
Que la forme tienne dans la psychiatrie ou la psychanalyse, j'ai envie de dire, tant que ça fonctionne...
Et pour certains, ça fonctionne.
Que tu ne sois pas d'accord, c'est une chose. Mais on s'en fout un peu.
En vrai, c'est pas forcément une bonne grille pour définir rigoureusement un trouble, par contre pour amener les gens à évoluer, c'est un outil comme un autre.
ET par contre, si tu veux pas débattre sur un sujet, viens pas le poster ici.
Ici, c'est un forum, c'est pas fermé à la discussion.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] C'est pas si simple le 15.12.19, 07h24 par Iskandar
  • [+1] Effectivement le 15.12.19, 16h02 par Fauve noir
"Les gens déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

Pour le coup ne pas vouloir débattre c'est tuer un sujet intéressant même si je suis d'accord avec toi.
La psychanalyse a toujours autant de succès en France parce que c'est ce qui se rapproche le plus d'une religion dans un pays où le sens se perd et se recrée continuellement, c'est un havre qui a une aura scientifique tout en ayant l'attrait de la symbolique et de la mythologie dont beaucoup de gens ont besoin pour créer leur identité. En tout cas c'est ce qui a remplacé le rôle religieux traditionnel qui consiste à guider un individu qui est perdu et qui a besoin de sens. Le sens, la psychanalyse en fournit à foison dans un mélange de non sens et de bon sens... comme la religion. Et comme la religion, ça parle à beaucoup de monde, ça aide aussi pas mal de monde tout en créant des dégâts dévastateurs dans le sillage et il y'a de grandes figures qui l'ont édifiée et auxquelles il est très difficile de s'attaquer.

ET par contre, si tu veux pas débattre sur un sujet, viens pas le poster ici.
Ici, c'est un forum, c'est pas fermé à la discussion.
Euh... juste une précision, puisque ma phrase a pu prêter à confusion apparemment.

Moi, je ne veux pas débattre sur ce sujet. Après, si vous voulez en débattre, j'ai aucun problème avec ça, sinon, j'aurais rien poster ici.

Par contre, je voulais quand même faire de l'information. Il y a 10 ans par exemple, trouver ce genre d'initiative m'aurait fait beaucoup de bien.
Plutôt neuroscientifique, j'exclus pas le fait qu'on ait à démêler des choses par la parole.
Alors relis la pétition en neuroscientifique, pas en propagandiste de la psychanalyse !

Ce n'est pas une histoire de parole ou pas, c'est une histoire de l'aspect gouroutique (et donc inefficace et dangereux) de la psychanalyse. A quel moment mon post condamne la parole ?
Le Sage et le Gourou utilisent la parole. Et ? La Science, c'est juste du blablatage lourdement cohérent réthoriquement ?

Je vais pas être hypocrite non plus. Oui, je pense qu'on surestime beaucoup trop le pouvoir de la parole dans la cure des troubles mentaux (par exemplle, c'est pas forcément parce que tu diagnostiques parfaitement ton trouble que tu peux le soigner). Mais ça, c'est un autre débat et ça demande plus du suivi individualisé qu'autre chose.

Et je rappelle, par contre, je veux bien comprendre l'intérêt purement littéraire du truc.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Du grand n'importe quoi le 15.12.19, 09h36 par Onmyoji
."Maxime : ne fréquenter personne qui soit impliqué dans cette fumisterie éhontée des races".
Friedrich Wilhelm Nietzsche, 1887

."L'homme raisonnable s'adapte lui-même au monde; l'homme déraisonnable continue à essayer d'adapter le monde à lui-même. Donc, tout progrès dépend de l'homme déraisonnable".
George Bernard Shaw, 1957

."La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu'il n'existe pas".
Charles Baudelaire, 1862.

@Nonchalance: où je suis (en France), le religieux ne se ferait jamais remplacer par la psychanalyse. L'idée serait même risible pour les religieux que je connais ( Jésus remplacé par du Phallus et de l'Inceste ? Juste pour rire, je voudrait voir leur réaction :) ).

Mais surtout, j'avoue ne pas arriver à lié ceci :
La psychanalyse a toujours autant de succès en France parce que c'est ce qui se rapproche le plus d'une religion dans un pays où le sens se perd et se recrée continuellement,
à des expériences concrètes, à des exemples.

Et puis surtout, l'autre truc qui me dérange cette fois-ci dans ton post, c'est que bien du monde semble toucher à la psychanalyse selon toi. Ce qui m'inquiéterait.
J'ai publié ça sur FTS parce que je pense que son public est très versé dans le DP. Et le DP genre PNL et MBTI, pas simplement comm. Contrairement au reste de la population.

Tu as l'air de penser le contraire.
."Maxime : ne fréquenter personne qui soit impliqué dans cette fumisterie éhontée des races".
Friedrich Wilhelm Nietzsche, 1887

."L'homme raisonnable s'adapte lui-même au monde; l'homme déraisonnable continue à essayer d'adapter le monde à lui-même. Donc, tout progrès dépend de l'homme déraisonnable".
George Bernard Shaw, 1957

."La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu'il n'existe pas".
Charles Baudelaire, 1862.

Ta réaction, c'est celle d'un mec qui mange un curry dans un restaurant français, qui choppe la chiasse parce que c'est épicé et qui dit que la cuisine indienne c'est de la merde.
C'est aussi ridicule et incohérent.
De toute évidence comme vu dans l'autre sujet, tu ignores bien des choses sur la psychanalyse (il n'y a pas qu'un courant ou une approche. Rien que dans la psychanalyse traditionnelle il y a la freudienne, la jungienne et la lacannienne, la ericssonienne, par exemple) et tu ne sais rien sur la neurobiologie. Moi je te donne un avis informé.
Ensuite que tu ne sois pas capable toi de démêler tes problèmes avec tes mots ne veut pas dire que c'est impossible. Tu as aussi pu tomber sur une personne pas compétente ou pas compétente sur ton problème.
Je vois pas en quoi je me fais un propagandiste du truc. J'émets juste un avis contraire pour éclairer ton avis très mal informé ou biaisé.
Je ne suis pas particulièrement pour. Mais la psychée humaine est loin d'être simple. La biochimie forme le terrain de base mais sur celui ci se développe des flux qu'on pourrait définir comme la personnalité. Sensible aux expériences. Donc aux mots aussi. Il y a en outre de multiples couches entre l'instinctif, l'émotionnel et la rationalisation.
C'est très largement faisable d'avoir une action par les mots en faisant évoluer les croyances des gens, leurs perceptions, etc.
En changeant les flux.
Ta pétition rejoint ce que je dis: c'est pas une bonne grille de lecture pour le diagnostic et c'est pour ça que beaucoup ne le posent pas. C'est pas leur rôle, au final. Plutôt d'identifier un problème dans une grille de lecture et d'essayer de faire avancer le patient.

Et parlons en de ta pétition. Qui signe? Diététiciens, psychologues... c'est vrai qu'ils sont compétents.
Les psychologues touchent à peine à la biologie. Quelle légitimité pour critiquer? Les seuls qui peuvent avoir à redire ce sont les psychiatres (ce sont eux que je conseille toujours) et les neuroscientifiques.
Pour les psychologues c'est une guerre de clocher.
C'est pas vraiment crédible.
Et pour les arguments, c'est une grille de lecture. On peut la ridiculiser sans la comprendre (perso freud je trouve ça con)
La classification internationale des maladies dit des trucs mais si c'était un bon outil ça commence à changer pour des raisons sociales et politiques et perdre son rôle d'outil scientifique. Donc s'en servir comme référence encore une fois pour ce qui sort de la pure biologie/ physiologie pour aller vers la psychiatrie, c'est plus trop crédible.

Enfin j'aimerais bien savoir un truc, c'est qu'est ce qui te permet de séparer techniquement les tcc de la psychanalyse?
Et tu parlais d'EMDR, quelle légitimité tu lui donnes? Parce que le truc quand tu lis d'où ça vient c'est presque l'équivalent de la pnl dans le domaine médical. Peu d'études, des régurgitations avec beaucoup d'hypothèses non prouvées etc.
Pourtant ça a certains effets. Je sais pas à la longue.
Mais tant qu'on est pas dans le purement ésotérique et la violation des lois de la physique et de la biologie, fadeur laisser à certains trucs le temps de se développer. Peut-être que maintenant faut passer la psychanalyse aux feux des neurosciences. Ce serait très bien. Mais il y a des patients que ça aide à sortir de dépressions sévères qu'on ne traite pas uniquement par la médication. Ça tous les psychiatres te le diront: Il faut aussi une prise en charge psychologique.
Pourquoi pas celle ci plutôt qu'une autre, si on en fait une implémentation moderne (qui commence déjà à exister, il n'y a plus grand monde qui prend Freud au pied de la lettre depuis longtemps, donc c'est un argument vide de la pétition).
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [-3] Foutage de merde le 15.12.19, 12h35 par Iskandar
  • [-1] Tu en fais trop le 16.12.19, 06h50 par Bumble
"Les gens déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

Non mais la psychanalyse est un outil. Avec ses limites et ses défauts. Il peut être utile en complément d’une prise en charge classique.
Son but est différent des TCC, (je ne vois pas pourquoi on oppose systématiquement les deux) qui est de produire un résultat fonctionnel. Alors que la psychanalyse vise à long terme à assainir les « conflits » internes. A créer un discours assimilable par le malade et par lui-même. On peut s’en passer, bien sûr mais il y a parfois une demande des patients.
Ce que tu fustiges toi, c’est la virulence de certains à l’imposer comme modèle dominant et plus ou moins par la force.
Il y a un très bon passage d’Anthropologie Structurale 1 où Levi-Strauss parle de la problématique du chamanisme par rapport à la médecine moderne et met en parallèle la question de la psychanalyse. Je t’invite à le lire, c’est très intéressant...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Constructif le 15.12.19, 10h15 par Onmyoji

Et sinon, une (brève) explication de base sur le sujet ?

Les néophytes vous remercieront.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Developpe stp le 15.12.19, 12h35 par Iskandar
Roi sous la montagne

@Onmyoji :

Je n'ai pas à subir ton agressivité (dans les propos ou dans les notes, rien à foutre).

Autant en général, sur une discussion qui m'intéresse, je peux accepter l'agressivité d'un forumeur. Autant là, je pense m'être clairement justifié. Donc hors de question d'accepter ça sur un sujet dans lequel j'ai délibérément choisi de ne pas entrer.

Ensuite, oui, je n'ai fait aucun effort sur la taxinomie des soins psychologiques. Mais vu que j'ai expliqué n'avoir aucune envie d'aborder cet aspect sur FTS, je considère cette distinction comme un détail négligeable dans ce topic. Donc honnêtement, j'ai autre chose à foutre.

Quant à ton dernier post, il est magique ! Tout ma réponse précédente ignorée par du cherry picking. Merci. :lol:

Que tu ne sois pas d'accord avec mon opinion, ok. Mais, le « ça me paraît cohérent et plausible, DONC c'est vrai », ignorant au passage l'expérience (et donc les expériences concrètes et réelles) de tout un ensemble de professionnels du sujet... Que tu ne sois pas d'accord avec eux, ok. Mais ce n'est pas sur ce plan que tu as répondu.

Mais je reconnais, j'aurais dû t'ignorer quand tu m'as entraîné sur le sujet la 1ère fois. Ma faute, désolé. A partir de maintenant, on va corriger le tir. Ce sera donc ma dernière intervention de ce topic sur la psychanalyse sous un angle médical.



Comme j'ai dit, je suis intéressé par les questions sur son succès dans les milieux littéraires, et auprès de ceux qui ne l'abordent pas sous l'angle réellement médical. Par des réponses comme celles de BirdonTheWire (pas la dernière par contre) ou Nonchalance.

@BirdonTheWire : je réagis à ton dernier post, mais ce sera ma dernière réponse sur le sujet de la psychanalyse comme technique de soins.

Birdon, que tu aies un avis sur ces questions, ok. Mais je vais contredire parce que ça va me permettre d'afficher clairement certaines prises de positions de la pétition que je partage, et qui me semblaient claires, mais ne le sont apparemment pas. Et d'apporter certains éclairages.
Non mais la psychanalyse est un outil. Avec ses limites et ses défauts. Il peut être utile en complément d’une prise en charge classique.
Non, c'est faux. Et c'est ce qu'affirment clairement les signataires de la pétition. Et je suis assez d'accord avec eux.
Son but est différent des TCC, (je ne vois pas pourquoi on oppose systématiquement les deux) qui est de produire un résultat fonctionnel. Alors que la psychanalyse vise à long terme à assainir les « conflits » internes. A créer un discours assimilable par le malade et par lui-même.
Sans agressivité : il y a une contradiction logique dans ta phrase. Vu le but que tu assignes à la psychanalyse, pourquoi un malade (psychiquement parlant), donc quelqu'un qui souffre et veut mettre fin à sa souffrance plus ou moins rapidement, irait voir un psychanalyste ? Pourquoi les tribunaux leur feraient confiance ?

Quant à leur opposition, elle vient de plusieurs causes.


Des praticiens eux-mêmes, qui se font la guerre. Et pour avoir consulté avec les deux approches, ça se comprend. Elles sont incompatibles, et l'une risque de te gêner pour l'autre. En gros, si tu utilisais l'une pour compléter l'autre comme tu le suggères, tu te retrouverais à faire quelque chose chez l'un que tu ne dois surtout pas faire chez l'autre. « Est-ce que votre père vous a appris à gérer votre colère » (essayer concrètement ce genre d'évaluation, vous verrez le problème. ) chez l'un, « Quelle pensée vous sont venues à l'esprit cette dernière fois que vous venez de raconter, lorsque vous avez perdu le contrôle de vos nerfs ». Le tout en constatant que l'une des thérapies te permet d'avancer, l'autre pas (je te laisse deviner qui est qui). L'un qui te fait comprendre de manière indirecte qu'il n'y a pas de résultats dans ce domaine, que si tu n'a pas bougé d'un pas au bout d'un an de thérapie, ce n'est pas grave, et l'autre qui écarquille sincèrement les yeux à l'idée d'une absence d'avancées quelconques au bout de 6 mois, mais d'une thérapie qui continue. Et tu consultes pour la même chose !

Même chez les praticiens, ce ne serait pas tenable. Christophe André expliquait que la pratique psycho-analytique l'a tellement dégoûté qu'il a failli se reconvertir dans une autre spécialité médicale (la néphrologie je crois). Il a eu la chance de découvrir les TCC juste avant. Une fois, j'entendais 2 étudiantes de L1 ou ( L2 ? ) en psycho discuter de leurs cours et de leurs profs. Dans l'équipe, il y avait au moins 1 analytique et un 1 cognitiviste. Et elles décrivaient une guerre de chapelle assez... ubuesque !

Enfin, et surtout, elles s'opposent parce que, contrairement à erreur très répandues (dont on se doute d'où elle vient...), elles visent souvent aux mêmes objectifs. Sauf que l'approche cognitive est beaucoup plus limitée dans ses ambitions, ce qui créé cette impression de buts différents. La psychanalyse est très « toutaulogue », les TCC, moins.

Il y a aussi un problème de coût. Cherche les prix et fait les calculs.

Tu remarqueras aussi que l'opposition est entre TCC et psychanalyse. Comme on me l'a fait remarquer, la taxinomie des soins psychologiques est bien plus complexe que ces deux là. Pourtant, l'affrontement est essentiellement entre ces deux là. Indice, selon moi, qu'il ne s'agit pas du tout d'une opposition artificielle.

Et volontairement, j'ignorerai tout ce qui est guerre de pouvoir (dans les Facs, les Hôpitaux, les émissions télé, etc...)
Ce que tu fustiges toi, c’est la virulence de certains à l’imposer comme modèle dominant et plus ou moins par la force.
Pas compris si tu t'adressais à moi ou à Onmyoji. Mais si c'est à moi, non !

Ce que je fustige, tout comme la pétition, c'est l'existence de la psychanalyse comme technique de soins.

Edité 1 fois
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [-3] Indigne de FTS le 15.12.19, 13h05 par Onmyoji
  • [0] Du calme le 15.12.19, 14h43 par Fauve noir
."Maxime : ne fréquenter personne qui soit impliqué dans cette fumisterie éhontée des races".
Friedrich Wilhelm Nietzsche, 1887

."L'homme raisonnable s'adapte lui-même au monde; l'homme déraisonnable continue à essayer d'adapter le monde à lui-même. Donc, tout progrès dépend de l'homme déraisonnable".
George Bernard Shaw, 1957

."La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu'il n'existe pas".
Charles Baudelaire, 1862.

Iskandar, mon post était plutôt clair.

J'y connais rien, je demande une petite explication pour pouvoir suivre.

Okay ... ?
Roi sous la montagne

Je vais essayer d'expliquer assez simplement.

Il y a dans la psychologie plusieurs courants et plusieurs approches pour traiter les troubles des patients. Psychologie clinique, psychiatrie, psychothérapie et psychanalyse. Il faut savoir que toutes ces disciplines ont pour origine la pratique de la psychanalyse freudienne, celui qui a popularisé les concepts de moi et de surmoi, de conscient et d'inconscient. C'est un système inventé sans aucune méthode scientifique et qui veut expliquer la psyché humaine à partir de l'analyse du langage et de l'interprétation symbolique de ce que révèle le patient lors de l'analyse, c'est à dire le fait de se confier au praticien de la psychanalyse. Beaucoup de vocabulaire de la psychologie moderne s'inspire de la psychanalyse.

Très rapidement, la psychologie clinique est enseignée dans les facultés de psychologie, c'est une approche qui s'inspire de la psychanalyse mais qui a fait un revirement très important dans les années 90 pour intégrer des approches plus scientifiques et pluridisciplinaires notamment de la neuroscience et de la neurobiologie.

La psychiatrie est une médecine. Les psychiatres sont des médecins spécialisés dans les maladies et les troubles mentaux. Elle intègre des concepts de psychologie, de psychanalyse encore en France quoi que de moins en moins et de médecine. Les psychiatres sont les seuls praticiens qui peuvent prescrire des médicaments pour les troubles mentaux.

La psychothérapie prend une approche active du traitement des troubles mentaux par des méthodes ou des outils comme la musique, le coaching et même la lumière. La plupart des psychothérapies sont enseignées lors de formations et n'ont pas de cursus spécifique (en tout cas en France)

Enfin j'ai déjà expliqué succinctement la psychanalyse.

Il faut savoir que toutes ces disciplines ont plusieurs courants plus ou moins validés et plus ou moins surveillés par des instances scientifiques. Aussi, ce ne sont pas des courants qui s'excluent mutuellement. Un psychiatre peut être psychanalyste, un psychologue aussi, un psychothérapeute aussi et on peut faire des titres à rallonge comme ça avec psychquelquechose.

Maintenant, le gros problème avec la psychanalyse en France, c'est que ça fait plusieurs années qu'elle est décriée partout dans le monde, qu'elle est remise en question et que de plus en plus de révélations notamment en neuroscience et en neurobiologie viennent invalider des théories psychanalytiques dont la fameuse théorie très médiatisée et assez centrale du complexe d'oedipe et de la sexualité des enfants. En France, la psychanalyse reste une pratique très populaire et très répandue grâce à Lacan notamment qui était un psychanalyste français très reconnu et qui a créé et médiatisé plusieurs théories qui n'ont aucune base scientifique et qui sont aujourd'hui obsolètes. Beaucoup de psychologues et de psychiatres en France sont aussi psychanalystes. À cause de cette influence et de ce prestige, plusieurs avancées ont été étouffées par la psychanalyse en France notamment dans les traitements et la prise en charge des autismes. Jusqu'à très récemment en France, on considérait le spectre autistique non pas comme une condition biologique mais comme une névrose qui peut se traiter grâce à la psychanalyse. D'ailleurs, dans certaines facultés de psychologie en France, il y a toujours des professeurs qui enseignent cette théorie de l'autisme comme névrose.

Il faut garder en tête que dans les disciplines des maladies mentales, il y a beaucoup de charlatans notamment dans les psychothérapies qui peuvent s'inspirer de méthodes new age ou orientales. Le problème c'est que alors que ces méthodes sont dénoncées par l'ensemble des praticiens des troubles mentaux, ce n'est pas le cas de la psychanalyse qui garde un prestige immense dans le paysage français.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Très intéressant le 15.12.19, 16h00 par Fauve noir
  • [+2] Yep ! :) le 15.12.19, 16h29 par Iskandar

J'ai cru comprendre que la psychanalyse se base sur l'analyse de l'inconscient dont les rêves notamment.

Mais en quoi cette pratique se rapproche t-elle de la religion ?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Bien joué le 15.12.19, 16h36 par Iskandar
Roi sous la montagne

Juste une chose.
Il faut savoir que toutes ces disciplines ont pour origine la pratique de la psychanalyse freudienne,
Pas pour la psychiatrie ( j'oublie pour la psychologie clinique). Elle était déjà riche et porteuse avant Freud. La recherche historique montre surtout qu'il a fait pas mal de propagande (brûlage de ses lettres pour réécrire l'Histoire, pub douteuse, et d'autres etc...).

Et même ce qu'il a "révélé" avec sa théorie et tout. Genre, le travail de Zola s'inspire beaucoup de l'idée d'inconscient dans un bouquin comme La Bête Humaine si je me rappelle bien. Sauf que ce truc est écrit plusieurs années avant la fin... des études de médecine de Freud.
."Maxime : ne fréquenter personne qui soit impliqué dans cette fumisterie éhontée des races".
Friedrich Wilhelm Nietzsche, 1887

."L'homme raisonnable s'adapte lui-même au monde; l'homme déraisonnable continue à essayer d'adapter le monde à lui-même. Donc, tout progrès dépend de l'homme déraisonnable".
George Bernard Shaw, 1957

."La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu'il n'existe pas".
Charles Baudelaire, 1862.

Iskandar, j'ai répondu à ta question : pourquoi la psychanalyse reste ancrée dans certains milieux ? A la fois dans mes deux postes. J'ai dû mal m'exprimer : la psychanalyse ne se substitue en aucun cas à une prise en charge classique, elle peut parfois s'ajouter s'il y a demande du patient. Et je le dis encore, il s'agit d'un réflexe dans certains milieux sociaux notamment conservateurs et privilégiés. Parfois les patients demandent d'être orientés vers un psychanalyste parce qu'ils croient que ça les aidera. Ma position sur le problème est la même que sur les patients cancéreux ou en post-radiothérapie qui demandent à consulter un magnétiseur ou un coupeur de feu, et dans certains service d'oncologie, il existe des contacts "encadrés".
L'adhésion en psychothérapie est fondamentale à son déroulement et à son efficacité d'où la "tolérance" que j'ai par rapport à ce que veut le patient, à condition qu'il soit clairement informé.
Pour le reste, c'est un non-débat : bien sûr que les psychanalystes n'ont aucune place dans les tribunaux en tant "qu'experts", bien sûr qu'il s'agit avant tout de s'appuyer sur les données de la science et que les TCC par exemple produisent des résultats palpables, mesurables infiniment supérieurs à ce qu'a produit la psychanalyse depuis toujours.
Mais je te rassure, elle disparaîtra bientôt de la sphère médicale parce que les jeunes psychiatres de ma génération, n'en ont que quelques notions et ne jurent que par les publications solides. Il reste un fond de vieux universitaires de psychiatrie un peu séniles qui y tiennent durs comme fer (je peux te citer une liste de facultés blacklistées), parce qu'ils ont été éduqués ainsi et appartiennent à une classe de notables. L'architecture des études de médecine aujourd'hui est plus propice à l'ouverture à d'autres classes sociales, une sorte de "sang neuf" avec un regard peu bienveillant sur ces "vestiges d'initiés" (indissociables d'un certain niveau de culture et de lecture).
Ces notables de tous bords sont les mêmes qui alimentent la magistrature et les législateurs ou les universitaires, sont les mêmes qui envoient leurs enfants et financent des instituts psychanalytiques. Peut être se poser la question de ce côté "endogamique" ?
C'est ma dernière intervention sur le sujet, je n'aime pas les menaces, négnote ce que tu veux.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] Wow le 15.12.19, 17h42 par Iskandar
  • [+3] A lire le 15.12.19, 18h42 par Perlambre

@BirdonTheWire:

:shock:

Je suis extrêmement surpris de te lire, parce que ce n'est pas du tout l'image que j'avais. Je voyais vraiment une évolution assez lente, et ça me fait super plaisir alors !

Mais je te rassure, elle disparaîtra bientôt de la sphère médicale parce que les jeunes psychiatres de ma génération, n'en ont que quelques notions et ne jurent que par les publications solides.
Mais d'où est venue l'impulsion ? De l'étranger ?

Peut être se poser la question de ce côté "endogamique" ?
Yep.

Mais aussi se poser la question de leur force restante en tant que prescripteurs d'opinion. Coucou Marina Carrère d'Encausse et surtout, sa tatie.
."Maxime : ne fréquenter personne qui soit impliqué dans cette fumisterie éhontée des races".
Friedrich Wilhelm Nietzsche, 1887

."L'homme raisonnable s'adapte lui-même au monde; l'homme déraisonnable continue à essayer d'adapter le monde à lui-même. Donc, tout progrès dépend de l'homme déraisonnable".
George Bernard Shaw, 1957

."La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu'il n'existe pas".
Charles Baudelaire, 1862.

L’impulsion est venue de ce mouvement épistémologique qu’est l’Evidence Based Médecine (« médecine basée sur les preuves »), de l’amélioration des psychotropes (en termes d’efficacité et de sécurité), de la normalisation de la psychiatrie au sein du champ médical qui d’un coup s’est vue imposée la même rigueur méthodologique que le reste. Et n’ayons pas peur de le dire aussi, de « l’américanisation » de la pratique médicale moderne qui valorise le pragmatisme et l’efficacité.
Le problème des médias est que souvent avec leurs « experts » et consultants autoproclamés ils sont en retard sur la réalité du terrain, notamment celui des amphi de médecine.
Tu parlais tout à l’heure de l’autisme. Je t’assure que la seule fois où j’ai lu de la psychanalyse sur le sujet c’était quand j’avais 13 ans dans une encyclopédie universelle datant des années 80. 10 ans plus tard, l’autisme est considéré comme un syndrome dont il faut avant tout rechercher une cause organique (notamment génétique ou malformative) avant d’évoquer le reste, s’intègre dans les troubles de développement de l’enfant et se traite de manière très détachée, très neutre de telle ou telle pensée ou courant.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Ca va mieux en le disant le 16.12.19, 01h44 par Onmyoji

C'est moi qui ai parlé d'autisme. Et pour avoir un ami très proche qui a un frère autiste, c'était vraiment n'importe quoi avant bien que ce soit beaucoup amélioré et c'était n'importe quoi notamment à cause de la psychanalyse.

Et la psychanalyse est enseignée presque telle quelle dans certaines facultés qui ne prennent même pas en compte le DSM jusqu'à aujourd'hui, j'en ai été témoin.

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