[A] Les cinq piliers de l'intelligence émotionnelle

Les cinq piliers de l’intelligence émotionnelle

Un petit article pour nous aider à identifier et gérer nos émotions, en 5 points.

Identifier ses émotions

- Il y a trois voies d’identification :
* reconnaissance de ses pensées ( p.ex., dans le cas de la colère : « je ne suis pas respecté » )
* reconnaissance des bouleversements physiologiques ( « Est-ce que je transpire ? Est-ce que mon cœur bat plus vite ? » )
* reconnaissance des tendances à l’action ( « je deviens agressif » )

Comprendre ses émotions

- Cela passe par la notion de besoin de l’être humain. En effet, les émotions s’enracinent dans des besoins qui sont ou ne sont pas satisfaits, et sont déclenchés par des événements qui ont un lien plus ou moins ténu avec ces besoins.
- Exemple : la tristesse est enracinée dans un besoin de partage et d’échange non satisfait. Ainsi, un individu peut se sentir triste parce qu’il est seul. Toutefois, l’événement qui va déclencher l’émotion en elle-même peut être d’une autre nature ( p.ex. : morceau de musique ) : on éclate en sanglots pour une raison apparemment anodine. Mais la cause de cette tristesse n’est pas le morceau de musique : ce n’est qu’un déclencheur d’une émotion qui a une autre cause.
- Quand, pour une raison ou pour une autre, une explosion émotive se produit, il faut éviter de l’attribuer au déclencheur le plus proche/évident, mais s’interroger sur les causes profondes de cette manifestation ( p.ex. : quand un chant d’oiseau nous rend heureux, c’est souvent parce qu’il concrétise un état sous-jacent d’épanouissement ) --> Comprendre ses émotions, c’est comprendre en quelque sorte sa relation au monde.

Exprimer ses émotions

- On peut exprimer ses émotions oralement ou par écrit, et dans la plupart des cas cet exercice est bénéfique. Lorsqu’il s’agit d’émotions négatives ( p.ex. : colère ou peur ), l’expression peut être un moyen de réduire l’impact négatif de l’affect.
- Il y a une tendance presque universelle à parler de ce que nous ressentons lorsqu’il nous arrive un événement riche en émotions. Les conséquences de ce partage social des émotions sont principalement un resserrement des liens sociaux entre le narrateur et l’auditeur. L’émotion confiée suscite un émotion congruente chez l’auditeur : la communication est facilitée, les personnes se soutiennent et s’apprécient d’avantage.
- Il y a aussi l’effet inverse : le fait de dissimuler une émotion ressentie entraîne une augmentation des paramètres physiologiques, comme si les effets masqués de l’émotion se trouvaient renforcés chez le sujet.

Réguler ses émotions

- atténuer ses émotions négatives : quelques méthodes :
* réévaluation cognitive : il s’agit de comprendre que nos émotions négatives ne sont pas causées par une situation, mais plutôt par l’évaluation que nous en faisons. Partant de ce constat, il est possible de modérer l’émotion négative en recherchant une autre évaluation de la situation.
* recherche d’un contact social accru : l’isolement est un facteur important d’émotions négatives ; dès lors, aller à la rencontre des autres pour partager ce que l’on ressent est un bon réflexe.
Ces deux méthodes nécessitent qu’on donne un peu de soi pour ensuite en retirer d’avantage.
- renforcer les aspects positifs : méthode pour accentuer les émotions positives, les prolonger ou en augmenter la perception :
* régulation physique : exprimer au maximum par des gestes, des paroles, … la joie/le bonheur qui nous traverse ( cela repose sur le fait que la perception intime d’un sentiment s’enracine en grande partie dans l’expression corporelle associée ; p.ex. des personnes à qui on demande de sourire expriment ensuite des émotions plus positives que celles qui adoptent une expression neutre ).
Se comporter comme si on était animé de sentiments positifs peut engendrer une émotion positive. Sans compter qu’à force de sourire, on sera l’objet de l’attention d’autrui et on suscitera des réactions positives.
* prendre totalement conscience de l’émotion positive : repérer les moments de bien-être, et ensuite s’y attarder. Comment ? Avec notamment le mindfulness, qui consiste à diriger l’attention sur le moment présent et sur ses sensations corporelles ( je crois que CoolPua a fait un post là-dessus ).

Utiliser ses émotions

- Attention à ne pas se laisser piéger par elles : les émotions positives sont à double tranchant, car elles conduisent notamment à percevoir et à juger des situations ou des personnes avec plus d’enthousiasme que de raison.
- Être conscient des biais possibles, et distinguer ce qui relève d’un jugement objectif et ce qui est influencé par nos émotions.

Cet article fait partie du dossier concernant les émotions, mais je juge qu'il a plus de place dans la section " développement personnel ".
Pour consulter le dossier : dossier-les-emotions-vt21673.html