Bonjour Lowise,
Tout d'abord je dois avouer que comme d'autres je suis bluffé par ta patience et ton empathie. Envers lui, mais aussi envers toi car il semble que tu fasses attention à te protéger.
Tu évoques beaucoup le mot "rejet". Il est important de savoir qu'une personne qui rejette les autres le fait généralement parce qu'elle se rejette elle même.
Et quand tu dis qu'à répétition, ton compagnon se dit qu'il se trouve mauvais, qu'il se sent incapable au volley etc, il rejette sa propre personne en se trouvant "nul", "incapable".
Ensuite c'est inévitable, quand on n'a pas assez d'attention à se donner à soi même, on ne peut pas en donner aux autres. On finit par rejeter les autres, comme tu le disais, de manière assez paradoxale, puisqu'au fond on n'attend que leur attention, hypothétique source d'énergie, qui permettrait de remplacer celle qu'on ne se donne pas à soi même.
Il suffit que ton compagnon ressente, même inconsciemment, une certaine forme de culpabilité vis à vis de ce qu'il peut te faire subir, ou bien parce que son intérêt pour toi baisse, pour que cela entretienne le cercle vicieux. Un soupçon de culpabilité le fait se ressentir encore plus "nul", entretien sa propre blessure de rejet, il s'aime encore moins, et donc a encore moins d'amour à te donner.
Tout cela se passe à l'intérieur de lui et n'est absolument pas de ta faute.
Mais tu sembles l'avoir bien compris, car, ce qui se ressent dans tes messages, c'est un peu "je suis déjà passé par la case dépression et je ne compte pas y repasser". L'opposé de ce qui lui fait. Quand on est malheureux, on a souvent envie de le rester, on s'interdit d'aller bien, rien ni personne ne nous l'impose.
Et il continuera surement ainsi tant qu'il ne se donnera pas tout seul un bon coup de pied au ***.
Peut être qu'il a besoin de toucher le fond pour rebondir.
La manière dont tu as agis, en prenant du temps et de l'attention pour toi, tout en le laissant prendre les distances qu'il souhaitait prendre, sans pour autant oublier de lui montrer ton affection, est la plus saine et la plus équilibrée pour lui, pour toi et pour votre relation.
Mais il semble que ça n'ait pas suffit. Peut être parce qu'il a décidé qu'il irait mal quoi qu'il arrive, peut être aussi parce qu'effectivement il souhaite votre rupture.
Dans tout les cas, ce n'est pas de ta responsabilité, et même si il a des problèmes personnels dont tu n'as pas connaissance, ça se passe à l'intérieur de lui, seul lui pourra se guerir, tu n'est pas sa thérapeute.
Toi en revanche, ta dépression passée semble t'avoir fait retenir cette leçon; Que tu n'as pas à t’interdir d'aller bien. Que tu as tout intéret à donner du temps à tes activités personnelles, à te faire du bien.
Si tu choisis la rupture, agis fermement mais sans être agressive. Puis cesses d'y penser le temps suffisant pour prendre un grand bol d'air frais.
Peut être que si tu t'en vas, il finira par rebondir, et peut être par se souvenir qu'il tiens à toi. Si à ce moment là il n'est plus toxique et que tu l'as décidé, peut être que vous reviendrez l'un vers l'autre.
Ou peut être pas.
Mais de ce que je lis, il est temps pour toi d'être heureuse, même seule.
Courage
