Cynisme, misanthropie, ataraxie.

Note : 25

le 03.04.2016 par Thedaze

31 réponses / Dernière par Poivron le 05.04.2016, 23h05

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
Yo!

Une intervention dans un méandre de FTS méritait développement:
FK a écrit :Je pense que le cynisme, c'est la fatigue des gens lucides; ça demande un effort que de rester positif et bienveillant quand on voit les choses précisément; les rouages grippés, les dynamiques moches et les coups bas qui se font un peu partout, tout le temps.

Je trouve très difficile de pas me durcir en réponse à ça, personnellement, d'autant plus quand on rencontre des difficultés perso qui rendent un peu désabusé.

=> Cultiver la lumière pour ne pas laisser place à l'ombre.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cynisme

Ce qui me fait penser que parfois j'aime pas les gens et l'humanité dans son ensemble pour tout un tas de griefs facile à trouver. Et pourtant je le vis de mieux en mieux. Pourquoi?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Misanthropie

Cynisme + lucidité accrue= ataraxie?
La paix de l'âme mes amis. Un truc de ouf.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ataraxie
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Développe stp le 03.04.16, 19h14 par Rickhunter
  • [+1] Intéressant le 04.04.16, 11h05 par Finn
  • [+1] Intéressant le 04.04.16, 19h36 par Iskandar
Oui, enfin amha, c'est bien beau de se complaire dans son cynisme, mais c'est juste une vision destructive de la vie. Même si on y trouve son equilibre, ce n'est pas hyper sein.

L'optimisme, n'est pas forcement simple, mais au final, ça rends vraiment, heureux, on ne vide pas les gens de leur énergie dés qu'on passe du temps avec eux.
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  • [0] Trop dogmatique le 03.04.16, 19h58 par Mr.Smooth
...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Courage le 04.04.16, 22h52 par W0rthy
En fait de plus supporter les sites à coms c'est plutôt un signe de bonne santé mentale quand tu vois les saloperies gratuites que les gens balances. Haters gonna hate.
Le gros problème d'internet avec son pseudo ou complet anonymat c'est le manque de retenu des gens. Tout est déversé dans l'affect et sans réflexion. Surtout vis-à-vis de l'actu sur certain sites qui ont peu de modération du contenu. Du coup je n'y vais plus ou rarement.
De plus avec tout ces phénomènes de société alimentés et manipulés sur les réseaux sociaux, on a jamais fini de s'énerver ou de penser tout savoir-tout comprendre de la vie.

FK, le système que tu as mis en place sur FTS est la preuve que les réseaux sociaux peuvent être super constructif, mais tout le monde à pas ton éthique et ta conception de la qualité.


Dans la vrai vie il y a aussi des gens que je trouve navrants et usants. Peut-être est-ce même réciproque.
J'essaie de me préserver en ne prenant que le bon et en acceptant le fait que les gens soient des veaux en général. Je préfère partir de ce principe là. Tout en acceptant le fait que moi même je vaux pas mieux qu'un autre, j'ai ma façon de vivre ma vie qui est différente c'est tout. Je gagne vraiment en sérénité à penser tel quel.
Je préfère être agréablement surpris par les gens en partant du principe que l'humanité est vilaine plutôt que de voir d'emblée le côté bisounours de celle çi.

Bien sur c'est du cas-par-cas. Et je suis pas fasciste de la pensée unique, j'ai des bons potes avec qui je suis en parfais désaccords sur des points de vie important ou des logiques à l'emporte-pièce. Mais ça m'atteint de moins en moins.
Et bon, je sais pas, j'ai pas encore trouvé comment faire ma paix avec ça. Je devrais le prendre comme une info neutre et y être indifférent, mais ça me touche une / des cordes sensibles, et je sais pas pourquoi.
Du coup tu parles de gens en général ou des réseaux sociaux en particulier?
FK peut etre que si la débilité profonde et la connerie globale qui nous entoure t'écoeure encore c'est peut être bien justement parce que tu n'es pas indifférent à tout cela ?

Pas cynique, juste déçu.

Pour ma part je partage le constat et je me tiens aussi éloigné que possible des formes de connerie que je rencontre. Mais celle ci se glisse de plus en plus insidieusement de partout. Alors je lutte chaque que je peux, chaque fois que c'est possible et envisageable. Et j'essaye de réfléchir à m'impliquer davantage même.
@The_PoP
Du coup je me pose la question des limites de la bienveillance par exemple.
A quel moment s'implique ou pas pour contrer une forme de pensé qu'on trouve naze?
Il y a quand même un coté hyper facile et confortable à se placer au dessus de "la masse de crétins", pour quelqu'un qui a quelques notions de développement personnel et de l'intelligence sociale. Car plus on va décrypter cette médiocrité ambiante, plus elle deviendra flagrante, plus on cherchera à s'en éloigner, plus elle va nous débecter, et bis repetitas.

J'ai l'impression que ce logiciel de pensée est un peu le piège dans lequel tombent les gens qui aspirent à la sagesse. On décode la manifestation d'égo de l'Autre à travers les conneries qu'il débite et on se satisfait d'être au dessus de ça.
On s'en nourri. Ce qui est également une manifestation de l'égo. En gros, j'ai l'impression qu'on fait la même chose à un niveau plus élevé de clairvoyance.

Je n'ai pas de leçons à donner. Je suis le premier à chier sur "la masse de cons". Hier encore, j'avais exactement ce débat (mot pour mot) avec une amie autour d'une bière et bon dieu ce que c'était agréable.

Il y a une majorité de personnes qui sont spirituellement, aussi développées que des huîtres. Et sont intrinsèquement, esclaves de leur égo/orgueil/pulsions égotiques/connerie (appelez ça comme vous voulez, je n'ai pas de terme exact). C'est un fait.

Ce qui est dangereux, ce n'est pas de le voir, mais plutôt cet espèce de jugement pédant qu'on porte dessus (notez ma comparaison avec les mollusques marins bivalves).

J'ai trouvé un semblant de solution à mon comportement en considérant le développement personnel comme un sport. Un pro du tennis qui regarde jouer un débutant(mal et pas intelligemment), n'a, en substance, aucune raison, ni légitimité d'être navré par son style de jeu et son niveau.
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  • [+1] Intéressant le 04.04.16, 11h25 par Thedaze
  • [+1] 100% d'accord le 05.04.16, 10h43 par Jalapeno
  • [+1] Absolument le 07.04.16, 15h47 par Deya
Ce qui est dangereux, ce n'est pas de le voir, mais plutôt cet espèce de jugement pédant qu'on porte dessus (notez ma comparaison avec les mollusques marins bivalves).
Tu veux parler de condescendance peut-être?
Yep,
trompé de mot.

"Condescendance passive". C'est ce que j'essaie de désigner.
Finn j'ai trouvé ton propos pertinent. Cependant j'ai quelques questions / remarques :

- ta comparaison au tennis est parlante mais je trouve qu'il y a une différence de taille : les actions de l'amateur au tennis n'influe pas sur la vie du pro. Hors nous dans notre propos, quand un mec tient des propos facho par exemple ou que pleins d'andouilles adulent Hanouna, il y a des conséquences pour nous. Ce qui peut rendre fou/méchant/frustré/désespéré/déçu /arrogant (au choix)...

- ne penses tu pas qu'en la matière, si l'intention est bienveillante on ne puisse plus parler de condescendance ?
Attention je ne tiens pas à rentrer dans la définition de la notion de bien ni dans l'idée très recevable qu'on peut faire beaucoup de merde avec de bonnes intentions.

- à l'opposé il y a l'idée que c'est "lorsque les gens de biens renoncent que le mal à deja triomphe" (mes excuses pour l'inexactitude de la citation). En bref que de ne pas agir en sachant c'est aussi porter une part de responsabilité.

Et là je rejoins les questions de The Daze. Quelles limites ?

À mon humble avis les limites sont personnelles. Dans les paramètres que je vois il y a le coût pour nous de l'intervention, notre degré d'implication personnelle avant meme une action, l'influence que cela peut avoir sur notre bonheur personnel, les chances de succès, ainsi que l'horreur et le dégoût que l'on peut éprouver pour cette situation.


Pour ceux que ça intéresse, les questions des limites et des moyens, de l'inaction, du cynisme, de l'investissement personnel, sont très largement développés dans tous les ouvrages traitant des périodes d'occupation en France ou à l'étranger pendant la guerre.
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  • [0] Bonne idée le 04.04.16, 19h36 par Iskandar
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