SYSTÈME DE CROYANCES
La confiance comme étant un système de croyances, la somme de nos croyances négatives et positives, est une des assertions de la PNL. "Que l'on se croit capable ou incapable de faire quelque chose, on a toujours raison" dit une maxime populaire. "Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait" a dit Mark Twain. Ou encore "nous ne voyons pas les choses comme elles sont, nous les voyons comme nous sommes" a dit Le Talmud.
Les croyances n'ont pas pour obligation d'être vraies, et sont implantées au niveau de notre inconscient. Elles influencent aussi bien notre vision du monde que nos capacités à agir. Elles peuvent rendre l'impossible possible ou le possible impossible.
Pour augmenter sa confiance, et permettre à nos actions d'être aidées par l'inconscient plutôt que réfreinées, il me semble important de travailler sur ses croyances. D'abord, faire une liste des croyances limitantes que nous avons, et écrire les croyances positives équivalentes. Il est important de comprendre que toutes nos croyances ne sont qu'une vue de l'esprit, qu'elles peuvent s'avérer fausses et nous porter préjudice. Notre égo ainsi que nos émotions peuvent influencer notre vision du monde, il faut regarder cela avec un maximum de recul et une vision critique (être critique sur notre manière d'être critique

A un niveau plus élevé, on peut également considérer que des croyances positives peuvent être fausses dans l'absolu, ou incomplètes, mais que ce n'est pas important à partir du moment où elles nous servent.
Une fois ce travail effectué, le vrai travail sur le croyances peut se faire. Il s'agit d'une part de faire des assertions et des suggestions à son inconscient (voir auto-hypnose, les posts de CoolPUA...), puis d'aller confronter ces croyances au monde extérieur pour les conforter.
ZONE DE CONFORT
La zone de confort est définie par l'ensemble des comportements que nous pouvoir avoir face au monde extérieur sans ressentir d'anxiété. Plus cette zone de confort est étendue, plus nous avons confiance en nous. Par conséquent, étendre sa zone de confort permet d'augmenter sa confiance.
Ma vision personnelle de l'extérieur de la zone de confort est la suivante. Elle tend vers l'infini, et elle est divisée en trois zones principales : la zone de risque ou zone de progrès, la zone de panique, la zone obscure.
La zone de risque est la zone dans laquelle sont inscrit des comportements que nous pouvons avoir en ressentant un niveau d'anxiété plus ou moins fort. Elle s'appelle aussi zone de progrès parce que c'est la plus proche de la zone de confort, et que le fait d'avoir des comportements à "risque" étend les limites de la zone de confort. Mettre un pied dans cette zone est le moyen le plus simple d'augmenter sa confiance.
La zone de panique est l'ensemble des comportements que nous nous croyons incapables d'avoir, qui provoquent en nous une poussée d'anxiété rien qu'en y pensant, et un mal-être intense si nous devons nous trouver dans la situation associée. C'est le terrain des phobies. Seul un travail sur les croyances ou un travail intensif dans la zone de progrès peut permettre de modifier les limites de la zone de panique.
Enfin, la zone obscure est pour moi l'ensemble des comportements que nous ne pouvons pas avoir, parce que cela touche nos croyances et nos valeurs. Un travail très intense sur les croyances, ou des chocs psychologiques peuvent modifier ses limites. Des comportements tels que "tuer des inconnus au hasard" s'y trouvent, mais aussi d'autres types de comportements comme "faire l'amour avant le mariage" pour certains...
CAPITAL CONFIANCE
La confiance est en fait un capital dont nous disposons, et dont la valeur peut être variable. Contrairement aux idées reçues, ce capital n'est pas fixe, il peut aller d'un extrême à un autre très rapidement selon le contexte. Il est bien sûr possible avec l'entraînement ou l'expérience de contrôler ses fluctuations de manière de plus en plus efficace. L'expérience, des souvenirs positifs ancrés, tout cela est utile, et il faut en avoir un maximum, mais ce n'est pas le plus important pour moi au présent. Ce qui importe, c'est d'entretenir ce capital confiance.
Cela peut sembler être une vision pessimiste des choses au premier abord, car cela signifie que rien n'est gagné et que tout peut toujours aller de travers. Mais cela signifie aussi qu'en connaissant les bons moyens de l'entretenir et en les appliquant tous, tout le monde peut obtenir un capital confiance très élevé. Autre conséquence, les gens de notre entourage qui ont une haute estime d'eux-mêmes sont avant tout des gens qui ont su créer un environnement adéquat pour leur fournir de manière constante de la nourriture à leur capital confiance, souvent sans s'en rendre vraiment compte, et qui agissent en conséquence.
Les deux "nourritures principales" du capital confiance sont l'environnement et l'action. Un environnement adéquat est un contexte dans lequel on se "sent en confiance", à travers le regard des autres, et leur comportement par rapport à nous. Ce paramètre traduit nos relations sociales, les amis, les partenaires amoureux, les collègues de travail, les activités sociales de manière générale, et la reconnaissance ou les sentiments qu'ils nous apportent. L'action, c'est ce qui concerne notre capacité à agir, à confronter nos croyances au monde, à ne jamais se laisser aller et à toujours faire ce qu'il faut au bon moment. Sans oublier deux paramètres importants, quel retour obtenons nous sur les actions, comment considérons nous leur efficacité ; quelle est notre capacité à satisfaire nos envies. La capacité à se mettre en action progresse aussi bien lorsque nous affrontons nos peurs, que lorsque nous réalisons les tâches ménagères, que nous allons faire de simples courses ou du shopping, se lever tôt le matin, se faire des bons petits plats, avoir une activité physique régulière...
Les gens déprimés de manière générale sont des gens qui ont peu de contacts sociaux ou qui essaient de les fuir, qui perdent peu à peu le sens de l'action et qui ont une forte propension à la farniente, qui s'ennuient et qui ont l'impression d'avoir envie de rien alors qu'en fait ils n'arrivent plus à identifier ces envies et encore moins à les satisfaire...
Bref, les conseils que je donnerais à quelqu'un qui veut augmenter son capital de confiance : ne pas négliger sa vie sociale, voir régulièrement ses amis, ne pas laisser passer d'occasions de socialiser par exemple au boulot. Multiplier les occasions de se sentir "efficace", c'est-à-dire en pratiquant des activités valorisantes ou qui correspondent à des envies, des centres d'intérêt, avoir la bougeotte, profiter au maximum de son temps libre pour faire des choses fun, surtout si elles n'ont pas toutes un rapport avec la sarge. "Soigner sa confiance", c'est se créer un environnement, et pratiquer l'action régulière, la rendre habituelle.
CONCLUSION
Dernière chose importante : accepter ses imperfections actuelles, pratiquer le lâcher prise. A un moment donné, il faut agir. Travailler sur sa confiance, c'est quelque chose qui se fait en amont de tout défi. Une fois que vous avez fait un travail là dessus, il faut arrêter de vouloir tout intellectualiser, et faire confiance à vos capacités, à votre inconscient. Aller au devant de vos peurs. Leur montrer à quel point elles sont insignifiantes. Comme dirait Sinn (voir son blog et son e-book Game Acceleration), "you have to stop being a pussy, you have to show your balls".
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