[A] Axes de réflexion sur la confiance en soi

Note : 9

le 29.01.2009 par BlackSabbath

4 réponses / Dernière par BlackSabbath le 29.01.2009, 21h00

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
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Les réflexions qui suivent m'ont été inspirées par les bouquins "Imparfaits, libres et heureux" de Christophe André et "Le meilleur de soi" de Guy Corneau. Si je devais définir la confiance en soi aujourd'hui, je verrai plusieurs angles d'attaques : un système de croyances, la zone de confort, et un capital de confiance.


SYSTÈME DE CROYANCES

La confiance comme étant un système de croyances, la somme de nos croyances négatives et positives, est une des assertions de la PNL. "Que l'on se croit capable ou incapable de faire quelque chose, on a toujours raison" dit une maxime populaire. "Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait" a dit Mark Twain. Ou encore "nous ne voyons pas les choses comme elles sont, nous les voyons comme nous sommes" a dit Le Talmud.

Les croyances n'ont pas pour obligation d'être vraies, et sont implantées au niveau de notre inconscient. Elles influencent aussi bien notre vision du monde que nos capacités à agir. Elles peuvent rendre l'impossible possible ou le possible impossible.

Pour augmenter sa confiance, et permettre à nos actions d'être aidées par l'inconscient plutôt que réfreinées, il me semble important de travailler sur ses croyances. D'abord, faire une liste des croyances limitantes que nous avons, et écrire les croyances positives équivalentes. Il est important de comprendre que toutes nos croyances ne sont qu'une vue de l'esprit, qu'elles peuvent s'avérer fausses et nous porter préjudice. Notre égo ainsi que nos émotions peuvent influencer notre vision du monde, il faut regarder cela avec un maximum de recul et une vision critique (être critique sur notre manière d'être critique :mrgreen: ).

A un niveau plus élevé, on peut également considérer que des croyances positives peuvent être fausses dans l'absolu, ou incomplètes, mais que ce n'est pas important à partir du moment où elles nous servent.

Une fois ce travail effectué, le vrai travail sur le croyances peut se faire. Il s'agit d'une part de faire des assertions et des suggestions à son inconscient (voir auto-hypnose, les posts de CoolPUA...), puis d'aller confronter ces croyances au monde extérieur pour les conforter.


ZONE DE CONFORT

La zone de confort est définie par l'ensemble des comportements que nous pouvoir avoir face au monde extérieur sans ressentir d'anxiété. Plus cette zone de confort est étendue, plus nous avons confiance en nous. Par conséquent, étendre sa zone de confort permet d'augmenter sa confiance.

Ma vision personnelle de l'extérieur de la zone de confort est la suivante. Elle tend vers l'infini, et elle est divisée en trois zones principales : la zone de risque ou zone de progrès, la zone de panique, la zone obscure.

La zone de risque est la zone dans laquelle sont inscrit des comportements que nous pouvons avoir en ressentant un niveau d'anxiété plus ou moins fort. Elle s'appelle aussi zone de progrès parce que c'est la plus proche de la zone de confort, et que le fait d'avoir des comportements à "risque" étend les limites de la zone de confort. Mettre un pied dans cette zone est le moyen le plus simple d'augmenter sa confiance.

La zone de panique est l'ensemble des comportements que nous nous croyons incapables d'avoir, qui provoquent en nous une poussée d'anxiété rien qu'en y pensant, et un mal-être intense si nous devons nous trouver dans la situation associée. C'est le terrain des phobies. Seul un travail sur les croyances ou un travail intensif dans la zone de progrès peut permettre de modifier les limites de la zone de panique.

Enfin, la zone obscure est pour moi l'ensemble des comportements que nous ne pouvons pas avoir, parce que cela touche nos croyances et nos valeurs. Un travail très intense sur les croyances, ou des chocs psychologiques peuvent modifier ses limites. Des comportements tels que "tuer des inconnus au hasard" s'y trouvent, mais aussi d'autres types de comportements comme "faire l'amour avant le mariage" pour certains...


CAPITAL CONFIANCE

La confiance est en fait un capital dont nous disposons, et dont la valeur peut être variable. Contrairement aux idées reçues, ce capital n'est pas fixe, il peut aller d'un extrême à un autre très rapidement selon le contexte. Il est bien sûr possible avec l'entraînement ou l'expérience de contrôler ses fluctuations de manière de plus en plus efficace. L'expérience, des souvenirs positifs ancrés, tout cela est utile, et il faut en avoir un maximum, mais ce n'est pas le plus important pour moi au présent. Ce qui importe, c'est d'entretenir ce capital confiance.

Cela peut sembler être une vision pessimiste des choses au premier abord, car cela signifie que rien n'est gagné et que tout peut toujours aller de travers. Mais cela signifie aussi qu'en connaissant les bons moyens de l'entretenir et en les appliquant tous, tout le monde peut obtenir un capital confiance très élevé. Autre conséquence, les gens de notre entourage qui ont une haute estime d'eux-mêmes sont avant tout des gens qui ont su créer un environnement adéquat pour leur fournir de manière constante de la nourriture à leur capital confiance, souvent sans s'en rendre vraiment compte, et qui agissent en conséquence.

Les deux "nourritures principales" du capital confiance sont l'environnement et l'action. Un environnement adéquat est un contexte dans lequel on se "sent en confiance", à travers le regard des autres, et leur comportement par rapport à nous. Ce paramètre traduit nos relations sociales, les amis, les partenaires amoureux, les collègues de travail, les activités sociales de manière générale, et la reconnaissance ou les sentiments qu'ils nous apportent. L'action, c'est ce qui concerne notre capacité à agir, à confronter nos croyances au monde, à ne jamais se laisser aller et à toujours faire ce qu'il faut au bon moment. Sans oublier deux paramètres importants, quel retour obtenons nous sur les actions, comment considérons nous leur efficacité ; quelle est notre capacité à satisfaire nos envies. La capacité à se mettre en action progresse aussi bien lorsque nous affrontons nos peurs, que lorsque nous réalisons les tâches ménagères, que nous allons faire de simples courses ou du shopping, se lever tôt le matin, se faire des bons petits plats, avoir une activité physique régulière...

Les gens déprimés de manière générale sont des gens qui ont peu de contacts sociaux ou qui essaient de les fuir, qui perdent peu à peu le sens de l'action et qui ont une forte propension à la farniente, qui s'ennuient et qui ont l'impression d'avoir envie de rien alors qu'en fait ils n'arrivent plus à identifier ces envies et encore moins à les satisfaire...

Bref, les conseils que je donnerais à quelqu'un qui veut augmenter son capital de confiance : ne pas négliger sa vie sociale, voir régulièrement ses amis, ne pas laisser passer d'occasions de socialiser par exemple au boulot. Multiplier les occasions de se sentir "efficace", c'est-à-dire en pratiquant des activités valorisantes ou qui correspondent à des envies, des centres d'intérêt, avoir la bougeotte, profiter au maximum de son temps libre pour faire des choses fun, surtout si elles n'ont pas toutes un rapport avec la sarge. "Soigner sa confiance", c'est se créer un environnement, et pratiquer l'action régulière, la rendre habituelle.


CONCLUSION

Dernière chose importante : accepter ses imperfections actuelles, pratiquer le lâcher prise. A un moment donné, il faut agir. Travailler sur sa confiance, c'est quelque chose qui se fait en amont de tout défi. Une fois que vous avez fait un travail là dessus, il faut arrêter de vouloir tout intellectualiser, et faire confiance à vos capacités, à votre inconscient. Aller au devant de vos peurs. Leur montrer à quel point elles sont insignifiantes. Comme dirait Sinn (voir son blog et son e-book Game Acceleration), "you have to stop being a pussy, you have to show your balls".


J'attends vos commentaires !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] +1 par Kipecoul
  • [+2] 100% d'accord par -Guess
  • [+2] Constructif par Cachip
  • [+2] Post de qualité par B52
  • [+2] Pertinent par Oengus
Pas grand chose à ajouter, c'est assez bien résumé et très vrai àmha.

A mon sens, le but du jeu est d'avoir conscience de toutes ses (j'ai bien dit "ses" et pas "ces") zones, et de savoir en jouer pour se faire "peur" et se faire "évoluer" (bon, sans que ça devienne une drogue non plus, l'autre extrême n'est pas une bonne chose).

Si on accepte d'entrée de jeu que la peur de la zone à risques est un motivant (au lieu d'être le frein, pour l'AFC notamment), c'est déjà qu'on a un peu lâché prise, et qu'on est prêt à les affronter. En tout cas, c'est ainsi que j'ai plus ou moins domestiqué mes propres peurs.
Intéressant, assez bonne analyse, cependant je partage pas entièrement ta vision des choses...ou du moins c'est peut être ce que tu dis aussi mais pas de la même manière, voici le résumé de longues heures d'analyse, de discussion et de street...

1 Les croyances
Il n'y a pas de vraie ou de fausses croyances, de bonne ou mauvause croyance, c'est subjectif.
Une croyance, c'est la vision qu'on a du monde, une vision qui diffère selon les individus.
C'est ce qui est profondément ancré en nous grace aux croyances, aux expériences eues dans la vie et à l'éducation. La vision qu'on a du monde, des filles, du couple etc...diffère selon les individus, un AFC a une certaine vision des filles, un proxenet en a une autre, un acteur X une autre, etc...

Elles n'influencent pas notre vision du monde, elles SONT notre vision du monde, rien n'influence cette vision si ce n'est la prise de conscience, et l'expérience (seule l'expérience permet de changer ses croyances en profondeur, en explorant hors de sa zone de confort (qui est zone de confort car conforme à la vision qu'on se fait du monde))

Poue ce qui est de la zone de confort, je suis entièrement daccord avec toi, BlackSabbath, tu as mis des mots sur mes pensées.

Pour ce qui est du capital confience, je suis partagé: c'est quoi être sur de soi? c'est assez flou pour pour le moment, (pas l'article, mais dans mes pensées), j'y travaille, en tout cas c'est très intéressant...

Appliqué à la drague, pour résumer:

-prendre conscience que c'est possible (lectures, s'auto convaincre, voir...)
-prendre des risques (hors de sa zone de confort, pour transformer la prise de sonscience en expérience, c'est aussi parfois se faire violance)
-à force d'expérience, les croyances profondes changent, même obscures...
-l'acceptation (se détacher de soi, du résultat, comme le dit BlackSabbath, accepter l'échec, accepter que l'échec vienne de soi, mais ne pas être touché par celui ci...)

Pour ce qui est du capital confience, je suis partagé: c'est quoi être sur de soi? c'est assez flou pour pour le moment, (pas l'article, mais dans mes pensées), j'y travaille, en tout cas c'est très intéressant...
C'est s'accepter tel qu'on est. C'est à dire accepter les émotions que l'on ressent, les assumer. Assumer ses défauts, ses qualités, ses envies, ce qu'on aime, ce qu'on aime pas, les vraies raisons pour lesquelles on est comme ça etc .
Et n'avoir rien à prouver.
C'est un préalable à l'action, tu as plus de mal à passer à l'action quand tu n'acceptes pas ses éventuelles conséquences.
Merci pour les commentaires !

-Guess > j'ai peut-être pas été assez clair concernant les croyances. Quand je leur donne un adjectif (positives ou négatives/limitantes), c'est par rapport au fait qu'elles nous servent ou qu'elles nous desservent dans ce qu'on fait. Après effectivement, leur corrélation avec la réalité est subjective, on peut avoir peur des sauterelles, ou être persuadés que toutes les femmes du monde veulent coucher avec vous. C'est débile dans les deux cas, mais ça n'a pas le même impact sur la confiance :mrgreen:

Concernant la vision du monde, tu as raison concernant le lien direct, ainsi que l'influence de l'expérience (qui agit sur les croyances en fait)

Pour le capital confiance, je me réfère au fait de ne pas avoir à subir d'anxiété ou d'appréhension, pour définir la "confiance en soi"

N'empêche, la partie acceptation quand on est à la recherche de performances, je trouve que c'est la moins évidente...
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