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Ah Aileen, si elle savait ce que je lui ferais (cela inclus de la chantilly, une corde et une pelle à tartes. Wait wut?)
Petit interlude: aujourd'hui, session en solo. Enfin, le terme de "session" est sans doute un peu fort. Je me suis simplement forcé à prendre les transports. Un peu d'anxiété durant les trois premières stations. La gorge nouée, la respiration un peu forte. Puis complètement détendu. Je regarde les gens sans penser à rien. Content d'être aussi décontracté. Une MILF avec ses trois enfants me lance des regards. Elle était vraiment bien conservée... Bref, le premier et seul objectif était atteint. Le reste n'était que du bonus. Arrivé à Paris, je me balade sous ce beau soleil. Je marche sereinement dans les rues. C'est peut être rien pour la plupart des gens, mais j'ai fait énormément de progrès. J'arrive presque à me déplacer normalement... et à remarquer ces jolies demoiselles. Je me sens suffisamment détendu pour me lancer dans une session en solo. Je l'ai déjà fait il y a quelques mois. Je me pose sur une place ensoleillée.
Et là, c'est le défilé des Mirage 2000. Le taux de bombasses au centimètre carré est aussi élevé que le taux de particules radioactives à Fukushima. De la bonnasse de partout. Je me sentais comme un somalien qu'on aurait emmené au rayon alimentaire de Carrefour. Il n'y avait qu'à se servir. Mais... Mais.
Une jeune demoiselle ravissante fait les 100 pas à quelques mètres de mois. Je me sens prêt à me lancer. Malheureusement, c'est à ce moment que mon corps s'emballe. Mon cœur commence à battre vite et fort. Mes mains se mettent à trembler. Mes jambes ne me supportent plus... Une crise d'intensité moyenne, mais qui m'empêchait de parler. J'étais essoufflé. Mon anxiété sociale me demandera sans doute encore quelques semaines avant de ne plus être handicapante.
Une autre femme attend à quelques mètres de mois. Je ne compte plus les IOI. J'étais surpris d'en avoir autant d'ailleurs aujourd'hui. Mais là encore, même problème physique. J'ai décidé de rester sur place malgré tout, jusqu'à ce que ces symptômes disparaissent d'eux-mêmes. Car ils disparaissent tôt ou tard. Du moins, ils diminuent en intensité.
Ca peut sembler un échec, mais ça n'en est pas un. Du moins pour moi. Je me suis exposé à mes peurs. Ce qui me donne l'occasion de parler des thérapies d'exposition.
J'ai déjà évoqué dans ce journal les limites de la psychanalyse, ainsi que les nouvelles thérapies en psychologie appelées thérapies cognitivo-comportementales (TCC). Ce sont des thérapies qui ont vu le jour dans les années 50, dont je ne suis pas un spécialiste bien entendu, mais que je vais tenter de décrire. Le principe est d'agir sur les symptômes sans jamais se préoccuper des causes. Ces thérapies ont des résultats spectaculaires sur quasiment toutes les névroses (y compris la dépression qui se trouve être moins bien soignée par les antidépresseurs que par ces thérapies !).
Un des principes de base des TCC est le suivant: "je pense donc je ressens". Nos émotions sont le fruit de nos pensées. Essayez par vous-même: repensez à votre plus bel amour et vous vous sentirez bien. Repensez à votre pire rateau, et vous ressentirez beaucoup de choses négatives (allant de la rancoeur à la haine parfois). J'ai remarqué que beaucoup de gens sur ce forum parlent de ce fameux mojo . Il faut comprendre que cet état d'esprit est directement lié à la façon dont nous pensons. Si vous pensez que les cinq femmes qui viennent de vous rembarrer sont un échec, vous allez vous sentir nul et incapable. Mais si vous pensez que vous venez de réussir cinq approches, vous serez dans un tout autre état émotionnel, beaucoup plus positif celui-là. J'ai l'impression d'enfoncer des portes ouvertes en disant cela.
Chez certaines personnes, les schémas de penser sont défaillants. Ces gens imaginent toujours le pire scénario, pensent sans cesse qu'ils sont sans valeur. Ils pensent qu'un danger est toujours sur le point d'arriver ou encore que s'ils ne se lavent pas 46 fois les mains en sautant à cloche-pieds alors leur hamster va devenir fou (oui, parfois c'est aussi absurde que cela). Le principe des TCC est de reconstruire ces pensées biaisées et distordues (on parle de distorsion cognitive). La guérison avec ces thérapies peut survenir entre immédiatement et 12 semaines environ selon la sévérité du trouble.
Comment se fait cette reconstruction ? Il y a des dizaines de techniques différentes (que je ne peux pas toutes décrire ici) réparties en deux gros blocs: les techniques purement cognitives et les techniques comportementales, dans lesquelles il y a ce qu'on appelle les thérapies d'exposition. Une TCC associe souvent plusieurs de ces techniques.
Une thérapie d'exposition consiste à s'exposer à sa peur jusqu'à ce que l'anxiété disparaisse. Ainsi, le cerveau comprend qu'il n'y a aucun danger et commence avoir des pensées plus en phases avec la réalité. Il y a deux types de thérapies d'exposition: les thérapies dites graduelles et le flooding. Les deux sont équivalentes en termes de résultats, mais parfois l'une marche mieux que l'autre chez certaines personnes et vice-versa.
Les thérapies d'exposition graduelle consistent à s'exposer peu à peu à sa peur. C'est ce que j'ai fais quand je suis resté au milieu de ces demoiselles sans les approcher, en attendant que mon coeur cesse de s'emballer et que mes tremblements cessent. La prochaine fois j'augmenterai la difficulté et ainsi de suite... Au passage, c'est ce type de thérapie qui est présenté dans le workbook de The Game de Neil Strauss. Il propose des défis à faire chaque jour. Ces défis sont de plus en plus élevés. D'ailleurs, de nombreux PUA se sont inspiré des TCC pour élaborer leurs théories.
Le flooding (littéralement inondation) est une technique consistant à se lancer immédiatement à fond dans sa peur et d'y rester le plus longtemps possible. C'est ce que j'ai fait en restant dans le R.E.R. malgré les crises qui me prenaient. C'est aussi ce que je faisais quand je me plaçais sur le file de gauche sur l'autoroute après que j'eusse eu la phobie de rouler sur l'autoroute. C'est une technique qui demande énormément de courage mais qui est très efficace. On s'inonde totalement de sa peur pour voir qu'au bout d'un moment la peur retombe aussi soudainement qu'elle est apparue. Vous allez vous demander: mais pourquoi ne pas utiliser cette technique pour aller parler aux filles ? Le problème est que quand on fait une crise complète de panique, on consomme beaucoup de ressources dans son corps et dans son esprit, et on en ressort lessivé. Et on subit aussi le contre-coup de cette crise avec une grosse phase de déprime dans les minutes qui suivent. On est dégoûté et les approches n'en sont que contre-productives. Quand j'ai un wing avec moi, je le fais, mais quand je suis seul, je préfère l'exposition graduelle.
(to be continued)
Notes et commentaires reçus par ce post :- [+1] A lire le 09.09.12, 10h27 par TheMista
- [+1] A lire le 09.09.12, 23h30 par Aristophane
- [+1] Post de qualité le 02.10.12, 15h54 par Reborn