SPU - La ville est notre terrain de jeu

Note : 5

le 03.07.2012 par Docker

4 réponses / Dernière par Venusian le 05.07.2012, 16h04

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
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Présentation

Salut tout le monde. Ceci est mon premier FR. Je suis le forum de loin depuis un bon bout de temps, tapis dans l'ombre, mais jusqu'à maintenant je ne trouvais pas grand chose d'intéressant à vous raconter. Ces derniers mois j'ai eu un grand regain d'intérêt pour le forum grâce à Blusher, Olfff, Holden et RedLipstick. Vous me faites rêver, bande d'illuminés.
J'ai pas vraiment de gros problème dans ma vie sociale, mais comme tout le monde j'ai mes limites, mes zones de confort, mes pensées limitantes. Niveau choppe je suis pas naze mais pas ouf. Mais il se trouve que ma médiocrité ne me contente pas, j'ai pas l'impression d'avoir un réel contrôle sur ma vie et ça me dérange. J'ai décidé de prendre les choses en main. Et il se trouve que je ne connais pas meilleur rassemblement de personnes animées de ce même désir qu'FTS. So, here I am !



Bénit sois-tu, mois de Juillet !

On les attendait de pied ferme ces vacances. On perd pas de temps. Hier soir, à peine rentré de mes oraux, réunion au sommet chez moi avec deux potes chauds comme le disco (padawan et W). On brosse le tableau de la journée à venir : 3 célibataires délurés en vacances, 1 grande ville, les soldes, des centaines de jeunes filles. Objectif : S.P.U. Notre première session pour W et moi. Demain, c'est victorieux et la tête haute que nous rentrerons dans nos foyers. Peu importe les résultats, demain on cesse tout blabla et on enfonce à grands coups de Panenka les portes de notre zone de confort. Oser se jeter à l'eau. Qui posera ses couilles sera digne de respect.



Le dépucelage

Un quart d'heure avant le départ, mes deux compagnons d'arme me font faux bond sous prétexte de fatigue et autres excuses vaseuses. Ni une, ni deux, je me casse sans ces excréments de loutre. Sur la route pour le champs de bataille (trajet qui dure une heure), je me remémore mon premier et unique SPU qui date d'il y a deux semaine.
D (court d'un pas chaloupé après une grande brune suite à un coup de pied au cul de padawan. Mon taux d'adrénaline atteint un seuil critique)
D, tout sourire : Salut !
E, fait comme si elle aurait dû se rappeler de moi : Hey ! Salut !
D, perturbé mais amusé: Euhm. En fait on se connais pas mais …
E, amusée aussi : Ah oui je me disais.
D : En fait je t'ai vu marcher là tout à l'heure, et je t'ai trouvé très élégante, j'ai eu envie de faire ta connaissance.
E, génée et souriante : Awwwwww, merciiiiiii, c'est gentiiiiiiil.
D, je me marre, soulagé qu'elle m'ait pas craché au visage : Ouais je sais, c'est assez improbable. Mais je sais pas, c'est venu comme ça.
E, enthousiaste : Ouais mais moi aussi je me suis dis plein de fois que je devrais aller voir des mecs comme ça, mais j'ai jamais osé. T'as du courage de faire ça.
D : Moi aussi je me suis toujours dit ça, et là un pote m'a bien encouragé à le faire, alors je me suis lancé … Sinon tu fais quoi à (ville)
E : blabla en pharma
D : owww, waouh, blabla
– petit blanc, EC mignon, sourire –
D : T'es pressée là ? On pourrait aller se boire un café ! Ou sinon tu me laisses ton numéro et on se revoit une autre fois.
E : Awwwww, j'amerais bien mais j'ai un copain, je peux pas, tu comprends.
D : Ah. Oui, oui, pas de problème, je veux pas casser un couple.
E : Aw mais ça me gêne maintenant de te dire ça comme ça, c'est bête on aurait pu se boire café sinon …
D : Non, non t'inquiète, pas de problème, je vais rejoindre mon pote, je te quitte sur une bise.
E : Bye et bravo il fallait oser!
Bonne connexion, j'étais en manque de confiance et elle cherchait à me rassurer – quel gros bébé je fais. À l'avenir, dans pareille situation, faudrait persister, dire genre « on se revoit juste comme ça, je te trouve cool, on s'entend bien, ce serait bête ». Elle attendait sans doute juste que je porte la responsabilité pour elle.



Comment se sentir comme une misérable fiente de pigeon

J'arrive enfin sur le field. J'ai cogité pendant tout le trajet en train. Mon dialogue interne ressemble à un débat à l'assemblée nationale. Je croise une fille qui me plaît, deux, trois, quatre … Merde. J'arrive pas. Ça me parait tellement irréalisable. La dernière fois j'avais padawan pour me booster. Je fais moins le fier qu'hier soir. Damned. Quelle couille molle. J'essaye de me motiver par des moyens assez vils et bas : je pense à mes acolytes qui vont me charrier en arrivant si je fais rien et m'aduler si je me bouge, je me dis que je pourrais pas écrire de FR de dinguerie, etc. Rien n'y fait.

Et il m'arrive un truc assez louche : je suis en sueur sans avoir rien fait. À chaque fille croisée, plus je me mets la pression pour y aller, plus je me bloque. J'ai dépensé l'équivalent d'au moins trois kebabs de calories en faisant mouliner mon cerveau dans le vide.

J'arrive à rien. Je repense à Olfff qui, dans un de ses premiers moments difficiles, était allé se poser dans un bar pour qu'un vieil Arménien lui révèle qu'il ne trouverait pas Dieu dans son café. Pas d'Arménien dans le bar, à défaut je prends un mojito pour le symbole, c'est peut-être un de ses secrets. Au moins j'ai moins chaud. Je discute avec la serveuse, on plaisante, elle me lâche un grand smille et je repars gonflé à bloc, limite en train de danser dans la rue.

Ça va un peu mieux mais le dialogue interne continue en sourdine. Je me décide à aborder une fille 20 secondes après qu'elle soit passé près de moi. Je tape bien 200 m avant de la rattraper. Je galère à l'arrêter.
D : Salut, euhm, hey, excuse-moi
Il suffisait pourtant de lui mettre la main sur l'épaule... Elle se révèle être une MILF. Et là, avec une assurance digne d'un binoclard sossotant et postilloneux, je lui dis :
D : En fait, euhm, je suis venu te voir parce que je t'ai vu et je t'ai trouvé très attirante
E, d'un ton sec et cassant : Ah ouais ok, mais là non, je suis marié et j'ai deux enfants
D : Ah ouais quand même !
E : Donc, non, au revoir.
Je bafouille une merde et je me retire honteusement, la queue entre les jambes. Mon premier râteau en SPU. J'en ai la larme à l'oeil tellement c'est beau. (Les autres suivent, pas d'inquiétude, il y a de quoi ratisser un champ entier).



Le Wing est le meilleur ami de l'homme

Je retrouve W, l'homme-pile, toujours vif. Il tente son premier DG à la Fnac et se fait tèj. – C'est bien, maintenant on est chaud.

On croise un photographe espagnol qui parle Anglais et qui veut absolument nous prendre en photo parce qu'il a, soit disant, jamais vu de Français. Content de trouver un idiot dans notre genre, on accepte volontiers. Le mec s'extasie devant les photos qu'il vient de prendre et nous remercie comme si on venait sauvé ses enfants de la noyade. – C'est bien, maintenant on est très chaud.

Arrive un moment où on passe devant la terrasse d'un café où deux belles latinos trentenaires sont assises, toutes deux face à la rue. On les dépasse. On se regarde. Panenka ? Panenka! On y va.
W et D, en mode joyeux lurons : Hi !
Elles : Hi !
W : With my friend we decided to do all the crazy things we think about this week.
D : And for example, we decided to talk to all the pretty girls we see.
W : Don't you mind if we take a seat ?
Elles, très amusées, se marrent : Oh that's funny, but we can't, our husbands are just here in the restaurant.
W et D, font semblant d'être très effrayés : Oh my god, we better run ! Bye !
Elles, se marrent : You are funny, no problem. And you are both very handsome.
Cool, on est handsome. – C'est bien, maintenant on est bouillants.

Pour être sûr de pas gâcher notre belle motiv, on instaure le châtiment de la bifle, du crâne rasé et des 50 € pour celui qui se défilerait ( vous trouverez plus de détails sur cette méthode sanguinaire dans le FR de padawan se-prendre-une-bifle-se-faire-raser-la- ... 28758.html ). On lance une pièce avant chaque abordage. Le sort décide que je dois aborder trois fois de suite. Le chien. La première me dit qu'elle a un copain, mais big smile. Une fille avec un mini-short vert flash qui, après avoir appris que mon coeur ne battait que pour elle, m'a dit avec indignation :
E : je suis un peu jeune pour ça quand même.
D : Ah bon? t'as quel âge ?
E : 14 ans.
D, choqué puis se marre : Ah ouais en effet.
Passer pour un pédophile : checked.



Le monde est notre terrain de jeu

Padawan nous rejoint et à partir de là c'est parti, on a commencé à aborder à tout va. On se bat pour aller voir telle ou telle fille. On collectionne les râteaux comme des cicatrices de guerre. Bref, c'est l'éclate. On est libre et on s'amuse comme des gamins.

Parmi les faits marquants, les Panekas du jour :

Je suis entré dans une boutique de luxe pour femme, vide de clientes, pour aller voir la belle vendeuse blonde.
D : Salut !
E, me regarde de travers, elle s'avère bien plus âgée qu'elle ne paraissait derrière la vitre (35-40 ans)
D, avait pas prévu ça, complètement paumé : euuuuuuuuuuuuh
E, commence à se demander si je suis pas juste un attardé.
D, reprenant ses esprits tout en sachant qu'il est grillé : En fait je suis pas rentré ici pour acheter un truc, mais juste parce que j'ai trouvé la vendeuse super jolie.
E, se marre et semble comprendre la raison de mon état : Ah bon! D'accord.
D : J'imagine que vous avez pas le droit de vous faire draguer pendant votre service ?
E : Bah, non.
D, se sent profondément stupide : Ah mince... Euhm en fait je suis avec des potes et on fait un peu n'importe quoi, c'est pour ça.
E : Aha d'accord.
D, qui ne songeait qu'à sortir : Bon, ben, désolé d'avoir fait le boulet. Au revoir.
Padawan est allé arrêter un groupe de 5 mecs et 2 fille pour aller ambiancer la bombe et a rudement expérimenté le concept de l'amog. Un groupe de 7 ? Oui, c'est une Panenka.

Padawan et W m'ont chauffé pour que j'aille tenter ma chance avec une autre femme mûre.
J'y vais en indirect cette fois, je veux pas me prendre une autre bâche. Dans un H&M, une magnifique rousse de 35-40 ans cherche une ceinture.
M : Salut, dis tu pourrais me conseiller, je cherche un accessoire pour une copine et comme tu m'as l'air plutôt bien sappée, je me suis dis...
E : Oui pas de problème. Tu cherches quoi exactement ?
Elle se met à chercher un accessoire pour ma copine imaginaire avec un entrain inespéré. C'est presque si je commence à m’intéresser sérieusement à ce qu'elle me montre De temps en temps je me rappelle quand même pourquoi je suis venu et j'essaye en vain d'amorcer une conversation. Je pose des questions elle répond puis se replonge dans ses recherches. Son prénom, Russe, diplomate, en France depuis 4 ans. Cette femme est une dinguerie. Mais la conversation est toujours entrecoupée par ce cadeau à la con.
En y réfléchissant, j'aurais dû me décider pour n'importe quoi et amorcer une conversation normale. Ou alors j'aurais carrément pu lui dire ses quatre vérités et lui expliquer le véritable motif de ma venue.
À la fin j'ai quand même tenté le coup de « ça te dit on se revoit? » Pour le sport.
Elle a un copain. Elle se tire, sans doute outrée d'avoir été si mesquinement dupée.

Sinon j'ai obtenu deux numéros que je textote un peu déjà ce soir et un rencard pour demain. Par contre les filles me plaisaient qu'assez moyennement. Enfin, on verra ce que ça donne.

Par contre j'ai pas eu de succès avec les filles que je trouvais vraiment magnifique, ça me décontenance trop. Je perds tous mes moyens. C'est assez pitoyable, mais très drôle à voir. Faut que je multiplie les approches vers ce genre de bombes pour me mettre à l'aise. Ce sera mon prochain point d'attaque. Et il y a les MILF aussi. Je me sens mis au défis par mes cuisants échecs.

J'ai conscience d'être plutôt mauvais pour le moment, mais ça ne saurait durer, le field m'appelle déjà pour de nouvelles aventures riches en expériences. Vous aurez bientôt de mes nouvelles. :D

En attendant, même si rien qu'en écrivant ce FR j'ai énormément appris (c'est assez ouf), je ne saurais me passer de vos réactions, de vos conseils et autres recadrages qui font du bien! Et si vous avez de bonnes idées ou suggestions de trucs de niqués à faire – bootcamps, défis à la con ou autre – je suis tout ouïe.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Encore le 03.07.12, 10h22 par minamimoto
  • [0] +1 le 03.07.12, 14h08 par padawan
  • [+1] Sympa :) le 05.07.12, 14h58 par Spring
  • [0] Like ! le 05.07.12, 15h26 par LittleNeapolis
  • [+1] Encore le 05.07.12, 18h25 par Tzu
La première c'est dommage elle avait même envie de prendre un café avec toi à la fin et toi tu renonces. T'aurais pu en faire une amie, élargir ton cercle social, une cible une fois qu'elle serait célib, ...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Bonne idée le 03.07.12, 22h55 par minamimoto
Oui j'aurais vraiment dû continuer avec la première. C'est le coup de "j'ai un copain", ça déstabilise pas mal au début. Mais j'ai remarqué hier qu'en fait elles le sortent presque toutes.

D'ailleurs, une fille que j'ai abordé hier et qui m'a dit être en couple vient de m'ajouter sur FB. Je l'avais pas mis dans le FR, pensant que c'était un flake assuré. Une petite blonde mignonne comme tout avec des dents de vampire (sérieux)
Docker, lui touche l'épaule : Salut ! :D
Elle, me regarde un peu effrayée et continue à marcher.
D : Hey, attends !
E, s'arrête et me regarde d'un air interrogatif
D : Je vais pas te retenir longtemps, je suis assez pressé moi aussi. En fait je voulais juste venir te parler. Je t'ai vu passer là et je t'ai trouvé très mignonne, j'ai eu envie de venir faire connaissance.
E, apparemment contente, mais sur la défensive : :| Ah d'accord, c'est gentil.
On fluf sur sa vie. Elle est en médecine, elle vient d'avoir sa P1. Tout comme un bon pote à moi qui est dans sa promo. Elles le connaît pas.
D, taquin : Vous êtes vraiment des geeks les médecins. :mrgreen:
E, se marre : Ouais mais c'est la P1, c'est normal.
D : Vous vous rattraperez l'année prochaine
E : Ouais c'est clair.
D : Sinon, ça te dit qu'on se revoit un de ces quatre ?
E : :| Euh, non, j'ai un copain. Après, je sais pas, ça dépend ce que tu cherches ...
D : Non je cherche pas forcément une relation. T'as l'air cool, et on sera surement amenés à se recroiser comme je sors souvent avec des futurs médecins. Autant garder contact.
E, pas l'air trop convaincue : Euh mouais.
D : Mais si ça peut être marrant, on ferra profiter à nos amis de nos réseaux respectifs. On organisera une grande fête sur les quais avec des médecins et ce sera géant. Me dit pas que t'aime pas faire la fête ?
E, amusée : :blbl: Si si, bon ok.
Là je tâte ma poche : j'ai oublié mon portable dans mon sac que padawan trimbale je sais pas où dans les parages. Damned. :x
M : J'ai pas mon portable, mais t'as qu'à prendre mon FB.
E : Ouais ok, tiens tape ton nom
M : Voilà. Bon ben à plus !
E : Oui, salut !
Je vais essayer d'organiser cette soirée dès cette semaine, sinon je vais la perdre. Ce soir je vois mes potes en médecine, ils seront chauds.
J'ai dépensé l'équivalent d'au moins trois kebabs de calories en faisant mouliner mon cerveau dans le vide
Collector!
Juste une petite remarque technique, même si après tu as très bien rattrapé le coup : la main sur l'épaule, avec abordage hors de son champ de vision, c'est à éviter. C'est intrusif, et ça peut effrayer. Après on rame pour rattraper et montrer qu'on est pas un danger ! ;)

Vaut mieux aborder de 3/4 sur le côté, une fois entré dans son champ de vision, et l'arrêter avec un "bonjour" ou un "excuse moi" ferme et souriant.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Il y'a du vrai... le 05.07.12, 18h41 par Suit
  • [0] Ca va mieux en le disant le 10.07.12, 23h01 par Docker
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