Comme l'indique mon titre, je souhaite repartir à zéro, et ce dans plusieurs domaines. Je vais tacher d'être clair et organisé et faire en sorte que les quelques courageux qui liront mon (sans doute très long) post puissent me suivre sans trop de mal. Ce premier post a pour but de faire une rétrospective du chemin parcouru jusqu'ici, comme une sorte de bilan qui me servira pour la suite et dans lequel je puiserai ma motivation à venir.
FTS
J'ai découvert ce forum il y a maintenant plus de cinq ans, je dirais. J'étais alors fasciné par tout cet univers totalement inconnu pour moi à l'époque. C'était exactement ce que je cherchais : une méthode de séduction interactive. En fait, c'est bien plus que ça. C'est une communauté de personnes qui cherchent à s'améliorer sans cesse, à se développer personnellement et à avancer dans la vie de façon positive. Et c'est vrai qu'il est plus facile d'aller dans cette direction lorsqu'on sait qu'on n'est pas seul, que d'autres sont dans la même galère, qu'on peut se soutenir mutuellement, etc.
Au début, je me contentais de lire tous les articles qui me passaient sous les yeux. C'est fou l'énergie qui peut se dégager à travers de simples mots. C'est motivant. Super motivant. Puis j'avais posté quelques demandes de conseils ou d'avis dans la rubrique SOS Love et séduction, et je n'avais pas été déçu. Ces conseils m'avaient beaucoup servi et aidé.
J'ai même fini par commencer un journal, que les plus curieux d'entre vous pourront retrouver ici : some-nice-guy-reports-vt30804.html
Bordel, ça fait un bail ! Suite à ça... et bien, il semble que j'avais atteint mon but, en grande partie grâce à ce forum qui m'avait la force d'assumer qui j'étais. Apprendre à être soi-même : je persiste à croire que c'est ça, le vrai but de la séduction. J'étais passé de 19 ans toujours puceau à en couple, heureux, et amoureux. Ayant atteint mon but, j'ai tout naturellement arrêté de venir sur ce forum, puisque je n'avais plus qu'à vivre mon histoire... C'était une erreur de ma part, l'erreur du débutant. La séduction ne s'arrête pas une fois qu'on est en couple : c'est là qu'elle commence réellement.
Je décide donc aujourd'hui de repartir à zéro, sur ce forum et en séduction.
Mon passé
Permettez-moi de remettre les choses en place, et de me présenter.
Les années lycée
A partir du lycée, je suis devenu très timide. Je me suis retrouvé en seconde à l'âge de 13 ans, après qu'on m'ait forcé (oui, je n'ai pas eu le choix) à sauter une deuxième classe. D'après la psy, c'était ça ou je finirais en héroïnomane rebele et anticonformiste. Je ne sais toujours pas ce qu'elle fumait mais, croyez-moi, c'était de la bonne. J'ai passé mes années de lycée à combattre ma timidité excessive qui en fait s'avérait être une phobie sociale. C'est aussi à ce moment qu'est apparue une maladie qui me pourrit l'existence depuis : la colopathie fonctionnelle. En gros, c'est l'équivalent de la maladie de Chron, mais en fonctionnel. Il n'y a pas de traitement (j'ai déjà tout essayé, rien n'y fait), ce n'est pas dangereux, mais très handicapant dans la vie de tous les jours. J'ai dû apprendre à vivre avec et m'adapter. Aujourd'hui, je la gère plutôt bien, à ma façon, avec des hauts et des bas. En tout cas, j'arrive à gérer le côté psychologique. A ma sortie du lycée, à 16 ans, donc, j'avais réussi à soigner ma phobie sociale et à n'être plus que réservé, quoi qu'encore un peu timide, mais de façon normale, si je puis dire. J'avais passé ces trois années à affronter toutes les peurs que j'avais, et j'en étais sorti victorieux.
Premier baiser
Entre mes 16 et 19 ans, j'ai continué à affronter mes peurs, à essayer de me connaître, de me comprendre, de comprendre le monde et les hommes (et donc aussi les femmes). J'ai eu mon premier baiser à 17 ans. C'était d'ailleurs, et de loin, le plus désagréable de tous ceux qui ont suivi jusqu'à maintenant. De quoi bien m'enlever l'illusion que j'avais eu pendant mes 17 premières années comme quoi c'était un moment magique qui ne s'échangeait pas avec n'importe qui. Avant ça, je disais non à toutes les opportunités que j'avais, par peur, et par l'espoir que ma, ou plutôt, mes premières fois, seraient les bonnes et la marque d'un grand engagement. Voilà ce que ça fait d'être éduqué par des femmes (mon père n'a jamais été présent dans ma vie) à grand coups de Disneys. Ça crée tout un tas d'illusions assez dures à détrôner. M'enfin. A partir de là, j'ai compris qu'un baiser peut ne rien vouloir dire du tout. J'ai commencé à m'amuser et à utiliser mon nouveau super-pouvoir en embrassant toutes les filles que j'avais l'occasion d'embrasser. Chaque été, j'essayais de battre le record (du nombre de bisous avec la langue) de l'été précédent. Mais je voyais encore le sexe comme quelque chose d'intimement sacré. Je ne voulais pas perdre ma virginité avec n'importe qui.
Premières fois
Et quand je l'ai finalement perdue, à 19 ans, c'était exactement ce que j'avais toujours espéré : avec la seule fille que j'ai jamais aimée, après une soirée romantique à souhaits, du bon vin et de la bonne musique. Je ne regrette absolument pas d'avoir attendu. Et, en même temps, ma première fois a fait tomber les dernières illusions qu'il me restait. Aussi bien que ça puisse être, ça n'a rien de magique. C'est juste... humain. Naturel.
Je suis resté avec elle trois ans. Elle a été ma première fois pour beaucoup de choses. Et j'étais aussi son premier. Sans doute par manque d'expériences, ces trois années furent intenses et passionnels, destructrices aussi, pour tous les deux. Nous nous sommes aimés, beaucoup (trop ?), nous nous sommes quittés par moments, puis retrouvés, jamais longtemps après... j'ai connu (dans les deux sens) la trahison, le mensonge, la tromperie les désillusions à la pelle... Mais, surtout, j'ai énormément appris, durant ces trois années. J'ai appris qui et comment je veux être. J'ai appris les valeurs qui me tiennent vraiment à cœur. J'ai appris ce que je ne veux pas, ce que je ne tolère plus, ce que je cherche chez une femme et dans un couple. J'ai appris que la jalousie, tout comme la possessions, peu importe la forme qu'elles prennent, sont toxiques, qu'elles soient subies ou agies. J'ai appris qu'il ne faut jamais perdre de vue qui on est pour quelqu'un ou quelque chose. En bref, en me perdant dans cette relation, j'ai fini par me retrouver, dans un sens.
L'année passée
Nous avons rompu il y a un peu moins d'un an et demi. Aujourd'hui, on ne se parle plus, elle et moi, et je ne compte pas reprendre contact avec elle. Elle était mon premier amour, et mon seul amour, mais je ne veux plus revenir à mon passé mais bel et bien construire mon avenir. Je veux construire des choses nouvelles et neuves et m'éloigner de tout ce qui est toxique.
Durant l'année (et quelques mois) passée, j'ai été en couple pendant cinq mois avec une fille pour qui il m'a été impossible d'avoir des sentiments. J'ai découvert la notion de sexfriends, les plans Q... Et tous les entre-deux possibles entre En couple et Seul. J'ai eu une vie de célibataire vraiment épanoui, par moments, sans forcément avoir envie de ne plus l'être. J'ai appris à profiter de l'instant présent, simplement, sans prise de tête. Mais je n'ai toujours pas réussi à m'attacher à qui que ce soit...
La dernière fille avec qui j'ai couché était toxique. Je ne pouvais pas le prévoir, je ne l'ai pas vu venir, et quand je l'ai compris et que je lui ai dit STOP, elle a eu une réaction plus que démesurée. Ça m'a fait flipper, vraiment. Mais je pense qu'à partir du moment où on est clair et honnête avec les autres, si eux décident de se faire des montagnes de films dans la tête sans même nous mettre au courant, on n'y peut rien... pas vrai ? Bref, suite à cette histoire, j'ai eu besoin de faire une pause. Pause durant laquelle j'ai décidé de rester seul, sans aucune aventure, histoire de me recentrer un peu. C'était il y a quatre mois. Depuis, plus rien.
Depuis un mois
Il y a un mois, j'ai décidé de mettre fin à ma pause. Mais quelque chose me bloque. Je ne saurais dire quoi. Peut-être qu'à forces de désillusions, je suis tombé dans le tranchant inverse. Petit, j'idéalisais toutes les femmes. Maintenant, je vois directement leurs défauts, leurs imperfections. Je suis devenu très difficile. J'ai toujours été plutôt difficile, physiquement, mais maintenant je le suis aussi au niveau des critères mentaux.
En fait, pour être honnête, je pense que je ne sais pas ce que je veux. Je ne sais pas ce qui a changé, mais je me mets trop la pression. Je me projette trop, alors qu'il n'y a aucune raison. Si je rencontre une fille qui pourrait me plaire, elle ne me plait plus deux jours plus tard, parce que j'ai déjà analysé ce qui pourrait clocher, ce que je n'aimerais pas chez elle, etc. J'arrive à peu près à conscientiser tout ça, je n'arrête pas de me dire qu'il faut que je lâche prise, mais quelque chose bloque. C'est aussi dû à la colopathie. Mine de rien, ça me fout une grosse pression, parce que j'ai besoin de beaucoup de moments seul et que j'ai encore du mal à essayer d'expliquer ça aux gens, d'autant que je n'ai pas forcément envie de leur dire pourquoi. C'est con, mais rien que le fait de passer la nuit avec quelqu'un peut devenir extrêmement problématique une fois le matin venu, si je me retrouve à avoir une crise. Bref, c'est vraiment quelque chose qu'il faut que j'arrive à mieux gérer.
En un mois, donc, j'ai rencontré une, et une seule, fille qui m'a intrigué, intéressé. C'était samedi dernier. Je me suis retrouvé à une soirée chez un pote, et elle était là. Je ne sais pas comment, elle en est venue à se confier à moi. C'est le genre de fille très fermée avec les gens, le genre totale LSE (et bien sûr, ce sont ces filles qui m'attirent, les filles à problèmes quoi). Mais allez savoir pourquoi, je lui ai inspiré confiance, alors la barrière est tombée. Et puis, en pleine discussion, un pote, complètement torché, qui avait déjà saoulé tout le monde ce soir-là, arrive par derrière et décide de littéralement prendre la fille en balançoire pour l'emmener à côté de là où il était assis. Tout le monde a vu à quel point il l'a saoulé, et j'ai compris pourquoi la pauvre n'avait aucune confiance en les hommes, et pourquoi elle avait décidé de rester célibataire et de n'avoir aucune aventure pour l'instant, comme elle venait de me le confier. Par peur. D'autant qu'elle semblait avoir énormément de mal à s'affirmer et à dire Non ou Stop. En partant, j'ai pris son Facebook. Je lui ai envoyé un message du style "Salut [Insert name here], comment vas-tu depuis la dernière fois ?

Et bien, allez savoir pourquoi, c'est ça qui me motive. Un râteau. C'est peut-être idiot mais, depuis aussi longtemps que je me souvienne, je ne me suis presque jamais pris de râteau, parce qu'en général j'ai toujours attendu d'être sûr que ça allait marcher avant d'essayer. L'année passée, par exemple, je me suis pris 1 râteau, en tout et pour tout. En bref, j'ai toujours tout fait pour sortir de ma zone de confort sur plein de plans, mais pas en séduction. Jamais vraiment. Parce qu'à chaque fois, au moment de me lancer, ça me tombait tout cuit dans le bec, et ça me donnait une raison suffisante pour rester dans cette zone de confort douillette.
Premier objectif
Mon premier objectif va donc être d'expérimenter ça, de vaincre ma peur du râteau et, par la même, ma peur d'aborder des inconnues et d'être direct (exposer clairement et dès le début mes intentions). J'ai la sensation que c'est là que je vais trouver ma vraie motivation. Je sais déjà que ce n'est pas grave de se prendre un rejet, qu'on ne peut pas plaire à tout le monde, etc. Mais il faut maintenant que je mette cette théorie en pratique, que je m'en rende compte sur le terrain.
Je n'ai encore aucune idée de comment je vais m'y prendre, mais j'espère revenir poster sur ce journal avec des nouvelles histoires, riches de nouveaux apprentissages et de nouvelles évolutions. J'espère, au final, me rapprocher encore un peu plus de ce que veut dire être soi-même.
Ma situation actuelle
J'ai dit que je comptais prendre un nouveau départ sur plusieurs plans différents. Bien sûr, ce journal restera centré sur celui de la séduction. Cependant, je vais rapidement replacer le reste du contexte. J'ai une licence en psychologie et j'ai commencé 2016/2017 en master 1. Depuis le début, je fais tout ça pour avoir un titre : celui de Psychothérapeute, car la législation a changé depuis quelques années que le titre est reconnu par l'état. Mais je n'ai pas trouvé de stage, la sélection étant très rude, dans ma ville en tout cas et dans le master par lequel j'étais obligé de passé pour avoir ce titre (20 places en master 2 pour 400 élèves de master 1). J'ai donc décidé de ne pas refaire une année et de me lancer bientôt. Je ne suis donc plus à la fac. J'ai déjà suivi des formations de PNL et j'ai d'ailleurs le titre de Praticien PNL, et je vais, d'ici un mois, suivre des formations d'hypnose qui me mèneront cet été à la certification d'hypnothérapeute. Et après, je me lance. Peut-être en tant que coach au début, puis en tant que thérapeute, en autoentrepreneur, en cabinet (rassurez-vous, aussi perdu que je puisse être dans ma vie, je suis plutôt bon pour donner les bons conseils aux autres, pour écouter et pour aider). Je vais donc très bientôt sûrement changer de ville, et ce sera aussi le moyen pour moi de faire ce nouveau départ comme il se doit, sur les plans professionnel, géographique et social. Avec pour objectif de faire du sport régulièrement et sérieusement et d'arrêter la clope une bonne fois pour toute. Avoir une vie plus saine, en somme.
Merci d'avance à tous ceux qui me liront (et félicitations pour votre courage, vous n'imaginez pas les pavés que j'arrive à pondre, parfois), me conseilleront, soutiendront, et participeront à la vie de ce tout nouveau journal !
Arawyn