Bonjour,
** Avis à tous, pavé en approche **
Je déterre le topic où j'ai fait le point sur ma vie un an plus tôt pour le Maj et reposer de nouvelles questions afin de poursuivre mon "insertion sociale" sur les bonnes bases jetées précédemment. Que mon examen de conscience continue.
Pour résumer très très brièvement, je suis sorti du cocon familial (tardivement) après avoir brutalement cassé les "facteurs" m'empêchant de m'envoler en dehors du nid familial, à savoir mes problèmes de surdité (hantise de pas pouvoir me lever chaque jour pour entamer une n-ième journée de boulot, le surprotectionnisme parental et le manque de confiance/d'estime en/de moi globalement).
Ce sujet permettra de faire le point sur la colocation où je pourrais partager mon expérience à moins que je fasse ça dans un autre topic, question lisibilité cela me semble le mieux.
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L'apport de la colocation
La colocation m'aura en tout cas véritablement ouvert les yeux sur quelque chose dont je n'ai pu être capable de voir lorsque je restais chez mes parents. Je me suis construit sur des schémas dont beaucoup ont été complètement improductifs tant au niveau social que sentimental mais aussi au niveau de l'épanouissement personnel.
Depuis, quand j'analyse avec recul quelque chose que je fais, une habitude, etc, je vois beaucoup plus cela comme un schéma. Cela m'a permis de trouver des explications du comment du pourquoi je suis trop fermé dans des actions souvent répétitives. A force d'avoir réaliser, non seulement, je me lasse bien plus rapidement de la routine improductive, mais aussi, inconsciemment, je me prends en charge petit à petit de changer les schémas pour développer progressivement mon esprit d'entreprendre.
Mais le gros hic, c'est qu'un gros fossé entre mon mode de vie et ceux de mes colocataires (axé sport, je m'entraine 2-3 fois par semaines tandis que mes deux colocs sont assidus des jeux vidéos, plus particulièrement sur PC). Sans vouloir être méchant, ils n'ont rien à m'apporter étant donné que je suis vacciné "jeux vidéos" et vu qu'on partage pas vraiment les même délires, cela rend plutôt difficile de nouer des liens solides entre nous. Autre point particulier, c'est leur situation professionnelle, ils bossent tout deux dans la vente et reviennent plus tard que moi, donc le vivre-ensemble était pour ainsi dit mort d'avance vu qu'ils arrivent 1 h après moi (on mange pas à la même heure).
Du coup, vu cette incapacité à s'accorder avec les deux colocs, toute ma vie sociale se résumait en dehors d'eux et l'écart salarial entre eux et moi faisaient aussi qu'on achetait le minimum syndical pour le commun (ils sont adeptes des produits marque du magasin, moi des marques de référence). Ma vie sociale était même irrégulière. Souvent je faisais des "trucs à deux" (verre, petit resto avec un ami, fitness, autre) et j'avais tendance à contacter mes amis tous en même temps et proposaient de se voir la même semaine (genre je sortais parfois 2-3 fois semaine (+les entraînements), ce qui avait tendance à m'épuiser et me mettre dans la galère niveau "ménage" mais les deux semaines d'après j'avais genre maximum une proposition de sortie voire un tournoi qui me tenait loin de la colocation.
Ce schéma de vie sociale a eu donc tendance à mousser mes colocataires car non seulement il était impossible de mettre en place une organisation de rangement/nettoyage, mais en plus, vu le mépris que j'ai pour leur mode de vie, j'avais tendance à être sans m'en rendre compte arrogant avec eux. A noter aussi que la communication naturelle était le fort de personne au sein de la colocation (moi malentendant (et cela m'a amené à fuir les convers' plus jeune mais entre-temps des progrès démentiels (pour citer un ami) ont fait que ça va mieux) - un coloc épileptique (je le comprends une fois sur deux du premier coup et il a rarement les bonnes habitudes pour me parler (être devant moi pour que je lisse sur les lèvres) ce qui me saoule à lui parler parfois) et une fille dépressive qui n'a pas de conversation et qui réplique la plupart du temps par des 'oui'-'non'-'mmmh' (même avec son petit copain ...) ce qui a eu tendance à me mettre mal à l'aise pour parler avec.
Un jour cela a éclaté, je me suis mal exprimé avec un ton arrogant (alors que je partais d'une bonne intention, cherchez l'erreur) et une petite mise au point a été faite, couplée quelques jours plus tard à une lettre de la coloc qui a mentionné sur papier quelques erreurs relevées ... sur un jour (genre : oublié de rabattre une fenêtre ouverte au matin, mal fermé porte frigo, conneries de ce genre) en concluant qu'elle se demandait si j'étais fait pour la colocation. Double asskicks qui m'a permis d'ouvrir les yeux sur deux trois choses :
- Que la colocation doit être interactive malgré que je ne me vois pas inclure ces gens dans mon cercle d'amis/proches. Du moins un minimum pour que des trucs d'organisation de vie commune
- Que j'ai manqué d'intelligence sociale. J'avais pertinemment aucune raison de mépriser "l'individu" alors que c'est leur mode de vie qui me rébutait d'eux
- Qu'il faut s'investir dans tout les fronts, la colocation représente plus que d'assumer des charges supplémentaires chaque ois mais qu'il faut aussi rendre le coin de vie agréable et que je dois être un acteur et non un fuyard
Depuis, bien des trucs ont changé, à savoir que la fille est partie et n'a pas encore été remplacée. Un "vieux" gars va débarquer dans un mois et demi, on verra ce que cela va donner.
L'impact du départ m'a donné un boost de motivation : j'ai réglé de A à Z des trucs négligés par nous trois précédemment genre de liquider
leurs bouteilles de bières (vidanges) et les bocaux, gérer mieux tout ce qui est poubelles. Je nettoie plus souvent même si ces dernières semaines, suite à des sorties par ci par là en weekend, j'ai moins l'énergie ni le temps de m'impliquer plus mais je vais m'y remettre plus
J'ai également mûri dans mon intelligence sociale en parlant un minimum avec mon colocataire restant bien que j'ai parfois tendance à être frustré de pas le capter après qu'il aie répété deux trois fois quelque chose.
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Professionnellement, toujours au même endroit, depuis maintenant 3,5 ans, mais en tout cas la colocation m'aura permis d'être un tantinet plus pro-actif au bureau. A savoir qu'il y a encore 1 an ou deux, lorsque j'avais peu à faire je laissais volontairement des trucs que je pouvais traiter de suite pour avoir un semblant de trucs à faire et bosser au ralenti. Maintenant, je suis davantage plus direct dans ce que j'ai à faire et si j'ai rien à faire j'essaye de glander pro-activement comme je bosse plus activement également. Je suis également plus porté à poser des questions quand j'ai des problèmes, bien que parfois j'ai parfois tendance à résoudre les trucs à ma sauce (et si souvent je fais ça correctement, parfois je ne fais pas cela comme il faut et la reproche de ne pas avoir demandé de l'aide m'est adressée.
Sinon mon attitude avec les collègues est devenu moins 'n'importe quoi' (délire-vanne-draguouillage). Si j'aime encore plaisanter et délirer, surtout avec les collègues féminines, je suis plus sérieux quand il faut et j'ai parfois des discussions intéressantes avec l'un ou l'autre collègues, améliorant mes skills de communication que j'axe trop sur l'humour (du coup les interactions sont brèves et les discussions trop légères pour tisser des "liens plus forts").
Au niveau social, j'aurai réalisé pleins de choses. J'ai le sentiment que ma vie sociale est bien plus importante que lorsque j'étais aux études. Genre, une année comme celle-ci, je suis autant sorti qu'en 5 ans d'études, sans exagérer et sans tenir compte des sorties solo en ville que je faisais au début vu que niveau amis c'était pas ça. En plus, je suis parvenu à sexuer, signe que je commence seulement à accepter ma sexualité. Que j'accepte celle-ci et je vois davantage les filles normalement (je déifiais les jolies poupounes par le passé, fini ça)
Des choses ont changé. J'ai organisé quelques sorties (classiques - genre bowling, billard) à plus de 4 personnes, en un an c'est déjà pas mal surtout que j'avais tendance à toujours faire un truc plus tandem. Ça donne un sentiment d'accomplissement quand on organise une sortie de groupe qui se déroule bien et dont des retours positifs me reviennent ensuite.
J'ai aussi perdu de vue la bande de pote auquel je sortais de temps à autre. raison : l'impression d'être un bouche-trou quand une sortie réunissait peu de monde à son gout et surtout l'impression que ce sont des sorties improductives (hormis me saouler, rentrer super tard, et sentir le tabac en rentrant voilà quoi ...). Par improductive, j'entends que j'ai besoin de 1/2 jours pour récup et donc pas pouvoir être "vif d'esprit pendant cette durée de temps. En plus, on fait toujours la même chose : cartes, repas-suivi d'une beuverie, sortie dans leur QG de bar et rien faire d'autre. En plus le seul 'pote' de cette bande qui a mon numéro s'est maqué, donc ça le rend moins dispo du coup même si j'ai un bon rapport tant avec lui qu'avec sa meuf. Et truc zarb c'est qu'il est le seul dont j'ai le FB/num, du coup tout passait par lui pour entrer dans le cercle, malgré mes bons contacts avec les autres.
Mais en contre-partie j'ai aussi tissé des liens plus forts avec des personnes de + ou - mon âge au club, du coup quelques sorties ont été organisées avec eux, et c'est chouette ainsi. Avec l'un d'entre eux, je me sens tellement bien en phase qu'il m'a initié aux festivals techno. J'en ai fait un début de ce mois alors que j'y connais queudalle dans ce genre musical, en compagnie d'une bande de pote auquel il a renoué contact et j'ai passé un grand moment. Seul hic c'est qu'il a closé la seule fille célib du groupe. Du coup le fait que je suis en période de break niveau badminton (blessure) + le fait qu'il est récemment en couple, j'ai beaucoup moins de news de sa part même si je sais que c'est provisoire (je reprends le bad' en août et un festival est prévu début septembre donc on se reverra plus souvent).
Enfin, l'ami qui m'a initié la salsa est en couple, il a délaissé les soirées salsa et j'ai donc l'occasion d'avoir une sociabilisation plus "personnelle". J'ai donc tendance à avoir un petit groupe que je retrouve quand ils viennent et avec qui je danse ou discute avec plaisir. Parmi eux, j'ai profité d'une amitié qui se détériorait entre deux filles pour devenir plus proche d'une d'entre elles (et en bon terme avec l'autre) et avec qui des trucs sont prévus pour le moment, cela procure un sentiment bizarre, surtout que je n'ai jamais eu l'habitude d'être dans le giron d'amis d'une fille (bien que parler à des filles que je vois de façon sporadique me fait pas peur du tout). J'ai d'ailleurs l'intention de reprendre les cours de salsa prochainement pour accroitre mes connaissances mais aussi de profiter de mon nouvel état d'esprit social pour réellement sociabiliser avec d'autres filles (voire de choper,
who knows ;)).
En conclusion, j'ai remarqué que mon aisance sociale a grandi. A titre d'exemple, avant, le noyau dur du club du badminton, je ne pouvais pas le blairer (arrogance, distanciation) et du coup je me sentais pas des leurs et si j'avais aucun atômes crochus avec les autres, j'aurais déjà quitté le club depuis longtemps. Maintenant, avec l'expérience sociale acquise, je sais leur parler, avoir des discussions avec. Seul hic c'est que j'ai une vie encore assez vide, trop monotone (niveau schémas habitudes) que j'ai rien de spécial à dire si ce n'est que rebondir sur des trucs qu'ils disent. Mais c'est toujours un bon début.
Concernant les bonnes résolutions données un an plus tôt :
Certains vont pas être content, mais j'en ai pas pris des masses :
- Sites de rencontre, je bloque. Comme j'ai lu sur ce forum, les SdR sont ce que les fast foods sont à la gastronomie, j'adhère complètement à cette vision des choses. D'un autre côté je suis conscient que vivre quelques "screenage" de filles hookées sur des SdR peut probablement m'apporter de l'expérience de vie mais d'un autre côté, je me sens pas disposé à vagabonder sur ce genre de sites (je sais pas bien vendre (prob d'estime de soi), niveau photo de moi, idem, j'en prends quasi jamais et quand je sors avec des potes c'est pas pour poser, donc voilà ...)
- Cantine au boulot : Si je vais une fois tout les X temps, genre quand je déguste des restes d'un repas de deux jours préparé par mes soins, je n'y vais pas en règle générale. En cause, j'ai mes petites habitudes et surtout une négligeance des IT qui permettent des accès à tout ce qui est bon d'aller, donc j'en profite. Du coup, j'fais mon tour sur le web chaque jour ou quand j'ai l'occaze de glander, lors des jours creux comme aujourd'hui. Mais c'est clair que aller manger à la cantine plus souvent casserait les habitudes (chose que je fais actuellement mais pas au boulot) à savoir "voir ce que les autres mangent (permet de donner des idées pour justement différencier ma bouffe à midi/varier) et également taper la discute (en mode normal et parfois en groupe)
- OVS, j'ai même pas essayé, mais j'ai par contre été plus ouvert aux sorties et j'en ai organisé quelques unes. L'un dans l'autre, c'est pas un drame en soi, c'est même mieux, vu que "j'exploite" mieux mon réseau social
Par contre, j'ai aiguisé mes interactions professionnelles, où je suis sérieux par moment et moins dans d'autres. Cela permet que les autres puissent avoir une meilleure image de moi et surtout de moins me voir comme un outil de divertissement. Je pratique toujours les vannes et tout cela, mais des réactions "normales", notamment avec des filles, me permet de me sentir normal

Du coup, je me sens plus à l'aise à parler aux filles, surtout les jolies. Autre point j'ai également changé quelques habitudes dans mon BL, j'ose davantage fixer les filles, dans leurs yeux alors qu'avant c'est limite que j'avais le regard très mobile.
Les barrières qui m'empêchent de bien me sentir dans ma life :
- Je suis conscient que je souffre d'un problème assez profond et bien ancré, c'est celui de manquer d'amour de soi. Manque de m'aimer en somme. Et vu que ce problème empêche de libérer une quantité d'amour sincère/non calculé envers les autres et en particuliers les filles, ben voilà ... cela explique mon CV vierge alors que je me dirige tout doucement vers les 30 ans, cela explique aussi ma lenteur à sociabiliser avec des nouveaux venus et mes lacunes sociales.
- Je me sens parfois H2G Voire
Impossible to Get tant j'ai parfois tendance à refouler les émotions et ainsi ne pas me libérer/laisser aller avec les filles. J'ai parfois ce manque d'intelligence de séduction. A titre d'anecdote, une fête d'après tournoi de bad' : une fille me kinote pendant la discussion, j'ai pas réagi pour ainsi me rapprocher d'elle. Pire la succession de sorties ce weekend là m'a incité à rentrer 'tôt' alors que j'ai appris que ça c'est terminé en boite de nuit, l'occaze manquée
- J'ai tendance à être bien trop ancré dans ma zone de confort. Simple exemple : la cuisine : je cuisine souvent les même trucs, je devrais innover, faire des nouvelles recettes, avec d'autres ingrédients, des variantes, mais le temps et la motivation de flâner sur les sites de cuisine ne suit pas toujours, hélàs.
- Je me repose trop sur des délires pour me sentir à l'aise. Discuter normal, apprendre à mémoriser des infos donné dans une discussion et rebondir la dessus la prochaine fois que je vois la personne, c'est quelque chose que je parviens pas toujours à faire. J'en suis aux balbutiements dans cette "autre" façon de communiquer, façon qui m'amènerait a priori vers des relations normales, devenir normales. Tant que je deviens pas le François Hollande de Belgique, ça me va

Parallèlement, ma communication de bouffon est devenue plus efficace, moins de coups dans l'eau.
Fin de l'analyse, place à mes interrogations
Niveau questions :
- Auriez vous des trucs et astuces permettant une meilleure estime de moi et par extension une meilleure capacité à aimer les gens ?
- J'ai prolongé mon bail de colocation à 3 au même endroit. J'aurai toujours le '
game-addicted guy' comme colocataire et on accueillera un trentenaire (33-34 ans). Auriez vous des conseils pour bien reprendre l'expérience de colocation ? Dois-je nexter le jeunot au profit du nouveau niveau organisation de colocation ? Car j'ai le sentiment que cela ne va pas changé avec lui (il m'a demandé si c'était possible de faire des bouffes communes de temps en temps (et m'a même proposé de faire connaissance avec ... ses (fichus) jeux vids voire de gamer de temps en temps (sic) mais j'ai le sentiment qu'il est pas près de changer ...) ?
Si vous avez des remarques particulières, voire de me donner un coup de bâton pour avoir négligé certains conseils, n'hésitez pas
Merci à ceux qui ont lu ce pavé aux allures de rocher et surtout à ceux qui se sont penchés sur mes questions en donnant des éléments de réponse
