En ce moment je me heurte à des murs que je n'arrive pas bien à appréhender, du coup j'hésite sur la manière de procéder. Bref, j'ai besoin de vos conseils de vieux briscards.
Le cas qui m'intéresse aujourd'hui est le suivant. Comme je suis assez âgé, la plupart de mes potes sont maqués voire parents et donc j'ai dû trouver d'autres moyens de sortir. En ce moment, je traîne donc pas mal avec les jeunes de mon boulot, moyenne d'âge 23-24 ans. Je ne me prend pas trop la tête sur la différence d'âge, on ne me donne en général pas plus de 33 ans et ils m'acceptent sans soucis, d'autant qu'on est deux ou trois à dépasser les trente ans. Même si parfois je prends de douloureuses claques quand je dis que j'ai eu mon bac en 95.
Au sein de ce groupe donc, bien sûr il y a des filles et une en particulier qui me donne un peu de fil à retordre. Je précise qu'elle a 23 ans mais a une attitude beaucoup plus mature (enfin elle s'en donne l'air en tous cas). Je vous fais l'historique rapide. Il y a un mois comme d'hab on se retrouve tous un vendredi soir dans un bar parisien devenu un peu notre QG. On boit, on rigole et, bien que d'une nature assez timide, je suis super à l'aise avec elle car elle est très sociable et charmante. À la fin de la soirée, comme on part dans la même direction, je lui propose de partager mon taxi. On s'était chauffé plus ou moins toute la soirée jusqu'à ce qu'elle me fasse une ouverture que je n'ai pas raté.
Bref, on s'est embrassé en attendant le taxi. Elle me dit d'entrée qu'on ne finira pas au lit ce soir, ce qui ne m'étonne pas du tout. Mais elle devient presque immédiatement ambivalente en me disant qu'elle a déjà couché dès le premier soir mais que c'était avec des mecs dont elle avait rien à foutre et qu'elle ne reverrait certainement plus jamais. Je me dis alors que je lui ai suffisamment plu pour qu'elle me considère comme un peu plus et lui fait remarquer avec un sourire malicieux. Ce qu'elle s'empresse de nier en me disant qu'elle ne veut pas me faire flipper (car elle sait que je sors d'une longue relation et que je n'ai pas spécialement envie de me prendre la tête, ce qui est vrai en partie) et qu'elle n'a pas la tête à se mettre dans une relation sérieuse (nouveau boulot très prenant etc...). Je lui réponds que c'est pas grave, qu'on a qu'à laisser faire les choses et que si elle le désire, on peut en rester à la bagatelle. Tout ce que je lui demande c'est de bien vouloir me mettre un vrai râteau franc si elle veut qu'on en reste là. Ce qu'elle ne fera jamais même jusqu'à aujourd'hui. Car bien sûr, elle ne sait pas vraiment ce qu'elle veut.
Je la dépose chez elle. Elle me donne son numéro et me demande de lui envoyer un message le lendemain. Et c'est là que mes ennuis commencent. Je lui envoie un petit mot le lendemain, elle semble heureuse de le recevoir. Première erreur de ma part je pense, je lui propose de se voir le soir même. Avec le recul, je me rends compte que j'aurais dû la laisser mariner un peu. Mais j'ai prévenu, je suis un débutant de la drague et je n'ai pas su retenir mon envie. Du coup, elle refuse poliment car évidemment, comme toute personne sociable normalement constituée, elle avait prévu autre chose pour son samedi soir. Mais elle me fait une ouverture pour le week-end suivant.
Le mercredi suivant après quelques sms sans importance, elle me dit qu'elle ne sera pas dispo le vendredi suivant, qu'elle avait oublié qu'elle devait aller au théatre. Ce jour-là malheureusement, j'avais passé une exécrable journée et comptais justement sur ce rdv pour me redonner la pêche. Du coup je la cuisine un peu pour connaître ses intentions vis-à-vis de moi. Elle m'assure qu'elle ne m'évite pas et que ce n'est que partie remise. Je lui réponds qu'on se verra peut-être le lendemain chez un pote qui fait une petite fiesta. Je reste très cool dans tout ça, je ne veux pas qu'elle croit que je suis en chien, une leçon que j'ai apprise quelques semaines plus tôt avec une autre.
Le lendemain, elle ne vient pas, trop claquée. Le dimanche, elle m'envoie un message en me demandant ce que je fais aujourd'hui. Je lui réponds qu'on peut se voir si elle le désire, mais en fait elle me dit qu'elle doit voir des amis qui viennent très rarement sur Paris. Et elle rajoute un deuxième texto pour m'assurer une fois de plus qu'elle ne m'évite pas. Ce n'était juste pas la bonne semaine. Mouais.
A partir de là, je m'enlise. Je ne sais pas trop comment la convaincre. D'autant que contrairement à toutes celles que j'ai dragouillé jusque là, elle n'est pas très texto. L'écrit étant mon point fort, je sens tous mes pouvoirs annulés par son manque de réactivité. Je sais désormais que j'aurais dû l'appeler, mais manque de confiance, de jugeote et de réactivité aussi de mon côté. Je lui dis (erreur encore une fois) que je ne bosse pas de la semaine et lui propose de sortir le jour qui lui conviendra. Elle me répond qu'elle préfère ne rien me promettre vu les faux plans qu'elle m'a fait jusque là. Aïe. Là je suis perdu.
Du coup je décide de faire le mort pendant un temps. Pas de message jusqu'au jeudi suivant ou on va boire un coup avec les copains. Je lui envoie un message pour lui dire que j'y serai et que je me ferai un plaisir de la raccompagner en bagnole si elle doit bosser le lendemain. Encore une fois, elle avait prévu autre chose. Je suis saoulé. néanmoins je reste cool mais froid et lui dit que c'est pas grave, qu'on se captera plus tard et lui souhaite une bonne soirée.
Je ne lui donne aucune nouvelle pendant une semaine et elle non plus. Je déménage le weekend suivant ( le 17) et je ne trouve aucun moment au calme pour la recontacter jusqu'au 23. On doit se voir dans une soirée le lendemain et je lui envoie un petit message pour la chauffer un peu avant qu'on se revoit.
Inutile de vous dire que cette soirée fût une torture psychologique pour moi. Bien sûr, on fait comme si de rien n'était car après trois semaines, les baisers que nous avons échangé ne veulent plus dire grand chose. On joue au chat et à la souris toute la soirée, elle évite de me regarder au début puis on finit par se détendre et bien rigoler tous ensemble. A un moment, je la bloque tout de même à la sortie des toilettes pour qu'on parle un peu tout en restant discrets (mouais, on s'est bien fait griller je pense malgré tout). Je deviens tactile, j'essaie de me rapprocher, elle me rejette gentiment. je la travaille un peu, elle me sort le même couplet du "je ne veux pas me mettre en couple". Du coup j'essaie de retourner la situation en lui demandant si elle me kiffe au point de ne voir qu'un plan sérieux avec moi. Elle rougit, n'est pas clair, me dit non. Mais ses yeux disent le contraire, je sens que je la trouble.
À force de creuser, elle finit par m'avouer qu'elle doit voir un autre gars le lendemain. Intérieurement, je suis furieux. A l'extérieur, heureusement, je ne laisse rien paraître. je lui demande simplement pourquoi il a droit à son rendez-vous et pas moi alors que j'étais là avant. Elle me réponds que je ne lui ai rien proposé. Je lui rappelle gentiment qu'elle m'a plus ou moins mis deux lapins. Elle me sort alors la fameuse ritournelle "suis moi, je te fuis.." Je lui rétorque du tac au tac que je ne lui ai pas donné de news depuis dix jours et que je n'en ai pas eu d'elle pour autant alors c'est plutôt "suis moi je te fuis, fuis moi je te fuis".
Elle ne trouve rien à répondre à ça. Du coup je calme le jeu et lui dit qu'elle doit au moins me laisse une chance, un rendez-vous. On peut même se mettre en mode sexfriend (mais pour ça faudrait déjà qu'on ai du sexe, ajoute-je), ce qui semble l'intéresser, la rassurer sur le fait que je ne veux pas absolument me "mettre en couple". Je lui dit que je ne veut ni me mettre en couple ni la sauter une seule fois. Je veux juste laisser les choses se faire, sans réfléchir trop loin (ce qui est déjà bien raté). Elle me fait le couplet de la meuf qui ne se sent pas bien de sortir avec deux gars en même temps. Je fais le mec qu'en a strictement rien à carrer qu'elle sorte avec un autre, du moment qu'elle me laisse une chance de la séduire, surtout si on se met en mode sexfriend. Après tout, il joue ses cartes, moi les miennes, c'est le jeu.
Je deviens alors assez directif, elle a besoin que je la malmène un peu. je lui dis que je vais rentrer (il est 4h du mat) et que je l'appelle demain. Elle reste confuse mais, comme à son habitude, ne me rejette pas clairement. En rentrant je lui envoie un texto en lui disant que c'était le dernier, qu'à partir de maintenant je l'appelle directement dès demain et lui promets qu'on va faire l'amour toute la nuit et que je vais mettre toute mon expérience au service de son plaisir. Mais j'avais une soirée famille hier en fait. Donc je l'appelle comme promis pour lui dire que son sextoy vivant ne sera pas livré ce soir. elle me dit que de toutes façons elle devait voir l'autre. Je lui répète encore une fois que je m'en tape, qu'elle fait ce qu'elle veut, (c'est le principe des sexfriends, non ?) mais que je ne la lâcherai pas tant que j'aurai pas eu mon rendez-vous ou qu'elle m'aura pas mis un râteau définitif. Encore une fois elle panique, me dit qu'elle ne veut pas passer pour une salope à sortir avec moi alors que je sais qu'elle en voit un autre. Je lui répète encore une fois que je m'en fous, et lui dit que je la rappelle dans la semaine, elle me répond "si tu veux" et on raccroche.
Voilà, j'en suis là. Je sais pas trop quoi vous demander comme conseil. J'essaie de rester le plus détaché possible, mais comme elle me plait beaucoup, je sens que je commence à douiller émotionnellement. Dois-je lâcher l'affaire ? Dois-je la diriger plus, être plus macho ? est-ce que ça sert à quelque chose d'insister ?
Merci d'avance pour votre aide et encore pardon pour la longueur du message en espérant que vous aurez la patience de le lire.