Un bon prof (de langues), c'est quoi?

Note : 1

le 19.04.2013 par Owen

32 réponses / Dernière par Owen le 16.09.2013, 21h17

Le taf, on y passe 8h par jour minimum, et c'est loin d'être facile tous les jours. Ce forum est là pour échanger autour de tous les sujets en lien avec votre vie professionnelle.
Constant99 a écrit :Je me demande où tu as vu que je me félicitais de quelque chose au sujet du lycée, sur lequel je vomis à chaque fois que j'en ai l'occasion :)
J'ironisais sur ce qui a été perdu avec l'enseignement "à l'ancienne". C'est mal. j'irai en enfer :wink:
Constant99 a écrit :Je suis d'accord sur l'essentiel de ce que tu dis, mais pas sur le fait que la fac serait juste plus sélective. On reçoit en première année des gens qui savent calculer une dérivée mais pas raisonner sur une question. Ni apprendre, ni prendre des notes, ni gérer son temps pendant un examen. Et qui, en prime, sont souvent démotivés par rapport à certaines matières, dont les maths. En plus de ça, ils ont souvent des lacunes parce que le programme du lycée n'a pas toujours été fini, ou bien parce que nous ne sommes pas à jour par rapport à un allègement du programme.
[...]
Sans surprise, ceux qui s'en sortent sont souvent ceux qui ne cumulent pas tous les problèmes. Maintenant, on ne peut pas cacher les autres sous le tapis du "la vie est dure, il faut lutter pour s'en sortir".
Bah oui mais après si tu as une conscience... Forcément on ne va pas s'en sortir :wink:

Plus sérieusement, je me mets à ta place et je te comprends. Largement.
Constant99 a écrit :Il y a des gens motivés pour réussir, qui bossent pour financer leurs études, qui luttent pour rattraper leurs lacunes... mais qui n'ont pas appris à bosser. On peut leur donner des cours de méthodologie mais le temps passé à apprendre à bosser n'est pas passé à rattraper ses lacunes. À cause des lacunes, ils galèrent pour apprendre de nouvelles choses, et se démotivent.
C'est un peu tard et on le sait bien. c'est pour ça que le tandem collège-lycée est tellement déterminant.
Constant99 a écrit :J'ai un peu envie de dire qu'on s'en fout que le "socle commun" du bac apprenne aux gens à calculer des intégrales, des bilans de force, des équations d'équilibre et autres choses scientifiques. Commençons par leur apprendre à bosser et à réfléchir avant de leur apprendre des équations. J'ai pas la prétention de refaire le programme, mais pour moi, quand tu sais dériver une expression compliquée, mais que tu ne sais pas raisonner sur un problème simple, c'est que quelque chose ne va pas.
Le problème est là. Un lycée qui multiplie les matières et les programmes, mais dans lequel la méthodologie est un serpent de mer dont tout le monde et personne doit s'occuper.
Constant99 a écrit :Je n'ai rien contre l'enseignement de la rigueur et de l'effort, mais il faut que ce soit progressif. Ça peut pas être les vacances pendant onze ans, et devenir hyper sélectif ensuite.
C'est exactement ce que je dis.
Constant99 a écrit :Et je pense, mais je suis peut-être optimiste, qu'on peut maintenir un bon taux de succès au bac en apprenant aux gens à réfléchir et à apprendre.
Espérons... Moi je n'y crois pas une seule seconde, mais c'est en partie à cause d'une vision du monde axée sur le dépassement de soi construit autour de temps forts. Et donc si les temps forts n'en sont pas, il n'y a pas de dépassement. ça rend l'équation insoluble à mes yeux. Mais c'est très personnel et j'aimerais avoir tort!
Pas (trop) par rapport au topic de base, mais plutôt au sujet de notre déviation, je viens de lire une brève intéressante (sans source) dans Cerveau&Psycho. Appremment une étude a comparé des manuels scolaires colorés/illustrés/distrayants avec des manuels plus mornes, et l'apprentissage se fait mieux avec ces derniers.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Développe stp le 14.07.13, 17h31 par Onmyoji
Merde les gars j'ai raté le débat. Je vais prendre le temps de le lire demain (réunion avec les futurs étudiants) car là je suis muerto.

En résumé pour ma formation personnelle : de la théorie linguistique, de la théorie didactique, quasiment aucune pratique et tout le monde semble trouver ca normal.

Un stage réalisé (pour moi) a l'université avec un mentor absent.

Et aujourd'hui une mission de 9 mois avec euh ben pas de mentor puisque c'est presque pas un stage.

En revanche, de bonnes indications dans les bouquins (mais faut prendre la peine de les trouver). Je vais tâcher de bien gérer ce truc. Je ne comprends toujours pas les formations de profs.
Répondre