
Bonjour !
Voici ma toute dernière aventure nocturne, en deux parties.
Petite intro...
2 mois se sont écoulés depuis ma dernière sortie ou quelque chose s'était passé (du moins, où j'ai appris un truc le-premier-fr-de-el-flo-first-of-many-vt29662.html )
Depuis, j'ai intériorisé une sérieuse tendance à calibrer mes "target" et limiter l'alcoolémie au profit du sport (le short de bain est devenu mon ami, utile pour remplacer la course à pied quand Gillot-Pétré a décidé de nous servir un temps pourrav)
Après deux mois de vie languedocienne campagnarde ponctuée de travail saisonnier, pèche, apéros entre couilles et de recherche de travail infructueuse, je décide de prendre une semaine pour quitter le foyer familial où je créche en attendant un travail et dire bonjour à mes potes alsaciens. Nous décidons de sortir samedi, avec 5 autres potes bien motivés et fort sociables (deux d'entre eux venant de l'étranger et ayant pour objectif de découvrir à fond la culture française, si ça vous sort pas de l'inertie ça!)
Après une fondue dévorée chez la colloque à Jo, je décide de rejoindre le reste de la bande chez JT, dans son local de création artistique -idéal pour organiser des soirées au demeurant. Bonne ambiance, je commence à sentir le gevurtz me monter à la tête... J'échappe de justesse à une couguar qui m'invite à danser (mauvaise réaction? je danse comme un nunchaku et je n'étais pas franchement emballé), et je retrouve avec plaisir Pedro et JT qui n'avaient pas changé.
Jusqu'au moment ou je tire ma révérence à tout le monde, bien décidé à rentrer castagner mon plumard (nuit dans un train + vin = cassé à 1 h du matin).
C'est sans compter Pedro qui me rappelle à l'ordre par sms, me proposant un autre plan: une soirée chez une pote à eux, sur le chemin de mon retour qui plus est!
Je trouve quasiment par hasard l'appartement en question, et je passe une petite demi heure dans une soirée ou tout le monde avait déjà bien tisé et où je connaissais personne à part Pédro et JT qui nous a rejoint peu après.
C'est alors que je croise un regard qui me donne direct le sourire.
Petite châtain clair au yeux marrons très sombres, une légère rondeur à vous donner envie de croquer dedans comme si c'était un magnum-noisette, et une tendance à ne pas détourner le regard. Il n'en faut pas plus pour que je me lance à peu prés en ces termes -version raccourci, moins de saveur et de toute façon je me rappelle pas de tout, tout ce que je sais c'est qu'un pote plutôt doué pour la drague y a assisté et m'a confirmé que j'étais plutôt bon.
"hey! t'as l'air sympa toi dis moi tout, qui es tu!"
"Bin oui, je suis *** et toi qui es tu?"
"Je suis blablabla, et si je suis là c'est par opération du saint esprit: j'ai vu de la lumière, un mec est entré dans l'immeuble, je suis allé le voir et il connaissait "A" donc j'en ai déduis que c'était bien là"
"*rire* tu fais quoi dans la vie?
"Disons que j'ai finis mes études, et là je suis chercheur d'emploi, en attendant je profite de la vie!" J’esquive volontairement ma formation, histoire de ne pas griller mes cartouches trop vite et par flemme d'expliquer... "Et toi miss? Saltimbanque? "
Elle me décrit un peu ses études et projets, je lui parle de ma manie d'écrire des poèmes et des nouvelles - "attention, pas des nouvelles prosaïques d'adolescent: des récits érotiques, des intrigues psychologiques, de l'horreur.."
Cela l'amuse et semble l'intéresser, mais la fatigue et les quelques taff que j'ai tiré sur un joint qui tournait m'encouragent à abréger. De toute façon, je n'ai pas besoin d'en savoir plus: elle me plait déjà -chose assez inhabituelle chez moi.
Je lui demande donc de quoi la revoir. Elle choppe sur le mur une photo d'un groupe de personnes qui semblait prise dans les années 40. Je lui demande si ce sont ses grand parents ou ceux de sa colloque, ce à quoi elle répond par un haussement d'épaule. J'émets donc l'hypothèse qu'il s'agit d'un souvenir de la Gestapo, et que ça devait rester entre nous. La miss en rigole, griffonne sur le dos de la photo, et me la tend pliée en deux.
Idiotie numéro un: je regarde pas ce qu'il y a marqué.
Je remercie la miss et lui promet de la revoir bientôt. Je blague encore avec d'autres (dont une pote à la mis en question, qui me demande de "ne pas la faire souffrir" -> "bha quoi, j'ai une tête de salaud? Je suis un gentleman!")
Au moment de partir, je fait part de mon numclose à Jo qui m'en félicite. Et dans l'escalier, je constatez qu'il n'y a que son nom - prénom. Ok, parfait pour facebook, mais je suis pas un facebook user

Du coup je peste et rempoche le papier, décidé à rentrer pioncer. Idiotie numéro deux.
Jo m'exhorte à remonter et chopper son numéro, j'hésite.. Et bam, sursaut de motivation (enfin, d'insight: mince quoi, ce serait trop con!!) et je reviens à la charge:
"mais tu te fiche de moi ou quoi? Je veux ton numéro moi!" (avec le sourire of course)
Et je repars avec.
Le lendemain, échange de texto un peu playful et je place un "on se reverra mercredi si tu l'ose!"
Ce à quoi elle répond "mercredi je peux pas blabla jeudi?"
"Jeudi je pars fort loin..."
Un peu plus tard dans la journée
"Ok pour mercredi je me suis libérée!"
Magique ça, tout à coup

Deuxième partie: le date!
Rdv dans un bar plutôt sympa mais blindé (marché de Noël oblige, fuckin' tourists!), nous nous retrouvons et choisissons un autre bar. Je prend soin de choisir le bar, et me dirige vers un spécimen classe et pas très loin, où l'on sert de bons vins. La miss aime le vin, parfait!
Pour résumer l’interaction: je m'assoie à ses cotés (j'en ai ma claque des "entretiens", plus jamais de premier date face à face!). Nous parlons un peu de nos vies, enfin l'essentiel, avec ça et là des petits délires sur les filles qui gloussaient à l'autre table (nous ne supportions ni l'un ni l'autre la vulgarité), sur le décor, on trip' un peu sur les tâches sur le mur comme on pourrait le faire sur les nuages... Confort, complicité, pinot gris, proximité physique (légers kinos, forts légers mais présents de ma part). Nous sortons du bar et balladons un peu, toujours un bon flow. Elle a froid, je passe un petit instant mon bras autour du sien -ce qu'elle accepte sans ciller

Et nous finissons devant sa maison, elle semble fatiguée et m'avertit qu'elle a un truc important à faire demain matin. Elle me tape la bise -> je la laisse faire, puis l’interromps
"hum, je pensais à quelque chose d'un peu moins conventionnel qu'une simple bise au pied de l'immeuble."
"Tu pensais à quoi?"
Je m’apprête à l'embrasser, quand elle remarque un "tube" -un vieux van de hippyes qui passe et s'en extasie, détournant la tête.

Elle rie. "Hoo.. BHa je sais pas moi heu... c'est Noël regarde les lumières, c'est la magie! C'est mieux là?

Et un smack sans esquive

Nous discutons deux secondes de mon fort probable retour prochain en Alsace (elle veut savoir quand je reviens, tu m'étonnes...) , et je la quitte en lui déposant un dernier baiser sur ses lèvres, la laissant rentrer chez elle tout sourire.
Bilan: un peu hésitant parfois, peut être trop de blabla et pas assez d'action, mais je suis arrivé à quelque chose.
Un peu triste de ne pas pouvoir continuer l’aventure à ma guise, je vais devoir attendre après les fêtes. Je sais pertinemment que de son coté elle risque de trouver quelqu'un entre temps, alors que du mien... A moins d'aimer les chèvres, y'a peu de risques! Alors je vais continuer un peu l'interaction avec un texto tout les trois jours à peu prés, projetant des trucs sympas à faire à l'avenir avec elle.
Beaucoup de lignes pour si peu hum... Mais pour moi ça compte, ne serait ce qu'un petit flash dans les ténèbres affectives ça fait du bien.