Les compétitions

Note : 54

le 22.07.2013 par Marshall Ombre

67 réponses / Dernière par Smoker06 le 27.03.2014, 23h22

Un forum pour s'entraider et parler fitness, musculation, sport, alimentation, hygiène de vie et, d'une manière générale, tout ce qui contribue à une bonne santé physique.
Mais bon cette idéologie est malheureusement très ancrée. Et le paradoxe c'est qu'en en sortant, on devient meilleur, donc on résiste mieux à la concurrence...
Absolument, la concurrence est anxiogène et c'est un poison de l'estime de soi.
C'est d'ailleurs vérifiable sur ce forum où tant de problèmes d'anxiété à l'approche viennent de l'image fantasmée qu'on a des autres hommes, forcément meilleurs plus drôles, beaux et intelligents. En arrêtant de se comparer aux autres hommes et d'entrer en compétition avec eux on s'ouvre les portes de la coopération avec... les femmes.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] A lire le 11.11.13, 20h10 par Axelos
  • [+3] Post de qualité le 26.11.13, 23h59 par Defx
Coucou,

Selon moi, la compétition rend stupide et méchant seulement quand elle est obtue et n'a pour seul but que de battre ses adversaires.
Je pense que la compétition est saine tant qu'elle est faite avant tout pour le plaisir personnel et non pour le résultat global. On est bien d'accord, ça reste une compétition, je dis pas qu'il faut être mou et se dire "l'important c'est de participer".
L'aspect compétitif est un apport d'adrénaline, un gros rush qui nous plonge dans un état différent et nous permet de dépasser nos limites. Mais c'est plus une mise en condition plutôt qu'un "but". On ne fait pas de la compet pour battre les autres ; on concourre contre les autres pour se battre soi-même. Pour moi le facteur "autres" permet surtout de nous mettre dans des conditions différentes de nos habitudes, nous permettant ainsi de voir ce qu'on vaut sous cette pression.
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  • [+1] Ca va mieux en le disant le 11.11.13, 20h51 par Onmyoji
  • [0] Pertinent le 12.11.13, 09h57 par Marshall Ombre
Blusher a écrit :En légitimant le fait qu'écraser son concurrent soit un bon outil pédagogique pour les mômes et en leur montrant des exemples de réussites compétitives que fait-on sinon légitimer une certaine idée de la violence réelle ou symbolique?
Ta position est en contradiction avec mon vécu. Je me replace sur le domaine sportif. Je sais que dans le management, il y a des tentatives d'introduire de la compétition dans les équipes, et que ça marche moyennement.

Pour faire rapide : lorsque je relis les préoccupations de @Terrigan qui coache une compétitrice, je n'ai pas l'impression que l'expérience "compétition" soit dévastatrice pour elle... Au contraire, j'y vois une occasion pour elle de se développer personnellement, en affrontant la pression et l'inconnu. On est loin du système "la victoire ou (tu vaux) rien", quand même.

A contrario, le club de judo le plus malsain que j'ai pu fréquenter était celui ou la compétition était totalement absente. En effet, le prof remplaçait une légitimité issue de l'expérience (j'ai formé des élèves qui sont arrivés à tel niveau) par des arguments d'autorité incessants.

Il y a aussi des clubs quel'extrême focalisation sur la compète rend malsain, bien sûr. En particulier, l'extrême pression mise sur certains gosses au détriment de leur équilibre est honteuse. Il y a aussi des pratiques de compétition malsaine : la mise en scène des rivalités entre boxeurs par exemple met l'accent sur l'inverse de ce qui se passe : deux adultes consentants qui montent dans le ring pour comparer leur savoir-faire, leur condition physique et leur mental.

Est-ce vraiment de la violence si c'est entre personnes consentantes ? Et qui est écrasé ? Toute personne ayant trainé dans des milieux compétitifs sait que le hasard, dont la génétique, existe, et peut être décisif. Et que la défait fait partie des possibles...

Après, j'ai déjà entendu de la part de pratiquants de haut niveau que, pour tenir, il faut avoir d'autres buts que la compétition, que si c'est la seule chose à sous-tendre la pratique, on s'essouffle. De là à jeter cet outil...
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  • [+2] A lire le 11.11.13, 20h52 par Onmyoji
  • [0] Constructif le 11.11.13, 21h18 par Blusher
Maryel, tu dis un peu une chose et son contraire.

La compétition ça rend obtus et méchant mais en fait la compétition ce n'est pas contre les autres mais contre soi-même, cela-dit concourir ça apporte un surplus de motivation donc c'est bien mais il ne faut pas le faire contre les autres...

Je pense d'ailleurs que c'est peut-être pire encore d'être en compétition contre soi-même (Hello, le bien-être et l'équilibre intérieur à ce compte)

Et dans ce que tu décris, le rôle que tu assignes aux concurrents est tout à fait coopératif. en courant ensemble chacun s'aide à courir plus vite. c'est d'ailleurs, l'étymologie de con-currence: courir avec. Je dirais d'ailleurs qu'en 10 ans de natation en club, le soutien et la camaraderie avec les mecs de mon club m'a plus fait progresser que le stress des jours de compét.
Blusher a écrit :
L'idée n'est pas plus mauvaise que la coopération en soit.
Et pourtant si et je vais succinctement t'expliquer pourquoi. Le relativisme du tout se vaut c'est une question de point de vue, cela ne marche pas à tous les coups pour sauver la face à l'issue d'un débat.
Je n'ai pas besoin de sauver la face, je ne me sens pas écrasé par tes absences de réponses à mes remarques précédentes qui soulignent les trous dans ton argumentation. Quand tu dis que c'est forcément toxique à n'importe quelle dose c'est une connerie, d'abord parce que c'est pas une question de dose mais de réactions des gens qui sont impliqués dans la compétition, et ça ça dépend en partie de leur éducation et leur culture. C'est comme en économie, le succès d'un concept et son application "humaine" et respectueuse des droits des gens, c'est dépendant de la personne qui dirige et de celles qui participe. La compétition, c'est pareil.
En tout cas pas sur un sujet qui a été étudié d'aussi près sous l'angle de tant de discplines complémentaires aboutissant toutes au même constat: la compétition est un mode sous-optimal d'allocation des ressources.
La compétition, ça n'est pas qu'une question de logistique.
C'est une question d'humains, et pour certaines personnes c'est la seule manière de se dépasser. Parce que c'est dans leur personnalité, et ça serait ainsi quelle que soit leur
Dans notre culture, annoncer cela c'est un peu un blasphème, c'est vrai. Mais c'est pour cela que c'est amusant de parler avec un défenseur de la compétition.
Oh oui, essaie de me faire passer pour un décérébré sans argument qui ne fait que répéter ce qu'on lui a appris. Des exemples, tu en veux? Tu as eu pendant 3 messages. J'attends encore tes réponses.
C'est tellement ancré dans le système de valeur qu'on a l'impression d'avoir insulté ses parents.
Non, j'ai commencé par défendre un point de vue à contre-courant, alors que tout le monde avant Mc Clure intervenait pour dire que la compétition c'est le mal.
J'ai agressé personne, et là je te réponds comme ça, parce que j'aime pas ces méthodes pour décrédibiliser mon propos (et les attaques ad hominem comme ta phrase précédente, quand je suis seul ici, c'est un peu facile d'essayer de me rabaisser comme ça). D'ailleurs, l'application des 38 manières de l'art d'avoir raison de Shaupenhauer, c'est plutôt compétitif et c'est pourtant exactement ce que tu fais
(Lisez ça amis forumiens, vous y reconnaitrez des méthodes trop souvent employées dans les discussions de forums pour "avoir raison": http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Dialect ... A9ristique".
Je pense que tu te trompes, après ça n'est pas primordial pour moi d'avoir raison. Mais si tu essaies de me faire passer pour un abruti, tu me forces à répondre.
C'est d'autant plus drôle que quasiment tous les grands problèmes actuels qu'ils soient sociétaux ou environnementaux viennent précisément d'un déficit de coopération et de conditions exacerbant la compétition. A chacun de voir s'il veut faire partie du problème ou de la solution.
D'aucun argumenterait que la coopération est parfois le noeud du problème, mais ni toi ni moi ne sommes assez compétents pour le dire, puisque ça fait quelques dizaines d'années que des gens formés à ça ne trouvent pas la solution.
Croyance Numéro 1: Sans la motivation de s'écraser les uns les autres, les êtres humains cesseraient d'innover. Je pouffe.
Croyance numéro 1: la compétition c'est forcément s'écraser les uns les autres.
Parce que bouh, chercher à être le meilleur, c'est forcément pour humilier les autres, pas pour un mieux pour soi.
Et donc, selon toi, qu'est ce qui pousse les gens à innover, en dehors de la compétition, quand ils ont atteint un état de subsistance acceptable? Il existe des ressorts psychologiques, et la compétition en fait partie.
Idée rigolote numéro 2: L'art n'a pas de sens? (au passage, sens un mot polysémique, tu parlais duquel là?)
Non, faire de l'art, ça n'a pas de sens. L'art n'a pas de fonction. Et je ne parlais pas du coté spatial du sens, ne détourne pas l'attention.
Donc, non, l'art n'a pas de fonction pour la subsistance des gens, ni de fonction pratique, pourtant on en fait. C'est justement ce qui fait sa richesse, c'était pas une manière de dire que l'art est inutile et nul, mais là encore c'est une manière d'essayer de me faire passer pour un mec borné.
On peut comparer l'art et le sport de haut niveau... Ah bon...
Je ne compare pas pour dire que c'est identique. Je ne dis pas "l'art c'est la même chose que le sport de haut niveau".
Je dis que les raisons sont les mêmes. Il n'est nécessaire que ça apporte quelque chose à l'humanité de concret et tangible, et fonctionnel pour en faire.
Il suffit de le vouloir. Tu saisis la nuance?
La compétition en art, c'est un concept qui te parle?
Oh, si j'étais taquin, je te dirais qu'il y a eu des compétitions entre écoles de peinture et d'écriture, mais tu me dirais que ça a été néfaste, alors que ça a juste poussé les gens à l'époque à se dépasser et à aller chercher à faire les meilleures oeuvres qu'ils pouvaient.
Je ne vois pas bien le rapport entre un moyen d'expression et un moyen de canaliser ou d'aviver les tensions entre pays en faisant jouer 22 mecs avec un ballon (ou en les faisant courir autour d'un stade).
Si tu deviens agressif envers les gens d'un autre pays quand tu vois leur équipe battre celle du tien, c'est toi qui a un problème. Pour la majorité des gens, ça reste que du sport.
Si on exclut quelques cas comme le foot (mais c'est plus à l'intérieur d'un pays même et ça va avec d'autres problèmes en dehors du sport, comme paris marseille).
La compétition est un mode d'organisation coûteux en ressources et inefficace sur le plan pédagogique car il fait la part belle aux facteurs motivationnels extrinsèques. Ceux-ci (primes, récompenses…) n’ont d’effets positifs qu’à court-terme sur l’apprentissage et sont coûteux à long-terme. (34)(35)
Encore une fois, ça dépend de la personnalité des personnes impliqués, le facteur extrinsèque peut n'être qu'un motivateur initial ou un support pour cristalliser les motivations intrinsèques.

Sinon, j'ai aussi quelques références, que tu pourras lire pour t'instruire (puisque tu es apparement ouvert à la discussion sur le sujet:)) puisque ce ne sont pas que des titres :

Personal health benefits of Masters athletics competition.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1332216/
>Les compétitions ont des bénéfices sur la santé.

Competition for benefits can promote the persistence of mutualistic interactions.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23542049
> La compétition peut promouvoir les interactions mutuelles donc la communication, les échanges, la coopération. D'ailleurs faire coopérer des gens, ça ne marche souvent qu'autour d'un but commun fort, et un adversaire ou un concurrent en est un; car les gens ne coopèrent souvent pas à cause de différences de conceptions ou d'incompatibilités dans leurs idéologies.
C'est de ça d'ailleurs que nait une compétition nuisible, et pas de la compétition que naissent ces incompatibilité.

Competition benefits both doctors and patients.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2380241/
>La compétition a des bénéfices sur les médecins et leurs patients

Competitive Sports and the Heart: Benefit or Risk?
http://www.aerzteblatt.de/int/archive/article/133888
>la réponse c'est bénéfice (Competitive exercise does not induce cardiac damage in individuals with healthy hearts, but does induce physiological functional and structural cardiac adaptations which have positive effects on life expectancy.
>autrement dit, la compétition n'induit pas de dommages cardiaques chez les individus sains* mais induit des adaptations cardiaques structurelles et fonctionnelles qui ont un effet positif sur l'espérance de vie.

-*Note, j'anticipe, sinon c'est toujours déconseillé de faire du sport de manière intense, donc que ce soit par émulation ou pas, ça change rien-
Différentes études ont montré que les sujets engagés dans une activité compétitive étaient plus enclin à attribuer leurs échecs et leurs succès à des facteurs hors de leur contrôle tels que la chance ou au talent.
Ok, donc ils sont mauvais joueurs et de mauvaise foi. C'est petit, mais ça ne rend pas la compétition dramatique pour l'humanité. Dans une coopération, tu vas avoir des gens qui vont dire que c'est grace à eux qu'on a réussi et à cause des autres si on échoue. C'est plus un problème lié aux participants (oui, j'ai l'impression de me répéter, mais c'est un argument auquel personne ne répond).
Ils sont par conséquent moins enclins à redoubler d’efforts à la prochaine opportunité. A terme, une approche compétitive réduit l’intérêt dans la tâche et la créativité.
l'existence de personnes qui font de la compétition toute leur vie doit être alors une anomalie réelle, parce que ça cadre pas du tout avec ta thèse. Pourtant, c'est la réalité (cela voudrait il dire que ta proposition (ce n'est pas un argument, hein, rien ne l'étaie) est fausse?
Motivation and Education: The Self-Determination Perspective; EDUCATIONAL PSYCHOLOGIST, 26(3 & 4), 325-346 ; Copyright O 1991, Lawrence Erlbaum Associates, Inc. ; Edward L. Deci (University of Rochester), Robert J. Vallerand, LUG G. Pelletier, Richard M. Ryan,
Encore une fois, j'ai pas dit qu'il y a pas de bénéfice à trouver des motivateurs internes. Mais la compétition n'est pas nuisible pour autant.
Et on apprendra pas beaucoup plus d'un titre balancé à la mer ainsi.
Il n’y a donc AUCUNE équivalence entre compétition et excellence, bien au contraire.
Tu n'as rien prouvé ici, tu n'as fait que citer des titres.
Je pourrais te faire la même chose avec des titres de bouquins:
"L'amour c'est bien". "Non, l'amour c'est mal".
ok. C'est pas un argument.
Un cadre compétitif diminue logiquement la possibilité de coopération favorable aux mécanismes d’apprentissage. Un tel cadre favorise également l’émergence de comportements de triche.
Un cadre compétitif, comme l'une des publis que je cite le montre, favorise justement la coopération au sein de son propre groupe. Mais les gens s'organisant en sous-groupes, ils vont pas coopérer avec tout le monde. C'est pas une question de compétition, c'est que c'est naturel qu'il y ait des différences d'opinions, de motivations et d'envies pour par exemple choisir quoi faire et comment procéder.
La compétition favorise aussi une augmentation globale de la qualité des produits dans un marché (augmentation de la fiabilité globale, meilleur contrôle qualité, obligation de résultats du point de vue rendement donc contrôles plus stringents et qualité meilleure pour coûts équivalents).
Les avancées que tu évoques (dont certaines particulièrement futiles mais passons) auraient pu être accomplies à un moindre coût et notamment sans briser de vies humaines.
"Certaines particulièrement futiles"? La mauvaise foi, c'est aussi du développement personnel? Tu ne notes que les futiles, mais tu ne notes pas tout ce qui fait la sécurité automobile et la médecine aujourd'hui.
Et personne n'aurait investit les ressources investies dans la conquête spatiale si ça n'avait été pour ce genre de compétition. C'est certain, sur le moment c'était une opération de relations publiques, mais ça fait des dizaines d'années que ça bénéficie à *toute* l'humanité, parce que le développement de certaines technologies de la conquête spatiale qui ont été adaptées pour aller installer des filtres, pompes et générateurs dans des contrées désertiques, ça ne profite pas juste à quelques politiciens, c'est concret, tangible, et ça sauve des vies. Les progres sur les cellules souches permis par les études en micro gravité, les fibres de carbone dans les prothèses, les nanotechnologies, les air bags, les carrosseries à déformations programmées, les techniques d'imagerie qui permettent de diagnostiquer des gens, ça sauve des vies.
C'est pas du blabla.
"Life is much less a competitive struggle for survival than a triumph of cooperation and creativity."
Fritjof Capra
Citer quelqu'un avec un nom, ça ne fait pas un bon argument, ça montre juste qu'on en a pas soi même.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Lol le 11.11.13, 21h00 par Blusher
  • [+1] Constructif le 16.12.13, 22h50 par Sulz
La compétition peut promouvoir les interactions mutuelles donc la communication, les échanges, la coopération. D'ailleurs faire coopérer des gens, ça ne marche souvent qu'autour d'un but commun fort, et un adversaire ou un concurrent en est un; car les gens ne coopèrent souvent pas à cause de différences de conceptions ou d'incompatibilités dans leurs idéologies.
Souder les équipes contre un adversaire commun, où comment la compétition bénéficie à l'humanité.

:pokerface:
Et donc, selon toi, qu'est ce qui pousse les gens à innover, en dehors de la compétition, quand ils ont atteint un état de subsistance acceptable?
Tu ne vois vraiment aucun autre moteur à l'action humaine?
Des exemples, tu en veux? Tu as eu pendant 3 messages. J'attends encore tes réponses.
Tu as donné l'exemple de la conquête spatiale, qui avait principalement des vues militaires et idéologiques, pour nous expliquer que la compétition bénéficiait à l'humanité. Demosthène et Alex t'ont répondu. J'ai apporté ma réponse aussi, j'ai fait l'effort de partager mes références. Je vais même lire les publications que tu viens de partager.

Mais pour ce qui est de répondre plus longuement à quelqu'un qui vire à l'attaque ad hominem.. Non merci.
Blusher a écrit :
Et donc, selon toi, qu'est ce qui pousse les gens à innover, en dehors de la compétition, quand ils ont atteint un état de subsistance acceptable?
Tu ne vois vraiment aucun autre moteur à l'action humaine?
La phrase suivante disait qu'il y avait des ressorts psychologiques dont faisait partie la compétition.
Je n'ai jamais dit qu'il n'y a aucun autre moteur à l'action humaine. Mais c'en ait un fort.
Et "coopération", ça n'en est ps un. C'est un moyen de réussir dans un but mais la motivation ce n'est de coopérer.
Tu as donné l'exemple de la conquête spatiale, qui avait principalement des vues militaires et idéologiques, pour nous expliquer que la compétition bénéficiait à l'humanité. Demosthène et Alex t'ont répondu.
Et j'ai répondu à Démosthène (puis je t'ai répondu).
Et j'ai continué à en citer des bénéfices que tu ne peux réfuter.
J'ai apporté ma réponse aussi, j'ai fait l'effort de partager mes références.
Qu'on ne peut pas lire. Qui sont seulement des titres qu'on peut opposer comme des titres de bouquins.
Du coup, on ne peut pas savoir si c'est une thèse nuancé ou un avis tranché.
Je vais lire les publications que tu viens de partager.
Bonne lecture
Blusher a écrit :
La compétition peut promouvoir les interactions mutuelles donc la communication, les échanges, la coopération. D'ailleurs faire coopérer des gens, ça ne marche souvent qu'autour d'un but commun fort, et un adversaire ou un concurrent en est un; car les gens ne coopèrent souvent pas à cause de différences de conceptions ou d'incompatibilités dans leurs idéologies.
Souder les équipes contre un adversaire commun, où comment la compétition bénéficie à l'humanité.
Et bien, dans les groupes de recherche, il y a souvent quelques tetes pensantes qui sont les spécialistes les plus en pointe, et qui comme les coachs en séductions, ont une philosophie et coopèrent rarement ensemble parce qu'ils ont des visions trop différentes.
Les gens qui adhèrent à un point de vue se rassemblent autour de chaque tête, et tout le monde en bénéficie, car il n'y aurait pas eu cette collaboration s'il n'y avait pas la nécessité de faire valoir ses idées face à quelqu'un qui est bien plus renommé que soi et qui a bien plus d'expérience.
Et c'est bénéfique pour l'humanité (cf conflits d'Einstein et Bohr sur la théorie de la relativité, par exemple, ou les oppositions entre les théoriciens de l'immunité en médecine)
Il ne s'agit pas seulement de s'étriper et de faire la guerre.
Mais pour ce qui est de répondre à quelqu'un qui vire à l'attaque ad hominem.. Non merci.
Dans notre culture, annoncer cela c'est un peu un blasphème, c'est vrai.
(donc je réagis comme un mec qui défend stupidement une religion
Mais c'est pour cela que c'est amusant de parler avec un défenseur de la compétition (ce serait donc moi). C'est tellement ancré dans le système de valeur qu'on a l'impression d'avoir insulté ses parents. (ce serait la manière dont tu penses que je réagis, en un mot, comme un débile
Je ne t'agresse pas, je réagis comme ça parce que certaines choses dans ton discours ne sont pas des arguments. J'ai beau avoir l'esprit compétitif, j'ai du respect pour toi;)
On m'a opposé des arguments, j'ai répondu avec des faits concrets.
Je défends ce point de vue parce que je trouve que l'on mélange tout.
on parle des méfaits de la compétition, alors que ce sont ses acteurs qui sont les causes des problèmes. On pourrait dire la même chose de la coopération. Est ce que la coopération est mauvaise parce qu'elle échoue, ou c'est un problème dû aux participants?

Dans toute organisation humaine, il n'y a pas qu'une seule manière de résoudre une situation, la compétition et la coopération peuvent se mélanger ou s'opposer en termes de bénéfices.
mais exclure l'un au bénéfice de l'autre c'est une erreur.
Et si je dis que la compétition n'est pas mauvaise, ça ne veut pas dire que la recherche de motivations internes serait nuisible, au contraire, ça serait ce qui ferait la différence entre deux compétiteurs avec la même envie, d'un point de vue psychologique.
Le fait que je défende la compétition ne signifie pas que je suis un maléfique défenseur de la destruction de l'humanité. Juste que c'est pas si simple. Une organisation c'est ce qu'on fait d'elle.
C'est un outil.
Il y a aussi des clubs quel'extrême focalisation sur la compète rend malsain, bien sûr. En particulier, l'extrême pression mise sur certains gosses au détriment de leur équilibre est honteuse. Il y a aussi des pratiques de compétition malsaine : la mise en scène des rivalités entre boxeurs par exemple met l'accent sur l'inverse de ce qui se passe : deux adultes consentants qui montent dans le ring pour comparer leur savoir-faire, leur condition physique et leur mental.
Est-ce vraiment de la violence si c'est entre personnes consentantes ? Et qui est écrasé ? Toute personne ayant trainé dans des milieux compétitifs sait que le hasard, dont la génétique, existe, et peut être décisif. Et que la défait fait partie des possibles...
Une théorie de la compétition développée par le psychologue Morton Deutsch évalue le type d'interdépendance des objectifs de chaque personne dans une situation donnée et le type d'action qu'entreprennent ces personnes.

La réalisation de l'objectif d'une personne peut-être positivement ou négativement corrélée à la réalisation de l'objectif de l'autre personne. Les cas sont rares où c'est purement positif ou purement négatif mais la boxe semble en fournir un bon exemple. On peut parler d'interdépendance négative des buts poursuivis pas chacun des combattants.

Dans l'environnement du ring, il est même certain que l'attitude de chacun des combattants sera de se défendre et/ou d'attaquer. L'évolution nous a en effet équipés à réagir positivement face à une situation jugée favorable et négativement face à une menace. C'est même sur cette base que se forment les alliances (coopération) et que se développent les haines et les rancœurs (compétition, rivalités, conflits).

Une autre question à se poser pour répondre à ta question: Est-ce que je vais aider l'autre à faire ce qu'il veut ou l'en empêcher? Si ses actions me causent du tort (physique en occurrence) je vais bien sûr chercher à l'en empêcher.

Aussi dans le cas d'un match de boxe, il est certes acquis que les deux parties sont consentantes mais une fois que le combat commence il s'agit d'arracher à l'autre la victoire contre son gré et par l'usage de la force (des coups et blessures pour ce qui est de la boxe).

Rappelons la définition du mot violence: Force exercée par une personne ou un groupe de personnes pour soumettre, contraindre quelqu'un ou pour obtenir quelque chose

http://www.cnrtl.fr/definition/violence

La boxe donne donc un exemple strict de compétition et la violence est le moyen de s'assurer la victoire.

Aussi, ce serait faire preuve de mauvaise foi ou d'angélisme que de définir la boxe comme : "deux adultes consentants qui montent dans le ring pour comparer leur savoir-faire, leur condition physique et leur mental."

S'il ne s'agissait que de comparer ces attributs, on trouverait aisément d'autres moyens qui ne nécessitent pas d'user de force à l'encontre de l'adversaire. On pourrait même envisager des activités dans lesquelles les buts poursuivis par les deux parties seraient éventuellement positivement corrélés.
Ce sujet m'intéresse beaucoup, mais je n'ai pour l'instant pas le temps de le lire et donc d'y participer. Par contre, il y a tout de même une question que je veux poser

@Blusher: tu présentes la compétition comme clairement inférieure à la coopération. Mais pourquoi est-ce une valeur si répandue et triomphante ? Selon toi, pourquoi a-t-elle pu s'imposer de la sorte ?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Forke stp le 12.11.13, 10h05 par Marshall Ombre
Double post.
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