Sortir du cercle vicieux nommé la fuite‏

Note : 1

le 19.07.2012 par Marco Polo

13 réponses / Dernière par Marco Polo le 24.07.2013, 14h16

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
Pardonne moi de lire en lecture rapide ton post (alors que je viens moi même d’écrire un pavé dans cette section). Pour autant:
Marco Polo a écrit :Devant supporter les conséquences d'un handicap qui a un impact au niveau social (pour créer des liens avec les gens il faut une bouche (savoir parler) mais aussi des oreilles (savoir écouter)) j'ai grandi avec un manque criant de confiance pour interagir avec les autres. Je me sentais donc dès mon plus jeune âge à la marge de mes camarades de classe.
J’espère que tu n'y verras pas d’arrogance de ma part ni un manque de compassion (au contraire), mais je te dirais que ça, handicap ou pas, tout le monde ou pas loin l'à vécu.
Enfant j'avais une santé de fer, aucun handicap, un cerveau qui marchait très bien. Je suis pourtant arrivé dans la vie d'adulte désemparé et perdu. Alors, il y a mes causes, mais pourtant tout semblait bien parti.

A coté de ça, des années plus tard, alors que cette fois-ci j'ai accumulé pas mal de tares, je me sens plus fort que jamais.
Ce qui a changé? Je sais en grande partie ce que je veux, je sais en grande partie que je peux l'avoir et que ça dépend avant tout de moi, donc j'essaie de l'obtenir.

Résultat? Sur un panel représentatif de une personne, moi, tout semble indiquer que ça marche, ça ne se fait pas en claquant des doigts, mais si je cherche, je trouve, ça répond plutôt bien.

En gros, j'ai simplement appris le point essentiel, celui qui chapeaute les autres: avoir confiance en moi et en mes capacités, et ce malgré mes défauts / tares. (et ne va pas croire que je ne doute plus ou autre, juste que j'essaie de passer outre et de me focaliser sur mes buts malgré ça)

En gros pour moi, la réussite appartient aux personnes déterminés. Alors ok, on ne nait pas tous avec le même package c’est certains. Mais d'une, ça on ne l'a pas décidé (donc on va l'accepter et arrêter de mal le vivre), et de deux, le plus important, c'est le fait de l'utiliser comme il faut qui fera la différence, pas tant sa contenance (même si sur le coup, l'idée d'un fantasme de normalité absolue / vie idéale nous a tous traversé l'esprit à un moment, particulièrement enfant).

C’est le point commun de tout les gens qui réussissent > s'ils se cassent la gueule, ils se relèvent. S'ils doutent, ils ne s'enferment pas dans ce sentiment (qui est un sentiment normal) > ils rebondissent. Et ceci quel que soit leur pacquage de départ, qui finalement ne pèse pas lourd face à leur détermination. :)
J'aimerais vous poser des questions :

- Niveau colocation, si certains en ont fait, le mieux est-ce de faire une coloc à deux ou à plus de 2 ? Est-ce que les colocations à + de 2 n'est pas davantage source de conflit qu'à 2 ? A moins que ce soit du cas par cas ?
Aucune idée.
- Niveau activité, est-ce qu'une activité genre bénévolat pourrait être une bonne idée ? Admettons que je 'trouve' une assoc qui envoie pas mal de bénévoles sur le terrain pour sensibiliser les gens dans la rue, je pense indirectement que ça puisse être un bon exercice pour perfectionner le BL ou autre maintenant, avoir votre avis sur la question m'intéresse (soyons souple d'esprit :D ). Si vous avez des noms d'association remplissant ce desiderata d'être sur le field, des sites où trouver une kyrielle d'association, voire même partager vos expériences m'encourageant ou me dissuadant d'explorer cette voie, n'hésitez pas à faire parler votre vécu.
Quoi qu'il arrive faire quelque chose c’est bien ^^
L'idée de perfectionner ton BL, pourquoi pas, mais je pense que c'est plus profond que ça ce que tu peux y trouver. Donc oui c'est positif, tu devrais essayer.
Devrais-je malgré tout retenter de faire mon retour à la cantine à midi malgré le peu de chance de nouer des liens extra-professionnels avec ces collègues ?
Fais ce que tu veux faire, c'est ça le truc, donc à toi de voir. Et donc, si c'est ce que tu veux, fais le ;)
- J'ai découvert sur un autre forum traitant la séduction un exercice tout simple d'aborder X filles par semaine pour se bouger le cul et améliorer son opener (purement pour l'exercice pas pour choper un numéro ou un FB). Que pensez-vous de ce genre d'exercice 'd'ouverture' ? En recommanderiez-vous d'autres ?
Perso je pense que toute occasion de sociabiliser est bonne. Donc d'aborder les gens de manière ouverte en toute occasion, et donc les filles qui te plaisent aussi.
- Vu mon faible réseau social, avez-vous des suggestions, si ce n'est que 'On va sortir' (chose que je souhaiterais tester prochainement (-> à inclure dans les bonnes résolutions tiens :) )
Je ne sais pas trop, je suis un peu dans le même cas que toi. Perso je traite les gens suivant le contexte (pro ou personnel), puis suivant l’affinité je deviens plus ou moins proche. Je dirais que niveau taf ça va super, c'est vraiment un truc qui m'a permis de rependre l'habitude d’être sociable.
Pour les amis j'en ai peu mais je m'entends bien avec eux, je leur fais confiance.
Pour les gens rencontrés par hasard ça se passe tj très bien, je peux me mettre à discuter avec n'importe qui très rapidement, simplement parce que c'est quelques chose de normal.
Pour les jolies fille j'ai encore du mal parce que je me prends trop la tête à chercher à les foutre dans une case à part. Si je les abordais comme n'importe qui je pense que ça passerai beaucoup mieux puisque au moins je les aborderai ^^

Mais en gros ce que je veux te dire, c'est que le fait d’être populaire implique de rendre les gens demandeurs de ta personne. Pour ça il faut que tu puisses leur donner quelques chose: que tu sois super drôle, que tu les aides à créer des liens entre eux, que tu paie ta trace, mais y'a tj un intérêt.

Perso plus que ça, je cherche plutôt à aborder les gens en général sans idée reçu et être dans l'instant, les jolies fille comme le pochtron du bar du coin qui ne m’apprendra peut-être rien sur la vie, mais qui ne mérite pas d’être snobé pour autant pour peu qu'il se comporte bien avec moi.

En gros je cherche plus une approche universelle basé sur l’humanité des gens (ça ne veut pas dire des bons sentiments, je veux juste dire qu'il y a quand même des codes communs à l'ensemble des gens, le fait de les aborder de manière souriante et détendu marche avec tout le monde ou pas loin). Je sais pas si je suis très clair, mais en gros ne pas avoir 8000 amis facebook je m'en tape, du moment que je pourrai aborder la fille que je veux quand je veux.
- Quid des sites de rencontre ? A la base je n'aime pas trop ce concept où c'est très "magasin" (on vise ce qui à l'air top, on jette ce qui semble pas bon) et très needy/désespéré ?
Je me disais la même chose. Puis actuellement je me rends compte que, si une fois que la fille me connait ça se passe plutôt bien, les premières étapes sont un calvaire pour moi.
Alors ok derrière son ordi c'est facile, mais si ça me permet de faire un peu des bêtises au lit, je pense que j'aurai l'esprit un peu plus aéré irl ensuite pour aborder (parce que rester seul trop longtemps ça pèse). Donc je dirais pourquoi pas (et encore une fois, ne te demande pas trop ce que les autres en pense, mais ce que toi tu en penses, en gros teste).
Bon je pense en avoir écrit assez pour aujourd'hui merci en tout cas aux courageux d'avoir pris votre temps pour ce gros pavé et ces interrogations. Merci d'avance pour vos suggestions et vos remarques.
You're welcome.
Marco Polo a écrit :Ma mère a montré son désappointement quant à ma volonté de partir

Arguments de son côté :

- louer = ridicule, autant tout de suite acheter
- 6000 €/an la location ca fait cher l'expérience de vie
- on te chasse pas
- si tu veux "devenir plus autonome", rien t'aurait empêché de le dire et de faire en conséquence la bouffe de temps en temps (vu qu'ils sont rodés comme des robots à tout faire, l'expérience aurait été beaucoup moins enrichissante)
- tu as encore économisé peanuts, avec ce que t'as économisé, tu saurais pas acheter direct de façon plus confortable

Bref pas convaincu, on ne vit pas pour épargner. Elle a l'air de s'en contre-foutre du fait que mon age défile, que mon développement d'autonomie stagne, que je suis incapable de me prendre en charge à un age ou les gens BOUGENT, font des trucs, ont de l'autonomie et des projets de vie alors que moi je fais qu'attendre qu'un ange passe. Bref je me sens comme un incompris devant mes parents.

Dans mes bonnes résolutions, j'ai arrêté la salsa, comme convenu. Je vais bien entendu m'entrainer à des soirées mais c'est tout. Par contre, socialement au boulot, je ne fais pas plus d'efforts que ça. Je parle légèrement plus à mes collègues directs durant les heures de bureau, mais je ne fais pas ma réapparition à la cantine. Trop braqué sur voguer sur un site ou l'autre, et le temps passe vite ...

Voili voilou :)
Ta mère doute c'est normal, ton handicap a du en plus accentuer son coté protecteur, normal aussi. C’est le processus, encore une fois, normal, quand on quitte le foyer. Ils veulent qu'on grandisse, mais avec leur conception du truc, et leur plan. Mais le jour où c'est nous qui prenons les devants, on sort de leur cadre. Et ce facteur inconnu leur fait peur, voir les terrorise, mais pas par malveillance, juste parce qu'ils veulent notre bien et ne savent pas si c’est ce que nous allons réussir pour nous tant qu'on en leur a pas prouvé qu'on en est capable. Normal, encore une fois.

Mais rassure toi, si elle te vois la gueule épanouie dans quelques mois, elle ne doutera plus, parce que c'est tout le mal qu'elle te souhaite ;)
Merci de tes réaction Aegan.

Je suis d'accord avec toi quand tu dis que tout le monde a vécu une période de faiblesse sociale, de doutes et de recherche de but avant de s'incorporer dans une dynamique de vie faite de rencontres, d'activités diverses avec son entourage et d'avancer dans la vie comme le font 75-80 % (je laisse une marge 'importante de façon volontaire pour démontrer ma conscience que je suis pas le seul dans ce cas).

Seulement pour faire partie de ces 75-80 % de gens, il faut avoir vécu de bonnes expériences.

Personnellement, j'ai créé des blocages liés directement ou indirectements à de mauvaises expériences : rejet, auto-rejet, dépression, comportement parfois très fermé au niveau social ou au niveau du langage corporel. Ce qui fait que j'ai créé un dynamisme statique qui a fait que je voulais plus avancer dans la vie, principalement au niveau social et sentimental. Résultat ? Des amis, j'en ai, mais la plupart sont clairement dans les 20-25 % de la minorité dont je fais partie et ceux qui ne le sont pas plafonne l'étendue de la relation avec eux (car ils ont des amis plus 'positif' pour leur image).

Maintenant ce que tu dit, c'est totalement vrai et à appliquer mais c'est loin d'être facile d'appliquer le contraire de ce que je faisais. J'aime bien utiliser l'image que je dois d'abord déformater mon système d'action sociale (du moins ce qui est à jeter) et de le remplacer par les bonnes pièces pour que la machine puisse délivrer du résultat. Car mine de rien, rester 10 ans à rien faire, à fuir la sociabilisation, à refouler mes entiments de désirs, cela marque. Au point de créer une des mécanismes toxiques et marginaux au niveau comportemental. Après il faut pas s'étonner que je suis seul.

Mon gros défaut, c'est justement d'attendre qu'un ange passe et me sorte du bourbier dans lequel je me trouve. Bref, je me suis enfermé dans un cercle vicieux à en perdre des années de ce qui la période la plus sociale d'une vie (en général).

Tu as mis clairement le doigt où ça fait mal : la confiance. Si on a confiance et qu'on se fixe des objectifs qui se dirigent vers nos attentes, on avance dans la vie, on a l'impression de faire quelque chose de bien. Pour parler de mon cas, je n'ai pas confiance en moi, donc je ne bouge pas et comme clou du spectacle, je suis déçu de moi et je ne m'aime pas, donc j'ai développé une forme d'incapacité à être emphatique dans al vie de tout les jours. Et être insensible aux ressentis de ses interlocuteurs, ça ne donne pas une énergie positive qui permet de nouer des liens forts avec les gens.
En gros pour moi, la réussite appartient aux personnes déterminés. Alors ok, on ne nait pas tous avec le même package c’est certains. Mais d'une, ça on ne l'a pas décidé (donc on va l'accepter et arrêter de mal le vivre), et de deux, le plus important, c'est le fait de l'utiliser comme il faut qui fera la différence, pas tant sa contenance (même si sur le coup, l'idée d'un fantasme de normalité absolue / vie idéale nous a tous traversé l'esprit à un moment, particulièrement enfant).
La-dessus tu as parfaitement raison, d'ailleurs, je suis tellement focalisé sur les manquements niveau socio-sentimental que je ne suis pas à fond au niveau ... professionnel. (Et vu que je taffe dans une boite qui ne restricte pas énormément les accès web, les tentations sont grandes ^^). Bref, un gros changement à faire à ce niveau-là pour créer une dynamique "objectif-action-réalisation". Mais loin d'être facile tant mon insatisfaction dans mes à-côtés me permettent pas de venir chaque jour au bureau avec une énergie positive d'enfer.
Quoi qu'il arrive faire quelque chose c’est bien ^^
L'idée de perfectionner ton BL, pourquoi pas, mais je pense que c'est plus profond que ça ce que tu peux y trouver. Donc oui c'est positif, tu devrais essayer.
Un copain du club de sport m'a donné une piste intéressante à suivre : mettre sur papier tuote sorte d'hobby et de centres d'intérêts dont j'aimerais toucher et regarder si des clubs ou des activités existent pas loin. Et ensuite foncer. Sa méthode c'est à méditer à 110 % même s'il faut pouvoir doser les loisirs à mon sens :)

Pour le BL, c'est surtout pour pouvoir effacer mon côté apathique. J'ai un visage souvent inexpressif. Mon boss m'a déjà fait remarquer, il sait pas ce que je pense (en plus mon côté silencieux n'aide pas non plus), ni si j'aime ce que je fais/la branche d'activité dans laquelle je travaille.

Concernant le social en général, mon problème, c'est de ne pas dépasser le cap de la bonne relation superficielle. Par superficielle, j'entends 'les rapports sont bons à l'intérieur d'une activité (loisir/prof) mais si j'arrête cette activité (ou change de boulot), la garantie de ne plus revoir cette personne est de 99,99 %.

Après ma remise en question, j'ai réalisé que c'était dû au fait que j'attendais à ce que j'allais recevoir quelque chose des autres alors que moi, j'avais strictement rien à leur donner. Mais malgré que je l'ai réalisé, j'arrive toujours pas à représenter quelqu'un de suffisamment intéressant d'où mes lacunes sociales persistantes.

Oui j'ai compris que "les Alphas" niveau social parviennent à fédérer les gens autours d'eux car ils sont sources d'intérêt et permettent soit de passer un bon moment (ondes positives - humour) soit, grâce à leur aura, ils ont un carnet d'adresse social tellement grand qu'ils ont spontanément des sorties "de groupes" dont aspirent les gens qui rodent autour d'eux.

Mais j'ai compris ton message. A défaut d'être un alpha, autant d'abord créer une base positive niveau social : avoir une bonne onde avec les gens autour de soi en s'ouvrant à eux. C'est un projet dont je m'adonne de temps à autre aussi, parler aux "étrangers" me fait pas peur :)
Je me disais la même chose. Puis actuellement je me rends compte que, si une fois que la fille me connait ça se passe plutôt bien, les premières étapes sont un calvaire pour moi.
Alors ok derrière son ordi c'est facile, mais si ça me permet de faire un peu des bêtises au lit, je pense que j'aurai l'esprit un peu plus aéré irl ensuite pour aborder (parce que rester seul trop longtemps ça pèse). Donc je dirais pourquoi pas (et encore une fois, ne te demande pas trop ce que les autres en pense, mais ce que toi tu en penses, en gros teste).
C'est sur que si ça peut permettre de me créer un besoin psychologique d'être avec une meuf, pourquoi pas. Le fait d'avoir jamais mis une fille dans mon pieu, ça m'a hélàs réprimé ce besoin primaire de l'Homme :?

Concernant ton deuxième post, j'ai appris via mon frère qu'elle aurait préféré que j'achète de la brique (le loyer est tellement cher que pour 100-150 € en plus payé par mois, elle aurait préféré que j'achète mon propre appart' pour avoir quelque chose à la fin (louer quelque chose, c'est au final avoir rien en poche à la fin pour elle). Maintenant, sa vision des choses démontre certaines choses : elle ne comprend pas mon mal, elle ne réalise pas que je suis un cas soc' AFC qui a besoin de changer.

Mais le plus important est que, malgré tout, elle est derrière moi même si elle aurait fait autre chose à ma place. Donc c'est good malgré tout :)
Bonjour,

** Avis à tous, pavé en approche **

Je déterre le topic où j'ai fait le point sur ma vie un an plus tôt pour le Maj et reposer de nouvelles questions afin de poursuivre mon "insertion sociale" sur les bonnes bases jetées précédemment. Que mon examen de conscience continue.

Pour résumer très très brièvement, je suis sorti du cocon familial (tardivement) après avoir brutalement cassé les "facteurs" m'empêchant de m'envoler en dehors du nid familial, à savoir mes problèmes de surdité (hantise de pas pouvoir me lever chaque jour pour entamer une n-ième journée de boulot, le surprotectionnisme parental et le manque de confiance/d'estime en/de moi globalement).

Ce sujet permettra de faire le point sur la colocation où je pourrais partager mon expérience à moins que je fasse ça dans un autre topic, question lisibilité cela me semble le mieux.

_____________

L'apport de la colocation

La colocation m'aura en tout cas véritablement ouvert les yeux sur quelque chose dont je n'ai pu être capable de voir lorsque je restais chez mes parents. Je me suis construit sur des schémas dont beaucoup ont été complètement improductifs tant au niveau social que sentimental mais aussi au niveau de l'épanouissement personnel.

Depuis, quand j'analyse avec recul quelque chose que je fais, une habitude, etc, je vois beaucoup plus cela comme un schéma. Cela m'a permis de trouver des explications du comment du pourquoi je suis trop fermé dans des actions souvent répétitives. A force d'avoir réaliser, non seulement, je me lasse bien plus rapidement de la routine improductive, mais aussi, inconsciemment, je me prends en charge petit à petit de changer les schémas pour développer progressivement mon esprit d'entreprendre.

Mais le gros hic, c'est qu'un gros fossé entre mon mode de vie et ceux de mes colocataires (axé sport, je m'entraine 2-3 fois par semaines tandis que mes deux colocs sont assidus des jeux vidéos, plus particulièrement sur PC). Sans vouloir être méchant, ils n'ont rien à m'apporter étant donné que je suis vacciné "jeux vidéos" et vu qu'on partage pas vraiment les même délires, cela rend plutôt difficile de nouer des liens solides entre nous. Autre point particulier, c'est leur situation professionnelle, ils bossent tout deux dans la vente et reviennent plus tard que moi, donc le vivre-ensemble était pour ainsi dit mort d'avance vu qu'ils arrivent 1 h après moi (on mange pas à la même heure).

Du coup, vu cette incapacité à s'accorder avec les deux colocs, toute ma vie sociale se résumait en dehors d'eux et l'écart salarial entre eux et moi faisaient aussi qu'on achetait le minimum syndical pour le commun (ils sont adeptes des produits marque du magasin, moi des marques de référence). Ma vie sociale était même irrégulière. Souvent je faisais des "trucs à deux" (verre, petit resto avec un ami, fitness, autre) et j'avais tendance à contacter mes amis tous en même temps et proposaient de se voir la même semaine (genre je sortais parfois 2-3 fois semaine (+les entraînements), ce qui avait tendance à m'épuiser et me mettre dans la galère niveau "ménage" mais les deux semaines d'après j'avais genre maximum une proposition de sortie voire un tournoi qui me tenait loin de la colocation.

Ce schéma de vie sociale a eu donc tendance à mousser mes colocataires car non seulement il était impossible de mettre en place une organisation de rangement/nettoyage, mais en plus, vu le mépris que j'ai pour leur mode de vie, j'avais tendance à être sans m'en rendre compte arrogant avec eux. A noter aussi que la communication naturelle était le fort de personne au sein de la colocation (moi malentendant (et cela m'a amené à fuir les convers' plus jeune mais entre-temps des progrès démentiels (pour citer un ami) ont fait que ça va mieux) - un coloc épileptique (je le comprends une fois sur deux du premier coup et il a rarement les bonnes habitudes pour me parler (être devant moi pour que je lisse sur les lèvres) ce qui me saoule à lui parler parfois) et une fille dépressive qui n'a pas de conversation et qui réplique la plupart du temps par des 'oui'-'non'-'mmmh' (même avec son petit copain ...) ce qui a eu tendance à me mettre mal à l'aise pour parler avec.

Un jour cela a éclaté, je me suis mal exprimé avec un ton arrogant (alors que je partais d'une bonne intention, cherchez l'erreur) et une petite mise au point a été faite, couplée quelques jours plus tard à une lettre de la coloc qui a mentionné sur papier quelques erreurs relevées ... sur un jour (genre : oublié de rabattre une fenêtre ouverte au matin, mal fermé porte frigo, conneries de ce genre) en concluant qu'elle se demandait si j'étais fait pour la colocation. Double asskicks qui m'a permis d'ouvrir les yeux sur deux trois choses :

- Que la colocation doit être interactive malgré que je ne me vois pas inclure ces gens dans mon cercle d'amis/proches. Du moins un minimum pour que des trucs d'organisation de vie commune
- Que j'ai manqué d'intelligence sociale. J'avais pertinemment aucune raison de mépriser "l'individu" alors que c'est leur mode de vie qui me rébutait d'eux
- Qu'il faut s'investir dans tout les fronts, la colocation représente plus que d'assumer des charges supplémentaires chaque ois mais qu'il faut aussi rendre le coin de vie agréable et que je dois être un acteur et non un fuyard

Depuis, bien des trucs ont changé, à savoir que la fille est partie et n'a pas encore été remplacée. Un "vieux" gars va débarquer dans un mois et demi, on verra ce que cela va donner.

L'impact du départ m'a donné un boost de motivation : j'ai réglé de A à Z des trucs négligés par nous trois précédemment genre de liquider leurs bouteilles de bières (vidanges) et les bocaux, gérer mieux tout ce qui est poubelles. Je nettoie plus souvent même si ces dernières semaines, suite à des sorties par ci par là en weekend, j'ai moins l'énergie ni le temps de m'impliquer plus mais je vais m'y remettre plus :)

J'ai également mûri dans mon intelligence sociale en parlant un minimum avec mon colocataire restant bien que j'ai parfois tendance à être frustré de pas le capter après qu'il aie répété deux trois fois quelque chose.
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Professionnellement, toujours au même endroit, depuis maintenant 3,5 ans, mais en tout cas la colocation m'aura permis d'être un tantinet plus pro-actif au bureau. A savoir qu'il y a encore 1 an ou deux, lorsque j'avais peu à faire je laissais volontairement des trucs que je pouvais traiter de suite pour avoir un semblant de trucs à faire et bosser au ralenti. Maintenant, je suis davantage plus direct dans ce que j'ai à faire et si j'ai rien à faire j'essaye de glander pro-activement comme je bosse plus activement également. Je suis également plus porté à poser des questions quand j'ai des problèmes, bien que parfois j'ai parfois tendance à résoudre les trucs à ma sauce (et si souvent je fais ça correctement, parfois je ne fais pas cela comme il faut et la reproche de ne pas avoir demandé de l'aide m'est adressée.

Sinon mon attitude avec les collègues est devenu moins 'n'importe quoi' (délire-vanne-draguouillage). Si j'aime encore plaisanter et délirer, surtout avec les collègues féminines, je suis plus sérieux quand il faut et j'ai parfois des discussions intéressantes avec l'un ou l'autre collègues, améliorant mes skills de communication que j'axe trop sur l'humour (du coup les interactions sont brèves et les discussions trop légères pour tisser des "liens plus forts").

Au niveau social, j'aurai réalisé pleins de choses. J'ai le sentiment que ma vie sociale est bien plus importante que lorsque j'étais aux études. Genre, une année comme celle-ci, je suis autant sorti qu'en 5 ans d'études, sans exagérer et sans tenir compte des sorties solo en ville que je faisais au début vu que niveau amis c'était pas ça. En plus, je suis parvenu à sexuer, signe que je commence seulement à accepter ma sexualité. Que j'accepte celle-ci et je vois davantage les filles normalement (je déifiais les jolies poupounes par le passé, fini ça)

Des choses ont changé. J'ai organisé quelques sorties (classiques - genre bowling, billard) à plus de 4 personnes, en un an c'est déjà pas mal surtout que j'avais tendance à toujours faire un truc plus tandem. Ça donne un sentiment d'accomplissement quand on organise une sortie de groupe qui se déroule bien et dont des retours positifs me reviennent ensuite.

J'ai aussi perdu de vue la bande de pote auquel je sortais de temps à autre. raison : l'impression d'être un bouche-trou quand une sortie réunissait peu de monde à son gout et surtout l'impression que ce sont des sorties improductives (hormis me saouler, rentrer super tard, et sentir le tabac en rentrant voilà quoi ...). Par improductive, j'entends que j'ai besoin de 1/2 jours pour récup et donc pas pouvoir être "vif d'esprit pendant cette durée de temps. En plus, on fait toujours la même chose : cartes, repas-suivi d'une beuverie, sortie dans leur QG de bar et rien faire d'autre. En plus le seul 'pote' de cette bande qui a mon numéro s'est maqué, donc ça le rend moins dispo du coup même si j'ai un bon rapport tant avec lui qu'avec sa meuf. Et truc zarb c'est qu'il est le seul dont j'ai le FB/num, du coup tout passait par lui pour entrer dans le cercle, malgré mes bons contacts avec les autres.

Mais en contre-partie j'ai aussi tissé des liens plus forts avec des personnes de + ou - mon âge au club, du coup quelques sorties ont été organisées avec eux, et c'est chouette ainsi. Avec l'un d'entre eux, je me sens tellement bien en phase qu'il m'a initié aux festivals techno. J'en ai fait un début de ce mois alors que j'y connais queudalle dans ce genre musical, en compagnie d'une bande de pote auquel il a renoué contact et j'ai passé un grand moment. Seul hic c'est qu'il a closé la seule fille célib du groupe. Du coup le fait que je suis en période de break niveau badminton (blessure) + le fait qu'il est récemment en couple, j'ai beaucoup moins de news de sa part même si je sais que c'est provisoire (je reprends le bad' en août et un festival est prévu début septembre donc on se reverra plus souvent).

Enfin, l'ami qui m'a initié la salsa est en couple, il a délaissé les soirées salsa et j'ai donc l'occasion d'avoir une sociabilisation plus "personnelle". J'ai donc tendance à avoir un petit groupe que je retrouve quand ils viennent et avec qui je danse ou discute avec plaisir. Parmi eux, j'ai profité d'une amitié qui se détériorait entre deux filles pour devenir plus proche d'une d'entre elles (et en bon terme avec l'autre) et avec qui des trucs sont prévus pour le moment, cela procure un sentiment bizarre, surtout que je n'ai jamais eu l'habitude d'être dans le giron d'amis d'une fille (bien que parler à des filles que je vois de façon sporadique me fait pas peur du tout). J'ai d'ailleurs l'intention de reprendre les cours de salsa prochainement pour accroitre mes connaissances mais aussi de profiter de mon nouvel état d'esprit social pour réellement sociabiliser avec d'autres filles (voire de choper, who knows ;)).

En conclusion, j'ai remarqué que mon aisance sociale a grandi. A titre d'exemple, avant, le noyau dur du club du badminton, je ne pouvais pas le blairer (arrogance, distanciation) et du coup je me sentais pas des leurs et si j'avais aucun atômes crochus avec les autres, j'aurais déjà quitté le club depuis longtemps. Maintenant, avec l'expérience sociale acquise, je sais leur parler, avoir des discussions avec. Seul hic c'est que j'ai une vie encore assez vide, trop monotone (niveau schémas habitudes) que j'ai rien de spécial à dire si ce n'est que rebondir sur des trucs qu'ils disent. Mais c'est toujours un bon début.

Concernant les bonnes résolutions données un an plus tôt :

Certains vont pas être content, mais j'en ai pas pris des masses :

- Sites de rencontre, je bloque. Comme j'ai lu sur ce forum, les SdR sont ce que les fast foods sont à la gastronomie, j'adhère complètement à cette vision des choses. D'un autre côté je suis conscient que vivre quelques "screenage" de filles hookées sur des SdR peut probablement m'apporter de l'expérience de vie mais d'un autre côté, je me sens pas disposé à vagabonder sur ce genre de sites (je sais pas bien vendre (prob d'estime de soi), niveau photo de moi, idem, j'en prends quasi jamais et quand je sors avec des potes c'est pas pour poser, donc voilà ...)

- Cantine au boulot : Si je vais une fois tout les X temps, genre quand je déguste des restes d'un repas de deux jours préparé par mes soins, je n'y vais pas en règle générale. En cause, j'ai mes petites habitudes et surtout une négligeance des IT qui permettent des accès à tout ce qui est bon d'aller, donc j'en profite. Du coup, j'fais mon tour sur le web chaque jour ou quand j'ai l'occaze de glander, lors des jours creux comme aujourd'hui. Mais c'est clair que aller manger à la cantine plus souvent casserait les habitudes (chose que je fais actuellement mais pas au boulot) à savoir "voir ce que les autres mangent (permet de donner des idées pour justement différencier ma bouffe à midi/varier) et également taper la discute (en mode normal et parfois en groupe)

- OVS, j'ai même pas essayé, mais j'ai par contre été plus ouvert aux sorties et j'en ai organisé quelques unes. L'un dans l'autre, c'est pas un drame en soi, c'est même mieux, vu que "j'exploite" mieux mon réseau social :)

Par contre, j'ai aiguisé mes interactions professionnelles, où je suis sérieux par moment et moins dans d'autres. Cela permet que les autres puissent avoir une meilleure image de moi et surtout de moins me voir comme un outil de divertissement. Je pratique toujours les vannes et tout cela, mais des réactions "normales", notamment avec des filles, me permet de me sentir normal :) Du coup, je me sens plus à l'aise à parler aux filles, surtout les jolies. Autre point j'ai également changé quelques habitudes dans mon BL, j'ose davantage fixer les filles, dans leurs yeux alors qu'avant c'est limite que j'avais le regard très mobile.

Les barrières qui m'empêchent de bien me sentir dans ma life :

- Je suis conscient que je souffre d'un problème assez profond et bien ancré, c'est celui de manquer d'amour de soi. Manque de m'aimer en somme. Et vu que ce problème empêche de libérer une quantité d'amour sincère/non calculé envers les autres et en particuliers les filles, ben voilà ... cela explique mon CV vierge alors que je me dirige tout doucement vers les 30 ans, cela explique aussi ma lenteur à sociabiliser avec des nouveaux venus et mes lacunes sociales.

- Je me sens parfois H2G Voire Impossible to Get tant j'ai parfois tendance à refouler les émotions et ainsi ne pas me libérer/laisser aller avec les filles. J'ai parfois ce manque d'intelligence de séduction. A titre d'anecdote, une fête d'après tournoi de bad' : une fille me kinote pendant la discussion, j'ai pas réagi pour ainsi me rapprocher d'elle. Pire la succession de sorties ce weekend là m'a incité à rentrer 'tôt' alors que j'ai appris que ça c'est terminé en boite de nuit, l'occaze manquée :|

- J'ai tendance à être bien trop ancré dans ma zone de confort. Simple exemple : la cuisine : je cuisine souvent les même trucs, je devrais innover, faire des nouvelles recettes, avec d'autres ingrédients, des variantes, mais le temps et la motivation de flâner sur les sites de cuisine ne suit pas toujours, hélàs.

- Je me repose trop sur des délires pour me sentir à l'aise. Discuter normal, apprendre à mémoriser des infos donné dans une discussion et rebondir la dessus la prochaine fois que je vois la personne, c'est quelque chose que je parviens pas toujours à faire. J'en suis aux balbutiements dans cette "autre" façon de communiquer, façon qui m'amènerait a priori vers des relations normales, devenir normales. Tant que je deviens pas le François Hollande de Belgique, ça me va :mrgreen: Parallèlement, ma communication de bouffon est devenue plus efficace, moins de coups dans l'eau.

Fin de l'analyse, place à mes interrogations :)

Niveau questions :

- Auriez vous des trucs et astuces permettant une meilleure estime de moi et par extension une meilleure capacité à aimer les gens ?

- J'ai prolongé mon bail de colocation à 3 au même endroit. J'aurai toujours le 'game-addicted guy' comme colocataire et on accueillera un trentenaire (33-34 ans). Auriez vous des conseils pour bien reprendre l'expérience de colocation ? Dois-je nexter le jeunot au profit du nouveau niveau organisation de colocation ? Car j'ai le sentiment que cela ne va pas changé avec lui (il m'a demandé si c'était possible de faire des bouffes communes de temps en temps (et m'a même proposé de faire connaissance avec ... ses (fichus) jeux vids voire de gamer de temps en temps (sic) mais j'ai le sentiment qu'il est pas près de changer ...) ?

Si vous avez des remarques particulières, voire de me donner un coup de bâton pour avoir négligé certains conseils, n'hésitez pas :)

Merci à ceux qui ont lu ce pavé aux allures de rocher et surtout à ceux qui se sont penchés sur mes questions en donnant des éléments de réponse :D
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