MMmhhhh ooohhh Ahhhh
Ahhhh
*bruits électroniques*
*scratch*
Mmmmhhh aaahh.
Je regarde mon Iphone où le clip de WindowLicker passe en boucle.
[youtube][/youtube]
A regarder à vos risques et périls, et pour ceux qui aiment l'électro un peu tarée des années 90
Je me suis endormi de façon bizarre, le ventre sur le matelas, les jambes n'importe comment, les bras aussi d'ailleurs, la face bien enfoui dans mon oreiller, sur lequel j'avais soigneusement et méthodiquement bavé durant mon court sommeil.
Mes yeux collent et piquent, je vois flou.
Je sens mes cheveux hirsutes sur mon crâne. Il se sont dressés dessus, je pourrais pas les coiffer, ces bâtards.
Je ne sais pas quelle heure il est, il est même possible que l'on soit demain, parce que les siestes ont le don de créer des failles de perceptions temporelles, allez savoir pourquoi.
Tu te réveille en mode:

J'avais dormi parce que j'étais mort:
En sortant de mon examen de droit fiscal, encore tout excité par ma verve écrite, puisque j'avais tout de même écrit 12 pages en 3 heures, la fatigue est rapidement venue me rapeller que ça n'allait pas le faire.
L'examen? Non, lui je l'ai bien eu ce salaud.
D'ailleurs, j’avais pu faire mon intéressant avec l'éminent mais jeune professeur, puisqu'il se trouvait que j'avais oublié mon portable dans la salle d'examen, et qu'en voulant le récupérer, ce dernier à voulu comme tout bon juriste que je lui apporte des preuves de propriété.
"Facile" lui ais-je répondu.
"Mon fond d'écran est un portrait de Sting"
Et j'ai pu ensuite crâner en disant que cela était bien mon dessin, et voilà que le professeur me demande ce que je pouvais bien fiche en droit, en regardant mes autres trucs.
Quelques blagues, et me voilà parti, moi et mon égo remonté.
Seulement voilà les gens: j'avais un peu surestimé mon bio-corps, et dormir 3h de ce que l'on pourrait parler avec ironie comme "une nuit", ajouté à un examen difficile qui m'avait demandé de me lever à 6h30 , ça faisait que j'étais pas au sommet de ma forme;
En rentrant, je ne m'étais pas fait prier, je me suis mis en calbut' le seuil de ma porte franchie, bavardé un peu avec mon père, pour ensuite faire la larve, vers 13h45.
Mais le nœud de l'affaire ne se situait pas là, Vendredi dernier. Droit Fiscal? Théorie, compréhension d'enjeux, c'est ok.
Mais ensuite venait une épreuve pratique de taille, d'une nature somme toute très différente, la belle et douce E. venant me faire un coucou le temps de son bref passage à Paris.
E. , et ses airs de Françoise Hardy jeune.
J'aime.
Flash Back
Ahh.
E.?
Souvenez vous, c'était il y a quelques épisodes dans votre ancien journal favori que vous avez délaissé à mon désarroi, -Making it Smooth- (parce que maintenant que mes collègues Holdem et Olfff me font une concurrence absolument intenable,et puis chez eux, il y a de la coucherie et du swag).
Un soir je me suis débloqué, j'avais accumulé des numéros, et j'avais dansé et embrassé, entre autres, une fille avec un visage très beaux et doux, des joli cheveux lisses qui sentaient le jasmin, et dont j'avais senti la féminité et la candeur dès mon premier contact avec son corps.
Cette fille m'a donné du fil a retordre, c'était la première fille que j'ai embrassé depuis que mes 14 ans, et grâce à ma fameuse séduction passive, j'avais réussi à ce qu'elle m'embrasse en 1er quand on s'était revu le jour suivant.
Elle est venue me revoir sur Paris en Novembre, où j'avais fait le minimum syndical, à savoir des câlins et des bisous, parce que je trouve que c'est déjà très bien ainsi, tant que c'est elle qui me le demande en 1er.
Puis ça a été 6 mois où je sais pas trop ce qu'elle a foutu, elle m'a appelé bourrée une nuit je sais trop plus pourquoi.
Quand elle m'a dit qu'elle voulait me voir, il y a 2 semaines, je ne savais pas trop quoi en penser: je n'ai jamais fait le premier pas avec elle, je n'ai jamais fait le 1er pas de ma vie hors boite de nuit quand une fille me fait un collé serré assez clair sur ses intentions.
Et puis en 6 mois, il y a de l'eau qui coule sous les ponts, il y a même des gens qui meurent y meurent, sous les ponts, même que c'est moche et que tout le monde s'en fout.
Puis, j'avais demandé à C. qui est sur Paris, et qui tient d'ailleurs à ce que l'accompagne à une soirée gala je sais pas quoi (je reçois le texto à l'instant), de questionner son amie sur ses intentions, tel un élève de CE1 à qui le sourire est troué par les dents de laits fraichement tombées.
L'opération fût un échec, je ne pu rien tirer de C. et je suis sûr qu'elle a fait exprès d'oublier ou de ne rien dire. Puis E. se fait souvent draguer, elle fout des vents assez méchant à ce que m'a dit C, ce qui a achevé le foirage total de la manœuvre.
Donc j'étais en plein inconnu, et dans ses cas là, je stresse, et je commence à me poser des questions de merde sur mon physique et mes fesses et mes abdos.

Easy mode pleaaaassse pleassse pleaaaaaassseeee
Voilà où j'en étais. J'allais être en retard, je n'avais que 1h pour la voir, j'étais pas douché, mon teint état blafard et mes cheveux tout pourris et secs et en mode bordel.
Je me regarde.
Je mets un peu de ma crème de peau à l'aloe vera pour limiter la casse, mais ça ne suffira pas.
Et là, je rit. Et je me dit:

"Et merde"
Let's do this shit: je me prend vite fait ma douche, m'habille en rush.
Je la retrouve au café. On ne peut se voir qu'une heure.
Elle est belle, son visage me plaît toujours autant.
Elle a pris des jolies formes , et c'est tant mieux puisqu'elle a été moitié anorexique, et pour que je trouve qu'une fille soit mince, faut vraiment y aller quoi.
On parle. On s'assoit pour commander un diabolo fraise, car le nom me rappelle diabolo et satanas, parce que je regardais le dessin animé avec mon cousin quand j'étais petit.
Et mon nouveau mode tranquille se met en marche. J'oublie les questions foireuses, qui sont là mais qui se font petites. J'oublie les pourquoi du comment du parce que de la condition humaine.
Je suis Smooth: je parle de ma vie, on parle de la sienne, je la complimente, je m'expose et me vend. Je ne vais pas encore dire à quel point mon passif/activités/réflexions m'aident et me rendent la tâche facile. E. m'a envoyé de très gros compliments.
Mais cette fois je m'ouvre. Je veux plus, les compliments ne sont plus une fin, mais deviennent une invitation.
Je la touche un peu, je lui prend un doigt. Elle sourie.
Le temps file vite. Trop vite. Le temps file trop vite quand je regarde son doux visage.
On paye, et E. initie un contact un peu plus osé en passant derrière moi, et me foutant sa main pleine d'eau des glaçons sur mon visage, comme la fourbe qu'elle est, rien que pour m'embêter.
Mais j'ai compris.
Durant ce rendez vous, j'ai pu vaguement lire la Matrice et décider de l'utiliser.
Je sais ce qu'elle veut, et moi, j'aime faire durer le suspens. Mais je veux et je vais l'embrasser.
Comme ça. Car je trouve ça opportun et que ce sera agréable.
Je la raccompagne au métro, et sur le chemin on s'accorde pour dire que ça nous fait bien chier qu'on ait si peu de temps à nous consacrer.
Puis, devant la bouche Monceau, style art nouveau, au moment de lui dire au revoir, j'y vais.
Je lui prend la main.
S'en suit un truc à la bref, où je vois qu'elle a compris, que moi, à mon tour, je vois qu'elle a compris que j'ai compris, enfin vous voyez le truc.
Je fait le premier mouvement d'approche symbolique, je l'attire vers moi en serrant sa main dans la mienne.
Baisers.
Elle me regarde et son sourire est éclatant. A croire qu'elle n'attendait que ça.
Câlins.
Baisers, à nouveau.
C'était très agréable.
On se regarde, et elle me dit que ça lui fait chier qu'on ne se retrouve qu'en Juillet, en Corse.
Moi aussi.
"On aura 2 semaines pour être ensemble non stop" Ajoute-elle.
Là, moi, je suis déjà ailleurs.
Déjà, parce que mon phallus me rappelle qu'elle est très jolie, mais aussi parce que je suis dans des pensées douces, et que le monde autour de moi devient subitement très sympa.
Je reprend mes esprits pour de petits adieux en rigolant.
J'ai fait le premier pas.
Je regarde mon Courage, qui me fait "Long time no see man".
"Ouais, long time no see mec.."
J'ai retrouvé ce vieux copain que j'avais délaissé, et il me fait la fête.
Je rentre chez moi, l'esprit envouté par le parfum de la miss encore sur ma peau, envouté par les yeux en amandes et ses paumettes hautes, en sifflotant hank's theme de Californication (bon, je suis loin de compte, mais ça viendra).
J'ai fait le premier pas.
Et c'était cool.
C'était cool, parce que c'est venu naturellement, et que ça fait partie de la suite logique de mon évolution.
Je donne juste corps à me envies. On se donne les moyens d'être libre, afin de pouvoir donner corps à ses désirs.
C'est ça la vraie évolution: du travail de fond, du travail vrai, guidé par ses envies les plus profondes.
Puis j'ai ce côté "fait ce que doit, advienne que pourra" comme le dit St Augustin qui s'implante sévèrement, comme je le disais.
J'ai fait ce que je pensais être bien pour moi, et ça a marché.
Tout ce travail paye.
Le travail paye toujours.
J'arrive les mecs....J'arrive.
Le côté obscur est proche, tout proche.
Je le palpe.
Je crois...