Syndrôme du chic type, comment m'en défaire ?

Note : 28

le 14.08.2014 par Syndr0me

37 réponses / Dernière par Sonkei le 12.09.2014, 20h39

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
Syndr0me a écrit :le déclic date de l'enfance. Quelque chose m'a fait passer d'un stade à l'autre.
Élément très important. A mon avis, ça ne peut pas être zappé...
salut,


j'ai eu été il y a longtemps comme toi SyndrOme...

à cette époque y-avait pas encore beaucoup internet et encore moins un website comme celui-ci...pour avoir un support et des conseils avisés!

toujours disponible pour aider les autres voire anticiper pour eux...
je devenais frustré que personne n'en fasse autant pour moi...

me suis rendu compte que ce n'était pas les autres qui étaient ingrats, j' étais tout simplement à la recherche d'une forme de reconnaissance et que je m'auto-insatisfaisait, j'arrivais même à "souffrir" !

j'ai donc décidé de me déséduquer de casser cette gentillesse ou faiblesse, même, qui ne m'apportait rien sauf un mal-être!

avec le recul j'ai même compris que les autres n'abusaient pas de moi comme je pouvais le croire, puisque ce n'était pas eux qui me demandaient quoi que ce soit.

j'ai donc re-centrer mon énergie pour moi-même, ça a prit du temps un peu comme pour quelqu'un d'intoxiqué à une substance, ça m'a demandé beaucoup d'efforts.

je pense que chacun doit trouver son chemin, ça peut te sembler bizarre mais il faut une certaine forme d'égoïsme qui s'apparente plus à un respect de soi...pour être bon avec les autres il faut être bon pour soi-même!

donc je n'anticipe ne me mets plus à la place des autres et de tout ce qui peut se passer dans leurs têtes!
tout ça ne veut pas dire non plus que lorsque tu vas au restaurant avec un femme qu'il ne faut pas lui ouvrir la porte et être sympa car elle ne t'a rien demandé, la galanterie est une valeur sure dans le coeur des femmes!

depuis je suis bien plus heureux je n'attends rien de personne je fais juste part de mes éventuels besoins...

cordialement
will
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] A lire le 16.08.14, 13h09 par Lenny2stras
  • [+1] Constructif le 18.08.14, 19h39 par Sclavie
Sclavie,
Sclavie a écrit :Élément très important. A mon avis, ça ne peut pas être zappé...
D'après le bouquin que je suis en train de lire ([livre] Le syndrome du chic type) l'auteur évoque 3 étapes par lesquelles un chic type passe :
  1. L'abandon - Elle peut prendre différentes formes : père trop autoritaire/critique avec une mère qui laisse faire, donc l'enfant pense qu'il ne mérite pas d'être protégé. Père et/ou mère absent ou peu attentif à leur enfant.
    Elle peut prendre d'autres formes, mais en gros, l'enfant pense que c'est de sa faute.
  2. Honte toxique - C'est l'interprétation de l'abandon. La personne croit qu'il est profondément mauvais, anormal, différent ou indigne d'être aimé.
  3. Mécanisme de survie - Il s'agit de la mise en place de la personnalité du chic type, cela correspond aux symptômes.
Je ne peux dire exactement qu'est-ce qui aurait déclenché cela, je pense à "l'absence" de mon père (même si physiquement il était là).

Je pense également à autre chose, et probablement que les symptômes du chic type se sont renforcés il y a un peu plus de 4ans.
A cette époque, je me suis mis en relation avec une fille qui avait des problèmes psychologiques et qui était fragile. Au cours de notre relation, elle a fait une tentative de suicide, heureusement que sa mère était arrivée à temps. Depuis, et ce jusqu'à la fin de notre relation (~7 mois après) je me disais qu'au moindre écart de ma part elle pouvait recommencer.

Les symptômes étaient là avant, mais très probablement que cette relation a accentuée le syndrôme.


chillydong,
chillydong a écrit :je pense que chacun doit trouver son chemin, ça peut te sembler bizarre mais il faut une certaine forme d'égoïsme qui s'apparente plus à un respect de soi...pour être bon avec les autres il faut être bon pour soi-même!
Il m'est encore un peu difficile de le comprendre, mais maintenant je sais qu'il faut que j'aille en ce sens.
Bien sûr ne pas être trop égoïste, mais l'être suffisant pour s'occuper et prendre soin de soit-même.

Merci de m'avoir apporté ton témoignage !
Intéressant ce livre, un bon support de réflexion.. Il comporte des éléments qui rejoignent les écrits de Chillydong:
Syndr0me a écrit :l'enfant pense qu'il ne mérite pas d'être protégé
Syndr0me a écrit : l'enfant pense que c'est de sa faute
Syndr0me a écrit : indigne d'être aimé.
chillydong a écrit :j' étais tout simplement à la recherche d'une forme de reconnaissance
J'ai eu à faire ce travail vers mon passé, j'ai identifié, comme toi, les événements et les personnes qui avaient pu déclencher ce qui me gênait dans le présent.
ça a été une 1ère étape importante, l'étape intellectuelle je dirais.
Ensuite, j'ai travaillé sur ces "vieilles" émotions qui étaient nées à ces moments-là, en les laissant émerger à nouveau, ça a été long, douloureux mais libératoire.
J'ai pu constater que ces émotions étaient encore en moi et me parasitaient. En les libérant, elles sont devenues moins présentes dans ma vie quotidienne.
Du coup, cela a créé de nouveaux espaces émotionnels dans lesquels j'ai pu, petit à petit placer de nouvelles émotions plus positives et plus en accord avec ce que je suis vraiment et non avec ce que les événements avaient fait de moi. Je me suis enfin trouvée et aimée sans plus avoir besoin qu'on le fasse à ma place.

Je crois que cela rejoint ce que dit Chillydong:
chillydong a écrit :j'ai donc re-centrer mon énergie pour moi-même, ça a prit du temps un peu comme pour quelqu'un d'intoxiqué à une substance, ça m'a demandé beaucoup d'efforts.
Sclavie a écrit :Intéressant ce livre, un bon support de réflexion..
Il est très intéressant. Là où j'en suis, l'auteur explique pourquoi (à son avis) il y a eu une nette augmentation du nombre de "chic type" depuis 30ans ou plus.
Il prend le cas des américains (il est de la-bas).

Par exemple, dans les années 1910, 1/3 des familles vivaient dans des fermes, 1/5 en 1940. Et en 1970, 96% des familles vivaient en ville ou en banlieue.
La ferme nécessitant beaucoup d'entretiens et de travail, il était normal que le garçon travaillait avec son père, ses oncles et cousins. La présente des hommes "formaient" la masculinité de l'enfant.

Au fil des années les familles ont migrées en ville. Là, l'enfant ne voit plus son père travailler, celui-ci rentre tard le soir. Le père est de plus en plus absorbés par tout se qui est alcool, tv, sex, drogue (beaucoup plus présent qu'en 1910), le père est de plus en plus "absent". Il y a également l'augmentation exponentielle des divorces, 5M de familles monoparentales en 1940 contre 13M en 1970 (toujours aux US).

Du coup, les mères élevaient leurs fils et malgré leurs bonnes éducations, de plus en plus de garçon n'avaient plus le côté "masculin" pour les éduquer.

Ce n'est qu'un exemple, il parle également dans la présence plus forte des femmes dans le milieux éducatif (1/4 des profs sont des hommes) et seulement 15% le sont en primaire.

Bref, je trouve intéressant de voir, du point de vue de l'auteur, où se situe l'origine de l'augmentation du nombre de chics types.

Sclavie a écrit :ça a été une 1ère étape importante, l'étape intellectuelle je dirais.
Il me parait parfaitement vrai que pour traiter un problème, il faille remonter à l'origine afin de l'identifier et mieux le comprendre.
Oui, c'est pertinent.
Certains auteurs parlent aussi de la "masculinisation" grandissante des femmes dans notre société depuis les années 80/90 avec carrières professionnelles, partage des taches et des décisions au foyer qui aurait par ricochet amoindri le coté patriarche viril du père.
Il y a eu dans ces années-là, la grande mode des pères au foyer, c'était maman qui ramenait l'argent.
Les partisans de la parité et égalité à tout crin s'y sont retrouvés mais cela a eu parait-il un impact sur les générations élevées dans cet esprit là...
Syndr0me a écrit :Il me parait parfaitement vrai que pour traiter un problème, il faille remonter à l'origine afin de l'identifier et mieux le comprendre.
Même si en soi ça peut être intéressant de comprendre les mécanismes qui ont été à l’origine de ta posture relationnelle et saisir leurs enchaînements, ce genre de réflexions ne donne pas obligatoirement des réponses pour se reconstruire.

Un exemple ?

Ce n’est pas parce que j’ai identifié les raisons pour lesquels mon bateau coule que je sais comment remédier à la fuite….

En effet c’est parce que le jour où le charpentier à taillé son morceau de bois, celui-ci était énervé parce que sa nana lui avait dit que sa longue barbe faisait pité. Du coup, recasant sans ces les propos malheureux de la jeune femme, il n’était pas du tout présent à ce qu’il faisait et il a entaillé un peu trop fort dans le sapin rendant la structure plus fragile qu’elle ne devait.

De plus, le jour où le responsable de la colle à bois est venu faire son boulot, il avait la diarrhée…il n’arrêtait pas de faire des allers et venues entre le chantier et les cabinets…Du coup, lorsqu’il s’est présenté devant le morceau de bois défectueux il n’a pas mis la dose de colle et de goudron qui est recommandée.


A présent, toi tu es dans ton bateau qui coule et tu as une connaissance parfaite des raisons et des différents enchainements de causes à effets qui sont à l’origine du désastre… Est c’que ça t’aide à répondre aux questions :

« Comment » faire en sorte que le bateau ne sombre pas complétement ?
« Comment » on colmate la fuite ?

Vouloir comprendre les mécanismes ça peut avoir un intérêt.

Le premier est d’ordre intellectuel. Comprendre des mécanismes humains, c’est enrichissant et si tu fais un doctorat en psychologie ça peut faire l’objet d’une belle thèse.

Le second est que ça permet de donner du temps pour digérer et pour s’approprier la connaissance d’une réalité douloureuse. Et ça je le comprend tout à fait.

Mais j’aimerai quand même te rendre attentif aux risques d’un questionnement sans limite sur la généalogie d’une problématique… Car elle est sans fin (entendu comme « sans borne » et « sans finalité »).

La seule finalité qui soit valable dans ton cas est de répondre à cette question :
« Comment créer les conditions d’une relation épanouissante »
Bien sur, je ne suis pas d'accord :wink:

Je vais utiliser comme toi la métaphore pour illustrer mes arguments: :)

Tu as des migraines terriblement fortes et récurrentes.
Ton médecin te prescrit des anti-douleurs.
Ils te soulagent certes mais elles reviennent à la moindre occasion.
Au bout d'un certain temps, ta dose d'anti-douleurs ne suffit plus à les calmer, tu l'augmentes... Jusqu'au jour où tu atteins la dose maximale au-delà de laquelle tu risques des effets secondaires fâcheux.
Que faire?
Tu vas alors consulté un autre médecin qui te dit: vous avez essayer de combattre vos symptômes mais ils reviennent car vous n'avez pas soigné la cause...
Il te fait subir des analyses approfondies et découvre que tu as en fait des problèmes hépatiques.
Il te donne un traitement pour le foie et tes migraines disparaissent.

Si tu ne vas pas à la source de ton problème, tous tes efforts pour en faire disparaitre les causes seront vains.
Lenny,

Tout dépend des circonstances, de l'urgence et du type de problème auquel nous avons à faire. Il est donc vrai que ce n'est pas le cas pour toutes les situations.

Si on dose bien le temps qu'on passe sur chacune des étapes, non seulement on peut réparer une fuite mais en plus, on peut faire en sorte de ne plus en avoir à cet endroit précis du bateau.

Je n'irais pas me perdre dans les méandres infinis du cerveau humain, je n'en ai ni les capacités intellectuelles, ni le temps. Mais je suis convaincu que prendre un peu de temps pour identifier la source de mon problème me sera bénéfique, ne serais-ce que pour l'expliquer plus simplement à mes proches.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Ca va mieux en le disant le 17.08.14, 12h56 par Lenny2stras
  • [0] Pertinent le 17.08.14, 19h42 par Sclavie
C'est vrai que tu es un chic type SyndrOme.. Image Mais là dans le (très) bon sens du terme! Ne perds pas tout en route quand même :wink: gardes-en un peu de cette gentillesse.. :)
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