Salut tout le monde. Ceci est mon premier FR. Je suis le forum de loin depuis un bon bout de temps, tapis dans l'ombre, mais jusqu'à maintenant je ne trouvais pas grand chose d'intéressant à vous raconter. Ces derniers mois j'ai eu un grand regain d'intérêt pour le forum grâce à Blusher, Olfff, Holden et RedLipstick. Vous me faites rêver, bande d'illuminés.
J'ai pas vraiment de gros problème dans ma vie sociale, mais comme tout le monde j'ai mes limites, mes zones de confort, mes pensées limitantes. Niveau choppe je suis pas naze mais pas ouf. Mais il se trouve que ma médiocrité ne me contente pas, j'ai pas l'impression d'avoir un réel contrôle sur ma vie et ça me dérange. J'ai décidé de prendre les choses en main. Et il se trouve que je ne connais pas meilleur rassemblement de personnes animées de ce même désir qu'FTS. So, here I am !
Bénit sois-tu, mois de Juillet !
On les attendait de pied ferme ces vacances. On perd pas de temps. Hier soir, à peine rentré de mes oraux, réunion au sommet chez moi avec deux potes chauds comme le disco (padawan et W). On brosse le tableau de la journée à venir : 3 célibataires délurés en vacances, 1 grande ville, les soldes, des centaines de jeunes filles. Objectif : S.P.U. Notre première session pour W et moi. Demain, c'est victorieux et la tête haute que nous rentrerons dans nos foyers. Peu importe les résultats, demain on cesse tout blabla et on enfonce à grands coups de Panenka les portes de notre zone de confort. Oser se jeter à l'eau. Qui posera ses couilles sera digne de respect.
Le dépucelage
Un quart d'heure avant le départ, mes deux compagnons d'arme me font faux bond sous prétexte de fatigue et autres excuses vaseuses. Ni une, ni deux, je me casse sans ces excréments de loutre. Sur la route pour le champs de bataille (trajet qui dure une heure), je me remémore mon premier et unique SPU qui date d'il y a deux semaine.
Bonne connexion, j'étais en manque de confiance et elle cherchait à me rassurer – quel gros bébé je fais. À l'avenir, dans pareille situation, faudrait persister, dire genre « on se revoit juste comme ça, je te trouve cool, on s'entend bien, ce serait bête ». Elle attendait sans doute juste que je porte la responsabilité pour elle.D (court d'un pas chaloupé après une grande brune suite à un coup de pied au cul de padawan. Mon taux d'adrénaline atteint un seuil critique)
D, tout sourire : Salut !
E, fait comme si elle aurait dû se rappeler de moi : Hey ! Salut !
D, perturbé mais amusé: Euhm. En fait on se connais pas mais …
E, amusée aussi : Ah oui je me disais.
D : En fait je t'ai vu marcher là tout à l'heure, et je t'ai trouvé très élégante, j'ai eu envie de faire ta connaissance.
E, génée et souriante : Awwwwww, merciiiiiii, c'est gentiiiiiiil.
D, je me marre, soulagé qu'elle m'ait pas craché au visage : Ouais je sais, c'est assez improbable. Mais je sais pas, c'est venu comme ça.
E, enthousiaste : Ouais mais moi aussi je me suis dis plein de fois que je devrais aller voir des mecs comme ça, mais j'ai jamais osé. T'as du courage de faire ça.
D : Moi aussi je me suis toujours dit ça, et là un pote m'a bien encouragé à le faire, alors je me suis lancé … Sinon tu fais quoi à (ville)
E : blabla en pharma
D : owww, waouh, blabla
– petit blanc, EC mignon, sourire –
D : T'es pressée là ? On pourrait aller se boire un café ! Ou sinon tu me laisses ton numéro et on se revoit une autre fois.
E : Awwwww, j'amerais bien mais j'ai un copain, je peux pas, tu comprends.
D : Ah. Oui, oui, pas de problème, je veux pas casser un couple.
E : Aw mais ça me gêne maintenant de te dire ça comme ça, c'est bête on aurait pu se boire café sinon …
D : Non, non t'inquiète, pas de problème, je vais rejoindre mon pote, je te quitte sur une bise.
E : Bye et bravo il fallait oser!
Comment se sentir comme une misérable fiente de pigeon
J'arrive enfin sur le field. J'ai cogité pendant tout le trajet en train. Mon dialogue interne ressemble à un débat à l'assemblée nationale. Je croise une fille qui me plaît, deux, trois, quatre … Merde. J'arrive pas. Ça me parait tellement irréalisable. La dernière fois j'avais padawan pour me booster. Je fais moins le fier qu'hier soir. Damned. Quelle couille molle. J'essaye de me motiver par des moyens assez vils et bas : je pense à mes acolytes qui vont me charrier en arrivant si je fais rien et m'aduler si je me bouge, je me dis que je pourrais pas écrire de FR de dinguerie, etc. Rien n'y fait.
Et il m'arrive un truc assez louche : je suis en sueur sans avoir rien fait. À chaque fille croisée, plus je me mets la pression pour y aller, plus je me bloque. J'ai dépensé l'équivalent d'au moins trois kebabs de calories en faisant mouliner mon cerveau dans le vide.
J'arrive à rien. Je repense à Olfff qui, dans un de ses premiers moments difficiles, était allé se poser dans un bar pour qu'un vieil Arménien lui révèle qu'il ne trouverait pas Dieu dans son café. Pas d'Arménien dans le bar, à défaut je prends un mojito pour le symbole, c'est peut-être un de ses secrets. Au moins j'ai moins chaud. Je discute avec la serveuse, on plaisante, elle me lâche un grand smille et je repars gonflé à bloc, limite en train de danser dans la rue.
Ça va un peu mieux mais le dialogue interne continue en sourdine. Je me décide à aborder une fille 20 secondes après qu'elle soit passé près de moi. Je tape bien 200 m avant de la rattraper. Je galère à l'arrêter.
Je bafouille une merde et je me retire honteusement, la queue entre les jambes. Mon premier râteau en SPU. J'en ai la larme à l'oeil tellement c'est beau. (Les autres suivent, pas d'inquiétude, il y a de quoi ratisser un champ entier).D : Salut, euhm, hey, excuse-moi
Il suffisait pourtant de lui mettre la main sur l'épaule... Elle se révèle être une MILF. Et là, avec une assurance digne d'un binoclard sossotant et postilloneux, je lui dis :
D : En fait, euhm, je suis venu te voir parce que je t'ai vu et je t'ai trouvé très attirante
E, d'un ton sec et cassant : Ah ouais ok, mais là non, je suis marié et j'ai deux enfants
D : Ah ouais quand même !
E : Donc, non, au revoir.
Le Wing est le meilleur ami de l'homme
Je retrouve W, l'homme-pile, toujours vif. Il tente son premier DG à la Fnac et se fait tèj. – C'est bien, maintenant on est chaud.
On croise un photographe espagnol qui parle Anglais et qui veut absolument nous prendre en photo parce qu'il a, soit disant, jamais vu de Français. Content de trouver un idiot dans notre genre, on accepte volontiers. Le mec s'extasie devant les photos qu'il vient de prendre et nous remercie comme si on venait sauvé ses enfants de la noyade. – C'est bien, maintenant on est très chaud.
Arrive un moment où on passe devant la terrasse d'un café où deux belles latinos trentenaires sont assises, toutes deux face à la rue. On les dépasse. On se regarde. Panenka ? Panenka! On y va.
Cool, on est handsome. – C'est bien, maintenant on est bouillants.W et D, en mode joyeux lurons : Hi !
Elles : Hi !
W : With my friend we decided to do all the crazy things we think about this week.
D : And for example, we decided to talk to all the pretty girls we see.
W : Don't you mind if we take a seat ?
Elles, très amusées, se marrent : Oh that's funny, but we can't, our husbands are just here in the restaurant.
W et D, font semblant d'être très effrayés : Oh my god, we better run ! Bye !
Elles, se marrent : You are funny, no problem. And you are both very handsome.
Pour être sûr de pas gâcher notre belle motiv, on instaure le châtiment de la bifle, du crâne rasé et des 50 € pour celui qui se défilerait ( vous trouverez plus de détails sur cette méthode sanguinaire dans le FR de padawan se-prendre-une-bifle-se-faire-raser-la- ... 28758.html ). On lance une pièce avant chaque abordage. Le sort décide que je dois aborder trois fois de suite. Le chien. La première me dit qu'elle a un copain, mais big smile. Une fille avec un mini-short vert flash qui, après avoir appris que mon coeur ne battait que pour elle, m'a dit avec indignation :
Passer pour un pédophile : checked.E : je suis un peu jeune pour ça quand même.
D : Ah bon? t'as quel âge ?
E : 14 ans.
D, choqué puis se marre : Ah ouais en effet.
Le monde est notre terrain de jeu
Padawan nous rejoint et à partir de là c'est parti, on a commencé à aborder à tout va. On se bat pour aller voir telle ou telle fille. On collectionne les râteaux comme des cicatrices de guerre. Bref, c'est l'éclate. On est libre et on s'amuse comme des gamins.
Parmi les faits marquants, les Panekas du jour :
Je suis entré dans une boutique de luxe pour femme, vide de clientes, pour aller voir la belle vendeuse blonde.
Padawan est allé arrêter un groupe de 5 mecs et 2 fille pour aller ambiancer la bombe et a rudement expérimenté le concept de l'amog. Un groupe de 7 ? Oui, c'est une Panenka.D : Salut !
E, me regarde de travers, elle s'avère bien plus âgée qu'elle ne paraissait derrière la vitre (35-40 ans)
D, avait pas prévu ça, complètement paumé : euuuuuuuuuuuuh
E, commence à se demander si je suis pas juste un attardé.
D, reprenant ses esprits tout en sachant qu'il est grillé : En fait je suis pas rentré ici pour acheter un truc, mais juste parce que j'ai trouvé la vendeuse super jolie.
E, se marre et semble comprendre la raison de mon état : Ah bon! D'accord.
D : J'imagine que vous avez pas le droit de vous faire draguer pendant votre service ?
E : Bah, non.
D, se sent profondément stupide : Ah mince... Euhm en fait je suis avec des potes et on fait un peu n'importe quoi, c'est pour ça.
E : Aha d'accord.
D, qui ne songeait qu'à sortir : Bon, ben, désolé d'avoir fait le boulet. Au revoir.
Padawan et W m'ont chauffé pour que j'aille tenter ma chance avec une autre femme mûre.
J'y vais en indirect cette fois, je veux pas me prendre une autre bâche. Dans un H&M, une magnifique rousse de 35-40 ans cherche une ceinture.
Elle se met à chercher un accessoire pour ma copine imaginaire avec un entrain inespéré. C'est presque si je commence à m’intéresser sérieusement à ce qu'elle me montre De temps en temps je me rappelle quand même pourquoi je suis venu et j'essaye en vain d'amorcer une conversation. Je pose des questions elle répond puis se replonge dans ses recherches. Son prénom, Russe, diplomate, en France depuis 4 ans. Cette femme est une dinguerie. Mais la conversation est toujours entrecoupée par ce cadeau à la con.M : Salut, dis tu pourrais me conseiller, je cherche un accessoire pour une copine et comme tu m'as l'air plutôt bien sappée, je me suis dis...
E : Oui pas de problème. Tu cherches quoi exactement ?
En y réfléchissant, j'aurais dû me décider pour n'importe quoi et amorcer une conversation normale. Ou alors j'aurais carrément pu lui dire ses quatre vérités et lui expliquer le véritable motif de ma venue.
À la fin j'ai quand même tenté le coup de « ça te dit on se revoit? » Pour le sport.
Elle a un copain. Elle se tire, sans doute outrée d'avoir été si mesquinement dupée.
Sinon j'ai obtenu deux numéros que je textote un peu déjà ce soir et un rencard pour demain. Par contre les filles me plaisaient qu'assez moyennement. Enfin, on verra ce que ça donne.
Par contre j'ai pas eu de succès avec les filles que je trouvais vraiment magnifique, ça me décontenance trop. Je perds tous mes moyens. C'est assez pitoyable, mais très drôle à voir. Faut que je multiplie les approches vers ce genre de bombes pour me mettre à l'aise. Ce sera mon prochain point d'attaque. Et il y a les MILF aussi. Je me sens mis au défis par mes cuisants échecs.
J'ai conscience d'être plutôt mauvais pour le moment, mais ça ne saurait durer, le field m'appelle déjà pour de nouvelles aventures riches en expériences. Vous aurez bientôt de mes nouvelles.

En attendant, même si rien qu'en écrivant ce FR j'ai énormément appris (c'est assez ouf), je ne saurais me passer de vos réactions, de vos conseils et autres recadrages qui font du bien! Et si vous avez de bonnes idées ou suggestions de trucs de niqués à faire – bootcamps, défis à la con ou autre – je suis tout ouïe.