Journal d'Acier
Ça fait un moment que je traîne sur ce forum, que je donne mon avis de temps en temps, mais posant rarement des questions. J'essaye de me faire mon expérience par moi-même. Aujourd'hui je me suis dit que c'était à mon tour de raconter mes aventures ; non pas pour me faire thérapiser, mais pour partager, pour que vous aussi vous puissiez vous régalez à lire les péripéties contées par un autre.
Ça commence la semaine dernière, mardi, la veille de la manif contre la loi travail. Direction Rennes, 2h de route, ça faisait quelques mois que je n'avais pas remis les pieds dans la capitale bretonne. Je covoiturai avec le papa pote, un gars de 55 balais qui s'entend bien avec les « djeuns ». Il me raconta les 400 coups de sa jeunesse, on s'échanga des anecdotes croustillantes, bref le voyage fut bien sympathique.
19h, je débarque à Rennes avec mon sac sur le dos et la super patate, déterminé à conquérir la ville entière. Je passe quelques coups de fil pour m'organiser, je savais pas encore exactement où j'allais dormir ce soir.
Marchant jusqu'au centre-ville, je croise plusieurs fois un mini cortège de manifestation féministe. Un slogan qui se terminait par « vous nous cassez le clito ».
Arrivé Rue de la soif, je me pose à un de mes bars préférés. Je tombe sur un gars que j'avais déjà vu une fois en soirée, on était dans la même équipe de blind test et on s'était tapé des barres. Ce soir-là j'étais également en mode « J'irai dormir chez vous » et j'avais fini la soirée chez une fille, mais sans faire de galipettes – faudra que je vous parle de cette fille-là à l'occasion. Bref, le gars du blind test, appelons-le Damien.
Je pose mon sac derrière le comptoir, Damien me présente à des gens, visiblement il connaît bien les habitués du bar. Je socialise, y'a une bonne ambiance, c'est cool. En me déplaçant je bute dans une planche en carton qu'une fille, assise sur une banquette, avait à côté d'elle. J'ai d'abord cru à un projet d'art, et craint de l'avoir abimé, alors j'ai commencé à m'excuser, mais elle m'a dit que c'était pas grave. Je sors pour aller causer aux gens en terrasse ; quand je reviens, je shoote à nouveau dans le carton, toujours sans faire exprès. C'est là que j'ai réalisé que c'était une pancarte de manif. Les deux filles assises là, appelons-les Sophie et Claire, faisaient partie du cortège que j'avais croisé juste avant. Ça faisait un chouette prétexte pour ouvrir la conversation. Je commençai à discuter un peu avec elles, elles étaient sympa et ouvertes d'esprit ; mais j'étais debout au milieu du chemin, c'était inconfortable.
Je décidai de laisser la place à Damien qui venait de surgir d'on ne sait où, et d'ailleurs, mon verre était vide. Je me posai à une place vide devant le comptoir. Devant moi, un ballon de rouge et une grille de mots-croisés à moitié remplie. Une dame blonde revient pour réclamer sa place. D'apparence un peu trop âgée pour moi, mais heh, j'ai toujours été agréable avec les dames, pas de raison que ça change en soirée. Je lui rends sa place après avoir plaisanté un peu sur les mots-croisés. Après quoi, bière en main, je retourne voir Damien et les deux filles. Cette fois j'ai fait attention au carton et j'ai réussi à l'éviter, ce qui m'a valu les félicitations de Sophie.
Il me semble qu'il y a un terme précis pour désigner ces hommes qui croient tout savoir au sujet du féminisme, mieux que les féministes elles-mêmes. Damien tenait un monologue depuis un temps indéterminé quand je suis arrivé, et je dirai sans hésiter beaucoup trop long, vu comment les filles ont réagi en me voyant approcher.
« — Sophie : Bon les gars, à la base c'était une soirée entre filles donc on ne voudrait pas être méchantes, mais ne vous incrustez pas trop…
— Moi : Pas de problème, vous nous faites le moindre signe et on s'en va, promis !
— Claire : Non mais toi tu es gentil, tu peux rester, ça va » avec un grand sourire.
Saisissant un pouf qui traînait, je me suis posé sans complexe au milieu du chemin. Au moins j'étais à la bonne hauteur pour parler. Pour tenter de rééquilibrer la conversation, j'ai commencé à jouer avec Damien en lui lançant des contre-arguments. Le bougre était difficile à arrêter, mais les filles commençaient à s'amuser et je me sentais de plus en plus joueur. Ces demoiselles ont repris la parole peu à peu et la conversation s'est avérée très intéressante. J'ai fait part à Claire de mon interrogation profonde : qu'est-ce qui est le plus douloureux entre se faire casser le clito ou se faire casser les couilles ? On a conclu que personne n'avait la réponse à cette question. À part peut-être les hermaphrodites.
À un moment, Damien a fait preuve d'une lucidité qu'il avait déjà manifestée lors de cette soirée blind test, en me disant à l'oreille « bon mec, tu as l'air d'avoir plus de succès que moi, je vais te laisser avec elles » et à ce moment, je me suis senti un peu coupable – il m'a un peu servi de faire-valoir.
Le reste de la soirée en compagnie de Sophie et Claire est passé vite, en particulier quand on a commencé les shooters. Du rhum maison particulièrement bon. J'en ai payé plusieurs (pas compté) à Claire en insistant bien sur le fait que je ne faisais pas ça en tant qu'homme paternaliste qui offre à la femme, mais en tant qu'être humain à un autre être humain. J'ai beaucoup dépensé ce soir-là. Je suis trop généreux quand je suis bourré, faut que je fasse gaffe. Et le rhum tapait fort…
Est venu le moment où les filles ont dû partir, elles se levaient tôt le lendemain. Je leur ai tout naturellement demandé leurs numéros. Claire s'est inscrite elle-même dans mon répertoire, avec enthousiasme, puis s'est bipée elle-même avec mon téléphone. Sophie a refusé poliment.
Mon cousin devait me rejoindre vers minuit. Il est arrivé avec une large avance, mais malgré ça je n'étais déjà plus du tout dans mon état normal. Je me souviens qu'on s'est mis sur la tronche au milieu de la Rue de la soif, en toute camaraderie, façon Fight Club. En revanche, il paraît que j'ai pris le numéro d'une autre nana – il y a effectivement un nouveau prénom féminin dans mon répertoire, en plus de Claire – mais je n'en ai aucun fichu souvenir…
Ça commence la semaine dernière, mardi, la veille de la manif contre la loi travail. Direction Rennes, 2h de route, ça faisait quelques mois que je n'avais pas remis les pieds dans la capitale bretonne. Je covoiturai avec le papa pote, un gars de 55 balais qui s'entend bien avec les « djeuns ». Il me raconta les 400 coups de sa jeunesse, on s'échanga des anecdotes croustillantes, bref le voyage fut bien sympathique.
19h, je débarque à Rennes avec mon sac sur le dos et la super patate, déterminé à conquérir la ville entière. Je passe quelques coups de fil pour m'organiser, je savais pas encore exactement où j'allais dormir ce soir.
Marchant jusqu'au centre-ville, je croise plusieurs fois un mini cortège de manifestation féministe. Un slogan qui se terminait par « vous nous cassez le clito ».
Arrivé Rue de la soif, je me pose à un de mes bars préférés. Je tombe sur un gars que j'avais déjà vu une fois en soirée, on était dans la même équipe de blind test et on s'était tapé des barres. Ce soir-là j'étais également en mode « J'irai dormir chez vous » et j'avais fini la soirée chez une fille, mais sans faire de galipettes – faudra que je vous parle de cette fille-là à l'occasion. Bref, le gars du blind test, appelons-le Damien.
Je pose mon sac derrière le comptoir, Damien me présente à des gens, visiblement il connaît bien les habitués du bar. Je socialise, y'a une bonne ambiance, c'est cool. En me déplaçant je bute dans une planche en carton qu'une fille, assise sur une banquette, avait à côté d'elle. J'ai d'abord cru à un projet d'art, et craint de l'avoir abimé, alors j'ai commencé à m'excuser, mais elle m'a dit que c'était pas grave. Je sors pour aller causer aux gens en terrasse ; quand je reviens, je shoote à nouveau dans le carton, toujours sans faire exprès. C'est là que j'ai réalisé que c'était une pancarte de manif. Les deux filles assises là, appelons-les Sophie et Claire, faisaient partie du cortège que j'avais croisé juste avant. Ça faisait un chouette prétexte pour ouvrir la conversation. Je commençai à discuter un peu avec elles, elles étaient sympa et ouvertes d'esprit ; mais j'étais debout au milieu du chemin, c'était inconfortable.
Je décidai de laisser la place à Damien qui venait de surgir d'on ne sait où, et d'ailleurs, mon verre était vide. Je me posai à une place vide devant le comptoir. Devant moi, un ballon de rouge et une grille de mots-croisés à moitié remplie. Une dame blonde revient pour réclamer sa place. D'apparence un peu trop âgée pour moi, mais heh, j'ai toujours été agréable avec les dames, pas de raison que ça change en soirée. Je lui rends sa place après avoir plaisanté un peu sur les mots-croisés. Après quoi, bière en main, je retourne voir Damien et les deux filles. Cette fois j'ai fait attention au carton et j'ai réussi à l'éviter, ce qui m'a valu les félicitations de Sophie.
Il me semble qu'il y a un terme précis pour désigner ces hommes qui croient tout savoir au sujet du féminisme, mieux que les féministes elles-mêmes. Damien tenait un monologue depuis un temps indéterminé quand je suis arrivé, et je dirai sans hésiter beaucoup trop long, vu comment les filles ont réagi en me voyant approcher.
« — Sophie : Bon les gars, à la base c'était une soirée entre filles donc on ne voudrait pas être méchantes, mais ne vous incrustez pas trop…
— Moi : Pas de problème, vous nous faites le moindre signe et on s'en va, promis !
— Claire : Non mais toi tu es gentil, tu peux rester, ça va » avec un grand sourire.
Saisissant un pouf qui traînait, je me suis posé sans complexe au milieu du chemin. Au moins j'étais à la bonne hauteur pour parler. Pour tenter de rééquilibrer la conversation, j'ai commencé à jouer avec Damien en lui lançant des contre-arguments. Le bougre était difficile à arrêter, mais les filles commençaient à s'amuser et je me sentais de plus en plus joueur. Ces demoiselles ont repris la parole peu à peu et la conversation s'est avérée très intéressante. J'ai fait part à Claire de mon interrogation profonde : qu'est-ce qui est le plus douloureux entre se faire casser le clito ou se faire casser les couilles ? On a conclu que personne n'avait la réponse à cette question. À part peut-être les hermaphrodites.
À un moment, Damien a fait preuve d'une lucidité qu'il avait déjà manifestée lors de cette soirée blind test, en me disant à l'oreille « bon mec, tu as l'air d'avoir plus de succès que moi, je vais te laisser avec elles » et à ce moment, je me suis senti un peu coupable – il m'a un peu servi de faire-valoir.
Le reste de la soirée en compagnie de Sophie et Claire est passé vite, en particulier quand on a commencé les shooters. Du rhum maison particulièrement bon. J'en ai payé plusieurs (pas compté) à Claire en insistant bien sur le fait que je ne faisais pas ça en tant qu'homme paternaliste qui offre à la femme, mais en tant qu'être humain à un autre être humain. J'ai beaucoup dépensé ce soir-là. Je suis trop généreux quand je suis bourré, faut que je fasse gaffe. Et le rhum tapait fort…
Est venu le moment où les filles ont dû partir, elles se levaient tôt le lendemain. Je leur ai tout naturellement demandé leurs numéros. Claire s'est inscrite elle-même dans mon répertoire, avec enthousiasme, puis s'est bipée elle-même avec mon téléphone. Sophie a refusé poliment.
Mon cousin devait me rejoindre vers minuit. Il est arrivé avec une large avance, mais malgré ça je n'étais déjà plus du tout dans mon état normal. Je me souviens qu'on s'est mis sur la tronche au milieu de la Rue de la soif, en toute camaraderie, façon Fight Club. En revanche, il paraît que j'ai pris le numéro d'une autre nana – il y a effectivement un nouveau prénom féminin dans mon répertoire, en plus de Claire – mais je n'en ai aucun fichu souvenir…
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- [0] Like ! le 18.03.16, 16h46 par ChantePaul
- [0] Bien joué le 18.03.16, 16h50 par Yragael
- [0] Bien joué le 18.03.16, 17h05 par Jalapeno
- [0] Like ! le 18.03.16, 17h34 par Sathinelilly
Le "mansplaining" ?Acier a écrit :Il me semble qu'il y a un terme précis pour désigner ces hommes qui croient tout savoir au sujet du féminisme, mieux que les féministes elles-mêmes.

Chouette FR éthylique sinon

- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Merci ! :) le 21.03.16, 18h12 par Acier
Petit flash back avant de vous raconter comment ça se passe avec mon numéro inconnu 
Nous sommes en décembre 2015. Toute la Gaule est envahie non, ça c’est encore avant.
J’étais à Rennes (autant vous prévenir tout de suite, je passe beaucoup de temps dans cette ville), il y avait un festival des métiers du feu : verriers, céramistes, forgerons, etc. avec des démonstrations en direct, c’était super impressionnant.
À ce moment-là j’étais tout seul avec mon sac de voyage sur le dos. L’ambiance était vraiment chouette, je me mis à parler avec les gens, ça me mit le mojo. Un peu plus tard, en descendant le grand boulevard piéton, je me fis aborder par une fille de la Croix-Rouge. Plutôt jolie, yeux noisette et cheveux chataîn-rouges. Le courant passait bien, on discuta de plein de trucs, je fis quelques kino sans même y penser et lui glissai même un petit compliment sur ses yeux.
Bon, vous vous doutez que la jouvencelle ne m’avait pas abordé pour ma belle gueule – au moment où elle me demanda de devenir donateur, je réfléchis rapidement, me demandant si je n’étais pas en train de me laisser influencer par le magnétisme de mon interlocutrice. Mais après tout, j’avais déjà été donateur par le passé, pour une autre ONG, et j’avais seulement arrêté à cause d’une galère de sous passagère.
Je cherchai un RIB, sincèrement persuadé d’en avoir sur moi, mais sans succès. Je proposai à miss Croix-Rouge de me donner son numéro de téléphone (admirez l’astuce
) pour que je puisse lui transmettre mon RIB dès que je l’aurai, avec en sus une promesse d’aller boire une bière dans la semaine. Marché conclu !
Le soir venu, chez un pote, connexion à ma banque, je copiai mon RIB et l’envoyai à la belle, puis échange de trivialités par texto. Elle m’avait l’air vraiment intéressée. Les choses commencèrent à déconner au premier rendez-vous : elle me posa un lapin avec la meilleure excuse du monde, « j’avais la gueule de bois j’ai complètement oublié »
Mais en même temps elle me proposa un nouveau rencard. Ça m’arrangeait pas trop, j’étais hébergé par des potes, mais j’acceptai quand même. Et devinez… Le lapin encore une fois. C’est là que je décidai que, bordel de merde, j’allais passer une bonne soirée avec ou sans elle.
Mes potes m’avaient dit que c’était pas grave si je rentrais à 3h du mat, mais je ne voulais pas abuser de leur hospitalité. Avec mon sac sur le dos, il ne me manquait que la Gopro au bout d’une perche pour me faire passer pour De Maximi. Tendant l’oreille, je me rendis là où la musique me paraissait la plus sympa, me posai à un bar où l’on passait du bon vieux hard rock, et commençai à discuter avec les gens.
C’est là que je fis la connaissance de Damien, qui me harcela presque pour que je rejoigne son équipe de blind test. J’étais arrivé avant le début, le thème c’était les années 80… Je me suis dit que j’allais pas trouver grand chose, mais je me suis surpris moi-même
Le barman offrait des shooters quand on trouvait des trucs rares. Curieusement, j’ai été le seul à trouver Our House de Madness, il me semble que c’est plutôt connu pourtant
Dans un coin il y avait une team entièrement composée de filles. Je les avais pas remarquées avant la fin du test, mais à la sortie du bar elles se rapprochèrent de mon groupe et je commençai à discuter avec une petite brune à lunettes. Je vais la nommer Blanche. (Parce qu’elle est brune. Cherchez pas.) À ce moment-là j’avais l’esprit un peu alcoolisé et je me souviens pas exactement comment j’ai amené la chose, mais je lui demandai de m’héberger pour la nuit et elle accepta.
On se dirigea vers un autre bar. Damien était plus beurré qu’un kouign-amann et payait des verres à tout le monde ; à un moment j’ai même cru qu’il me draguait et il m’a semblé judicieux de lui dire clairement que j’étais hétéro… Je crois que ça a jeté un mini froid, mais ça n’a pas duré. Les filles étant moins nombreuses dans ce nouveau bar, Blanche devenait un peu trop le centre d’attention et ça commençait à la saoûler. Au bout d’un moment elle se pencha vers moi, me demanda simplement « tu as une copine » ce à quoi je répondis « non », et puis on s’embrassa, naturellement, comme une évidence.
Bon c’est pas drôle, je vous ai spoilé la fin de l’histoire dans mon précédent post, mais je vais raconter quand même. Elle habitait pas loin, on est rentrés à pied. On s’arrêtait par moments pour s’embrasser, mais ça manquait de quelque chose, j’aurais pas sû dire quoi sur le coup. On discuta pas mal. Elle m’annonça qu’elle ne cherchait rien de sérieux, qu’elle n’était pas amoureuse de moi (sic), et je lui répondis que je trouvais ça normal et que moi non plus je n’étais pas amoureux. Un peu après elle me dit qu’elle ne voulait rien faire ce soir parce qu’elle avait ses règles. Bon, bah tant pis hein. Mais arrivé chez elle je me rendis compte que l’histoire des règles c’était peut-être juste une excuse : il y avait trois de ses copines qui dormaient dans le salon, et…
Sa mère dans la chambre à côté.
J’avais pas bouffé grand chose et bu beaucoup, mon estomac commençait à protester. Je m’enfermai un moment dans les chiottes, à genoux devant la cuvette, mais ne vomis rien. Je me sentais pas génial.
Blanche m’invita dans son lit, et me proposa un pétard. Ooh je le sentais venir le malaise… Ça m’est arrivé une fois après avoir mélangé alcool trop fort et beuh trop forte ; une sensation de faiblesse dans tout le corps, les membres qui tremblent et des sueurs froides, on peut rien faire à part attendre que ça passe, je peux vous dire que j’étais pas fier. Bref, cette fois je préférai refuser. Au final, bien au chaud sous la couette, avec Blanche qui avait mis de la musique planante et qui parlait à voix basse, je finis par m’endormir.
Le lendemain ça a été la matinée de la castration
Dernier levé, j’arrive dans le salon, tout le monde était déjà là y compris la mère qui faisait de la paperasse. Je dis bonjour, un peu gêné, et je me pose sur le canap avec les 4 filles, devant Desperate Housewives. Comme souvent le matin, j’ai beaucoup de mal à décoincer un mot, et dans cette situation c’était encore pire. J’ai quand même pu prendre un peu part à la conversation, après un petit café.
Un truc que vous allez peut-être pouvoir m’expliquer : à un moment où la conversation portait sur le relationnel et un peu sur le sexe, Blanche me lance une pique du genre « oui mais toi tu manques d’expérience » et j’ai pas compris ce qu’elle voulait dire. Je lui ai demandé de développer mais elle a botté en touche. Dans la mesure où on n’avait rien fait la nuit précédente, j’ai vraiment pas compris de quoi elle parlait. Vous avez une idée ?

Nous sommes en décembre 2015. Toute la Gaule est envahie non, ça c’est encore avant.
J’étais à Rennes (autant vous prévenir tout de suite, je passe beaucoup de temps dans cette ville), il y avait un festival des métiers du feu : verriers, céramistes, forgerons, etc. avec des démonstrations en direct, c’était super impressionnant.
À ce moment-là j’étais tout seul avec mon sac de voyage sur le dos. L’ambiance était vraiment chouette, je me mis à parler avec les gens, ça me mit le mojo. Un peu plus tard, en descendant le grand boulevard piéton, je me fis aborder par une fille de la Croix-Rouge. Plutôt jolie, yeux noisette et cheveux chataîn-rouges. Le courant passait bien, on discuta de plein de trucs, je fis quelques kino sans même y penser et lui glissai même un petit compliment sur ses yeux.
Bon, vous vous doutez que la jouvencelle ne m’avait pas abordé pour ma belle gueule – au moment où elle me demanda de devenir donateur, je réfléchis rapidement, me demandant si je n’étais pas en train de me laisser influencer par le magnétisme de mon interlocutrice. Mais après tout, j’avais déjà été donateur par le passé, pour une autre ONG, et j’avais seulement arrêté à cause d’une galère de sous passagère.
Je cherchai un RIB, sincèrement persuadé d’en avoir sur moi, mais sans succès. Je proposai à miss Croix-Rouge de me donner son numéro de téléphone (admirez l’astuce

Le soir venu, chez un pote, connexion à ma banque, je copiai mon RIB et l’envoyai à la belle, puis échange de trivialités par texto. Elle m’avait l’air vraiment intéressée. Les choses commencèrent à déconner au premier rendez-vous : elle me posa un lapin avec la meilleure excuse du monde, « j’avais la gueule de bois j’ai complètement oublié »

Mais en même temps elle me proposa un nouveau rencard. Ça m’arrangeait pas trop, j’étais hébergé par des potes, mais j’acceptai quand même. Et devinez… Le lapin encore une fois. C’est là que je décidai que, bordel de merde, j’allais passer une bonne soirée avec ou sans elle.
Mes potes m’avaient dit que c’était pas grave si je rentrais à 3h du mat, mais je ne voulais pas abuser de leur hospitalité. Avec mon sac sur le dos, il ne me manquait que la Gopro au bout d’une perche pour me faire passer pour De Maximi. Tendant l’oreille, je me rendis là où la musique me paraissait la plus sympa, me posai à un bar où l’on passait du bon vieux hard rock, et commençai à discuter avec les gens.
C’est là que je fis la connaissance de Damien, qui me harcela presque pour que je rejoigne son équipe de blind test. J’étais arrivé avant le début, le thème c’était les années 80… Je me suis dit que j’allais pas trouver grand chose, mais je me suis surpris moi-même

Dans un coin il y avait une team entièrement composée de filles. Je les avais pas remarquées avant la fin du test, mais à la sortie du bar elles se rapprochèrent de mon groupe et je commençai à discuter avec une petite brune à lunettes. Je vais la nommer Blanche. (Parce qu’elle est brune. Cherchez pas.) À ce moment-là j’avais l’esprit un peu alcoolisé et je me souviens pas exactement comment j’ai amené la chose, mais je lui demandai de m’héberger pour la nuit et elle accepta.
On se dirigea vers un autre bar. Damien était plus beurré qu’un kouign-amann et payait des verres à tout le monde ; à un moment j’ai même cru qu’il me draguait et il m’a semblé judicieux de lui dire clairement que j’étais hétéro… Je crois que ça a jeté un mini froid, mais ça n’a pas duré. Les filles étant moins nombreuses dans ce nouveau bar, Blanche devenait un peu trop le centre d’attention et ça commençait à la saoûler. Au bout d’un moment elle se pencha vers moi, me demanda simplement « tu as une copine » ce à quoi je répondis « non », et puis on s’embrassa, naturellement, comme une évidence.
Bon c’est pas drôle, je vous ai spoilé la fin de l’histoire dans mon précédent post, mais je vais raconter quand même. Elle habitait pas loin, on est rentrés à pied. On s’arrêtait par moments pour s’embrasser, mais ça manquait de quelque chose, j’aurais pas sû dire quoi sur le coup. On discuta pas mal. Elle m’annonça qu’elle ne cherchait rien de sérieux, qu’elle n’était pas amoureuse de moi (sic), et je lui répondis que je trouvais ça normal et que moi non plus je n’étais pas amoureux. Un peu après elle me dit qu’elle ne voulait rien faire ce soir parce qu’elle avait ses règles. Bon, bah tant pis hein. Mais arrivé chez elle je me rendis compte que l’histoire des règles c’était peut-être juste une excuse : il y avait trois de ses copines qui dormaient dans le salon, et…
Sa mère dans la chambre à côté.
J’avais pas bouffé grand chose et bu beaucoup, mon estomac commençait à protester. Je m’enfermai un moment dans les chiottes, à genoux devant la cuvette, mais ne vomis rien. Je me sentais pas génial.
Blanche m’invita dans son lit, et me proposa un pétard. Ooh je le sentais venir le malaise… Ça m’est arrivé une fois après avoir mélangé alcool trop fort et beuh trop forte ; une sensation de faiblesse dans tout le corps, les membres qui tremblent et des sueurs froides, on peut rien faire à part attendre que ça passe, je peux vous dire que j’étais pas fier. Bref, cette fois je préférai refuser. Au final, bien au chaud sous la couette, avec Blanche qui avait mis de la musique planante et qui parlait à voix basse, je finis par m’endormir.
Le lendemain ça a été la matinée de la castration

Un truc que vous allez peut-être pouvoir m’expliquer : à un moment où la conversation portait sur le relationnel et un peu sur le sexe, Blanche me lance une pique du genre « oui mais toi tu manques d’expérience » et j’ai pas compris ce qu’elle voulait dire. Je lui ai demandé de développer mais elle a botté en touche. Dans la mesure où on n’avait rien fait la nuit précédente, j’ai vraiment pas compris de quoi elle parlait. Vous avez une idée ?
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- [0] Like a boss ! le 29.03.16, 00h50 par Blusher
- [0] Like ! le 30.03.16, 08h25 par Jsh
Alors, je m'avance prudemment, mais si elle t'a dit "tu manques d'expérience", possible qu'elle aie voulu dire "je t'ai dit non mais si t'avais eu plus d'expérience tu aurais su que je faisais ça pour que tu insistes", un truc du genre. Possible que j'extrapole.
Mais t'as bien fait de t'être arrêté à son "non". Continue en tout cas, ton journal est très agréable à lire
Mais t'as bien fait de t'être arrêté à son "non". Continue en tout cas, ton journal est très agréable à lire

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- [0] +1 le 30.03.16, 08h25 par Jsh
Salut les lapins !
Retour dans le présent. Juste pour préciser, j’ai laissé tomber avec miss Croix-Rouge ainsi qu’avec Blanche – cette dernière, j’ai même pas son numéro. Pas de nouvelles de Claire (celle de la manif féministe), j’avais tenté de fixer un rendez-vous il y a quinze jours, elle m’a répondu qu’elle pouvait pas, j’ai senti qu’elle était pas vraiment emballée, j’ai pas insisté. Si elle me recontacte je dirai pas non, mais pour l’instant je l’oublie un peu.
On en arrive à mon numéro inconnu. Son nom sera… Tiens, faisons un ptit hommage à Bashung : Joséphine.
[youtube][/youtube]
J’en ai discuté avec mon cousin qui – vous vous souvenez – était sur place ; il m’a décrit une petite brune souriante. Des bribes de souvenirs me revenaient petit à petit, mais pas moyen de me rappeler le visage de la belle.
Je propose un rencard à Joséphine, en me demandant vaguement comment on arriverait à se retrouver si, elle non plus, ne se souvenait pas de ma tronche. Première proposition, elle peut pas ; dans la foulée elle me propose un autre jour, là c’est moi qui pouvais pas. Je trouve un compromis en lui proposant un vernissage auquel je devais me rendre le jeudi en fin d’après-midi, l’artiste étant un de mes oncles. Ça m’arrangeait moyen mais c’était ça ou repousser à la semaine suivante, et j’avais peur de rater le coche…
L’exposition se faisant dans un bar, c’était pas complètement exotique d’y proposer un rendez-vous. Je me disais qu’avec un peu de chance, il y aurait du monde et qu’on pourrait s’éclipser avant que mon oncle remarque que j’étais venu accompagné et commence à poser des questions embarrassantes. Disons les choses comme elles sont : il est super sympa mon oncle, je l’adore, mais des fois il a tendance à manquer de subtilité…
Joséphine accepte le rendez-vous en ajoutant avec humour « on va y arriver ». Elle avait l’air très enthousiaste. Franchement, je ne sais pas ce que je lui ai fait mais cette petite a l’air de m’apprécier
Si seulement je pouvais me souvenir de ce qui s’est passé…
Aparte : plus ça va plus je me rends compte qu’au niveau du game, je ne fais jamais grand chose. Je pourrais presque dire que je ne sais pas draguer. Quand il m’arrive une aventure, soit c’est parce que c’est la fille qui m’a sauté dessus, soit c’est sous l’effet de l’alcool et c’est n’importe quoi.
Mais qu’est-ce qui est vraiment important ? Avoir du « skill » en séduction, ou bien s’en foutre et vivre des expériences intéressantes malgré tout ? Hm. À la réflexion, ce serait peut-être plus épanouissant si je pouvais séduire une fille qui me plaît quand elle n’est pas disposée à faire tout le « travail ». Mais laissons ça de côté pour l’instant.
Le jour J, j’arrive à peu près à l’heure au coin de la rue. Immédiatement, je me fais aborder par une petite brune souriante. On était arrivés en même temps. Avant d’entrer, j’explique la situation à Joséphine : que l’artiste qui expose c’est mon oncle, et que je n’avais pas pour objectif de la présenter déjà à ma famille. Elle me dit que ça la dérange pas de rencontrer mon oncle. Tiens justement, le voilà qui sort du bar pour aller chercher je ne sais quoi. Je fais les présentations, je m’attends au pire… Nada, sur le coup il a été exemplaire, pas même un clin d’œil indiscret, merci tonton ^^
La miss et moi on rentre dans le bar, on se commande une bière locale – elle insiste pour payer – et on se pose à l’étage (une sorte de mezzanine) où l’on peut admirer les tableaux. C’est là que Joséphine m’apprend qu’elle est étudiante en art. Heureux hasard !
Le petit malaise du début de rendez-vous (celui qu’on connaît tous) se dissipe très vite. On parle de tas de trucs, le courant passe. Je la trouve vraiment belle, elle me plaît. Cheveux noirs ondulés mi-longs, yeux noisette, sourire à croquer. Je remercie mon Mr Hyde alcoolisé de l’avoir abordée cet autre soir dont je ne me souviens pas, d’avoir obtenu son numéro et d’avoir éveillé son intérêt, de quelque façon qu’il ait pu procéder
Le détail qui m’était complètement sorti de la tête c’est que j’ai d’autres parents qui habitent à Rennes, et qui inévitablement allaient se rendre au vernissage. Une sœur, un autre de mes oncles (non ce n’est pas une mafia), des cousins… Au final, Joséphine a rencontré une généreuse portion de ma famille et moi je ne savais plus où me mettre.
Mais tout ça ne semblait pas la déranger, au contraire. Elle a pris part avec moi à la préparation des toasts quand mon oncle m’a demandé un coup de main. C’était très convivial
À un moment elle me parle de sa sœur qui a 22 ans. Sa grande sœur. Outch.
De réaliser qu’elle était si jeune, ça m’a intimidé, je sais pas trop pourquoi. Certainement une pensée limitante sur la différence d’âge. D’un seul coup, alors que j’étais léger jusque-là, j’ai pris peur qu’elle me rejette. Je me suis mis la pression comme un con, et à partir de ce moment j’ai eu l’impression que je ne parviendrais jamais à sexualiser l’échange – mais j’avais oublié que « sexualiser » ça ne se fait pas seulement avec les mots.
En réalité je ne pouvais pas m’empêcher de plonger mon regard dans le sien à chaque fois qu’il y avait un petit blanc dans la conversation, et quand je faisais ainsi, elle souriait puis détournait le regard. Et la conversation reprenait comme si de rien n’était.
Le temps passe, elle soutient mon regard de plus en plus. Elle devait retrouver des potes pour une manif nocturne (décidément, je suis attiré par les filles politisées
) mais ne semblait pas pressée de partir. Je lui propose d’aller en centre-ville où j’avais un concert. On marche un moment, elle finit par m’accompagner jusqu’à l’entrée de la salle de concert. Je lui propose de ramener ses amis plus tard dans la soirée (le concert était gratuit). On se dit au revoir… Petit moment de flottement, regard prolongé. Mais rien. Je n’ai pas osé. Toujours impressionné par son jeune âge. Maudit sois-je !
La suite plus tard les lapins, faut savoir ménager son suspense ;)
Retour dans le présent. Juste pour préciser, j’ai laissé tomber avec miss Croix-Rouge ainsi qu’avec Blanche – cette dernière, j’ai même pas son numéro. Pas de nouvelles de Claire (celle de la manif féministe), j’avais tenté de fixer un rendez-vous il y a quinze jours, elle m’a répondu qu’elle pouvait pas, j’ai senti qu’elle était pas vraiment emballée, j’ai pas insisté. Si elle me recontacte je dirai pas non, mais pour l’instant je l’oublie un peu.
On en arrive à mon numéro inconnu. Son nom sera… Tiens, faisons un ptit hommage à Bashung : Joséphine.
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J’en ai discuté avec mon cousin qui – vous vous souvenez – était sur place ; il m’a décrit une petite brune souriante. Des bribes de souvenirs me revenaient petit à petit, mais pas moyen de me rappeler le visage de la belle.
Je propose un rencard à Joséphine, en me demandant vaguement comment on arriverait à se retrouver si, elle non plus, ne se souvenait pas de ma tronche. Première proposition, elle peut pas ; dans la foulée elle me propose un autre jour, là c’est moi qui pouvais pas. Je trouve un compromis en lui proposant un vernissage auquel je devais me rendre le jeudi en fin d’après-midi, l’artiste étant un de mes oncles. Ça m’arrangeait moyen mais c’était ça ou repousser à la semaine suivante, et j’avais peur de rater le coche…
L’exposition se faisant dans un bar, c’était pas complètement exotique d’y proposer un rendez-vous. Je me disais qu’avec un peu de chance, il y aurait du monde et qu’on pourrait s’éclipser avant que mon oncle remarque que j’étais venu accompagné et commence à poser des questions embarrassantes. Disons les choses comme elles sont : il est super sympa mon oncle, je l’adore, mais des fois il a tendance à manquer de subtilité…
Joséphine accepte le rendez-vous en ajoutant avec humour « on va y arriver ». Elle avait l’air très enthousiaste. Franchement, je ne sais pas ce que je lui ai fait mais cette petite a l’air de m’apprécier

Aparte : plus ça va plus je me rends compte qu’au niveau du game, je ne fais jamais grand chose. Je pourrais presque dire que je ne sais pas draguer. Quand il m’arrive une aventure, soit c’est parce que c’est la fille qui m’a sauté dessus, soit c’est sous l’effet de l’alcool et c’est n’importe quoi.
Mais qu’est-ce qui est vraiment important ? Avoir du « skill » en séduction, ou bien s’en foutre et vivre des expériences intéressantes malgré tout ? Hm. À la réflexion, ce serait peut-être plus épanouissant si je pouvais séduire une fille qui me plaît quand elle n’est pas disposée à faire tout le « travail ». Mais laissons ça de côté pour l’instant.
Le jour J, j’arrive à peu près à l’heure au coin de la rue. Immédiatement, je me fais aborder par une petite brune souriante. On était arrivés en même temps. Avant d’entrer, j’explique la situation à Joséphine : que l’artiste qui expose c’est mon oncle, et que je n’avais pas pour objectif de la présenter déjà à ma famille. Elle me dit que ça la dérange pas de rencontrer mon oncle. Tiens justement, le voilà qui sort du bar pour aller chercher je ne sais quoi. Je fais les présentations, je m’attends au pire… Nada, sur le coup il a été exemplaire, pas même un clin d’œil indiscret, merci tonton ^^
La miss et moi on rentre dans le bar, on se commande une bière locale – elle insiste pour payer – et on se pose à l’étage (une sorte de mezzanine) où l’on peut admirer les tableaux. C’est là que Joséphine m’apprend qu’elle est étudiante en art. Heureux hasard !
Le petit malaise du début de rendez-vous (celui qu’on connaît tous) se dissipe très vite. On parle de tas de trucs, le courant passe. Je la trouve vraiment belle, elle me plaît. Cheveux noirs ondulés mi-longs, yeux noisette, sourire à croquer. Je remercie mon Mr Hyde alcoolisé de l’avoir abordée cet autre soir dont je ne me souviens pas, d’avoir obtenu son numéro et d’avoir éveillé son intérêt, de quelque façon qu’il ait pu procéder

Le détail qui m’était complètement sorti de la tête c’est que j’ai d’autres parents qui habitent à Rennes, et qui inévitablement allaient se rendre au vernissage. Une sœur, un autre de mes oncles (non ce n’est pas une mafia), des cousins… Au final, Joséphine a rencontré une généreuse portion de ma famille et moi je ne savais plus où me mettre.
Mais tout ça ne semblait pas la déranger, au contraire. Elle a pris part avec moi à la préparation des toasts quand mon oncle m’a demandé un coup de main. C’était très convivial

À un moment elle me parle de sa sœur qui a 22 ans. Sa grande sœur. Outch.

De réaliser qu’elle était si jeune, ça m’a intimidé, je sais pas trop pourquoi. Certainement une pensée limitante sur la différence d’âge. D’un seul coup, alors que j’étais léger jusque-là, j’ai pris peur qu’elle me rejette. Je me suis mis la pression comme un con, et à partir de ce moment j’ai eu l’impression que je ne parviendrais jamais à sexualiser l’échange – mais j’avais oublié que « sexualiser » ça ne se fait pas seulement avec les mots.
En réalité je ne pouvais pas m’empêcher de plonger mon regard dans le sien à chaque fois qu’il y avait un petit blanc dans la conversation, et quand je faisais ainsi, elle souriait puis détournait le regard. Et la conversation reprenait comme si de rien n’était.
Le temps passe, elle soutient mon regard de plus en plus. Elle devait retrouver des potes pour une manif nocturne (décidément, je suis attiré par les filles politisées

La suite plus tard les lapins, faut savoir ménager son suspense ;)
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] La suite, vite ! le 04.04.16, 23h21 par Stayfun
- [0] Sympa :) le 07.04.16, 08h15 par Snow
très sympa ton journal
et le suspense est bien présent 


Quand j’ai parlé de concert, c’était pour simplifier. En réalité il s’agissait d’une « Nuit des 4 jeudis », ces évènements gratuits et sans alcool organisés tous les jeudis par la ville, avec à chaque fois un thème différent. Ce soir-là le thème c’était fest-noz, avec notamment des beatboxers. C’était inattendu, et pour tout dire carrément chouette !
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J’ai conscience que comme ça, à froid, ça va peut-être pas vous faire grand chose, mais je peux vous assurer que quand on est dans le cercle avec les autres danseurs, ça prend aux tripes !
Quand j’arrivai il n’y avait pas encore grand monde. Des bénévoles animaient un atelier d’initiation à la danse bretonne, j’y ai reconnu quelques amis. L’ambiance était bonne et ça ne faisait que commencer. J’avais le cœur léger de mon après-midi avec Joséphine, malgré mon hésitation à la fin. Je me disais que rien ne pressait, qu’elle allait peut-être passer plus tard dans la soirée, et que même si elle ne passait pas c’était pas grave.
Je réalisai que j’étais venu seul ce soir, et l’incroyable liberté que cela m’octroyait. Souvent en fest-noz, je viens avec une amie, cavalière attitrée pour la soirée, ou alors un pote qui ne sait pas danser et qui reste un peu misérablement sur le bord de la piste. Ce soir, rien de tout ça. Ce soir, j’étais le renard dans le poulailler !
Arrive sur scène un groupe dont j’ai oublié le nom (je pourrais le retrouver en cherchant un peu), avec une vielle à roue. Ça fait un son étrange, énergique et envoûtant. Une jolie bune aux cheveux lisses, que j’ai déjà vue plusieurs fois dans ce genre de soirée, m’invite à danser la bourrée. C’est pas franchement une danse sensuelle… À part quand le chanteur explique qu’à un moment il va dire « zouké zouké » et qu’à ce moment il faut se mettre à danser collé-serré
Moi j’étais partant, mais ma partenaire a pas joué le jeu. Ça ne l’empêchait pas d’être sympa, on a échangé quelques mots et on est restés ensemble pour la danse suivante.
Une danse de bal cette fois, avec une main dans la main de l’autre, et une main derrière le dos. Bon le problème c’est quand ça tourne, j’ai pas un super équilibre, et en plus quand il y a du monde autour, on a vite fait de bousculer. Cette danse a duré longtemps, trop peut-être, c’était épuisant. À la fin, ma partenaire est partie précipitamment, j’ai hésité à interpréter : étais-je un si terrible danseur, ou avait-elle urgemment besoin de se rafraîchir ?
La fin de soirée approcha. On commença à voir rappliquer ceux qui ont passé leur soirée ailleurs, là où il y a de l’alcool. On les distingue aisément
Moi je ne pensais plus à Joséphine, ni à ma partenaire de danse qui avait disparu, j’étais là pour me faire plaisir et rien de plus. Les beatboxeurs avaient repris le micro et étaient cette fois partis en impro techno, plus du tout de la musique traditionnelle. Je me suis complètement lâché. j’étais en transe. J’étais bien.
Le lendemain, vers 15h, je reçois un message de Joséphine qui me demande si j’ai passé une bonne soirée, s’ensuit une petite conversation sympa par texto. Au final, elle et ses potes avaient été chassés par les CRS vers 23h, et étaient rentrés chez eux chacun de leur côté. Elle m’a dit qu’elle regrettait de ne pas être venue au fest-noz. Mais quelle magnifique occasion ça me faisait de l’inviter à un autre fest-noz qui allait avoir lieu le jeudi suivant !
Elle accepta. Rencard programmé donc pour le jeudi 31, qui est déjà passé pour vous si vous vivez dans la même temporalité que moi. Ce qui veut dire qu’il me reste des choses à raconter
À très vite les castors.
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J’ai conscience que comme ça, à froid, ça va peut-être pas vous faire grand chose, mais je peux vous assurer que quand on est dans le cercle avec les autres danseurs, ça prend aux tripes !
Quand j’arrivai il n’y avait pas encore grand monde. Des bénévoles animaient un atelier d’initiation à la danse bretonne, j’y ai reconnu quelques amis. L’ambiance était bonne et ça ne faisait que commencer. J’avais le cœur léger de mon après-midi avec Joséphine, malgré mon hésitation à la fin. Je me disais que rien ne pressait, qu’elle allait peut-être passer plus tard dans la soirée, et que même si elle ne passait pas c’était pas grave.
Je réalisai que j’étais venu seul ce soir, et l’incroyable liberté que cela m’octroyait. Souvent en fest-noz, je viens avec une amie, cavalière attitrée pour la soirée, ou alors un pote qui ne sait pas danser et qui reste un peu misérablement sur le bord de la piste. Ce soir, rien de tout ça. Ce soir, j’étais le renard dans le poulailler !
Arrive sur scène un groupe dont j’ai oublié le nom (je pourrais le retrouver en cherchant un peu), avec une vielle à roue. Ça fait un son étrange, énergique et envoûtant. Une jolie bune aux cheveux lisses, que j’ai déjà vue plusieurs fois dans ce genre de soirée, m’invite à danser la bourrée. C’est pas franchement une danse sensuelle… À part quand le chanteur explique qu’à un moment il va dire « zouké zouké » et qu’à ce moment il faut se mettre à danser collé-serré

Une danse de bal cette fois, avec une main dans la main de l’autre, et une main derrière le dos. Bon le problème c’est quand ça tourne, j’ai pas un super équilibre, et en plus quand il y a du monde autour, on a vite fait de bousculer. Cette danse a duré longtemps, trop peut-être, c’était épuisant. À la fin, ma partenaire est partie précipitamment, j’ai hésité à interpréter : étais-je un si terrible danseur, ou avait-elle urgemment besoin de se rafraîchir ?
La fin de soirée approcha. On commença à voir rappliquer ceux qui ont passé leur soirée ailleurs, là où il y a de l’alcool. On les distingue aisément

Le lendemain, vers 15h, je reçois un message de Joséphine qui me demande si j’ai passé une bonne soirée, s’ensuit une petite conversation sympa par texto. Au final, elle et ses potes avaient été chassés par les CRS vers 23h, et étaient rentrés chez eux chacun de leur côté. Elle m’a dit qu’elle regrettait de ne pas être venue au fest-noz. Mais quelle magnifique occasion ça me faisait de l’inviter à un autre fest-noz qui allait avoir lieu le jeudi suivant !
Elle accepta. Rencard programmé donc pour le jeudi 31, qui est déjà passé pour vous si vous vivez dans la même temporalité que moi. Ce qui veut dire qu’il me reste des choses à raconter

À très vite les castors.
Jeudi 31. Il s’est pas passé grand chose depuis, socialement en tout cas. J’ai eu la tête dans le travail – et d’ailleurs c’était cool, j’ai avancé dans mes projets. Mais revenons au sujet.
Quelques jours avant le rendez-vous, Joséphine m’envoie un texto pour me demander des détails logistiques. Il y avait des billets à réserver, je me suis proposé pour lui prendre le sien, après tout elle m’avait offert une bière et l’échange était à peu près équitable. Elle a rajouté qu’elle me rembourserait sur place, je lui ai juste dit « on verra ».
Rendez-vous place de la République à 19h30. Je suis arrivé à vélo, il faisait doux. Les piétons étaient nombreux, et tous beaux sous la lumière de fin d’après-midi, j’étais d’humeur légère. Joséphine était de l’autre côté de la route, elle m’a repéré rapidement et m’a fait un grand signe de la main. Je traverse, on se dit bonjour, on commence à causer. J’avais un peu peur que la conversation mette du temps à démarrer, mais non, ça se passait vraiment naturellement et les quelques jours d’éloignement n’avaient rien refroidi.
Le plan à la base c’était de prendre le bus, notre destination étant une salle de spectacle un peu éloignée du centre-ville. Seulement voilà, les manifs, les grèves, les CRS qui ne savent vraiment pas garer leurs cars – en plein milieu de la voie, on pourrait croire qu’ils le font exprès ! – on n’était plus vraiment sûrs qu’on allait avoir notre bus. Nous marchâmes jusqu’à l’arrêt suivant, puis l’arrêt encore suivant, là nous rencontrâmes des gens qui se posaient les mêmes questions que nous, et comme on parlait avec entrain et qu’on était de bonne humeur, ça encourageait les gens à discuter avec nous.
Au final, nous nous doutions que le bus n’allait jamais venir. Nous attendîmes encore quelques minutes pour être sûrs et puis nous fîmes le reste de la route à pied, avec deux gars qui allaient dans la même direction. Après avoir laissé nos deux compagnons de route prendre finalement leurs chemins respectifs, nous arrivâmes la belle et moi devant l’entrée de la salle. Je sortis les billets, bonjour, vérification, nous rentrons. Aussitôt une musique bretonne vint nous caresser les oreilles pour nous accueillir. J’avais hâte d’apprendre à danser à la petite, qui me disait qu’elle n’avait fait qu’un fest-noz quand elle était petite.
Après avoir mis nos affaires au vestiaire, on arrive en salle. La danse qui commence à ce moment-là est une scottish, la danse de bal dont je vous ai déjà parlé. Main dans la main, main derrière le dos, proximité, chaleur… J’avais du mal à interpréter les signaux de ma cavalière, si le rapprochement lui plaisait ou pas, mais j’étais dans un état d’esprit vraiment détaché, je me disais « bah, si ça lui plaît pas, elle me le dira ». Plus la musique avançait, plus je la faisais tourner, et pour ça je devais la serrer plus près contre moi. Ô, quelle douceur enivrante.
Ensuite, les musiciens annoncèrent un avant-deux de travers. Diable, je la connais pas celle-là. Joséphine m’a pratiquement tiré par la main pour qu’on aille apprendre sur le tas.
Décidément, elle me plaît cette petite
L’avant-deux est une danse amusante, on doit être quatre (deux couples). On a rapidement trouvé un autre couple qui savait danser, ils nous ont expliqué gentiment. C’était fun !
Bon, je vais pas toutes vous les faire, mais j’aimerais juste vous raconter que la demoiselle était infatiguable et faisait preuve d’un remarquable courage devant les danses les plus ardues
La danse en fest-noz peut facilement rivaliser avec les séances de fitness les plus intenses. Surtout quand la salle est surchauffée. On était tous les deux dégoulinants de sueur… Pas franchement glamour, mais ni elle ni moi n’y prêtions attention. On allait régulièrement se rafraîchir aux toilettes, et puis à un moment on a pris un cidre à la buvette. J’ai payé, avec les sous que Joséphine avait insisté pour me rendre – au final, on a vite arrêté de compter qui payait quoi. Il y avait des crêpes délicieuses, sans doute rendues encore meilleure par le fait qu’on avait faim et besoin de calories
Oh la vache. Musique bretonne, crêpes, cidre… Je me rends compte que tout ce que je raconte doit être extrêmement cliché ^^′ Mais je m’en fous ! Je suis pas chauvin pour deux sous, si j’aime bien ces soirées c’est vraiment parce que l’ambiance y est géniale et que je m’y éclate, et cette soirée en particulier m’a prouvé que c’était une excellente idée d’y amener une demoiselle pour initiation.
Il y a eu une autre scottish. Qui a mis un peu de temps à démarrer. J’avais Joséphine dans mes bras, et là je ne sais pas vraiment quelle partie de mon esprit (ou de mon corps haha) a décidé, mais j’ai penché ma tête contre la sienne, et elle a légèrement penché la sienne en retour. J’avais le menton dans ses cheveux, elle avait sa tête contre mon buste. On est restés comme ça un moment qui est passé au ralenti comme si le temps s’était brusquement dilaté, et c’était un moment d’une infinie tendresse. Quand la danse a enfin commencé, j’ai fait tourner ma cavalière comme jamais. Quand ça s’est arrêté, on a fait comme si de rien n’était, mais nous savions tous les deux qu’il s’était passé un truc. J’aurais pu l’embrasser à ce moment-là. Mais encore une fois, je ne l’ai pas fait.
La fin de soirée s’est un peu précipitée. Pour des raisons de logistique, je pouvais pas rester longtemps après minuit, et ça nous laissait à peine le temps de voir le premier morceau du dernier groupe. Bien dommage, car c’était un groupe d’électro, et je savais la belle fan de ce genre musical. On a fait juste la première danse, une danse en cercle, mais purée quelle énergie ! Des basses super fat qui vous secouent l’échine. Tenez je vous en mets un bout pour que vous vous fassiez une idée.
[youtube][/youtube]
Le chemin du retour, on l’a aussi fait à pied. On y était préparés. Comme à l’aller, on a causé tout du long. Avec une différence, on s’arrêtait de temps à autre pour faire quelques pas de danse. Arrivé à République, j’étais stressé par le fait que je devais prévenir mon pote, chez qui je devais dormir, que j’allais être en retard – il faut vraiment que je me trouve un appart sur Rennes – et ça m’a un peu empêché d’avoir les idées claires. Mais pas suffisamment pour m’empêcher de faire la seule chose natuelle, l’évidence, la conclusion logique de la soirée.
Au moment de faire la bise à Joséphine, j’ai pas visé la joue gauche. Ni la droite. J’ai visé au milieu. Et on s’est embrassés. C’était beau, c’était doux. Et tellement simple.
À ce moment-là, si j’avais eu tout mon esprit avec moi, je lui aurais demandé ce qu’elle voulait faire ensuite ; je lui aurais proposé de faire encore un bout de chemin ensemble, de lui proposer sans en avoir l’air de me raccompagner chez elle. Mais ça ne s’est pas passé comme ça. Tant pis, la prochaine fois peut-être
Quelques jours avant le rendez-vous, Joséphine m’envoie un texto pour me demander des détails logistiques. Il y avait des billets à réserver, je me suis proposé pour lui prendre le sien, après tout elle m’avait offert une bière et l’échange était à peu près équitable. Elle a rajouté qu’elle me rembourserait sur place, je lui ai juste dit « on verra ».
Rendez-vous place de la République à 19h30. Je suis arrivé à vélo, il faisait doux. Les piétons étaient nombreux, et tous beaux sous la lumière de fin d’après-midi, j’étais d’humeur légère. Joséphine était de l’autre côté de la route, elle m’a repéré rapidement et m’a fait un grand signe de la main. Je traverse, on se dit bonjour, on commence à causer. J’avais un peu peur que la conversation mette du temps à démarrer, mais non, ça se passait vraiment naturellement et les quelques jours d’éloignement n’avaient rien refroidi.
Le plan à la base c’était de prendre le bus, notre destination étant une salle de spectacle un peu éloignée du centre-ville. Seulement voilà, les manifs, les grèves, les CRS qui ne savent vraiment pas garer leurs cars – en plein milieu de la voie, on pourrait croire qu’ils le font exprès ! – on n’était plus vraiment sûrs qu’on allait avoir notre bus. Nous marchâmes jusqu’à l’arrêt suivant, puis l’arrêt encore suivant, là nous rencontrâmes des gens qui se posaient les mêmes questions que nous, et comme on parlait avec entrain et qu’on était de bonne humeur, ça encourageait les gens à discuter avec nous.
Au final, nous nous doutions que le bus n’allait jamais venir. Nous attendîmes encore quelques minutes pour être sûrs et puis nous fîmes le reste de la route à pied, avec deux gars qui allaient dans la même direction. Après avoir laissé nos deux compagnons de route prendre finalement leurs chemins respectifs, nous arrivâmes la belle et moi devant l’entrée de la salle. Je sortis les billets, bonjour, vérification, nous rentrons. Aussitôt une musique bretonne vint nous caresser les oreilles pour nous accueillir. J’avais hâte d’apprendre à danser à la petite, qui me disait qu’elle n’avait fait qu’un fest-noz quand elle était petite.
Après avoir mis nos affaires au vestiaire, on arrive en salle. La danse qui commence à ce moment-là est une scottish, la danse de bal dont je vous ai déjà parlé. Main dans la main, main derrière le dos, proximité, chaleur… J’avais du mal à interpréter les signaux de ma cavalière, si le rapprochement lui plaisait ou pas, mais j’étais dans un état d’esprit vraiment détaché, je me disais « bah, si ça lui plaît pas, elle me le dira ». Plus la musique avançait, plus je la faisais tourner, et pour ça je devais la serrer plus près contre moi. Ô, quelle douceur enivrante.
Ensuite, les musiciens annoncèrent un avant-deux de travers. Diable, je la connais pas celle-là. Joséphine m’a pratiquement tiré par la main pour qu’on aille apprendre sur le tas.
Décidément, elle me plaît cette petite
L’avant-deux est une danse amusante, on doit être quatre (deux couples). On a rapidement trouvé un autre couple qui savait danser, ils nous ont expliqué gentiment. C’était fun !
Bon, je vais pas toutes vous les faire, mais j’aimerais juste vous raconter que la demoiselle était infatiguable et faisait preuve d’un remarquable courage devant les danses les plus ardues

La danse en fest-noz peut facilement rivaliser avec les séances de fitness les plus intenses. Surtout quand la salle est surchauffée. On était tous les deux dégoulinants de sueur… Pas franchement glamour, mais ni elle ni moi n’y prêtions attention. On allait régulièrement se rafraîchir aux toilettes, et puis à un moment on a pris un cidre à la buvette. J’ai payé, avec les sous que Joséphine avait insisté pour me rendre – au final, on a vite arrêté de compter qui payait quoi. Il y avait des crêpes délicieuses, sans doute rendues encore meilleure par le fait qu’on avait faim et besoin de calories

Oh la vache. Musique bretonne, crêpes, cidre… Je me rends compte que tout ce que je raconte doit être extrêmement cliché ^^′ Mais je m’en fous ! Je suis pas chauvin pour deux sous, si j’aime bien ces soirées c’est vraiment parce que l’ambiance y est géniale et que je m’y éclate, et cette soirée en particulier m’a prouvé que c’était une excellente idée d’y amener une demoiselle pour initiation.
Il y a eu une autre scottish. Qui a mis un peu de temps à démarrer. J’avais Joséphine dans mes bras, et là je ne sais pas vraiment quelle partie de mon esprit (ou de mon corps haha) a décidé, mais j’ai penché ma tête contre la sienne, et elle a légèrement penché la sienne en retour. J’avais le menton dans ses cheveux, elle avait sa tête contre mon buste. On est restés comme ça un moment qui est passé au ralenti comme si le temps s’était brusquement dilaté, et c’était un moment d’une infinie tendresse. Quand la danse a enfin commencé, j’ai fait tourner ma cavalière comme jamais. Quand ça s’est arrêté, on a fait comme si de rien n’était, mais nous savions tous les deux qu’il s’était passé un truc. J’aurais pu l’embrasser à ce moment-là. Mais encore une fois, je ne l’ai pas fait.
La fin de soirée s’est un peu précipitée. Pour des raisons de logistique, je pouvais pas rester longtemps après minuit, et ça nous laissait à peine le temps de voir le premier morceau du dernier groupe. Bien dommage, car c’était un groupe d’électro, et je savais la belle fan de ce genre musical. On a fait juste la première danse, une danse en cercle, mais purée quelle énergie ! Des basses super fat qui vous secouent l’échine. Tenez je vous en mets un bout pour que vous vous fassiez une idée.
[youtube][/youtube]
Le chemin du retour, on l’a aussi fait à pied. On y était préparés. Comme à l’aller, on a causé tout du long. Avec une différence, on s’arrêtait de temps à autre pour faire quelques pas de danse. Arrivé à République, j’étais stressé par le fait que je devais prévenir mon pote, chez qui je devais dormir, que j’allais être en retard – il faut vraiment que je me trouve un appart sur Rennes – et ça m’a un peu empêché d’avoir les idées claires. Mais pas suffisamment pour m’empêcher de faire la seule chose natuelle, l’évidence, la conclusion logique de la soirée.
Au moment de faire la bise à Joséphine, j’ai pas visé la joue gauche. Ni la droite. J’ai visé au milieu. Et on s’est embrassés. C’était beau, c’était doux. Et tellement simple.
À ce moment-là, si j’avais eu tout mon esprit avec moi, je lui aurais demandé ce qu’elle voulait faire ensuite ; je lui aurais proposé de faire encore un bout de chemin ensemble, de lui proposer sans en avoir l’air de me raccompagner chez elle. Mais ça ne s’est pas passé comme ça. Tant pis, la prochaine fois peut-être

- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Like ! le 15.04.16, 09h56 par Sathinelilly
- [0] Cool le 15.04.16, 11h16 par mctyson
- [0] Like a boss ! le 16.04.16, 09h57 par Snow
Petit retour de bâton hier soir, après avoir discuté sur Facebook avec Joséphine. Une vingtaine de jours s’est écoulée depuis notre baiser ; je sais bien qu’un baiser n’est pas une promesse, mais il m’avait semblé qu’elle avait envie de continuer. Il faut croire que la température est un peu redescendue.
C’est pas complètement mort mais j’ai comme une mauvaise impression. Les dix premiers jours, on n’a pas pu se revoir parce qu’elle était à l’étranger. Ensuite, elle a passé quelques jours au calme avec sa famille. Cette semaine, elle est enfin de retour, mais quand je lui ai proposé qu’on se revoie, elle m’a dit qu’elle pouvait pas parce qu’elle hébergeait, toute la semaine, une amie qui passe des concours. Excuse valable ? Peut-être. Mais je préfère ne pas être trop optimiste.
Si je dis retour de bâton c’est surtout parce que je me sens un peu con de m’être reposé sur mes lauriers. Après ce baiser avec Joséphine, j’ai laissé de côté les autres filles avec qui j’aurais pu poursuivre quelque chose. Et puis il y avait la pression de mes potes pour qui « jouer sur plusieurs tableaux, c’est pas correct. » Je savais au fond de moi que je devais pas les écouter, mais c’est plus fort que moi putain, c’est mes potes et je les aime sincèrement. C’est dur des fois de se rendre compte qu’on a pas toujours les mêmes jugements sur les choses.
Là je suis au calme avec ma famille, en bord de mer. Les paysages sont superbes et je fais des balades solitaires vraiment ressourçantes, mais c’est un bled paumé. Il faut que je voie des gens. Je vais reprendre le contact avec Claire, on verra si c’est trop tard ou pas.
Et surtout, je vais retourner à la ville.
J’ai envie de faire la fête, bordel !
C’est pas complètement mort mais j’ai comme une mauvaise impression. Les dix premiers jours, on n’a pas pu se revoir parce qu’elle était à l’étranger. Ensuite, elle a passé quelques jours au calme avec sa famille. Cette semaine, elle est enfin de retour, mais quand je lui ai proposé qu’on se revoie, elle m’a dit qu’elle pouvait pas parce qu’elle hébergeait, toute la semaine, une amie qui passe des concours. Excuse valable ? Peut-être. Mais je préfère ne pas être trop optimiste.
Si je dis retour de bâton c’est surtout parce que je me sens un peu con de m’être reposé sur mes lauriers. Après ce baiser avec Joséphine, j’ai laissé de côté les autres filles avec qui j’aurais pu poursuivre quelque chose. Et puis il y avait la pression de mes potes pour qui « jouer sur plusieurs tableaux, c’est pas correct. » Je savais au fond de moi que je devais pas les écouter, mais c’est plus fort que moi putain, c’est mes potes et je les aime sincèrement. C’est dur des fois de se rendre compte qu’on a pas toujours les mêmes jugements sur les choses.
Là je suis au calme avec ma famille, en bord de mer. Les paysages sont superbes et je fais des balades solitaires vraiment ressourçantes, mais c’est un bled paumé. Il faut que je voie des gens. Je vais reprendre le contact avec Claire, on verra si c’est trop tard ou pas.
Et surtout, je vais retourner à la ville.
J’ai envie de faire la fête, bordel !
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- [0] T'inquiète le 18.04.16, 12h19 par Balzac
- [0] La suite, vite ! le 18.04.16, 12h21 par Snow
En quoi c'est jouer sur plusieurs tableaux de rencontrer des filles ?Acier a écrit : ... Et puis il y avait la pression de mes potes pour qui « jouer sur plusieurs tableaux, c’est pas correct. » Je savais au fond de moi que je devais pas les écouter, mais c’est plus fort que moi putain, c’est mes potes et je les aime sincèrement. C’est dur des fois de se rendre compte qu’on a pas toujours les mêmes jugements sur les choses.
Tu le ressens ainsi ?
Pourquoi autant d'importance à la volonté d'autres ?
Tes potes, c'est tes potes.
Toi, c'est toi !
Des amis, ce sont des personnes qui te diront faire le mauvais choix, mais qui te soutiendront tout de même dans ta démarche.
Rien de grave, hein, mais attention à tes attentes et à ce que tu donnes dans ces relations.