C'est incroyable qu'on doive encore souligner l'importance des basiques. C'est certainement salutaire de le faire puisque c'est à mon sens un des premiers trucs à savoir.C'est vrai que cette histoire est assez incroyable. Comme quoi il ne faut pas sous-estimer le pouvoir d'un jeu de regards.
C'est très bien résumé. Les gars trop timides pour soutenir un contact visuel sont mal barrés.Personnellement, c'est quelque chose que j'utilise vraiment. Comme un signal "tu peux venir me parler". Et dans les transports en commun, c'est d'autant plus utile, qu'il y a le temps possible pour installer l'échange. Sinon au resto, bar, café, boite, je le fais régulièrement aussi. Associé à des sourires ou certaines expressions du visage, on peut créer une sorte de chaud froid avant même l'échange verbal, du genre "je te lance un peu petit regard, je détourne les yeux, je t'oublie 2 min, je te regarde plus longuement, si possible dans les yeux, je détourne le regard comme si de rien n'était, je te regarde une dernière fois dans les yeux avec un petit sourire ou sans expression", à varier à l'infini, mais j'avoue que c'est très drôle à mettre en place. Et la question "on en reste là ou tu viens me parler?" sous-entendue.
Eh ben déjà que l'homme moderne est de plus en plus un handicapé de la drague, si les femmes s'y mettent aussi... Pire, elles craignent de faire peur aux hommes. On marche sur la tête.Ce sujet m'a rappelé un post du Girls Only sur un topic dédié à la boîte à outils de la dragueuse. Il avait été question du regard, les uns soutenant qu'une fille ne doit pas regarder trop longtemps un gars sinon ça pourrait lui faire peur, les autres disant que tout pouvait fonctionner.
Autant dire qu'en vous privant du pouvoir d'un échange de regard vous vous privez bonnement et simplement de la possibilité de faire des rencontres.
Une psychologue de l'Université de St Louis a observé plus de 2000 femmes dans des bars et boîtes de nuit pour déchiffrer leur langage corporel et comprendre quels signaux émettaient les femmes à l'attention des hommes qui les intéressent. Les échanges de regards font bien sûr partie de cet arsenal du flirt. Elle a observé également que, plus que le physique d'une femme, c'est le nombre de signaux de disponibilité/intérêt qu'elle envoie qui va déterminer le nombre de fois où elle sera abordée. En moyenne, un homme aborde après deux ou trois eye-contacts. Pour certains, je pense notamment au Néerlandais moyen, je pense qu'il en faut une trentaine ainsi que douze bières pour se donner du courage et un panneau sur lequel serait inscrit: "Viens me parler."
Moore, M. M. (2002). Courtship communication and perception. Perceptual and Motor Skills, 94, 97-105.
Moore, M. M., & Butler, D. L. (1989). Predictive aspects of nonverbal courtship behavior in women. Semiotica, 76(3/4), 205-215.
Moore, M. M. (1985). Nonverbal courtship patterns in women: Context and consequences. Ethology and Sociobiology, 64, 237-247.
Ah les techniques, trouver le gambit ultime qui permettrait de régler d'un coup tant de situations pourtant uniques et forcément un peu inédites.Avez vous trouvé des techniques pour contourner cet obstacle ?
On est toujours meilleur quand il y a du public.
Bref, la réponse de Venusian est intéressante.
Il est généralement reconnu qu'on est meilleur en présence d'un public passif à condition de maîtriser un minimum la tâche à accomplir. (Source: Zajonc, R. B. (1965). Social facilitation. Science, 149, 269-274.) Cela se comprend assez logiquement en vertu de la loi de Yerkes et Dodson selon laquelle un sujet soumis à un certain degré de stress mobilisera davantage de ressources. (Yerkes RM, Dodson JD (1908). "The relation of strength of stimulus to rapidity of habit-formation". Journal of Comparative Neurology and Psychology 18: 459–482.)
Tout est question de mesure bien sûr, pas assez de stress: on bâcle le travail; trop de stress: on panique.
La grande leçon là-dedans c'est que plutôt que d'y voir dans la présence d'autres passagers un obstacle, vous pouvez y voir une chance de vous dépasser, d'être davantage inspiré et porté justement par le stress que vous inspire la situation.
«Le courage n’est pas l’absence de peur, mais la conviction qu’il y a quelque chose de plus important de la peur» – Ambrose Redmoon
(Qui a d'ailleurs égalmement écrit dans le même article dont est tirée cette fameuse citation: "Cowardice is a serious vice.")