Ben Türkçe bilmiyorum

Note : 13

le 05.07.2012 par Nidwazo

20 réponses / Dernière par Nidwazo le 27.02.2013, 02h13

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
On dirait que la plupart des filles sont nées équipées d’une boussole, de vêtements-deuxième-peau, et d’une batte pour se défendre. J’ai toujours eu la sensation que ma boussole n’indique pas le nord mais un point cardinal susceptible. Ma garde-robe n’a pas de fond. Et je crois que sous le masque, il y a un autre masque, et un autre, et cela sans fin. Quant à la batte, moi j’ai toujours préféré la mousse, voire le sabre quand nécessaire.

Raconter mes aventures, ça me paraît impossible. Ce serait comme déterrer une mosquée par son minaret. Je n’ai jamais terminé quoi que ce soit : de mon assiette, mes chansons, mes devoirs, jusqu’à mes relations. Alors je me contente d’enterrer mes histoires, mes amitiés, et mes sentiments.

J’ai mon lot d’histoires que je ne comprends pas vraiment, parmi celles que je gère au fouet, et celles qui me donnent envie de dormir. Mais il y a aussi ces histoires courtes et expédiées, celles plus longues qui traînent sans voir le bout du tunnel, celles complètement folles qui font rouler des yeux, et celles qui laissent en haleine.


Carnet 1.

Nettoyer le système
Après avoir nettoyé le système de potentielles menaces et autres virus… à savoir, mon ex one-itis mister G – mais ce mister G risque de revenir rôder dans mes histoires – les vautours qui volent au dessus de ma tête en espérant que j’étouffe de chaleur, et mon patron
( repousser-les-avances-de-mon-boss-vt28442.html )
enfin, c’est lui qui m’a virée. Je me suis retrouvée chômeuse, dans cette grande ville à l’étranger, à sortir H24.

Bon, il se trouve que j'ai UNE histoire qui m'a laissée perplexe. Je souhaite la partager pour avoir un peu vos avis.


Bigbob

Salut toi.
Bigbob, ou le collègue qui fait sa mue de « bob », le gentil garçon. Apellons-le Bigbob. Bigbob, c’est celui que j’ai rencontré en trente secondes top chrono, avant d’être lancée par mes chefs pour « accueillir » une personnalité. Improvisation totale en binôme avec Bigbob, ce qui nous a tout de suite rapproché. J’avais encore un stage pour occuper mes journées. Je m’étais répétée dans ma tête « s’il est canon, rester pro ». Ma barrière personnelle + son empathie naturelle m’ont poussées à avoir le dessus, je me suis sentie dominatrice, et j’ai joué au jeu.

Ay !
Jusqu’à cette foutue soirée, où je suis allée avec Bigbob. La tequila et la salsa, mauvais mélange. J’ai porté le masque rouge, celui qui me va le mieux et me laisse le moins de remords, qui me fait dire « je m’en fou. » à l’avant, pendant, et l’après, ainsi qu’à tous cet entourage qui juge avec morale ma frivolité passagère. Bref, j’ai sorti ma botte secrète, après deux semaines du jeu du chat et de la souris, j’ai machinalement eu l’alcool « concrétisant ». Je lui ai sorti tous les morceaux de salsa et bachata les plus sensuels que je connaisse, j’ai monopolisé la musique, l’attention et j’ai même chanté en VO pour vraiment l’achever. Je l’entraîne dans un couloir pour avoir plus d’espace pour danser et il chantonne sur la musique avec une voix de petit garçon ébloui. Et là je sais pas ce qu’il s’est passé, je suis tombée, il a cru que j’allais l’embrasser, alors je l’embrasse, et c’était juste torride. Torride. Vraiment. Le petit « Je peux dormir chez toiii ? » ne lui a pas fait grâce.

Le retour
On met 2heures pour rentrer, avec différents transports. Quand on arrive dans le minibus, des mecs relou me demandent combien est le tarif. Ils savent que nous sommes étranger, et connaissent très bien le tarif. Je leur dis. Ils me remercient avec humilité et me demandent en français si je suis française. Je me retourne. Ils sont erasmus espagnols. On parle de l’endroit où nous sommes stagiaires parce qu’ils connaissent. J’ai parlé espagnol et mes deux collègues ont lâché le fil. Tellement que j’ai oublié la présence de mes collègues, tant j’étais bourrée. Et je sais pas, je me suis retrouvée à noter les email des erasmus devant Bigben qui manifestait rien, comme un bon petit. Oups, mais bon ça a l’air d’être passé. Continuons. Me voilà chez lui à porter un t-shirt de mec geek trop grand et le masque qui tourne au gris. Ou plutôt qui se dégrise… l’alcool ne me laisse plus qu’un mal de crâne et un sommeil de plomb.
- T’es très jolie dans ce t-shirt * sourire aussi gêné que s’il arrivait par erreur dans les vestiaires de filles en train de se changer *
- Heuuu ok…
- … Je suis timide.
- Non mais à ce stade tu crois que je vais te rejeter ? ☺
Carton violet
Ce qui s’en suit m’a refroidie, mille fois refroidie. Et je pense que c’est pareil pour lui. J’ai limite pas envie d’en parler, pour continuer à avoir l’air de la fille au masque rouge sexy. Mais bon, la vie est ainsi faite. Donc voilà, j’ai porté mon masque violet, celui de la honte. D’abord, j’ai même pas été foutue de l’aider à rouler une pelle correctement, j’étais trop fatiguée et lui pas très performant. Ensuite, j’ai même pas pu sentir ce qu’il se passait pour lui, en dessous, voire s’il se passait vraiment quelque chose. Et du coup je me suis endormie pendant qu’il essayait de m’érotiser. Le matin, je me suis réveillée avec le t shirt de geek au ras des tétons, et la jupe remontée jusqu’au dessus du nombril. Sauf qu’il aurait mieux valu que tout ça reste caché sous la couette. J’avais même la bouche ouverte et… ma mémoire est sympa elle m’avait fait oublier le petit filet de bave. Bigbob part en mission. Il fait son sac pour partir, et porte ses lunettes de vue « tu m’attires dorénavant autant que ma mère ». Au petit matin, on a perdu l’opportunité d’une nuit de baise intense mais regagné nos rapports amicaux-professionnels.
N : Snurfl
B : Bonjour
N : … Heu. … Je ne me rappelle de rien. (bon, c’est plutôt que je ne me rappelai pas si je m’étais endormie avant, pendant ou après.)
B : C’est sérieux ? … Ben on a pas couché ensemble je te rassure. (ça, c’est un « tu t’es endormie avant – Merci mon Dieu ! »)
N : … Mais … t’es sur ?
B : Oui oui. (« Promis j’irai à la messe tous les dimanches, mais pas aujourd’hui, c’est gueule de bois. »)
**
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Like ! le 05.07.12, 10h30 par FK
  • [+1] Ca va mieux en le disant le 05.07.12, 12h08 par Kanou
  • [+1] Bienvenue le 13.08.12, 23h53 par Iskandar
Et le temps passe.

Phase A
On a continué à être collègues.

A rire, à pleurer de rire, à taffer ensemble. A se supporter dans les moments difficiles, à s’entre-aider quand les chefs faisaient n’imp niveau management. A se livrer des secrets, partager des récits uniques, et parfois même jusqu’aux larmes. Par contre y a eu cette soirée que je n’ai pas comprise. Fin de soirée entre potes, ils continuent, Bigben lui veut rentrer dormir. Ok. Je peux venir ?
B : Tu fais comme tu veux.
N : Ben dis-moi, tu penses que je devrais venir ?
B : Tu fais comme tu veux.
Après 10 minutes de discussion similaire et le relou local + le relou marseillais qui me collaient et s’immisçaient dans la conversation pour que je les suive dans la rue des bars…
N : Mais bordel ! Tu veux que je viennes, ou pas ?
B : Ben comme tu veux !!!
N : Bon ben je viens.
On arrive, il fait ses affaires dans sa chambre, je me change à la SDB. Quand j’arrive dans sa chambre, il est enveloppé dans la couette la main sur l’interrupteur. « C’est bon ? » Ben oui, c’est bon… Clic. Noir total, néant total. Il dort et ronfle, bordel. Je hais les ronfleurs. C’est un tue l’amour éliminatoire. Du coup après l’avoir revu avec ses lunettes immondes et l’avoir entendu scier des buches toutes la nuit, j’ai plié bagages rapidos et suis partie en mode amie. De toute façon, quel mec ne touche pas une nana qui est dans son lit ?

Phase B
Bigben est-il gay ?

Collègue numéro 1, tu penses que Bigben est gay ?
Collègue numéro 2, je crois que Bigben est gay. Fais gaffe ☺
Bigben, t’es gay ?
B : Quoi ? QUOI ? QUOI ?
N : Ben, oui. Gay.
B : Mais comment tu peux penser ça ?
N : Bof j’sais pas, ta relation avec Collègue numéro 2 très fusionnelle, (et t’as pas couché avec moi, deux fois de suite – enfin ça, je l’ai pas dit)
Bigben skip ce passage, mais après un projet en extérieur, en rentrant en bâteau, il me confie sa frustration.
B : De toute façon les filles préfèrent les bad boys.
N : Bigben, non. Non. Non de non. Je peux pas te laisser dire une facilité pareille. Non. On préfère pas les bad boys. C’est juste qu’ils savent / osent draguer. Mais nous au fond tout ce qu’on veut c’est un mec qui est tel qu’il est, qui assume, s’en fou, et va prendre les choses en main quand nécessaire. Non je vais pas te laisser dire ça, sous prétexte qu’une bonne partie de la gent masculine n’est pas fichue de se bouger les miches pour nous aborder et nous draguer… Nous préferons les bad boys. Non. Nous, on attend juste de prouver qu’on est des femmes à ceux qui nous prouvent qu’ils sont des hommes, en agissant !
Et Bigben avait l’air satisfait, heureux, réconforté, plein d’espoir. Si ça, ce ne sont pas des perches. Mais ensuite j’ai pensé qu’il parlait d’une autre fille en me confessant cette chose. Bon, ça lui servira. Il en fait ce qu’il veut, il sait que je suis dispo et que je me fou des bad boys. S’il ne fait rien c’est qu’il ne veut rien.

Phase C.
Ah ben non.

Et puis il a fallu draguer, à droite à gauche. Je pouvais plus attendre qu’il sorte de sa mue, il prenait trop de temps. Sauf qu’il draguait aussi. Notamment cette pauvre fille qui criait au désespoir et au vide de personnalité, qui s’est pointée en mini robe, échasses compensées et pot de peinture. Sans assumer. Aïe, si t’assume pas tu mets pas, règle numéro 1. Sinon, t’es pas crédible. La pauvre fille n’avait rien à dire, contrairement à moi qui leadait la soirée de par mes goûts musicaux, ma conversation et mon humour ;). Elle arrive donc à ma gauche pour s’insérer entre Bigben et moi, et me chasser de ma place. Haha, je te la laisse ma cocotte. C’est pas grave, toi aussi tu vas y arriver un jour. Bof chacun sa vie et j’ai arrêté d’être jalouse ça m’allait trop bien. Mais Bigben a très envie de reconnecter avec les créatures féminines. Il se laisse draguer par cette fille qu’il me qualifiera plus tard de « coquille vide effrayante ».

Sauf que sur le moment il lui manifeste de l’intérêt et je le taquine sur cette fille (sans être méchante). Sauf qu’il a l’alcool accusateur et après une bonne demie heure sans avoir eu l’occasion de lui parler, comme ça sorti de nul part, il me regarde dans les yeux et s’exprime en anglais « De toute façon, tu fais semblant mais t’inquiète pas, toi aussi tu l’as l’accent français. » S’il avait eut fondamentalement raison, je me serais emportée guidée par mon égo. Sauf qu’il a tort, et plusieurs étrangers prennent mon parti en soutenant qu’il se trompe. Ce qui le fait passer pour le connard frustré. Tout le monde retient son souffle et il reprend de plus belles sur mon accent. Je lui conseille de ne pas rejeter sa frustration sur moi, et d’essayer d’améliorer sa prononciation au lieu de se plaindre. Il me remballe je ne sais plus quelle connerie, et met un gros malaise au près de tout le monde en me bombardant d’accusations. Les autres prennent mon parti et s’en suit un débat sur les français frustrés, je m’éloigne ça devient chiant. J’ai de toute façon moi aussi une target ce soir. Je vais le voir et le draguer me caresse les oreilles, ce qui me détend un moment, avant que j’entende de loin Bigben parler de manière pas très jolie sur moi, en s’emportant de frustration. Je me rends compte qu'il ne s'agit plus de petites piques pour se draguer mais de piques gratuite, vraiment orientées pour blesser.

Il revient vers moi pour adoucir la discussion.
B : Tu fais bien le DJ, qu’est-ce que tu nous as mis comme titre là ?
N : (en français dans le texte) Ta mère.
B : …
Et plus tard :
N : Alors, tu rentres pas seul ce soir on dirait (avec un demi ton accusateur)
B : Toi non plus ! (avec un ton accusateur en renvoi de balle)
Proche de B : Oh, arrêtez un peu de vous attaquer, vous deux, là.
**
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  • [+2] Like ! le 05.07.12, 10h30 par FK
Phase D
Teddybear

De toute façon ça fait 4 mois que j’ai pas baisé, et j’ai trouvé le type de mec qui me va bien : un peu gros, latin, barbu, grand, nounours et effrayant à la fois, drôle et viril. Il m’avoue plus tard qu’il jouait aux échecs avec moi : je ne cesse de venir m’asseoir à côté de lui puisqu’il ne fait rien pour me séduire. Mais sa technique était de s’isoler pour que je vienne de moi-même chercher ce que je veux. Il a eu raison, j’étais trop en mode « rebound » et dominatrice. J’écarte ses potes, séduisants et locaux, probablement le genre de mec qui se sent supérieur, qui essaye de me monopoliser quand je mets de la salsa. Mais honnêtement j’ai assez joué/donné avec ce genre de mecs tellement confiants qu’ils tremblent en fait à l’idée d’une once de sentiments. Bigben n’a rien fait. Je passe donc au chapitre suivant.

Teddybear me fait visiter son appart, et bien sur il m’emmène dans sa chambre. Le temps pour moi de détruire son objet préféré (je suis une fille-catastrophe), il m’embrasse. Ca m’étonne, il est sensé être énervé. Je reviendrais (ou pas) à Teddybear avec qui j’ai partagé une histoire mouvementée.


Phase E
Back to basics

Maintenant j’ai Teddybear et j’ai presque baisé (je l'ai fait attendre, test réussi, il me laisse le total contrôle si j'ai envie ou pas, ou plus tard). Je suis calme, je m’en fou. Bof, si Bigben n’a pas voulu avec moi, pourquoi se formaliser. J’envoi un texto à Bigben malgré que j’en ai pas vraiment l’envie, et que ce serait à lui de présenter des excuses. Mais j’m en fou, j’ai juste pas envie qu’il y ait des histoires. « Désolée pour hier. A plus ! » Il me répond que c’est sans problème et me raconte sa vie. Je retourne au lit avec Teddybear.

Et puis Bigben part en vacances, je suis mon court avec Teddybear. Quand Bigben revient, ça fait du bien. Fini les tensions, il va mieux, je vais mieux, on est contents de se revoir. On parle on parle, on rit. Il me raccompagne en bas de chez moi, il ne monte pas sinon il va s’endormir (il n’a pas dormi depuis 24 H). On parle pendant 1H30 ou 2h facile, en bas de mon immeuble, fixés par les locaux incrédules et les ménagères commères aux fenêtres. Ca ne se fait pas trop, ici. Bof. On s’assoit par terre et ça les achève. (Ah qu’ils sont sales ces français). On rigole jusqu’aux larmes en se remémorant OSS 117 et son dédain quant à la culture musulmane. Et on parle de sport. De trekking surtout. On a une passion commune pour le trekking en nature et se couper du monde. On a des étoiles dans les yeux, c’est clair qu’on se reverra, et je l’emmènerai en Thaïlande sur les traces de ce trek magnifique, en compagnie de mes deux meilleurs amis.


Phase F
F, comme fin. Il fallait bien.

Soirée de départ, Bigben rentre en France. On se retrouve Collègue numéro 2, Bigben, moi, des amis locaux et des amis d’amis à vivre les nuits folles des quartiers chauds. Tandis que Bigben et Collègue numéro 2 manquent de rentrer avec des prostituées sous l’œil de leur mac pas commode qui me glace les sangs, je me fais offrir l’opportunité d’un plan à 3 avec Barbie russe et Ken turc. Barbie me soutient que je devrais venir, qu’ils m’ont choisie, que je peux venir dormir dans leur maison, et leur faire confiance puisqu’elle a rencontré Ken par facebook, et qu’il est vraiment venu à l’aéroport pour la rencontrer, deux jours avant quand elle est arrivée au pays. Mais qu’il faut que je me dépêche car leur ami est en train d’agoniser d’overdose de cocaïne sur leur tapis.

Donc on s’échappe en imaginant les scénarios les plus aventureux qui auraient pu vraiment mal terminer, et Collègue numéro 2, Bigben et moi rentrons au port. Après quelques rires difficiles vu notre niveau de fatigue et le grand jour qui nous prive de nuit-reconstructrice-de-cellules et nous promet un réveil à 18h donc, de perdre la journée… Bigben et moi nous retrouvons sur notre île-quartier, et on se dit à plus. Sauf qu’en fait on aurait du se dire adieu, il a pris son avion, et fin de l’histoire !


:!:

Voilà, c’était l’histoire de Bigben, qui s’appelait Bigbob au début du récit mais j’me suis plantée et j’ai eu la flemme de corriger. Donc Bigbob, ce bob en mutation pour devenir un papillon, je l’espère pour lui, et un meilleur dragueur sans pour autant devenir le bad boy qu’il m’a confessé vouloir devenir pour « réussir ».

Edit : Malgré qu'il soit normalement le genre de mec que je croque en une bouchée, je n'aurai apparemment pas su plaire à Bigben.
Mais en lisant le journal de Sophie, j'ai trouvé quelque chose d'intéressant. Son analyse a a mis fin à ce chapitre de mon livre.
Si on ne peut pas plaire à tout le monde, on ne peut pas non plus prédéfinir à qui on ne plaira pas.
Quant à Teddybear je lui ai dit adieu aujourd’hui, mais j’ai comme la sensation que ce mangeur de spaghetti, ne me laissera pas le choix et me reverra bientôt. Dans le doute, il a passé les 5 dernières minutes de notre baiser d’adieu à mémoriser avec ses mains la forme de mes fesses, juste au cas où.

La suite en France peut-être !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Like ! le 05.07.12, 10h30 par FK
  • [+1] Sympa :) le 05.07.12, 14h37 par Spring
Parfois en lisant, j'avais l'impression que tu sautais des mots, que ça n'allait pas fonctionner. Trop de transitions, de phrases parasites. Et en fait, je me suis rendu compte que c'était très agréable à lire.

En fait, t'écris vachement bien; Surtout au début.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Merci ! :) le 25.07.12, 00h50 par Nidwazo
Super intéressant de lire des récits / analyses de filles, y'a des choses qu'on soupçonnerait pas qui se passent dans vos têtes :)

La suite please !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Merci ! :) le 25.07.12, 00h50 par Nidwazo
  • [0] Absolument le 13.08.12, 23h52 par Iskandar
Pas de phrases stéréotypées, formalisées mais juste les premiers mots qui me soient venue à l'esprit lorsque j'ai terminé la lecture de tes récits et que je retranscris immédiatement ici :

I LIKE IT !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Merci ! :) le 25.07.12, 00h50 par Nidwazo
Merci pour vos réponses c'est motivant :)

J'avoue avoir fait plus d'efforts d'écriture au début (mais je ne pensais pas le poster sur FTS) et mon écriture a changé en court de route.

Merci FK pour ton soutient :wink: en continuant à écrire ici je suis sûre que je vais murir de bonnes idées d'articles pour le site.

Holden, chuttt fallait pas le dire ;) c'est un peu compliqué de garder le secret au court du récit, j'ai laissé tomber.

Hésitez pas à me donner des avis ou à commenter sur la psychologie masculine également.

:)
Bien sympa comme récit. Comme quoi avec les filles faut osez, et dire se qu'on attend d'elle. Ca motive ! Et puis depuis le temps qu'on dit que les filles aussi pensent au sexe. Nidwaso nous en fait la démonstration et c'est cool qu'une femme assume (enfin) sa sexualité !
Carnet 2.

Forcée à partir dans le sud du pays avec le mangeur de spaghettis. Ou plutôt, je dirais que je l’ai rejoins sur un coup de tête. Après m’être fait lâcher par ces fourbes de locaux qui ont parfois du mal à passer à l’action, je me suis retrouvée sans plan à part errer dans la ville. Il fallait que je parte en vacances, avant de rentrer en France. Et là, l’italien m’appelle « viens à F-city ».
OK. Ca, c'est ce qu'il me le propose juste après mon explication comme quoi il valait mieux qu’on arrête de coucher ensemble. Qu’on reste amis. La dernière phrase qu’il m’aie sorti, avant que je referme la porte derrière lui, résonnait dans ma tête.
Le capitaine a écrit :« Tu sais Nidwazo, je suis fort, plus fort que ce que tu crois. Même si je connais toutes les chansons Disney. »
Alors j’ai fais 12 heures de bus et je l’ai rejoins. Dès le premier après-midi, le contrat s’est annulé, et je suis repassée à la casserole. Il a les origines pour vous présenter les choses comme un fait, un point c’est tout. Être AFC et Italien, ou comment conjurer le sort.

C’est à ce moment que j’ai cessé de le voir comme un gros nounours, et que je l’ai vu comme le capitaine.


Teddybear : le Capitaine

(Ce surnom me plaît assez, c’est le sien, gros barbu qui n’aime pas l’eau… Et puis comme ça je peux caser l’allusion à Costa Concordia). Je n’avais pas dans l’idée d’écrire sur lui. Quel intérêt ? On a vécu ensemble pendant 2 semaines, 24/24 (en vacances, puis j’ai déménagé chez lui la deuxième semaine). Et puis aussi et surtout, le couple c’est pas le game. Si ?
Et puis quoi encore ? Je suis une jeune femme, je pars déjà avec un statut anti-game, parce que je ne cherche pas à les aligner mais à faire que la roulette s’arrête sur un chiffre.

« Eh ben merde. » Le capitaine, c’est l’histoire de comment j’ai embarqué sur un paquebot en m’auto-proclamant dictatrice de l’équipage. J’emmerdais mes potes, ceux qui n’étaient pas capables de partir à l’aventure. J’emmerdais mes potes, ceux qui jugeaient que « j’aurai pu avoir un mec plus « BG » ». J’emmerdais Bigbob (ou Bigben, whatever). J’emmerdais ses à prioris sur moi et le type de coureurs avec qui j'étais sensée me mettre.

La première fois
Que je l’ai rencontré, c’était dans une foutue soirée erasmus, il m’a crié dans la tête que mon prénom était italien et s’est cassé. J’lai trouvé moche et bourré. La deuxième fois, il avait coupé ses cheveux, il était concentré sur un match de foot et il avait l’air froid. Je suis venue m’asseoir à côté de lui et faire mon garçon-manqué qui s’y connaît en foot, pour lui plaire.
Sa version
La première fois… Non. Il était trop bourré il ne se rappelle de rien. La deuxième fois… J’étais qu’une sal*pe de « skinny girl » qui en avait rien à foutre d’être invitée là, et qui faisait semblant de s’intéresser. Il a craqué sur moi quand je lui ai donné la moitié de mes espèces de lasagnes locales immondes. A la fin, il m’invite à le suivre dans le quartier où la fin de soirée n’existe pas. J’ai refusé. Il m’avouera plus tard que si j’étais venue, j'aurai gagné un aller simple chez lui, sans suite. La troisième fois vous la connaissez, chez lui en visitant son appartement (et ça faisait foutrement penser au conte Barbe bleue. Il m’a interdit d’entrer dans une pièce, avec un regard... Vous voulez pas savoir.)


F-city, the boring story.

Nous voilà à F-city.
Rien à raconter, à part que c’est plus facile que ce que je croyais. La plupart du temps, on est potes. Quand on est pas potes, on s’engueule un peu, on se cherche, ça met du piment. Je lui avoue qu’il n’y a qu’avec lui que ça peut marcher, parce que je sais que nos engueulades l’excitent. Avec d’autres mecs et notamment des français, ça passe pas. Ils prennent au premier degré et sont susceptibles. Alors il s’énerve, c’est toujours avec les gestes italiens. Ca m’allume. On reste pas fâchés longtemps, ça se finit souvent sur l’oreiller. On rentre à la capitale. Je paye plus mon loyer. Je vais habiter chez le capitaine, il me refile les clefs. Je me moque des jugements des autres, je caresse sa barbe et ça le fait vaciller. Je me surprends même à être jalouse, et à défier du regard les prostituées dans leurs cabanes qui regardent le capitaine pour l’inciter à venir dans leur maison close.
Nidwazo a écrit :« Tu vas pas pleurer hein. J’aime pas ce genre de drames. »
Le problème c’est qu’il s’attache vite. Est-ce qu’il s’attache vite parce que je suis « la piu bella » dans sa tête, étant donné que mes cuisses sont les seules qu’il a pu toucher depuis sept mois, du fait qu’il ait laissé tombé son apparence avant de me connaître ?
Le capitaine a écrit :« Si, je vais pleurer. Si. Et toi, cœur de pierre, tu vas pleurer, oui !? »
Moi j’en sais rien. La dernière fois qu’il m’a vraiment donné du plaisir, je me suis endormie dans un traître de rêve. Mon One-itis a saisi le contrôle de mon inconscient, et je rêvais qu’enfin il était prêt à me reprendre. Je me suis sentie coupable deux secondes, avant de retomber dans la dénégation de rigueur. " Non moi… Je vais pas pleurer. "

J’ai pleuré. Trois fois, lui deux. Quand est-ce qu’on battra les italiens dans un domaine.
L’avion décolle, mes sentiments restent au sol, j’ai pas le droit à un excédent de kilos ça me coûterait trop cher. Et comme ça, je peux terminer cette histoire pas terminée. Classer le dossier sans qu’il soit fini, dirons-nous.
FRANCE.

33 heures éveillée. Je reste chez moi pendant des jours. Quand je sors, j’entends les enfants parler français, les mamans parler français, les poissonniers parler français. Le réveil d'une sieste.
J’ai faim, je peux plus sortir dans la rue manger rapide. J’ai pas le permis. Les bars ferment à deux heures du matin. Je me lève à neuf heures du matin. Et, il fait froid.

La touche échappe

Je vais faire les courses. Ce monde-là me dépasse, je réalise que je suis fermée, ou timide, et que pour certaines cultures cela signifie "FONCE", et que c'est dans ce type de séduction que j'arrive à gérer. Mais pour la séduction où je dois signifier que je suis ouverte, que l'autre peut venir me voir, et que si j'ai choisi de faire la queue derrière lui pour peser ces légumes, c'est pas pour rien... Là ça m'échappe. Je me dépêche de finir mes courses et je rentre.

Je dois sortir. Je contacte Blues. C’est mon pote qui a toujours ou presque, le blues. Celui qui se dénigrait, qui avait le one itis facile (j’avais ouvert un topic à son sujet). J’essaie de lui expliquer que je vais faire sa wing. Pour ma soirée de départ à l’étranger, il avait rencontré une copine A, mais avait foiré, j’ai du lui faire réécrire et l’engueuler, supporter ses râles et ses auto-flagellations, sa mauvaise foi, pour qu’enfin il produise une invitation décente à aller boire un verre, sur facebook. "A" avait répondu par la positive, avant que Blues ne la laisse se défiler sans rien dire.


Game on?

J’ai repris mes vieilles habitudes inutiles qui ne me mènent à rien, traîner sur le site de rencontre habituel, voir s’il y a quelque chose de nouveau. Mais je n’ai plus envie de sexe, c’est fini. J’ai donné mon corps et mon âme au Capitaine, et malgré cette période mensuelle où je serai normalement en explosion de sens… je n’ai juste pas envie qu’un autre homme me regarde avec désir. J’ai envie de m’amuser et d’allumer sans conséquences.

Il ne s’agit pas de sentiments, je suis celle qui domine, entre le Capitaine et moi. Son mousse incontrôlable, qui pourrait piller la cale ou l’égorger si l’envie me prenait. Il me l’avait dit, je suis celle qui domine. Mais… Je lui ai coupé, coupé très court, comme rasé les cheveux. Il m’a laissé le posséder et c’est ce sentiment d’appartenance qui me bloque. Je suis une allumeuse? Loyale ou fidèle avant tout. Et lui m’a renommé bella. Qu'est-ce que je peux faire.

J’ai beau être un oiseau libre, comme il disait… il manquait peu, avant que je ne commence à faire mon nid. Prochaine session, downtown bars. Et soutenir le regard de mes potes qui me savaient en couple avec le capitaine. Une éternelle allumeuse ? On verra. Je ne comprend plus mon environnement ni mes sentiments.
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