[FR] Le rêve d'un curieux.

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le 29.03.2007 par Pierre

2 réponses / Dernière par Pierre le 09.04.2007, 04h31

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
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Le rêve d'un curieux

J'aurais volontiers plagié Blusher en ajoutant en sous-titre "la plus grosse soirée de Pierre", mais la conclusion et la morale de cette soirée m'empêchent désormais de faire des jugements trop hâtifs sur ce que nous réserve l'avenir.

E: C'était qui la fille avec toi? :frown:
M: Ma soeur...
E: Te fous pas de ma gueule, tu l'embrasses sur la bouche ta soeur ?
M: Ben et alors ? Tu vas pas me la jouer à la Matterazzi toi aussi hein ... ? :mrgreen:
E: Connard.
[à suivre: I Don't Feel Like Dancing]
Intro: les nouveaux commerçants

Après-midi ordinaire, à déambuler dans les galeries marchandes pour faire les boutiques. Je suis avec le "pote d'un pote" qu'il tenait absolument à me présenter, parce que, un peu comme moi, il "drague" les filles. Cette maladroite présentation faites, je regarde mon nouveau camarade player à l'oeuvre sur quelques vendeuses.

C'est un natural, mais que je juge d'abord bien maladroit.

P: Bonjour mesdemoiselles, vous êtes bien charmantes !
E: heu ?
P: Ca vous dirait qu'on discute un moment ?
E: On n’a pas le temps.
P: Alors une autre fois, ce serait avec plaisir !
E: C'est ça oui ...
La pire accoste qu'il m'est été donné de voir depuis bien longtemps.

Je m'avise de le cadrer, mais très modestement.

D'ailleurs, il ne va pas m'écouter.

M: Tu devrais peut-être essayer d'être plus fin, ce que tu viens de leur dire, n'importe quel mec pourrait le sortir, tu as besoin de te démarquer.
P: Ah.
M: Essais d'être moi direct aussi.
P: C'est à dire que je n'ai pas de temps à perdre ! Soient elles veulent soit tant pis, suivante !
Ambiance Direct Game donc.

Je le laisse se manger une flopé de râteaux, tout en le suivant dans la plupart de ses approches.

Je me garde bien de lui donner des leçons, et pour preuve, je suis incapable de rattraper le coup quand il open des sets tant ses openers me font parfois hurler de rire.

Mais voilà qu'une blondinette, à la peau claire et aux yeux vert, se prélasse devant sa caisse, attendant le chaland qui voudra bien faire un tour dans sa boutique. Je lui donne un rapide 7, et préfère m'attarder sur un quelconque modèle de chaussure.

Evidemment, mon pote l'open, mais cette fois, sans moi.

J'entends, toutefois.

P: Bonjour, qu'est ce qu'il se passe ici ?
E: Pardon ? :shock:
P: Qu'est ce qu'il se passe ici ?
E: Ah...heu... ben ici c'est un magasin de chaussure Mr ... :shock:
P: Vous travaillez pour ce magasin ?
E: heu, oui... :shock:
La pauvre est interloquée, elle se demande sûrement qui est ce malade.

De mon coté, je suis prêt à tout, j'imagine qu'elle va appeler la sécu, nous dire de sortir, se mettre à hurler, quand elle fini par comprendre (avant moi d'ailleurs) qu'il se moque d'elle depuis le début.

P: Et vous y vendez des chaussures ...
E: heu oui lol :shock:
P: C'est extraordinaire. :mrgreen:
E: mdr
P: Pierre vient voir, la dame vend des chaussures dans son magasin !
E: lol, non mais c'est une blague ou quoi ? :lol:
Elle fini par se décoincer, et mon pote engage finalement la conversation.

Je suis sur le cul, c'est la pire approche de l'année et ... elle vient de porter ses fruits.

Mon pote la fluff sur son boulot, son age, ses études en alternance quand soudain, je le vois détruire tous ses efforts sur une phrase:

P: Bon et sinon ce soir on sort en boite, ça te dirai de nous accompagner avec quelque copines ?
J'attends le râteau.

Il ne vient pas.

Pire.

E: Pourquoi pas ! :D
M: :shock:
P: Ok, alors je prends ton numéro blabla
M: :shock:
Numclose.

J'en ai du métier, mais voir des mecs closer avec cette facilité, ça me fatigues. Après débriefing, mon pote me démontre que même s'il a pris une vingtaine de râteau dans l'après-midi, en jouant le DG, ça paye toujours.

Le mot d'ordre est là, soyons DG.

Nous l'appliquerons le soir même.

[à suivre: I Don't Feel Like Dancing]
Lexique:

Appellons mon pote Hector.

Appellons la vendeuse HBvendeuse.

Appellons la copine moche HB6, et son binôme, la bonasse qui a un mec, par son prénom: Elodie.

I Don't Feel Like Dancing

Je me souviens qu'en débarquant un matin sur msn, un post m'avait particulièrement plu, parce qu'il représentait pour moi une maitrise que certain confondent parfois avec de la vanité. Son auteur, de bon conseil, donnait en particulier celui-ci:

Gardez-vous quelques amies HB, que vous ne sargerez pas, qui vont serviront de pivot, et qui orienterons vos conversations. Après tout, quoi de mieux qu'une femme pour comprendre les réactions d'une autre femme ?

FTS ^^
L'idée de ce post, vaguement résumé ici, m'apparaissait si hautaine que je ne pouvais m'empêcher d'y croire. Pourtant, deux ans plus tard, j'arborais parmis mes connaissances quelques HB délicieuses qui, soit parce qu'elles m'étaient encore innacessible, soit par fidélité à leur copain, entente cordiale, ancienne fuck friend ou amante, m'offraient sans arrière pensée leur compagnie au bon moment.

Et ce soir, c'était le bon moment.

Après l'après-midi shopping, Hector attaque son forfait téléphonique et nos annuaires pour inviter du monde ce soir.

Au bout du troisième appel (tout de même), on arrive à s'incruster avec une bande d'amis qui fêtent l'anniversaire de l'un d'entre eux ce soir. Parmis eux, deux excellents potes, dont un wing et un maqué, une ex, deux copines à elle que je ne connais pas, deux autres types et deux autres filles quelconque.

On est donc une dizaine.

On prévoit de se rejoindre devant une boite - que je ne connais absolument pas - après le restau. Enfin, le groupe va au restau, nous, on reste bien sagement à mon appart', attendant minuit. Entre un Royal Cheese et une bouteille de rosé, Hector envoie un texto à HBvendeuse pour lui donner le nom de la boite.

Avachis devant PES, l'heure tourne. Vers minuit, on fait le bilan. Mode massacre ON, tous deux en chemise, pointus Kenzo aux pieds, prêtés par l'ami Hector, jean Diesel qui ferait presque tâche sur les chaussures.

Pas de veste, on décolle quand même.

Arrivée à la boite, ambiance survoltée, le rosé commence à faire effet et dans la file d'attente, c'est un peu comme dans le skecth de Gad Elmaleh, l'envie de danser qui vous prend alors que vous n'êtes même pas sûr de rentrer.
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