[D] L'anxiété généralisée

Note : 6

le 06.07.2009 par Electrik

28 réponses / Dernière par Anonyme le 10.09.2009, 16h04

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
C'est l'occasion de renvoyer le lien sur un bookin de la section review:

comment-arreter-de-se-prendre-la-tete-vt17963.html
On appelle "prise de tête" le fait de penser à des choses qui n'ont aucun rapport avec la réalité (et qui sont négatives, contrairement à l'art qui fait du bien) [...] La réalité, c'est notre corps et le milieu qui nous entoure

<<notre Moi s'est projeté hors de notre corps (sa seule réalité) pour s'investir une série infinie de rôles et d'images, autrement dit de symboles, non réels>>
(gros exemple: nice guy, critères sociaux "pop", etc, sont des choses qui se passent dans la tête mais qui n'ont aucun sens du point de vue des choses physiques, et donc dont on peut s'en détacher); plus il se projete dans les symboles, plus il s'étend, plus il est exposé et plus il devient vulnérable
Salut didier et merci pour ta technique de respiration. Je suis sûr que tout ceux qui comme toi sont concernés par ce problème et ont éprouvé une fois ou l'autre ces épisodes de panique émotionnelle ont déjà testé cette solution pour tenter de se relaxer et qu'elle s'est avérée plus ou moins efficace une fois ou l'autre mais qu'à la longue ils se sont aperçu de ses limites face à la pression énorme que génère une très forte anxiété.

Je ne comprend pas ce que "Flash" vient introduire comme notion dans la méthode que tu présente. Rapidité de résultats? Facilité d'exécution? Pourtant comme tu le dis, la respiration reflète notre état psychique, par conséquent l'effet durable qu'une inspiration-expiration continue peut induire sur notre mental met du temps à apparaître. Dans notre tête, il y a une turbine qui balance des informations négatives à notre moi. C'est ça qu'il faut dans l'idéal faire taire en remplaçant par des informations positives. La respiration est un outil de relaxation, ok, mais seule, elle est impuissante. C'est ce que je pense, car dans notre cas (j'en fais partie) c'est une maladie sociale d'extrême panique (et d'ailleurs assez courante). C'est une maladie très pénalisante qui ne s'élimine pas en 2/3 bouffées d'oxygène. Perso, j'ai déjà tenté cette respiration amplifiée dans ces moments de panique,, mais la peur (entre autre) paralyse toute concentration et toute tentative de contrôle du soi, mais ce n'est pas là une question de mal exécuter le geste.

Cela dit c'est toujours encourageant de voir que quelqu'un a pu trouver une solution à un problème qui nous concerne.

Je pense que la maladie d'Elektric qui ressemble fort à des TOC's est similaire à la panique. C'est un manque de sécurité interne et de confiance et d'estime de soi. C'est là qu'il faut creuser..


A+
Ces techniques respiratoires, c'est comme appliquer de l'homéopathie à un cancer...

En gros, c'est bien pour les petits accès de stress et d'énervement, mais c'est inefficace pour les attaques de panique, les phobies, les TOC et l'anxiété généralisée.


J'ai lu pas mal de bouquins de Christophe André ces derniers temps. J'aime son approche de l'esprit humain : à la fois sous un angle scientifique, avec des références à des études menées, mais également sous un angle plus philosophique.


Pour écrire ces ouvrages, il puise dans les connaissances de neuro-psychologie. Nous avons souvent tendance, certainement parce que nous avons l'égo dilaté, à oublier que nous sommes matière, et que notre pensée est basée sur un support matériel : le cerveau.


Et justement, en ce qui concerne les manifestations de phobie, TOC, anxiété, etc... l'étude du fonctionnement cérébral apporte de nombreuses lumières. Ainsi, schématiquement, devant un danger, l'amygdale cérébrale (cerveau émotionnel et primitif) envoie un signal de danger, qui va être régulé par le néo-cortex (cerveau intellectuel, raisonné, et moderne). Des liens existent entre les différentes parties du cerveau pour y faire circuler l'information. Mais, il y a plus de connexions dans le sens amygdale ---> néo-cortex que de connexions dans le sens néo-cortex ---> Amygdale. Il en résulte, en certaines situations, une difficulté à maitriser ses émotions, malgré toutes nos tentatives de rationalisations.


De plus, si la structure générale du cerveau est identique d'un individu à un autre, de grandes variations peuvent tout de même exister d'un individu à un autre. Ainsi, certains individus seront pourvus de moins de connexions néo-cortex - Amygdale que d'autres. Ils seront donc plus soumis à des troubles anxieux, ou à des phobies, que d'autres.


Tout ce laïus pour mettre un coup de pied dans les visions magique (il suffirait d'appliquer des "recettes de grand-mère" ou des pratiques "issues d'une sagesse millénaire") avec un arrière-gout moraliste à propos des troubles anxieux et de leur traitement. Il ne s'agit pas seulement de mode de pensée qui serait mauvais et qu'il faudrait changer, ou encore de faiblesse, mais de problèmes liés à la structure du cerveau.


Heureusement, en vertu de la neuroplasticité du cerveau, on peut faire évoluer sa structure, et donc peu à peu diminuer les symptômes handicapants comme les troubles anxieux (en "rajoutant" des connexions néo-cortex - Amygdale par exemple). Il faut pour cela se soumettre, de manière progressive, aux situations source d'anxiété, et faire constater son cerveau émotionnel qu'elle ne sont pas si dangereuses que ça. C'est ce que fait un psycho-thérapeuthe dans le cadre d'une TCC. Soumis régulièrement à ce genre d'exercices, la structure du cerveau se modifie.


La partie émotionnelle du cerveau, l'Amygdale cérébrale, qui nous fait ressentir l'anxiété, le stress, la peur, est irrationnelle et primitive (c'est la partie de notre cerveau héritée de nos ancêtres les grands primates). Elle ne comprend pas les raisonnements et les principes moraux. Il faut lui appliquer un raisonnement émotionnel, c'est à dire lui faire vivre la situation anxiogène et lui faire constater qu'elle n'était pas si dangereuse que ça. Ainsi, il enverra des signaux d'alerte moins puissants la prochaine fois, car il ressentira que ce n'est pas si dangereux que ça.
Merci pour ton explication, ça éclaire pas mal de choses à vrai dire...

Si quelqu'un a déjà eu l'occasion de suivre une thérapie de ce genre, il serait intéressant de voir si ça a réussi et quels ont étés ses progrès lorsqu'il a cessé de consulter.
le game est une forme de TCC blabla
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] ??? par FK
Oui le game est une forme de thérapie comportementale et cognitive comme ça se nomme dans le jargon psycho, hormis le fait que tu es ton propre thérapeute ou alors les personnes qui t'entourent peuvent te guider.

Une TCC c'est quoi? Travailler tes peurs ( croyances) en les affrontant (zone de confort/ zone limite) pour changer ces croyances et ne plus avoir peur.

Voila pour moi le game est un pur calque de ce type de thérapie. Même façon de traiter le mal, et souvent même mal ( anxiété comme ici ; confiance en soi ; dépression, timidité, solitude...) .
Je suis d'accord, mais je ne vois pas où tu veux en venir par rapport au reste du topic.
En fait, dans la plupart des TCC on te propose de t'exposer à des situations anxiogènes justement pour forcer ton cerveau à se rendre compte qu'à la fin, tu ne saignes pas, ton squelette est intact, bref tu n'es pas blessé.

Je pense qu'Artistik faisait le parallèle avec le game. En partant du principe qu'aborder une inconnue est une situation anxiogène, le faire de façon répétée en se rendant compte qu'il n'y a pas de danger pour ton intégrité physique serait un moyen de diminuer ton anxiété dans la vie de tous les jours...

Mais bon, on est pas tous anxieux à ce sujet là (comment soigner une anxiété excessive à l'approche d'un examen avec le GAME? je me demande bien).

Et je pense que le parallèle est fait un peu vite, je m'explique:

Je suis un grand timide et je souffre d'anxiété depuis qq années, et pas de l'anxiété pour rire, j'ai eu le droit à un cocktail de XANAX, EFFEXOR, SEROPLEX, AVLOCARDYL, STILNOX... bref je suis un cas sérieux et tout à fait reconnu. Je me sentais même anxieux quand je regardais les infos il n'y a pas si longtemps.

Actuellement je suis sous thérapie, et j'ai en gros de ma propre initiative établi une échelle de "l'horrifiant"

Je vous en donne qq éléments dans l'ordre croissant avec les pensées associées entre ()

-marcher seul dans la rue (tout le monde me regarde, je vais tomber, on va se moquer de moi)

-parler à un commerçant (je vais begayer, transpirer, je vais avoir l'air d'un idiot)

-parler à un inconnu (il va se moquer de moi, il va m'ignorer....)

-aller en boîte (je danse comme C3PO, les gens me regardent)

-parler à une inconnue dans le but de la séduire (tout le blabla limitant, peur du rateau, bref je pense que vous connaissez)

Je précise que je ne suis pas un AFC, je n'idéalise personne, je sais rationnellement que les femmes ne valent pas plus que moi, qu'elles flippent aussi, bref...

Je reviens à l'exposition: je pense que si pour vous, l'anxiété est à dominante sociale, il vaut mieux éviter de tenter le street pick-up comme un porc. A chaque fois que j'ai essayé, je me suis pri un revers (normal pour les premières fois je sais) et je n'ai pas progressé. (je précise, plusieurs dizaines de femmes furent abordées lors de ces séances épiques)
Mais pire, chaque revers renforçait mon anxiété, et j'ai commencé à régresser, à perdre les bénéfices de mon travail sur moi, à devoir m'isoler pour récupérer...

Conclusion: l'exposition c'est génial, mais faites attention: vouloir courir avant de savoir marcher vous freinera, et précipitera votre retour vers l'inaction. Ceci étant valable si vous êtes un anxieux comme moi, même à un moindre degré.

Aujourd'hui, je me sens plus à l'aise dans les situations sociales, j'ai été réaliste, je n'ai pas voulu TOUT et TOUT DE SUITE. J'ai arrêté de me malmener et j'ai freiné le perfectionnisme idiot qui caractérise la plupart des anxieux, et maintenant je sors le soir et je me suis fait des amis, vous savez ce qui vient ensuite ;) (c'est pour cela que je reparaît ici aussi, après qq mois de non postage)

Sérieusement, vous êtes un geek asocial, votre voix tremble, votre désir de performance extrême dès le premier contact vous fait raconter des conneries grosse comme la **** à Rocco: Vous vous faites remballer par cette bombasse, vous vous sentez ridicule parce que vous êtes malades et voyez la réalité sous un angle affreux pour vous... What did you expect? (Ce petit épilogue s'adresse aux gens dans le même cas que moi sur ce forum, il doit bien en avoir ^^)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Intéressant par MarioDk
Salut Battosaï! J'avais bien compris ce qu'Artistik a voulu dire par l'analogie du Game et de la thérapie cognitive.
Mooner a écrit :Je suis d'accord, mais je ne vois pas où tu veux en venir par rapport au reste du topic.
Je n'ai juste pas saisi le ton d'exaspération dans son message. Comme s'il était agacé de tomber toujours sur le même sujet maintes fois débattu. Alors que je n'ai le souvenir d'aucun topic parlant de l'anxiété.

Concernant tes recommandations sur le Street Pick Up je ne suis pas totalement d'accord. Pour toi le SPU est un terrain ardu pour les débutants et il est réservé pour les players les plus chevronnés... Certes. Mais qui a dit que tu devais attaquer une session de SPU en solo, à poil ou en string, avec comme objectif d'aller Numcloser puis Fcloser dans la même après-midi une blonde HB10 se baladant avec son copain? Forcément tu vas en sortir déprimé!

Le SPU aussi peut s'organiser en modérant ses objectifs:

Objectif 1: Demander l'heure à un type,
Objectif 2: Dire "Bonjour" à une jolie femme qu'on croise
Objectif 3: Demander l'heure à une femme quelconque,
Objectif 4: Numcloser une Hb6
etc.
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