Pourquoi êtes-vous devenu un AFC ? La réponse ici

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le 25.03.2005 par Phoenix

4 réponses / Dernière par Funf le 27.03.2005, 17h01

Pour celles et ceux qui veulent discuter et demander des conseils rencontres et séduction; comment faire avec cette fille ou ce mec; et plus généralement, comment pécho / trouver l'amour à l'ère du swipe left, notamment quand on est ni mannequin, ni un ninja de la drague.
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" Il n'y a aucun rapport entre le désir d'un amour et le fait de tomber vraiment amoureux. Il y a des gens qui portent en eux ce désir pendant des années et des années, qui vont à la rencontre d'autres personnes, cherchant celle qui pourrait, seule, être aimée et aimer : mais ils ne la rencontrent jamais. Ils en accusent le sort, le milieu qu'ils fréquentent ou leurs goûts difficiles. Souvent, ils ont l'impression de rencontrer l'être qu'ils cherchent ; ils éprouvent une émotion, un désir, une anxiété de le revoir, mais c'est comme un éclair qui s'évanouit. Presque toujours, ils ont le sentiment de rencontrer un être qui ne s'interesse pas vraiment à eux. Ils ressentent une sécheresse et un manque d'intérêt. Ils désirent passionnément être aimés, ils attendent de rencontrer la personne qui répondra oui, mais personne ne leur répond. Leur quête semble desespérée. Mais cherchent-ils vraiment ? On peut en douter car, si, par hasard, quelqu'un leur répond ils se rendent compte alors que quelquechose ne va pas en lui. Ce peut être une caractéristique physique, ou le fait d'être trop vieux ou trop jeune, trop naïf ou trop sophistiqué, trop enthousiaste ou trop froid. En réalité, ils ne sont pas prédisposé à tomber amoureux, même s'ils le désirent. L'amour qu'ils désirent, même ardemment, ne correspond pas à une necessité de rompre complètement avec le passé, à une necessité de remettre en cause leur vie, de prendre le risque de se projeter dans une nouveauté absolue.
Personne ne tombe amoureux s'il est, même partiellement, satisfait de ce qu'il a et de ce qu'il est. L'amour naît d'une surcharge dépressive qui se caractérise par l'impossibilité de trouver dans l'existence quotidienne quelquechose qui vaille la peine. Le "symptôme" de la prédisposition à l'amour n'est pas le désir conscient de tomber amoureux, ni le désir intense d'enrichir l'existence ; mais le sentiment profond de ne pas exister, de n'avoir aucune valeur et la honte de ne pas en avoir. Le sentiment du néant et la honte de sa propre nullité : tels sont les signes avant-coureurs de l'état amoureux. Aussi l'état amoureux est-il plus fréquent chez les jeunes : profondément hésitants, ils ne sont pas sûrs de leur valeur et ils ont souvent honte d'eux-mêmes. Il en est ainsi des autres âges de la vie au moment où l'on perd quelquechose de nous-mêmes ; quand s'enfuit la jeunesse, quand approche l'âge mûr. On subit une perte irréparable, on est dévalorisé, dégradé si l'on se compare à ce que l'on a été. Ce n'est pas la nostalgie de l'amour qui nous pousse à tomber amoureux, mais la certitude de n'avoir rien à perdre en devenant ce que nous devenons ; c'est la perspective du néant devant nous. C'est alors que se développent en nous cette prédisposition à affronter une situation différente et à prendre des risques, cette propention à se jeter dans n'importe quelle aventure et que ceux qui sont satisfaits d'eux-mêmes ne peuvent connaître.
y a-t-il un autre signe, un autre symptôme de cette prédisposition à tomber amoureux ? Parfois tout commence par une déception profonde, radicale, de nous-mêmes ou de ce que nous avons aimé. Ce peut être une grave maladie, le fait d'avoir été longtemps négligé ou bien une accumulation trop grande de déceptions que nous avons toujours niées. Alors, nous devenons sombres, nous nous enfermons en nous-mêmes. Mais il peut arriver que nous regardions autour de nous et que nous nous apercevions que les autres sont heureux. Voilà le signal. En général, nous ne percevons pas fortement, viscéralement, le bonheur des autres ; mais quand nous sommes prédisposés à aimer, une force nous entraîne à le ressentir autour de nous presque douleureusement à l'envier. Peut-être le mot envier n'est-il pas exact : nous éprouvons plutôt un sentiment de manque, nous avons l'impression d'être exclus d'un monde de désirs intenses et ces satisfactions intenses que nous percevons chez les autres correspondent en fait à nos désirs et à notre possibilité renouvellée de vivre intensément. Pendant cette phase nous ne percevons pas ces désirs en nous mais chez les autres. La réalité devient ainsi plus intense et, en même temps, plus douleureuse car le sujet a le sentiment d'être exclu d'une vie plus pleine qu'il vit et qu'il connaît, malgré lui, à travers les autres : ceux qui sont heureux. A lui n'échoient que le devoir et le renoncement ; ce n'est qu'en acceptant le devoir quotidien comme un impératif indiscutable qu'il réussit à maintenir la cohésion des éléments amers de son moi. La propension à tomber amoureux ne se révèle donc pas grâce au désir de tomber amoureux, mais grâce à la perception de l'intense vitalité du monde et de son bonheur, grâce au sentiment d'exclusion et de jalousie que fait naître ce bonheur dont on sait, avec certitude, qu'il est inaccessible."
alors le fait de tomber amoureux est une preuve qu'on est AFC ?
je crois pas non
mais psychologiquement, ça a l'air de tenir la route

et
vite fait
tes sources :)
Peut-être qu'il veut dire que le fait de tomber amoureux pour ces raisons-là, c'est à dire par défaut, est une atitude AFC. Mais je ne saurais pas dire ce qui pousse un non-AFC à tomber amoureux (d'autant plus que je reconnais parfaitement ma propre psyché dans ce joli post).
Mes sources : chapitre 10 d'un bouquin célèbre en son temps appellé "Le choc amoureux".
Ce passage veut dire que le fait de tomber amoureux peut avoir pour origines une accumulation de déceptions et une depression hors normes, qui vous pousse à vous défoncer, à montrer que vous aussi pouvez être quelqu'un d'exceptionnel en devenant amoureux. Je ne sais pas si c'est le cas pour tout le monde, si c'est toujours comme ça, mais j'ai trouvé ce texte interessant, et comme d'habitude quand je trouve quelquechose d'interessant, je vous le mets pour qu'on en discute...
quand j'etait un bon ptit afc, je me suis tapé quelques miss quand meme, impossible de tomber amoureux, je one itisé mais j'etait pas vraiment amoureux
et pourtant les deceptions, j'en avais un bon paquet
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