Peut-être sur base d'un exemple? Je vais essayer sans faire trop long:
Parmi les vrais besoins, nous retrouvons le besoin de toucher et d'être touché. Les études de déprivations montrent l'état fondamentalement désolant dans lequel se trouvent des enfants qui n'ont pas été touché suffisamment. Même chez les bébé primates, s'ils ont le choix entre une structure métallique dispensant du lait et un leurre en fourrure, c'est sur la fourrure qu'ils passeront la plupart de leur journée. Quelque chose de fondamental donc!
L'humain adulte qui trouve son besoin de toucher insatisfait va user de toutes ses possibilités pour obtenir ce dont il a besoin, le cas échéant, indirectement. Il va peut-être s'inscrire à des massages, fréquenter des prostituées, vouloir faire l'amour sans réelle pulsion sexuelle derrière (anorgasme)... juste pour obtenir des bribes imparfaites d'un toucher authentique. A défaut de mieux, il va mettre à la place d'une satisfaction réelle des remplaçants imparfaits qui touchent bien à son besoin de base, mais le laissent aussi largement inassouvi.
L'imperfection des tels compensateurs peut même aller plus loin. L'être humain peut choisir de faire taire tout simplement le bouillonnement interne de son besoin non satisfait et tout bêtement découvrir que certaines substances, l'alcool, certaines drogues, le sport excessif... peuvent apaiser le ressenti du manque fondamental.
Quasiment tous les compensateurs mènent ainsi au désastre. Parfois de par leur nocivité, mais surtout et toujours de par leur caractère inapproprié à prendre en charge le besoin original. Au bout d'un tel chemin, l'on trouve effectivement l'épuisement total, l'attitude de "résignation acquise" et donc la dépression.
Hormis le fait qu'il existe toute une série d'autres états dépressifs et que beaucoup plus mènent au suicide qu'à une œuvre d'art exceptionnelle, la question de leur sens (s'il en est) se pose toujours par rapport au besoin initial: Si ton œuvre d'art te permet juste un accès plus facile aux drogues et aux groupies (les compensateurs), un jour, tu vas t'éclater la cervelle.
En résumée, la frustration d'un réel besoin ne peut être maintenue à l'infini sans dégâts majeurs. L'apprentissage du retardement de la satisfaction si cher à notre culture produit ici les pires aberrances et aliénations.
La gestion des désirs est une toute autre chose.
C.
Petites réflexions sur la frustration
Pour en revenir à la frustration en rapport avec le désir de "sexe". Voir ça d'un côté un peu pratique, sans trop rentrer dans des choses trop intellectuelles.
Donc si on veut que ça marche avec les filles, il faut bien contrôler sa frustration, pour qu'elle ne transpire pas à travers notre attitude.
Et un désir comme ça, on peut tout à fait en contrôler l'intensité. Cela n'a rien de sorcier, faut juste apprendre à se maîtriser. C'est d'ailleurs souvent la différence entre la personne passive qui pleure sur son sort, sans rien faire pour sortir de sa frustration, et l'autre. C'est à dire, celui qui apprend à se maîtriser, pour devenir positif, arrêter de ressasser ses émotions négatives, ses pensées négatives, à auto-entretenir sa frustration et se laisser envahir par elle, sans rien faire pour en sortir.
Déjà comme tout désir, son intensité varie avec le temps, même sans vouloir agir dessus... Imagine que t'es fumeur, là t'as envie de fumer, t'en peux plus, tu partirais pour faire des kilomètres en voiture pour t'acheter un paquet, car à cet instant, cette idée t'envahit l'esprit... Tu fais un truc, comme ta vaisselle ou autre, et si ça se trouve dans cinq minutes, t'y penseras même plus. Et pourtant, tu n'as pas assouvi ton désir. Mais la frustration a disparu d'elle-même, rien qu'en s'occupant l'esprit à autre chose.
Si tu focalises ton esprit sur ton désir inassouvi, à le ressasser, à gémir, être négatif en te sentant impuissant à faire ce qu'il faut pour l'assouvir, ta frustration ne fera qu'augmenter. De plus en plus.
ça me paraît une évidence tout de même. Appliqué au sexe, ça donne "La frustration de "sexe" requiert la prise en considération de l'autre, c'est à dire de la femme avec qui on veut avoir du "sexe", et donc une maîtrise de soi-même. Car, si on est contre le viol, faut déjà arriver à la convaincre et lui en donner envie. Donc, il faut avoir un comportement adéquat, c'est à dire séduisant. C'est à dire avoir une attitude cohérente avec le fait d'être le prix. Et "le prix" n'est pas frustré de sexe puisque les femmes lui courent après. Celui qui est en manque et qui est frustré, c'est l'inverse du prix, c'est la définition même de l'afc.La frustration de désirs (sur un objet ou sur un autre) requière la prise en considération de cet "autre", et donc aussi une certaine maîtrise de soi-même, de ses émotions et donc la canalisation décrite par Darkeyes.
Donc si on veut que ça marche avec les filles, il faut bien contrôler sa frustration, pour qu'elle ne transpire pas à travers notre attitude.
Et un désir comme ça, on peut tout à fait en contrôler l'intensité. Cela n'a rien de sorcier, faut juste apprendre à se maîtriser. C'est d'ailleurs souvent la différence entre la personne passive qui pleure sur son sort, sans rien faire pour sortir de sa frustration, et l'autre. C'est à dire, celui qui apprend à se maîtriser, pour devenir positif, arrêter de ressasser ses émotions négatives, ses pensées négatives, à auto-entretenir sa frustration et se laisser envahir par elle, sans rien faire pour en sortir.
Déjà comme tout désir, son intensité varie avec le temps, même sans vouloir agir dessus... Imagine que t'es fumeur, là t'as envie de fumer, t'en peux plus, tu partirais pour faire des kilomètres en voiture pour t'acheter un paquet, car à cet instant, cette idée t'envahit l'esprit... Tu fais un truc, comme ta vaisselle ou autre, et si ça se trouve dans cinq minutes, t'y penseras même plus. Et pourtant, tu n'as pas assouvi ton désir. Mais la frustration a disparu d'elle-même, rien qu'en s'occupant l'esprit à autre chose.
Si tu focalises ton esprit sur ton désir inassouvi, à le ressasser, à gémir, être négatif en te sentant impuissant à faire ce qu'il faut pour l'assouvir, ta frustration ne fera qu'augmenter. De plus en plus.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+2] Très intéressant par Requin
Etre frustré n'empèche pas d'être séduisant, frustré ne veut pas dire en chien qui mate toutes les filles passer. Frustré, c'est ressentant un manque au fond, et pas toujours justifié objectivement. C'est très personnel.
Des potes qui choppent pas mal sont frustrés, et moi même en voyant un couple s'embrasser avec passion dans la rue, je me sens frustré alors que il y a 10 minutes, j'étais aussi en train de Kclose une fille à 100m de la, vous sentez le truc?
La frustration est ce qui fait avancer, mais pas forcément vers la guérison de cette frustration.
Des potes qui choppent pas mal sont frustrés, et moi même en voyant un couple s'embrasser avec passion dans la rue, je me sens frustré alors que il y a 10 minutes, j'étais aussi en train de Kclose une fille à 100m de la, vous sentez le truc?
La frustration est ce qui fait avancer, mais pas forcément vers la guérison de cette frustration.
Salut Cyberseb,
Désirer et maîtriser son désir sont deux pôles contradictoires. Leur équilibre n'est PAS toujours évident.
Il ne suffit plus alors de dire "arrête d'être dépendant!", "arrête d'être alcoolique", "arrête d'être drogué". Et pour certains c'est "arrête d'être dépendant en relation" qui équivaut à toute une montagne à surmonter, tellement des vrais besoins insatisfaits conditionnent leur comportement. Tiens, il paraît qu'il y en a même qui n'arrivent pas à arrêter de séduire, même s'ils sont en relation avec une gonzesse réglo. Être reconnu, avoir une identité, l'autonomie... voilà d'autres besoins fondamentaux qui, inassouvis, peuvent mener à des désirs compensateurs.
C'est pour cette raison que cela vaut la peine d'entrer dans le détail de la mécanique des frustrations.
bàt
Celestin
Si l'évidence était si grande, d'où provient alors la confusion?ça me paraît une évidence tout de même
Désirer et maîtriser son désir sont deux pôles contradictoires. Leur équilibre n'est PAS toujours évident.
Mais non! Quand le désir est compensateur d'un vrai besoin, il devient très difficile à contrôler. Chez les violeurs que tu cites, l'on trouve moins la sexualité qu'un besoin extrême de contrôler et de maîtriser de son environnement.Et un désir comme ça, on peut tout à fait en contrôler l'intensité.
C'est précisément cette incapacité de contrôler ses dépendances (ses désirs de remplacement donc) qui proviennent de vrais besoins inassouvis, qui rend ces choses difficiles.Cela n'a rien de sorcier, faut juste apprendre à se maîtriser.
Il ne suffit plus alors de dire "arrête d'être dépendant!", "arrête d'être alcoolique", "arrête d'être drogué". Et pour certains c'est "arrête d'être dépendant en relation" qui équivaut à toute une montagne à surmonter, tellement des vrais besoins insatisfaits conditionnent leur comportement. Tiens, il paraît qu'il y en a même qui n'arrivent pas à arrêter de séduire, même s'ils sont en relation avec une gonzesse réglo. Être reconnu, avoir une identité, l'autonomie... voilà d'autres besoins fondamentaux qui, inassouvis, peuvent mener à des désirs compensateurs.
C'est pour cette raison que cela vaut la peine d'entrer dans le détail de la mécanique des frustrations.
bàt
Celestin
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+1] Intéressant par cyberseb