Petite causerie autour du sexe

Note : 60

le 28.04.2013 par Spring

48 réponses / Dernière par Spring le 28.05.2013, 17h19

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La sexualité précoce est un phénomène en marge et heureusement je pense. Même si il y a toujours des exceptions, ce n'est pas très sain d'avoir déjà une vie sexuelle à 13 ans. Quant à ce qui peut expliquer ça, je ne sais pas trop, j'ai eu une copine qui l'a fait très jeune (13ans et demi), elle était avec son copain de 15 ans, elle avait de très mauvais rapports avec sa mère qui comblait un manque affectif par l'argent et un père absent. Sur le moment elle avait l'air de bien vivre tout ça, à part qu'elle regrettait d'avoir fait une fellation, ne se sentant pas prête pour cela. Quand elle s'est séparée de lui, elle a commencé à beaucoup sortir en boite, des histoires pas très nettes avec des mecs pas vraiment fréquentables, beaucoup d'alcool et des comportements à risques à seulement 15 ans. Aujourd'hui, 4 ans après, je ne sais pas trop ce qu'elle est devenue, je crois qu'elle va bien et tant mieux parce que j'aimais beaucoup cette fille, elle était intelligente et drôle, elle était juste un peu paumée.

toutes mes amies/copines ont perdu leur virginité à partir de 15 ans, la plupart avec des mecs qu'elles aimaient ou en tout cas en qui elles avaient confiance. J'ai aussi des copines qui sont encore vierges parce qu'elle n'ont pas trouvé le garçon avec qui elles se sentaient bien. Donc je crois que la moyenne nationale est assez représentative de celle de mon milieu.

Quant à la corrélation entre age du rapport sexuel et vie sentimentale épanouie, je ne sais pas, c'est intéressant. Mais finalement les facteurs qui ont poussés à cette sexualité précoce ne sont-ils pas les mêmes que ceux qui mènent à une vie sentimentale malheureuse, le passage à l'acte n'étant alors qu'un élément "soulignateur", ça mérite vraiment réflexion parce que tellement de choses peuvent jouer là-dessus, les fréquentations, le niveau d'éducation, l'accès à l'information, la religion, le dialogue et l'entente avec les parents, le rapport au père et le complexe d’œdipe. Pour certains, le sexe n'est rien de plus qu'une énième conduite à risque qui leur permet de se mettre en danger pour se sentir vivant, parce que le faire très tôt donne une sensation de transgression, d'être en marge de la société, voire de devenir le "premier" à faire quelque chose.

Des filles le font pour suivre une mode, pour se prouver leur féminité et qu'elles sont désirables, ou encore parce que n'ayant aucune estime d'elle-même et considérant le sexe comme "sale" ou interdit, elle plonge dans cette autodestruction avec comme argument de plus "voilà, même là dedans je ne suis pas dans la norme, même cette partie de moi est salie, même dans mon intimité je ne suis pas capable de me comporter comme il faut".

Ici j'aborde les cas où la sexualité précoce est mauvais signe. Peut-être que dans 50 ans, le premier rapport sera encore plus tôt.

Je pense qu'il est aussi important de mettre en exergue le fait que la vision du premier rapport chez la fille et le garçon est différent. Ceci peut être expliqué de différentes façons, parce qu'il y a plusieurs écoles sur le sujet. On peut penser que c'est du au fait qu'il existe par nature une identité sexuelle, que finalement le comportement est physiologique. D'autres diront que c'est l'éducation, la société, la place de la femme qui y conduit. C'est en niant l'identité sexuelle naturelle, qu'ont été créées les écoles maternelles ou le sexe est complètement effacé dans un pays du Nord de l'europe (Suède? je ne me souviens plus). C'est une théorie, certains crieront au scandale et d'autres au génie, là dessus je garde un avis réservé parce que je n'ai pas la capacité et les connaissances d'en juger, qui vivra verra. Mais il serait de mauvaise foi de nier que la société et l'éducation ne jouent pas un rôle dans ces visions différentes. Une fille doit attendre d'être amoureuse, une relation sérieuse patati patata, encouragée par les comédies romantiques, les livres de princesse (je suis moi-même un pur produit de tout cela) et malgré nous, parce que je pense que même si on ne vient pas du tout de ce genre de milieux, rien que d'en entendre parler, ça provoque des réactions inconscientes, que dans encore beaucoup de cultures, la virginité lors du mariage est indispensable. Quand on entend qu'un mariage a été annulé en France parce que la jeune fille n'avait pas d'hymen, donc présumée non vierge, que les filles non vierges en Inde peuvent être brulées vives si leur conjoint le découvre à la nuit de noce. Et j'en passe, ça provoque forcément une réaction, consciente ou inconsciente, de peur, de révolte, de rejet et que sais-je encore et ça influe sur notre comportement. Attention, je ne porte aucun jugement de valeur sur les cultures, je fais simplement la constatation que dans encore beaucoup de milieux, et en France donc, la virginité de la fille témoigne de sa pureté, etc. Or la réciproque pour les hommes n'est pas vraie il me semble, excusez mon manque d'information, si je me trompe.

Et pour revenir à l'expérience de "terrain", la plupart de mes copains ont eu leur première fois avec une fille sans importance, s'en débarrassant comme d'un fardeau. J'ai parfois entendu dans leur bouche pour conseiller un pote "fais le avec n'importe qui, comme ça tu sais ce que c'est et quand tu seras avec la bonne, tu sauras y faire". Là encore je ne fais que constater donc les différentes façons d'appréhender la première fois entre les deux sexes, et est-ce que c'est bien ou pas? est-ce qu'il faut aller vers une homogénéisation des moeurs pour les deux sexes? je ne suis pas sure que ce soit souhaitable, mais je ne me sens pas capable de l'affirmer. Peut-être que ça permettra la libération de la femme, et peut-être aussi que ça va encore plus déstabiliser les hommes dans leur quête d'identité virile, beaucoup ayant du mal à se retrouver dans cette société changeante.
J'entends déjà certaines voix dire qu'après des millénaires d'oppression, c'est au tour des hommes, sauf que je ne suis pas sure qu'il soit pertinent de réfléchir de cette manière, l'idéal étant que chacun trouve sa place naturellement finalement, mais ce serait peut-être légèrement utopique. Ce serait au moins un modèle vers lequel on pourrait tendre.
Des sociétés où la femme n'était pas soumise, il y en a eu, je pense aux Etrusques par exemple. Donc la condition féminine de soumission n'est pas une fatalité, c'est déjà ça.

Tout ceci pour dire que le premier rapport sexuel, sans en faire une montagne infranchissable, constitue un cap à mon sens. L'idéal étant toujours de le faire quand on se sent prêt et qu'on se protège. Le reste, c'est la personne concernée qui en décide, en paix avec elle-même, pour ne pas avoir de regrets, sans oublier de profiter du moment. Mais je crois qu'une certaine maturité est importante. Et évidemment que le cadre est joue. Et c'est souvent une question sans fin chez les parents: Est-ce que si j'autorise mon enfant à inviter son chéri à la maison, je l'encourage au sexe? Est-ce que c'est sain? Est-ce que c'est mieux qu'il le fasse ici, dans un endroit sur ou dans un voiture ou je ne sais quoi?
Tous les psys ne s'accordent pas sur le sujet et je ne sais pas si il y a une bonne réponse.

Tout ce que je peux dire, c'est que mes parents à 14 ans m'ont dit que je pourrais inviter mon copain quand je voulais (je n'avais même pas de chéri) et ma mère m'a très tôt parlé de contraception ça ne m'a pas pour autant poussé à l'acte. Au contraire, j'ai eu la sensation d'avoir toutes las cartes en main pour prendre les bonnes décisions me concernant, et j'ai décidé d'attendre de me sentir prête dans ma tête, avec le bon garçon, d'être amoureuse.

Maintenant, j'habite toute seule et c'est sur que ça semble plus confortable, et plus propre à "s'exprimer".

Voilà, j'ai encore écrit un roman, je pars un peu dans tous les sens, désolée!

Amélia :D
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 02.05.13, 21h35 par Spring
  • [+3] Intéressant le 06.10.13, 20h33 par gekko
  • [+2] 100% d'accord le 11.04.14, 02h10 par wayl
Merci en tout cas pour l'étude et l'explication concernant l'age du premier rapport spring, je savais pas du tout je dormirais moins bête ce soir :awesome:

Pour moi, j'ai fais ma première fois a 16ans, quelques préliminaires plus jeune. Concernant la virginité je pense que la première fois n'est pas à faire avec la première fille venue (je dois bien être un des seuls mecs à penser sa? xD) On à beau dire, mais une première fois conditionne beaucoup la suite et encore plus pour une fille, enfin je crois..
Après il faut se méfier quand on est plus jeune on à tendance à tout exagérer et parfois certains en disent plus qu'ils n'en font... Pis parfois on entend que certains couche juste pour être comme les autre et pas un cas à part. Ce qui est fort triste, il y a beaucoup de personnes que ce soit masculin ou féminin vierge à 18ans voir plus.. L'effet de mode du sexe est lié au fait qu'on voit de plus en plus tôt des images liées au sexe que ce soit érotique ou pornographique, rien qu'avec internet ou même dans les films. On peut vite tomber dans l'excès si on n'a aucun dialogue avec ces parents, qu'on est pas informé etc.
J'avais entendu une fois des jeunes dans mon lycée qui couchait sans préservatif et la fille ne prenait même pas la pilule, ok je suis d'accord on a des meilleurs sensations sans, mais vaut mieux avoir des meilleurs sensations et risquer d'avoir un enfant et des maladies à cet age là?

Qu'est ce que la pureté? on peut partir très loin, je trouve cette notion de pureté aberrante, comme le fait qu'on pense qu'une fille qui a coucher avec un nombre important de mec est une bitch et qu'elle ne trouvera pas de mecs bien sans la juger sur son nombre de partenaire, stop les croyances limitantes.. J'ai d'autres exemple comme cela, par exemple les maghrébines qui doivent avoir encore leur hymen lors de leur mariage, je parle des traditions par exemple marocaine, mais pour coucher avec des hommes certaines respectes et garde leur hymen mais pratique la sodomie pour garder celui-ci :lol:
Il y avait aussi au temps de la Rome antique, lors du mariage pour ne pas simuler le père de la mariée assistait à la lune de miel et vérifiait qu'il y avait pénétration.. Il y a énormément d'exemple sur ces croyances limitantes, mais je m'égard là..
Le sexe féminin, cet inconnu.


L’idée d’un “déni” de la sexualité féminine m’a sauté au visage tandis que je regardais une remarquable émission sur le sexe féminin.


Tout d’abord, un petit exercice:

Si vous avez des enfants et que vous avez besoin de leur désigner leur sexe (pour leur apprendre la toilette intime, par exemple, où qu’ils puissent désigner un organe douloureux), la situation est facile pour un garçon: nous disposons des noms “zizi”, “verge” et “penis”.

Et pour une fille? Comment nommerez-vous son sexe (sans utiliser le registre vulgaire)?

Pas facile, hein?

Si vous demandez à vos copines, vous découvrirez en fait que chaque famille utilise un terme bien à elle pour en parler : “lune”, “abricot”, voir rien du tout. (Si vous avez des exemples, je suis curieux).

En traînant sur internet, je me suis rappelé le terme exact: “vulve”. Je ne suis pas sûr de l’avoir jamais utilisé. Et vous?

Nous sommes donc devant un organe qui n’a pas de nom. Et que les hommes se sont amusés à torturer avec assiduité.

Quelques extraits de wikipedia de l’article “clitoris”:
C’est au xvie siècle que la littérature médicale reconnaît l’existence du clitoris pour la première fois. En 1545 Estienne identifie le clitoris à qui il attribue des fonctions urinaires. Il donne lieu à des querelles : Realdo Colombo, qui enseigne la chirurgie à l’université de Padoue en Italie, publie en 1559 un ouvrage intitulé De re anatomica dans lequel il décrit le « siège du plaisir féminin », « un organe si joli et tellement utile ». Son successeur à Padoue, Gabriele Falloppio (qui donnera son nom aux trompes de Fallope) affirme qu’il était le premier à découvrir le clitoris en 1561. À la même époque, le réputé Vesalius (prédécesseur de Colombo et de Falloppio) décrit les organes reproducteurs des femmes, mais est opposé à la normalité du clitoris, qu'il attribue à une déformation hermaphrodite. En 1573, Jacques Daléchamps, médecin français justifie la clitoridectomie par une malformation hermaphrodite, à laquelle il faut ajouter sa lecture d'Aétios d'Amida et la confusion entre les mots : nymphe, nymphotomia et clitoris.

En 1751, Julien Offray de La Mettrie, médecin philosophe français, écrit L'Art de jouir, une apologie de la volupté, évoquant le bouton de rose. En 1760, Samuel Tissot, médecin suisse, dénonce vigoureusement la masturbation clitoridienne dans L'Onanisme. Dissertation sur les maladies produites par la masturbation.

Robert Bourguignon, chirurgien assistant de Dominique-Jean Larrey, lui-même chirurgien de Napoléon, exécute plusieurs ablations de clitoris le considérant comme une excroissance tumorale bénigne.

En 1828, le docteur Doussin-Dubreuil publie Des égaremens secrets ou de l’onanisme chez les personnes du sexe, dans lequel il réprouve la masturbation féminine.

À partir de 1830 jusqu'aux années 1960, environ, notamment dans les pays protestants (Allemagne, Royaume-Uni, États-Unis...), inspirés par une prohibition morale (justifiée par des travaux tels ceux de Samuel Tissot), certains médecins pratiquent l'excision pour soigner les glands du clitoris trop proéminents ou des pratiques masturbatoires (jugées déviantes à l'époque), mais également pour lutter contre la lascivité, la nymphomanie ou l'hystérie . Parallèlement, d'autres médecins se contentent de prodiguer la masturbation clitoridienne pour soulager ces trois derniers maux. En France, par exemple, les médecins Thésée Pouillet (1849-1923), Pierre Garnier (1819–1901) ou Paul Broca (1824-1880) préconisent l'excision pour lutter contre l'onanisme.


En 1865, Isaac Baker Brown, médecin gynécologue anglais, président de la Medical Society of London , préconise la clitoridectomie (excision) comme traitement de l'épilepsie, de la catalepsie et de l’hystérie, sans le consentement ou la compréhension de la patiente ou de sa famille. En 1875, Edouard Van Beneden, embryologiste, professeur de zoologie à l'université de Liège, met au jour le mécanisme de la fécondation de l'ovule par les spermatozoïdes. Le clitoris est déclaré « organe inutile ». En 1876, Oskar Hertwig, professeur de zoologie à l'université d'Iéna, publie Das Werden der Organismen, eine Widerlegung der Darwinschen Zufallslehre, où il décrit la rencontre de l'ovule et du spermatozoïde engendrant le fœtus. Le courant « ovuliste » bannit, quasiment, le clitoris des manuels d’anatomie jusqu'en 1998, et la masturbation clitoridienne de la bienséance jusqu'à 1968.

En 1880, Alexander Skene, médecin professeur de maladies de la femme au Long Island College Hospital , détaille les glandes de Skene.

En 1905, Sigmund Freud, médecin neurologue de Vienne (Autriche), publie ses Trois essais sur la théorie sexuelle. Il y infantilise une sexualité clitoridienne non organisée. Selon lui, seul un orgasme vaginal serait digne d'une sexualité adulte et structurée.
Et encore, ici, on ne parle que du clitoris, c’est à dire un organe proéminent, observable à l’oeil nu. Alors que la majorité du sexe féminin est sous-terrain...
Les travaux sur la question sont extrêmement récents, il y a malheureusement peu de ressource sur la question.

Certains s’amusent à différencier différent types d’orgasme: clitoridien, vaginal, anal. Et effectivement ils provoquent des réactions différentes chez les femmes en question. Mais ils proviennent en fait d’un même organe, souterrain, qui englobe le clitoris, les lèvres et fait le tour du vagin (et est donc présent dans la paroi qui sépare l’anus du vagin).

Comment qu’il s’appelle alors?

Comme on peut le voir, c’est un organe étudié que très récemment (en fait il avait déja été décrit a la fin du 19ème siècle pour ensuite être censurée des manuels médicaux). Forcément niveau nom, il n’est pas bien servi.
Aujourd’hui il est souvent appelé clitoris, par extension. Personnellement, je trouve que c’est un abus de langage, dans la mesure ou le clitoris désigne un organe anatomique (visible par observation direct) et que l’on parle ici d’un organe physiologique (visible à l’aide de dissection ou imagerie médicale (IRM...). Pour l’instant, je l'appellerais “racine du clitoris”, faut de mieux.

Quels sont ses limites?

Dans la mesure où il est sous-terrain, les plus scientifiques pourront se demander comment l’on défini ce qui en fait partie ou non. Par exemple faut-il y inclure les glandes de Skene?
Le critère retenu aujourd’hui est bien sûr basé sur l’observation : on y inclut tout tissu de cette zone qui va rentrer en érection (oui, oui) lors d’une excitation érotique.

L'érection féminine? Allons bon...

Il est frappant de noter que l’on utilise aujourd’hui, pour définir le sexe féminin, un notion quasi-inconnu du public: l’érection féminine. Je force un peu le trait bien sûr, puisque que cette érection est visible pour les hommes et les femmes un tantinet curieux: on la voit très bien au niveau du clitoris (qui va d’ailleurs devenir plus rouge sous le coup de l’afflux sanguin dut à l'érection). Elle se perçoit aussi au niveau des lèvres (qui durcissent et deviennent rouges) et pour les plus explorateurs, elle se sent au toucher à l'intérieur du vagin: il se remplit de bosses et devient beaucoup plus nervuré. Et beaucoup plus sensible... (le gonflement interne va d’ailleurs généralement appuyer sur la vessie et provoquer une fausse envie d’uriner liée à l’excitation. Puis cette envie va s’intensifier violemment juste avant l’orgasme vaginal).
Et c’est ici que se trouve le vrai secret du deep-spot : si l’érection féminine est forte, quasiment l’intégralité de la paroi du vagin devient sensible et chaque zone va provoquer une réaction (une note?) différente chez la fille en question: plaisir,rire, larme, recroquevillement cambrure, réflexe de retrait...
On pourrait avoir envie de voir le deep-spot comme une technique de ninja genre “les 7 points d’énergie de Kurumuta’” ou la “technique de la paume magique de Paï Meï” qui permettrait, à l’aide d’une connaissance approfondi de l’anatomie féminine de provoquer des orgasmes automatiques et surpuissant.
La vérité est plus prosaïque: si la femme est excitée et son sexe en érection, une exploration ludique de son vagin pourra provoquer des réactions électrisantes et stupéfiantes. Si ce n’est pas le cas, vous aurez une crampe avant d’obtenir un cri de plaisir de votre partenaire, quelque soient vos connaissances techniques. Je crois que cela vaut toujours le coup d’être rappelée.

Et comment la provoque-t-on alors cette turgescence?

A chacune sa recette. L'excitation, la fantasme, les stimulations chimiques... Il existe une valeur sûr, cependant : l’orgasme. On peut donc imaginer uns séance de masturbation type: un orgasme clitoridien (généralement assez accessible à une majorité de femme) puis une exploration de plus en plus approfondi du vagin, d’abord avec les doigts, puis ensuite avec tout instrument qui vous convient...

Bon alors ça ressemble à quoi ce mystérieux organe.

A ça:

Image

Pour autant que je sache cette figure ne doit pas être prise comme définitive: il est tout à fait possible que des parties manquent. Comme je l’ai répété, c’est assez nouveau comme domaine de recherche.

En voici une autre représentation:
Image

Je ne sais pas pour vous, mais moi, je trouve ça pas mal fascinant.

Once more, with feelings.

Avec ce que l’on a dit, la recette d’un orgasme féminin serait donc d’associer une stimulation mécanique adaptée sur un sexe excité, lubrifié, et en érection. Dans une belle symétrie avec l’orgasme masculin, en somme... Il parait que, pour certaines, voir l’orgasme comme le résultat d’une somme d’action prosaïque les aide à le démystifier et à le rendre plus accessible. Dites-moi si ce que vous en pensez.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Instructif le 04.05.13, 14h17 par amelia
  • [+2] A lire le 11.04.14, 02h18 par wayl
Spring a écrit : Avec ce que l’on a dit, la recette d’un orgasme féminin serait donc d’associer une stimulation mécanique adaptée sur un sexe excité, lubrifié, et en érection. Dans une belle symétrie avec l’orgasme masculin, en somme... Il parait que, pour certaines, voir l’orgasme comme le résultat d’une somme d’action prosaïque les aide à le démystifier et à le rendre plus accessible. Dites-moi si ce que vous en pensez.

Pas la moindre idée, mais une chose est sûre, c'est bien ce qu'il se passe dans la réalité.. non?
"Faire venir" un orgasme pour moi est effectivement un ensemble de mécanismes "manuels" que je dois provoquer. Si j'attends sagement et que je regarde mon partenaire s'activer au-dessus de moi, y'a de grandes chances que je m'emmerde.
Je sais que certaines femmes ont les parois du vagin suffisamment sensibles pour ne pas avoir besoin d'une stimulation clitoridienne, mais d'une manière générale, je pense que nous avons toutes besoin d'atteindre un certain niveau d'excitation pour notre sensibilité se réveille.
Pour ma part, je décrirais vraiment le processus orgasmique comme des échelons à franchir. Il suffit qu'une étape ne soit pas exécutée correctement, ou qu'elle prenne trop de temps, et alors l'excitation retombe d'un ou deux échelons, et il faut tout reprendre.
C'est plus au moins long et variable, en fonction de l'état d'esprit, de l'humeur, du degré d'envie...
En revanche, quand l'orgasme arrive, je ne saurais plus trop décrire ce qu'il se passe. On est arrivés au sommet de l'échelle, et ce qu'il s'y trouve est assez vague, du moins indescriptible. On quitte carrément la dimension manuelle ou prosaïque, comme tu dis. On est plus capables de réfléchir et notre corps agit tout seul. On a plus aucun contrôle de notre corps, on est pris d'un éclair fulgurant et je ne saurais dire exactement pendant combien de temps ça dure. Je crois que c'est cette perte de maîtrise qui libère une forte charge émotionnelle et provoque crises de larmes ou de rire. Enfin, c'est du moins ce que je ressens...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] +1 le 06.05.13, 12h58 par Spring
MaryeL a écrit :
En revanche, quand l'orgasme arrive, je ne saurais plus trop décrire ce qu'il se passe. On est arrivés au sommet de l'échelle, et ce qu'il s'y trouve est assez vague, du moins indescriptible. On quitte carrément la dimension manuelle ou prosaïque, comme tu dis. On est plus capables de réfléchir et notre corps agit tout seul. On a plus aucun contrôle de notre corps, on est pris d'un éclair fulgurant et je ne saurais dire exactement pendant combien de temps ça dure. Je crois que c'est cette perte de maîtrise qui libère une forte charge émotionnelle et provoque crises de larmes ou de rire. Enfin, c'est du moins ce que je ressens...
C'est bien joliment dit.
Retour sur les premiers rapports précoces:

J'ai une explication sur la question que je n'ai pas trouvée dans vos intervention. Elle tient en un mot: Sensualité

On est tous plus ou moins au courant que l'acte sexuel est un mélange de stimulation "mécanique" des organes sexuels ET de sensualité. C'est tellement simple, tellement évident.

Évident? Pour un adulte, oui, mais pour un enfant de 13-14 ans?

I] Premiers émois et apprentissages de la sensualité

J'ai perdu ma virginité quelque semaine avant de fêter mes 18 ans. Que s'est-il donc passé avant d'en arriver là?

La même chose que pour beaucoup d'entre nous: des baisers, des caresses, etc... Je n'avais pas trop le choix. Malgré mon extraordinaire stupidité d'ado boutonneux j'ai compris relativement vite que les filles avec lesquelles je sortais ne voulaient pas:
- avoir des rapports sexuels
- Et qu'elles ne voulaient pas NON PLUS se faire peloter les seins et les fesses (pffff, pô drôle...)

Et donc il a fallu faire avec. Bisous dans le cou, caresses au creux des reins, à l'extérieur des cuisses... Un peu plus tard frotti frotta jean contre jean... Avec ces moments tellement frustrants mais au final adorables où la fille commençait à se faire submerger par sa propre excitation et se dégageaient brutalement de l'étreinte.

Je crois que c'est le meilleur apprentissage de la sensualité pour les garçons comme pour les filles.

J'en ai obtenu une preuve qui me paraît sérieuse et que je soumets à votre jugement: dans sa biographie, Thierry Ardisson raconte qu'il ne se souvient pas de sa première fois. C'était à une période où ça se caressait tout le temps à moitié à poil, ambiance de libération sexuelle dans la société et aussi dans son esprit et celui de ses partenaires. Tant et si bien que l'instant T de sa première pénétration n'a pas été marquant du tout pour lui. Une sorte de prolongement naturel de cette ambiance de safe sex.

Voilà voilà. Thierry Ardisson, modèle d'éducation sexuelle, on aura tout vu... :blbl:

II] La pénétration trop tôt, un risque d'asphyxie pour la sensualité

Forcément une fille qui perd sa virginité à 13 ans, pour qu'elle explore la sensualité alors qu'elle a (été) sauté(e) à pieds joints dans l'univers impitoyable de la pénétration, c'est loin d'être évident. Je parle ici de risque et je noircis le tableau volontairement. Je ne voudrais pas non-plus décrire la première fois précoce chez une fille comme une malédiction. Tout est possible, y compris le meilleur.

Ceci dit j'ai l'impression que l'apprentissage de la sensualité n'est pas facilité, loin de là, pour une fille qui passe du vide intersidéral à "j'ai fait l'amour, je suis une femme"

On peut émettre des hypothèses en vrac:

* La fille a commencé par le dessert, difficile de faire machine arrière pour déguster l'entrée et le plat de résistance

* Une vision déformée de soi-même et du rapport à l'autre, dans laquelle le rapport sexuel c'est "bon allez, colle moi ton truc dans mon machin et qu'on en finisse"

* Le manque d'informations vraiment fiables sur la sexualité a été pointé à juste titre.
A ce sujet, difficile de faire la part des choses dans une société où la plupart des gens considèrent encore les préliminaires comme le "tour de chauffe" qui précède la pénétration. Et la fille de devoir se contenter le plus souvent d'un petit quart d'heure de baisers et de caresses avant de passer à la casserole.

* Les garçons ne risquent pas trop d'aider parce que:
- La sensualité chez un mec de moins de 20 ans c'est bien sympa mais ses pulsions se résument à "pénétrer joyeusement tout ce qui bouge" (et même si ça bouge pas en fait, tant que c'est d'accord...)
- Beaucoup de jeunes garçons sont assez naïfs pour considérer qu'une fois passés les préliminaires il est absolument inutile "d'effectuer" (pouark le vilain mot) la moindre caresse.
- Avec l'inévitable réputation de fille qui couche, quand un mec sort avec la fille c'est pour coucher, alors allons-y rapido.
- Sans même parler du genre de mecs que ça attire...

* Et si on ajoute un mode de vie malsain avec alcool, boîtes de nuit et queutards en pagaille, ça commence à faire beaucoup de choses pour une fille de 15 ans. (beaucoup de choses, mais bien peu de sensualité j'en ai peur)

RESULTAT - CONCLUSION

L'exemple assez parlant de cette fille que Spring a considéré comme un mauvais coup. L'acte doit absolument avoir lieu dans le noir, la levrette c'est quasiment immobile, etc... si c'est pour en arriver là c'était vraiment pas la peine de se précipiter dès l'âge de 13 ans.

J'en profite, en parallèle de la liste que j'ai dressée plus haut, pour rajouter un phénomène désopilant:
* le retour de flammes des tabous. Bah oui quoi, la fille a dynamité le tabou de la pénétration, mais elle s'empresse de rajouter sur sa sexualité une montagne de tabous. Comprenons bien qu'accepter de se faire pénétrer et signer pour une sexualité débridée, ça n'a absolument rien à voir. Et donc la fille qui a franchi le rubicon mais ne veut pas que son corps et son âme deviennent des parcs d'attraction va se protéger en plaquant des tabous sur l'acte sexuel. Logique. Et donc: "il ne faut pas faire ci, hors de question que ça se passe comme ça", et on en arrive finalement à...

...Une sexualité aussi bloquée et triste que celle des petites bourgeoises du 19ème siècle. Avec ce côté monnaie d'échange, marque de fabrique des femmes qui n'ont rien compris ou qui ont abandonné l'espoir d'avoir du plaisir. Ambiance "par pitié Charles Édouard, faites le vite et de manière simple, vous me fatiguez avec vos lubies"

La boucle est bouclée. La petite s@#*%e de 13 ans rejoint la bourgeoise bien mariée dans un concert de gémissements de pure composition. Dommage.

***
Spring a écrit :Aujourd’hui, trop souvent une femme a besoin d’un homme pour découvrir son propre plaisir. Et laissez moi exprimer mon ressenti: “Non mais, c’est quoi ce bordel ?!”
Collector! Celle-là, je ne m'en lasse pas
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Tout à fait le 06.05.13, 16h20 par MaryeL
  • [0] Il y'a du vrai... le 06.05.13, 18h26 par amelia
  • [+2] Pertinent le 06.05.13, 20h20 par Spring
  • [0] A lire le 22.05.13, 23h52 par bridget
Spring a écrit :Tout d’abord, un petit exercice:

Et pour une fille? Comment nommerez-vous son sexe (sans utiliser le registre vulgaire)?

Pas facile, hein?

Si vous demandez à vos copines, vous découvrirez en fait que chaque famille utilise un terme bien à elle pour en parler : “lune”, “abricot”, voir rien du tout. (Si vous avez des exemples, je suis curieux).

En traînant sur internet, je me suis rappelé le terme exact: “vulve”. Je ne suis pas sûr de l’avoir jamais utilisé. Et vous?
Ross a essayé, mais la tentative n'a pas été concluante...

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Terrifiant, j'ai beau être un romantique merde a fond dans le sensuel, je trouve ton article faux.
T'as envie de dire ta thèse et t'as brodé autour.

Pas que le fond soit faux en fait: c'est juste que denier aux filles comme aux mecs la notion de sensualité c'est un raccourci a la gomme.
Parce qu'on peut découvrir la pénétration puis la sensualité.
Parce que le sexe ça peut être sensuel mais aussi bestial, les deux, l'un ou l'autre. Et que ça ne change rien si on y prend du plaisir...

La magie et la sensualité c'est pas un écrin protéger.
Ça devrait au contraire être quelque chose qui se veut, quu se ressent.
Un rapport est magique pas parce qu'une fille s'est protégée de la pénètration ou des trucs comme ça.
Il est magique parce qu'elle a décidé que ça serait comme ça.

C'est comme ces gens qui te balancent "si on couche trop tôt/avec trop de gens qu'est ce qui rend l'acte spécial?"
C'est une fausse question.
Une fille peut coucher avec des tas de garçons, et toi avec des tas de filles, si vous décidez de vivre votre aventure comme étant extraordinaire parce que vous le sentez comme ça, le sexe sera spécial aussi.

Le sexe est un média, pas un résultat.
Il peut donc être autant vecteur d'extraordinaire que de simple amusement.
C'est pas le média qui est spécial, ce sont les gens qui l'utilisent qui le rendent par leur volonté commune.

Et puis il y a un tel carcan de merde de la part de la plupart des gens sur la vie sexuelle des filles.
Je ne peux pas blairer la dichotomie fille bien/fille a baiser chez certains de mes amis.
Mon meilleur ami qui est un frère pour moi pense comme ça. On s'engueuler sans arrêt la dessus.
Bien sur il le dit pas comme ça, mais au fond ça se sent qu'il juge.

Je sais pas pour vous, mais moi j'en au rien a faire de tout ça.
Mais honnêtement.
Je suppose que la fille sent ça et est 10 fois plus a l'aise pour faire des trucs plus osés.
Simplement parce que l'absence totale de jugement intrasèque doit les mettre en confiance.
En tout cas c'est ce que les filles me disent dernièrement, qu'elles se sentent super a l'aise.

Pourtant le romantisme des choses reste.
Il suffit de le vouloir et de le voir la ou il est, si on le désire.

Tout ce fatras autour du sexe rend les gens malheureux pour de mauvaises raisons.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] 100% d'accord le 06.05.13, 18h25 par amelia
  • [0] Il y'a du vrai... le 06.05.13, 20h23 par Spring
Puisqu'on parle de sensualité, je voudrais ajouter que la sensualité peut se découvrir seule et je ne parle pas forcément de masturbation là. C'est découvrir ses sens, les ressentir, y être à l'écoute et ça peut venir d'une multitude de choses.
D'une certaine façon, écouter son corps et développer une sorte d'auto-sensualité. Chaque acte du quotidien peut devenir plaisir et beauté. Le passage hydratation après le bain devient massage avec une huile qui sent bon, le lait accordé au parfum; la douche rapide devient une variation de température, se concentrer sur la pression du jet et la sensation que procure chaque goutte sur son corps; le simple bain, par quelques bougies, du jazz en fond sonore, quelques poèmes en lecture et une légère mousse devient un pur moment de volupté et de douceur; Ne pas juste se parfumer par réflexe, mais prendre quelques secondes pour savourer chaque note de ce parfum qui va nous suivre et envelopper toute la journée; Ne pas manger pour simplement se nourrir, mais sentir chaque texture sur la langue, les associations de gouts; Même quand on fait du sport, sentir les fourmillements et la sensation de bien-être qui ressort de la souffrance physique... Et j'en passe. Finalement je crois qu'il possible de transformer chaque moment du quotidien, ne pas oublier de s'émerveiller et ressentir, c'est déjà un immense pas vers la sensualité.

Ecouter ses envies, partager le moment sans se poser trop de questions. Nous sommes tous capables de créer de la magie, je suis bien d'accord, et il y en a même dans du sexe bestial si c'est comme ça que ça doit se passer, il n'y a pas de règles.Tant que les deux partenaires sont en phase et veulent la même chose. C'est aussi une question de volonté.

Mais on ne peut pas nier, que malgré nous parfois, nous sommes influencés par des codes, par le jugement social. Avoir peur du regard que l'autre peut porter. Tu as regard ouvert et bienveillant Mr.Smooth, c'est magnifique, mais tout le monde n'est pas comme toi. Et si en théorie, c'est facile de ne pas tenir compte de ce que les autres pensent, pour certains, c'est beaucoup plus compliqué. Tu dis toi-même que ton meilleur ami est différent là-dessus. Si il n'y avait que des hommes comme toi, ce serait beaucoup plus simple. Il s'agit donc aussi de composer.

Mais je suis bien d'accord sur ce point, que ce soit le premier soir ou un mois après, la première fois ou la centième fois, le romantisme et la sensualité peuvent être unique et cela ne dépend que des deux personnes. Chaque rencontre est différente avec des individualités qui se complètent plus ou moins bien. La magie se décide et est la résultante d'une rencontre.

Et en effet, c'est beaucoup plus facile de se lâcher quand on est en confiance, que l'autre porte un regard bienveillant et qu'on ne sent pas jugée sur son expérience ou manque d'expérience.


Amélia
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] La suite, vite ! le 12.04.14, 09h40 par wayl
Mr.Smooth a écrit :T'as envie de dire ta thèse et t'as brodé autour.
Peut-être. Mais le détail de tes critiques me porte à croire que j'ai plutôt raison
Mr.Smooth a écrit :Pas que le fond soit faux en fait: c'est juste que denier aux filles comme aux mecs la notion de sensualité c'est un raccourci a la gomme.
Je ne leur dénie pas la notion de sensualité. Ici c'est toi qui fait un raccourci. J'avance l'idée qu'avoir 13 ans et juste avoir embrassé un ou quelque garçons, et d'un coup franchir le pas brusquement, ça crée des conditions défavorables à l'apprentissage de la sensualité.

Edit: je parle d'apprentissage et des conditions de cet apprentissage car j'aimerais que chaque homme et femme soit capable, dès l'âge de 12 ans, de passer un moment intime et sensuel avec une personne du sexe opposé. Malheureusement j'ai plutôt l'impression que la sensualité à deux, ça s'apprend.
Mr.Smooth a écrit :Parce qu'on peut découvrir la pénétration puis la sensualité.
Tout à fait. Mais ça me paraît difficile, comme je l'ai expliqué, et en vertu d'un enchaînement de causes-conséquences assez piégeux, comme je l'ai décrit. ça n'a rien de systématique, si c'est ça qui te choque, mais ça me semblait suffisamment pesant pour être décrit en détail.
Mr.Smooth a écrit :Parce que le sexe ça peut être sensuel mais aussi bestial, les deux, l'un ou l'autre. Et que ça ne change rien si on y prend du plaisir...
Oui oui. Et c'est tellement facile pour une fille de 13 ans de savourer la délicieuse composante bestiale du sexe, tout en explorant parallèlement l'extraordinaire douceur de la sensualité, DES sensualités... Je te trouve tout simplement naïf sur ce coup-là.

Edit: Cette histoire de "sexe bestial", à l'instar de la sensualité est un sujet en soi. Comme ça, rapidement je dirais que pour une femme, avoir du plaisir à pratiquer le sexe bestial, ça ne tombe pas du ciel. ça ne tombe pas du ciel à l'échelle d'une vie, et (sauf pour les plus à l'aise) ça ne tombe pas du ciel à l'échelle d'une relation avec un homme donné, ni même à l'échelle d'un rapport sexuel donné.
Mr.Smooth a écrit :Un rapport est magique pas parce qu'une fille s'est protégée de la pénètration ou des trucs comme ça.
Il est magique parce qu'elle a décidé que ça serait comme ça.
Oh oui alors! Un jour, tous les hommes et les femmes de cette terre vont se lever, ils vont dire "Aujourd'hui je décide que mes rapports sexuels seront magiques", et d'un coup d'un seul leur sexualité deviendra magique. Naïveté, encore et toujours.
Mr.Smooth a écrit :Une fille peut coucher avec des tas de garçons, et toi avec des tas de filles, si vous décidez de vivre votre aventure comme étant extraordinaire parce que vous le sentez comme ça, le sexe sera spécial aussi.
Des tas? Je ne parlais pas du nombre mais de l'âge auquel une femme perd sa virginité. En ce qui concerne le nombre je n'ai ni réserves ni aprioris.

A propos, pardon si ma thèse que tu trouves terrifiante te paraît traditionaliste et/ou réactionnaire. J'ai toujours milité pour une sexualité sans tabous ni limites. Mon axe d'analyse était juste que pour s'épanouir dans une sexualité sans tabous ni limites, encore faut-il être capable de l'assumer. Or, à mes yeux, à 13 ans une fille est tout simplement trop jeune pour assumer. Je travaille avec des adolescents, et crois-moi, même à 19 ans ils ont du mal à assumer.

"Assumer", le mot fourre-tout qu'on nous sert à toutes les sauces. Source éternelle d'attaques et reproches culpabilisants. Il n'en demeure pas moins que se faire pénétrer sans être capable de l'assumer, ça fait des dégâts. Ni toi ni moi n'avons d'expérience à ce sujet, peut-être que je me trompe et que pour une fille, y compris âgée de 13 ans, se faire pénétrer n'a pas plus d'importance que se laver les dents. Mais jusqu'à ce qu'on me prouve le contraire, j'en doute.

Et quand je vois le nombre de femmes qui vivent mal leur sexualité, pour de multiples raisons et pas forcément l'âge de leur premier rapport, le doute persiste.
Mr.Smooth a écrit :si vous décidez de vivre votre aventure comme étant extraordinaire parce que vous le sentez comme ça, le sexe sera spécial aussi
Putain mais ce serait tellement bien si c'était aussi simple...
Mr.Smooth a écrit :Le sexe est un média, pas un résultat.
Il peut donc être autant vecteur d'extraordinaire que de simple amusement.
C'est pas le média qui est spécial, ce sont les gens qui l'utilisent qui le rendent par leur volonté commune.
Encore un volontarisme angélique qui ne résiste pas à la réalité des faits, à savoir le grand nombre de femmes qui n'arrivent pas à profiter ni de la dimension extraordinaire, ni de la dimension de simple amusement de ce que tu appelles un média.
Mr.Smooth a écrit :Et puis il y a un tel carcan de merde de la part de la plupart des gens sur la vie sexuelle des filles.
C'est pareil de mon côté. Si les gens arrêtaient de juger les filles pour des conneries, elles arrêteraient peut-être de se juger elles-même... pour des conneries. Et si, et si, et si...
Mr.Smooth a écrit :Je ne peux pas blairer la dichotomie fille bien/fille a baiser chez certains de mes amis.
Mon meilleur ami qui est un frère pour moi pense comme ça. On s'engueuler sans arrêt la dessus.
Bien sur il le dit pas comme ça, mais au fond ça se sent qu'il juge.
Je ne peux pas non plus blairer cette dichotomie méprisante et ultra-violente, héritage empoisonné du Moyen-Age. Je me permettrai même de me vexer si tu as cru que je voyais les choses sous cet angle. Pour être clair, c'est à mes yeux une connerie totale et un bastion de la misogynie la plus crasse, à raser au napalm de toute urgence. Cependant je ne peux pas le faire. Et toi?

Dans le même ordre d'idées je ne peux pas non-plus blairer cette armée de pauvres merdes qui méprisent de toutes leurs forces les filles qui s'offrent à eux, les baisent de la manière la plus humiliante possible et ensuite parlent de leurs exploits à qui veut l'entendre de la manière la plus humiliante possible. Et donc, à ton avis, une fille de 13 ans est armée pour éviter ce genre de mecs? Quand elles se font avoir par eux, elles sont armées pour se relever une fois qu'ils en ont fini avec elles (c'est à dire après les avoir "baisées" + jetées + humiliées dans tout leur entourage, afin de faire triompher la justice une bonne fois pour toutes...)

Relis ce que tu as écrit plus haut, et reviens nous parler de magie...
Mr.Smooth a écrit :Pourtant le romantisme des choses reste.
Il suffit de le vouloir et de le voir la ou il est, si on le désire.
...
"Il suffit"
...
Fais appel à tes souvenirs ou crois-moi sur parole. Quand une femme a une sexualité tellement malheureuse qu'elle se croit frigide. Quand la pénétration lui fait mal et lui donne des infections urinaires, un simple "il suffit" ne suffit pas.

Quant à appliquer ton "il suffit" à une fille de 13 ans avant de le démonter à nouveau, on va s'épargner ça hein, je crois que tu m'as compris. En tout cas je l'espère.
Mr.Smooth a écrit :Tout ce fatras autour du sexe rend les gens malheureux pour de mauvaises raisons.
Sympa cette petite phrase. Attends, je la mets dans un shaker, je mélange...

...Je voulais juste dire qu'à 13 ans une fille perd souvent sa virginité pour de mauvaises raisons. Et que ça risque fort de la rendre malheureuse. A cause de tout ce fatras autour du sexe :lol:

ça m'a bien amusé de bidouiller ta phrase mais je suis sérieux. Et je te redis que "tout ce fatras autour du sexe", c'est pas évident pour une femme de le gérer, d'autant que ce fatras provient d'un monde qui s'impose à elle mais provient également de son propre esprit. Simple question de maturité, à part que les histoires de maturité me font ch**r et que je préfère parler de sensualité, je trouve ça plus cool et plus original.

***

Bon. Il est vrai que mon propos pue à 3 km sent bon le "attention les enfants soyez sages", et que ce n'est pas agréable. Mais au final ça me paraît plutôt logique, et tu sembles tout rejeter en bloc pour des raisons dont la logique m'échappe.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Pertinent le 06.05.13, 19h59 par amelia
  • [+2] Absolument le 06.05.13, 20h31 par kero
  • [+3] Tout à fait le 06.05.13, 21h41 par bridget
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