Les rattrapages arrivent. C'est la semaine prochaine. J'ai validé le deuxième semestre, c'est toujours ça de moins à rattraper.
C'est aussi le moment où ma mère atteint des pics de chianterie. Mais ce qui est bien c'est que nos discussions ne sont pas toutes des vieilles disputes stériles qui reviennent. On avance un peu... mais plus on avance et plus je suis dégoûté.
A un moment je lui ai envoyé des gros messages, expliquant tout ce que je lui reprochais, en étant honnête et sans partir dans la facilité de balancer des piques juste pour faire mal. Mais au final, j'aurais pu dire tout ça au mur, ça aurait été plus productif.
Aujourd'hui, après lui avoir demandé une 508ème fois de pas foutre son nez dans ma vie (j'avais droit à tout un questionnaire sur mes révisions), j'en apprends une nouvelle. L'amour paternel, c'est en option donc. C'est réservé aux bons enfants qui réussissent de grandes choses qui rendent les parents fiers. Un mode de pensée absolument dégoûtant. Comme si la valeur des gens se résumait à des diplômes ou à un salaire.
Le fond du problème est bien qu'elle cherche à orienter ses enfants dans sa voie à elle (ingénieur cadre). Par exemple:
Le must est quand elle me dit qu'elle a confiance en moi pour ces études. Elle me ment ouvertement puisqu'elle ressent le besoin d'enquêter sur mes révisions et plus.Tu veux être ingénieur cadre? Pas de problème mon fils, fonce! T'as même les crédits illimités!
Tu veux être plombier? Tu vas passer tes journées à déboucher des chiottes, tu seras même pas sûr d'être payé, etc etc... mais je dis pas non hein!
Enfin bref, il n'y a rien à en tirer.
A partir d'ici, deux solutions principales.
1) je m'en vais.
Je serai peut-être obligé de mettre mes études en pause pendant un temps pour pouvoir me financer et mettre de l'argent de côté.
Mais dans tous les cas ça sera très enrichissant. Et aussi la possibilité d'être bien situé, de pouvoir sortir sans se taper systématiquement une heure de bus.
2) je reste à la maison.
Solution de facilité. Je pourrais continuer mes études dans les conditions qui vont bien.
Un an de plus en prison, dans cette cage dorée. Dans ce trou paumé où il n'y a rien et où toute soirée est compliquée à organiser.
La vie avec mes parents, qui me tape sur le système. Les repas dont ils décident l'heure. Leurs habitudes en général. Devoir les balader à propos de mes études, leur faire croire que tout va bien jusqu'au dernier moment, pour qu'ils me foutent la paix.
Et inévitablement, la pression que je subirais de leur part pour trouver un emploi après mes études.
Il n'y aura que quand j'aurai un boulot dans la voie "qui va bien" que j'aurai la paix. Par exemple, ma soeur n'a pas fait d'études après le bac, et cherche un travail à temps plein. Ma mère ne manque pas une occasion de lui dire qu'elle devrait faire des études.
Le choix est vite fait. Je pars à l'aventure.
Peut-être que je devrai mettre les études en pause un moment. Je le souhaite pas trop, mais je vais privilégier mon bien-être et me sortir à tout prix de ce cadre toxique. Ce qui compte, c'est que je sois heureux et indépendant, et non que je sois une copie de ma mère.
Ca devrait aussi assainir mes relations avec mes parents. Dans le cas contraire, on coupera les ponts un moment, ça leur remettra les idées en place.
C'est pas pour tout de suite par contre. D'abord, en finir avec ces rattrapages. Après ça il faudra que je prenne un peu de temps pour me remettre de tout ça, sortir un peu, etc
