Intro: les nouveaux commerçants
Après-midi ordinaire, à déambuler dans les galeries marchandes pour faire les boutiques. Je suis avec le "pote d'un pote" qu'il tenait absolument à me présenter, parce que, un peu comme moi, il "drague" les filles. Cette maladroite présentation faites, je regarde mon nouveau camarade player à l'oeuvre sur quelques vendeuses.
C'est un natural, mais que je juge d'abord bien maladroit.
P: Bonjour mesdemoiselles, vous êtes bien charmantes !
E: heu ?
P: Ca vous dirait qu'on discute un moment ?
E: On n’a pas le temps.
P: Alors une autre fois, ce serait avec plaisir !
E: C'est ça oui ...
La pire accoste qu'il m'est été donné de voir depuis bien longtemps.
Je m'avise de le cadrer, mais très modestement.
D'ailleurs, il ne va pas m'écouter.
M: Tu devrais peut-être essayer d'être plus fin, ce que tu viens de leur dire, n'importe quel mec pourrait le sortir, tu as besoin de te démarquer.
P: Ah.
M: Essais d'être moi direct aussi.
P: C'est à dire que je n'ai pas de temps à perdre ! Soient elles veulent soit tant pis, suivante !
Ambiance Direct Game donc.
Je le laisse se manger une flopé de râteaux, tout en le suivant dans la plupart de ses approches.
Je me garde bien de lui donner des leçons, et pour preuve, je suis incapable de rattraper le coup quand il open des sets tant ses openers me font parfois hurler de rire.
Mais voilà qu'une blondinette, à la peau claire et aux yeux vert, se prélasse devant sa caisse, attendant le chaland qui voudra bien faire un tour dans sa boutique. Je lui donne un rapide 7, et préfère m'attarder sur un quelconque modèle de chaussure.
Evidemment, mon pote l'open, mais cette fois, sans moi.
J'entends, toutefois.
P: Bonjour, qu'est ce qu'il se passe ici ?
E: Pardon ?
P: Qu'est ce qu'il se passe ici ?
E: Ah...heu... ben ici c'est un magasin de chaussure Mr ...
P: Vous travaillez pour ce magasin ?
E: heu, oui...
La pauvre est interloquée, elle se demande sûrement qui est ce malade.
De mon coté, je suis prêt à tout, j'imagine qu'elle va appeler la sécu, nous dire de sortir, se mettre à hurler, quand elle fini par comprendre (avant moi d'ailleurs) qu'il se moque d'elle depuis le début.
P: Et vous y vendez des chaussures ...
E: heu oui lol
P: C'est extraordinaire.
E: mdr
P: Pierre vient voir, la dame vend des chaussures dans son magasin !
E: lol, non mais c'est une blague ou quoi ?
Elle fini par se décoincer, et mon pote engage finalement la conversation.
Je suis sur le cul, c'est la pire approche de l'année et ... elle vient de porter ses fruits.
Mon pote la fluff sur son boulot, son age, ses études en alternance quand soudain, je le vois détruire tous ses efforts sur une phrase:
P: Bon et sinon ce soir on sort en boite, ça te dirai de nous accompagner avec quelque copines ?
J'attends le râteau.
Il ne vient pas.
Pire.
E: Pourquoi pas !
M:
P: Ok, alors je prends ton numéro blabla
M:
Numclose.
J'en ai du métier, mais voir des mecs closer avec cette facilité, ça me fatigues. Après débriefing, mon pote me démontre que même s'il a pris une vingtaine de râteau dans l'après-midi, en jouant le DG, ça paye toujours.
Le mot d'ordre est là, soyons DG.
Nous l'appliquerons le soir même.
[à suivre: I Don't Feel Like Dancing]