Syndrôme du chic type, comment m'en défaire ?
Comment faire pour se débarrasser du syndrome du chic type ? Glover dit lui même que les chics types ne sont pas des types authentiquement gentils, ils sont surtout des manipulateurs qui s'ignorent, ils sont gentils seulement pour s'assurer de la confiance ou de l'amour de leur partenaire. Pour changer il suffit d'assumer ses besoins même s'ils sont égoïstes et ne plus avoir peur de froisser la personne en face. Plus difficile à dire qu'à faire tant les chics types ignorent leurs besoins . Pourtant se doter d'une personnalité authentique rend attirant et facilite globalement la relation à autrui.
Sclavie,
Je compte pas devenir un salaud, mais le but est de ne plus attendre quelque chose en retour. Mais d'être gentil parce que j'en ai envie sans arrières pensées.
Pete,
Merci, c'est très gentil de ta part !Sclavie a écrit :C'est vrai que tu es un chic type SyndrOme..Mais là dans le (très) bon sens du terme! Ne perds pas tout en route quand même
gardes-en un peu de cette gentillesse..

Je compte pas devenir un salaud, mais le but est de ne plus attendre quelque chose en retour. Mais d'être gentil parce que j'en ai envie sans arrières pensées.
Pete,
Voilà, c'est un peu le résumé de la situation.Pete Foolish a écrit :Comment faire pour se débarrasser du syndrome du chic type ? Glover dit lui même que les chics types ne sont pas des types authentiquement gentils, ils sont surtout des manipulateurs qui s'ignorent, ils sont gentils seulement pour s'assurer de la confiance ou de l'amour de leur partenaire. Pour changer il suffit d'assumer ses besoins même s'ils sont égoïstes et ne plus avoir peur de froisser la personne en face. Plus difficile à dire qu'à faire tant les chics types ignorent leurs besoins . Pourtant se doter d'une personnalité authentique rend attirant et facilite globalement la relation à autrui.
Sclavie a écrit :Bien sur, je ne suis pas d'accord![]()
Je vais utiliser comme toi la métaphore pour illustrer mes arguments:![]()
Tu as des migraines terriblement fortes et récurrentes.
Ton médecin te prescrit des anti-douleurs.
Ils te soulagent certes mais elles reviennent à la moindre occasion.
Au bout d'un certain temps, ta dose d'anti-douleurs ne suffit plus à les calmer, tu l'augmentes... Jusqu'au jour où tu atteins la dose maximale au-delà de laquelle tu risques des effets secondaires fâcheux.
Que faire?
Tu vas alors consulté un autre médecin qui te dit: vous avez essayer de combattre vos symptômes mais ils reviennent car vous n'avez pas soigné la cause...
Il te fait subir des analyses approfondies et découvre que tu as en fait des problèmes hépatiques.
Il te donne un traitement pour le foie et tes migraines disparaissent.
Si tu ne vas pas à la source de ton problème, tous tes efforts pour en faire disparaitre les causes seront vains.
On ne va pas refaire un débat entre psychanalyse et comportementalisme, selon les circonstances évidemment mon exemple n’est pas opérant. Mais je reste (à tort peut être) convaincu que pour la situation de Syndrôme il le demeure.
Le but de mon intervention était surtout de mettre en garde contre les excès d’une réflexion sur soi qui se perd dans des considérations trop théoriques et peu soucieuse d’application sur le réel. Message que Syndrome a su entendre et je me réjouis pour lui.
J’ai vu trop de gens perdre un temps considérable à agir sur le réel sous le prétexte de vouloir se « comprendre ».
Ca amène un questionnement sur les limites d'une réflexion sur soi. Quelles en sont les bornes qui évitent une déperdition de sa capacité à agir ?
Ton avis m'intéresse Sclavie.
Merci Lenny.Lenny2stras a écrit :Ton avis m'intéresse Sclavie.
Je comprends ce que tu veux dire par "excès d'une réflexion sur soi". Tu crains qu'à trop réfléchir, on perde son sens du réel et on ne puisse plus agir.Lenny2stras a écrit :Le but de mon intervention était surtout de mettre en garde contre les excès d’une réflexion sur soi qui se perd dans des considérations trop théoriques et peu soucieuse d’application sur le réel. Message que Syndrome a su entendre et je me réjouis pour lui.
J’ai vu trop de gens perdre un temps considérable à agir sur le réel sous le prétexte de vouloir se « comprendre ».
Ca amène un questionnement sur les limites d'une réflexion sur soi. Quelles en sont les bornes qui évitent une déperdition de sa capacité à agir ?
Qu'on ne vive que dans sa tête en quelque sorte..
Je suis d'accord avec toi, c'est un risque mais à mon sens, uniquement si cette réflexion est obsessionnelle, si elle ne mène à rien, si elle tourne en boucle sans gardes fous ou si on l'a fait par paresse d'agir, alors oui, elle peut prendre trop de place.
On peut se mettre à l'abri de cela en pratiquant une réflexion raisonnée avec un objectif bien défini et un carnet de route pour la baliser, ex:
je prends conscience de mon mal-être, j'en identifie les émotions précises, Je remonte à la source, Je revis ces émotions, Je m'en libère, Je crée un nouveau mode émotionnel.
Je ne suis pas psy, attention, ces étapes, je les tire seulement de ma propre expérience et selon ma problématique. Il existe surement bien d'autres méthodes et parcours...
De plus ce travail est loin d’être simple et linéaire, les étapes s’entremêlent, on revient en arrière, on repart, on bifurque.
En fonction de quoi? Et bien de la réalité de notre vie justement.
Parce que ce travail, on ne le fait pas enfermé entre 4 murs pendant 1 mois, H24, on le fait quand on en ressent le besoin, tout en vivant sa vie quotidienne (boulot, conjoint, enfants, loisirs etc...), on se ménage des petits temps de réflexion sur soi, pas besoin d'y passer plusieurs heures par jour.
C'est justement en restant complètement dans l'activité habituelle qu'on trouve la matière à réfléchir.
C'est un travail sur les émotions pas sur l'intellect.
Les émotions naissent et s'expriment par ce que l'on vit chaque jour, pas par des théories mentales, donc pas question de s’arrêter de vivre, au contraire.
Les émotions c'est ce qu'on ressent dans ses tripes, c'est très réel. Il faut laisser la réalité de la vie les activer, sans ça, comment les identifier?
Inversement, quand tu as travaillé sur une émotion, quelle joie de constater ensuite que cela te rend un élément de ta vie réelle plus facile! Il y a inter-action entre Réflexion/Action et c'est à cette condition que ça marche.
Voilà, donc pour moi, il n'y a pas d'opposition entre réflexion sur soi et rester actif, bien au contraire, l'un et l'autre se complètent et se nourrissent.
"J’ai vu trop de gens perdre un temps considérable à agir sur le réel sous le prétexte de vouloir se « comprendre »."
Tout d'abord, tu ne sais pas si c'était pour eux du temps perdu, ils avaient peut-être besoin à ce moment de leur vie de faire cette pause, ne plus agir, réfléchir et pour eux c'était peut-être non-seulement utile mais indispensable.
D'autre part, on est tous différents, certains ont besoin d'agir pour se structurer intérieurement, d'autres c'est par la réflexion, celui qui a besoin de réfléchir, va trouver que toi tu perds ton temps à te sur-activer (de son point de vue), donc on ne peut juger du temps perdu que pour soi-même.
"Quelles en sont les bornes qui évitent une déperdition de sa capacité à agir ?"
C'est a chacun de connaître et délimiter ses propres bornes. La réflexion sur soi n'est pas un gouffre insondable dans lequel on se noie, c'est un cheminement intérieur dont nous seuls sommes les maitres. On peut le stopper quand on veut, le modifier, l'arrêter, le reprendre, on a les pleins pouvoirs sur lui.
Une réflexion maitrisée n'empêche jamais de vivre, bien au contraire.
La déperdition de capacité à agir vient plus à mon sens de la souffrance ressentie dans le mal-être que de la réflexion elle-même.
Après, tu sais, s'il existe des professionnels pour accompagner une démarche sur soi, ce n'est pas pour rien. C'est vraiment très rassurant d'avoir à ses cotés quelqu'un de compétent, qui justement nous évite de nous perdre dans nos pensées noires.
Pour SyndrOme, je crois qu'il a lui-même bien délimité ses besoins: identifier la source de ce qui le gêne (c'est lui qui le dit, pas moi), tout en restant dans sa vie active à part entière.
J'espère avoir répondu à peu près à ce que tu avais soulevé... Encore une fois, ce n'est pas parole d'évangile, hein, j'attends aussi ton point de vue qui m'intéresse.
Sclavie a écrit :Je comprends ce que tu veux dire par "excès d'une réflexion sur soi". Tu crains qu'à trop réfléchir, on perde son sens du réel et on ne puisse plus agir.
Qu'on ne vive que dans sa tête en quelque sorte..
Je suis d'accord avec toi, c'est un risque mais à mon sens, uniquement si cette réflexion est obsessionnelle, si elle ne mène à rien, si elle tourne en boucle sans gardes fous ou si on l'a fait par paresse d'agir, alors oui, elle peut prendre trop de place.
On peut se mettre à l'abri de cela en pratiquant une réflexion raisonnée avec un objectif bien défini et un carnet de route pour la baliser, ex:
je prends conscience de mon mal-être, j'en identifie les émotions précises, Je remonte à la source, Je revis ces émotions, Je m'en libère, Je crée un nouveau mode émotionnel.
Sur le processus que tu décris de la vie d’une émotion et sa conscientisation, je partage ton avis, je n’ai rien d’autre à ajouter.
Ni juge, ni sondeur des âmes, je suis tout à fait d’accord avec toi que l’on ne peut pas estimer pour autrui la pertinence d’un travail sur soi.Sclavie a écrit :Tout d'abord, tu ne sais pas si c'était pour eux du temps perdu, ils avaient peut-être besoin à ce moment de leur vie de faire cette pause, ne plus agir, réfléchir et pour eux c'était peut-être non-seulement utile mais indispensable.
D'autre part, on est tous différents, certains ont besoin d'agir pour se structurer intérieurement, d'autres c'est par la réflexion, celui qui a besoin de réfléchir, va trouver que toi tu perds ton temps à te sur-activer (de son point de vue), donc on ne peut juger du temps perdu que pour soi-même.
Si je me suis permis de partager mon observation sur le temps perdu de la masturbation intellectuelle, c’est avant tout parce que j’ai recueillis entre quelques bouteilles de Gewurztraminer les confidences de quelques bons copains qui faisaient ce constat sans que nous puissions ensemble donner de réponses satisfaisantes à la question des bornes à la réflexion sur soi.
Nous en sommes venus à parler de ça en écoutant du De Palmas, via cette partie de la chanson : « Perdu dans mon labyrinthe je continue à chercher, des années que je m’éreinte de plus en plus enfermé. »
Et je n’ai vraiment aucune idée sur les réponses possibles.
Les réponses que tu apportes en substance sont :
- Trouver ses propres bornes
- Passer par un professionnel pour baliser le chemin
- La réflexion sur soi est de l’ordre du cheminement plutôt que du gouffre
J’avoue que je reste un peu sur ma faim. J’attendais plus de stimulations lol.
Lenny2stras a écrit :J’avoue que je reste un peu sur ma faim. J’attendais plus de stimulations lol.

C'est exact, je ne souhaite pas m'égarer. Etant en stage tout cet été et reprenant les cours juste après, je n'ai pas de vacances et pas le temps de passer des heures à réfléchir sur le pourquoi du comment. Souvent je suis tellement fatigué que je n'en ai pas la force.Sclavie a écrit :Pour SyndrOme, je crois qu'il a lui-même bien délimité ses besoins: identifier la source de ce qui le gêne (c'est lui qui le dit, pas moi), tout en restant dans sa vie active à part entière.
J'essaye petit à petit de mettre en place un processus de rétablissement. Le bouquin préconise des exercices qui sont tirés directement des exercices que donne le psy à ses patients. Je suis pleinement conscient que le psy ne revoit pas ses clients du jour au lendemain, c'est pourquoi je ne me précipite pas. Le livre est en suspend le temps d'un exercice.
L'exercice en cours est relativement compliqué pour un chic type. Il s'agit de lister tout ce qui nous ferez plaisir, cela peut être tout et n'importe quoi (Ex: la première chose qu'a faite un patient du psy c'était de s'acheter des chaussettes et des sous-vêtements, parce qu'il en avait envie). Et le but c'est de choisir tous les jours une des choses de cette liste et de la réaliser dans la mesure du possible.
Sinon, j'ai essayé d'entamer le dialogue avec des personnes de confiances. La première m'a lâché en pleine conversation, et cela fait 1 semaine que je n'ai plus de nouvelle. Tant pis.
J'ai engagé le dialogue avec une 2ème personne. Non seulement elle m'écoute, mais en plus elle fait des recherches pour m'aider et mieux comprendre. Cela m'a beaucoup gêné, et me gêne encore, de la voir s'investir pour moi.
Mais ce sentir soutenu et aidé fait beaucoup de bien.
Les choses se présentent bien pour le moment. Le plus dur reste à venir.
Affaire à suivre !
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Sympa :) le 23.08.14, 18h25 par Lenny2stras
Après 2 grosses semaines, de bonnes nouvelles me sont parvenus !
Dans un premier temps, j'ai eu une proposition de contrat pro par la boite chez qui je suis en stage, pour la dernière année de mes études. Je n'y croyais plus et financièrement, ce contrat m'enlèverait une sacré épine du pied. De plus, cela prouve que la boite est contente de mon travail et des quelques décisions que j'ai dû prendre !
La deuxième nouvelle, et non des moindres, c'est que je suis en couple depuis le début de la semaine avec une fille des plus adorables. Cela faisait quelques temps qu'on se parlait et c'est elle qui a fait le premier pas. Elle a 2 ans de plus que moi donc je me suis sentie capable de lui parler du syndrôme, car je me disais qu'elle pouvait le comprendre et m'aider. Et, j'ai ressenti le besoin de lui en parler, pour une raison que je ne sais expliquer, elle m'aspire être une fille de confiance.
Et bingo, elle me propose de l'aide dans les exercices, et m'encourage à dire non et même à exprimer mes envies. Ce que je n'avais jamais fait, et j'y prends goût !
Elle me pose aussi des questions pour mieux comprendre. Je me sens très bien depuis, j'ai une épaule sur laquelle me reposer. Il en est de même pour elle.
En dehors de ça, le feeling passe très bien, on communique beaucoup et on se plait mutuellement. Nous avons des centres d'intérêts communs, des délires semblables et on rit beaucoup. Du pur bonheur quoi.
On n’habite pas la même ville donc on s'est donné octobre pour se voir, histoire de se donner du temps et apprendre à mieux se connaitre. On ne souhaite pas se précipiter. Je ne m'étais pas sentie si vivant depuis un bon moment, je souhaite que cela continu ! Seul le temps nous le dira.
A la prochaine
Dans un premier temps, j'ai eu une proposition de contrat pro par la boite chez qui je suis en stage, pour la dernière année de mes études. Je n'y croyais plus et financièrement, ce contrat m'enlèverait une sacré épine du pied. De plus, cela prouve que la boite est contente de mon travail et des quelques décisions que j'ai dû prendre !
La deuxième nouvelle, et non des moindres, c'est que je suis en couple depuis le début de la semaine avec une fille des plus adorables. Cela faisait quelques temps qu'on se parlait et c'est elle qui a fait le premier pas. Elle a 2 ans de plus que moi donc je me suis sentie capable de lui parler du syndrôme, car je me disais qu'elle pouvait le comprendre et m'aider. Et, j'ai ressenti le besoin de lui en parler, pour une raison que je ne sais expliquer, elle m'aspire être une fille de confiance.
Et bingo, elle me propose de l'aide dans les exercices, et m'encourage à dire non et même à exprimer mes envies. Ce que je n'avais jamais fait, et j'y prends goût !
Elle me pose aussi des questions pour mieux comprendre. Je me sens très bien depuis, j'ai une épaule sur laquelle me reposer. Il en est de même pour elle.
En dehors de ça, le feeling passe très bien, on communique beaucoup et on se plait mutuellement. Nous avons des centres d'intérêts communs, des délires semblables et on rit beaucoup. Du pur bonheur quoi.
On n’habite pas la même ville donc on s'est donné octobre pour se voir, histoire de se donner du temps et apprendre à mieux se connaitre. On ne souhaite pas se précipiter. Je ne m'étais pas sentie si vivant depuis un bon moment, je souhaite que cela continu ! Seul le temps nous le dira.
A la prochaine

- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Like ! le 08.09.14, 07h07 par Sclavie
Très réjouissant
Je te souhaite que cela continue et évolue vers une belle relation avec ton amie
J'aurais juste une petite remarque générale à faire parce que c'est une chose que j'entends assez couramment et que je trouve assez bizarre:
"on est ensemble", "on est en couple"... Alors que le contact n'est encore que virtuel et qu'il n'y a pas eu de rencontre réelle...
Cela me laisse très perplexe cette notion de "couple virtuel", vraiment..... Je ne vois pas trop ce que ça signifie concrètement...
Je te souhaite que cela continue et évolue vers une belle relation avec ton amie

J'aurais juste une petite remarque générale à faire parce que c'est une chose que j'entends assez couramment et que je trouve assez bizarre:
"on est ensemble", "on est en couple"... Alors que le contact n'est encore que virtuel et qu'il n'y a pas eu de rencontre réelle...
Cela me laisse très perplexe cette notion de "couple virtuel", vraiment..... Je ne vois pas trop ce que ça signifie concrètement...
Ça ferait un très bon sujet qui mérite d'être forké, Lenny.Lenny2stras a écrit : Le but de mon intervention était surtout de mettre en garde contre les excès d’une réflexion sur soi qui se perd dans des considérations trop théoriques et peu soucieuse d’application sur le réel. Message que Syndrome a su entendre et je me réjouis pour lui.
J’ai vu trop de gens perdre un temps considérable à agir sur le réel sous le prétexte de vouloir se « comprendre ».
Ca amène un questionnement sur les limites d'une réflexion sur soi. Quelles en sont les bornes qui évitent une déperdition de sa capacité à agir ?
.
Et je ne doute pas qu'il y ait beaucoup de monde ici qui puisse l'aborder sous un angle intéressant.