J'ai longtemps pratiqué la sarge, souvent en parallèle d'une LTR, et un jour la recherche de nouvelles rencontres / plans cul a cédé la place au dégoût. (enfin, surtout quand j'étais en couple hein, faut pas dramatiser non plus

)
ça s'est joué à l'instinct, mais avec le recul j'ai dégagé de mon expérience quelques axes de réflexion qui peuvent servir à faire un choix. (Je laisse de côté les solutions intermédiaires telles que l'infidélité et le libertinage)
1)
A propos de l'idée d'addiction : La drague n'est qu'un loisir comme un autre. Je dis ça avec respect, car un loisir peut devenir la passion de toute une vie. Quoi qu'il en soit, n'importe quel loisir peut remplir notre emploi du temps, et si c'est un loisir qui comporte une part de jeu, il est susceptible de combler notre besoin de jouer avec les filles. (comment on appelle la drague en anglais déjà? Ah oui : le game...) Pour ne pas enfermer mon propos dans une comparaison avec le jeu, j'ajoute que par exemple les idéalistes et les esthètes peuvent se tourner vers l'art...
Enfin d'une manière ou d'une autre, si on commence à ne plus avoir le temps de courir les filles grâce à une activité qui correspond aux
valeurs et désirs personnels que nous injectons dans la drague, ça peut être le petit plus qui évite de se faire ch**r avec Madame en se lamentant sur les contraintes du boulot et des éventuels enfants en fantasmant sur son passé de célibataire. D'ailleurs je n'aime pas l'idée un peu rigide de tout simplement remplacer la drague par sa vie de couple, j'ai remarqué que c'est la meilleure manière de se fabriquer une montagne de frustrations. J'insiste : la plupart des pères de famille qui bossent dur, s'occupent de leur femme et de leurs enfants et de surcroît sont infidèles n'ont aucun loisir. Alors? Qui remplace quoi ???
2) Le dilemme décrit par Crapule correspond à un conflit entre l'idée d'avoir une LTR et l'idée de la sarge. Hum, sur le papier ça se vaut, on ne sait que choisir... Mais si on commence à s'investir dans une relation, elle va prendre plus de valeur à nos yeux. Le mécanisme a été décrit sur ce site pour éviter de tout donner à une femme qui ne donne rien en retour, mais l'extrême inverse est également à surveiller: si on ne donne pas assez à cette charmante jeune fille avec qui on sort depuis quelque mois, elle n'aura aucune chance d'acquérir plus de valeur à nos yeux qu' "une fille formidable". Et des filles formidables, on peut toujours en rencontrer, alors que
ce qu'on investit dans une personne en particulier peut la rendre unique, et la placer bien au dessus du plaisir d'une belle rencontre. Bon j'arrête là avant de tomber dans la paraphrase du petit prince de Saint Exupéry
Plus le temps passe, et plus je crois à la force du
jugement au sens le plus glacial du terme. Si on juge que la fille en vaut la peine, il n'y a aucune raison de ne pas se lancer. (oui c'est le filet de sécurité pour éviter de se monter la tête à propos d'une femme qui n'en vaut pas la peine)
3) Les relations multiples peuvent être perçues comme une
quête, certains finissent par trouver ce qu'ils cherchaient, d'autres restent bloqués dans un schéma apparenté à une addiction, d'autres encore se lassent... A mon niveau j'ai fini par penser que cette quête n'était qu'une illusion, tout comme le mythe de l'histoire d'amour censée durer toute une vie. Il n'y a que des phases différentes à vivre pleinement.
4) Une petite question comme ça, pour savoir où on en est : qu'est-ce que nous souhaitons le moins? Qu'est-ce qui nous fait le plus peur? Être tout le temps face à la même fille, ou être tout le temps face au même soi-même en présence de filles vaguement différentes? Il faut prendre le temps d'y réfléchir, la réponse est loin d'être évidente.
5)
Choisir c'est renoncer. Et là on peut avoir le coeur léger, car à toutes choses égales, c'est notre état d'esprit du moment face à la situation du moment qui fait la différence. Par exemple, a-t-on envie de partir sur un nouveau cycle, ou au contraire de se donner le temps de flâner encore en laissant murir notre envie de se caser?