Freeman a écrit :Perso je pense que la notion de "confiance en soi" est une illusion créée par un certain nombre de pensées limitantes.
ComeBackHome a écrit :http://www.artdubonheur.com/index.php?o ... Itemid=147
C'est le seul article "pertinent" que j'ai trouvé.
Dans les grandes lignes:
Il n'y a pas de réel définition de l'estime de soi. Cette notion pose deux problèmes :
- On suppose que le soi est une entité stable et définie alors que c'est un processus impermanent.
- si l'estime de soi augmente lorsque je le « mérite », alors elle diminuera lorsque j'ai « fauté ».
Donc l'individu moyen sera sujet toute sa vie à des hauts et des bas incessants dans son « estime de soi ».
Albert ELLIS prône l'acceptation inconditionnelle de soi au profit d'une évaluation de ses comportements et de sa satisfaction personnelle.
Je reprendre la conclusion, c'est assez clair je pense :
Ellis montre que philosophiquement parlant, la notion de valeur d'un être humain ne tient pas trente secondes : en effet, que serait, dans cette perspective, un « bon » être humain et en quoi se distinguerait-il d'un « mauvais » ?
Sur quels critères établir la valeur d'un individu ? De telles interrogations parlent d'elles-mêmes et plaident en faveur d'un abandon pur et simple de la question de la valeur d'un être humain. Les êtres humains sont, un point c'est tout. Et la seule chose susceptible d'être évaluée les concernant, ce sont leurs comportements.
La confiance en soi est le résultat d'une évaluation de soi : succès, échecs, compétences... C'est pour ça que le manque de confiance en soi est lié à une auto-dévaluation de soi. Par exemple une personne qui panique devant le fait d'aborder une femme se dira "je ne pourrais jamais y arriver, je ne suis pas assez intéressant, (donc) je n'ai pas confiance en moi".FrenchKiss a écrit :Beuh... je vois pas le rapp entre "confiance en soi" et "valeur" d'un individu.
Ou alors j'ai loupé un truc dans la démonstration ?
Pour contrer cette gêne, beaucoup vont utiliser la stratégie du narcissisme ou celle du réconfort. Par exemple le mec qui se dit "Je suis Alpha, donc elle est attirée même si elle ne s'en rend pas compte, ou alors elle est conne". Ou alors : "J'ai eu beaucoup de succès, donc je vais réussir".
C'est une manière de filtrer sa perception de la réalité pour agir et ne pas ressentir les effets de négatifs de la fluctuation de l'estime de soi liée à l'échec.
Mais le problème c'est que ces stratégies montrent rapidement leurs limites quand on se trouve confronté à une séries d'échecs impossible à ignorer. Le narcissique va réagir de manière extrêmement agressive en repoussant la faute sur les autres. Le réconforté, aura le sentiment de perdre confiance en lui car les souvenir de ses échecs seront plus fort que les souvenir de ses réussites.
Heureusement certaines personnes sont en-dehors de ce paradigme de valorisation se soi et il est possible d'en sortir. Il faut dissocier le résultat de l'action et la satisfaction de soi ou l'approbation des autres. Se focaliser sur le plaisir, l'envie, la curiosité et apprendre à répondre à ses besoins sans rationaliser le malaise qui découle de échec ou de la réussite.
Il y a une véritable doxa sur la "confiance en soi", c'est une notion tellement présente dans le vocabulaire courant qu'il est difficile d'en sortir mentalement.
Depuis tout petit nos parents, nos éducateurs, nos patrons nous font comprendre que nous obtiendrons leur affection si nous avons de bonne notes, des bons résultats, un bon CV, etc...
Comme un réflexe pavlovien, nous avons associé l'affection des autres à nos résultats et nos compétences. Au final, nous avons transposé cette logique sur notre affection par rapport à nous-même, la confiance en soi.
Un chapitre sur la confiance en soi donnerait trop d'importance au concept et pousserait le lecteur à se demander s'il a confiance en lui et indirectement à s'auto-évaluer. En tout cas, comme beaucoup, je pense que c'est un concept pathogène auquel il faut éviter de donner de l'importance.