Ceci n'est pas un carnet de séducteur.
Parce que comme je l'ai dit précédemment, je suis une petite écolière, une introduction à ce journal s'impose.
Une homosexuelle dans un monde hétérocentriste.
Mesdames, messieurs hétérosexuels, saisissez la chance que vous avez.
Quand bien même il y aurait de très bons séducteurs qui souhaiteraient transmettre leurs expériences d'homme à femme, et si cela marche entre deux personnes qui partagent une sexualité commune, je me suis rendue compte que cela n'est pas toujours valable dans la séduction homosexuelle, et qu'il existe une infinité de variables. La séduction entre hétérosexuels et entre homosexuels ne se font pas exactement de la même façon.
J'ai envie de dire, pour gentiment vous taquiner mais ne le prenez pas mal, que la séduction entre hétérosexuels, c'est presque du gâteau. La première appréhension qui vient aux hommes et femmes quand ils veulent séduire, en dehors des questions de « game » pur, c'est : « Est-ce que je vais lui plaire ? ». Les femmes attirées par les femmes, non. Parce qu'on part tous du principe qu'une femme, sans autres signes évidents, est hétéro. Principe de base, BABA, c'est bouclé. Alors que la première chose que les homosexuelles se demandent sans signe évident c'est : « Est-ce qu'elle est/peut être, attirée par les femmes ? », avant même de se demander si elles vont lui plaire. On peut penser que c'est lié, mais non, parce que ça ne dépend pas juste de notre façon de séduire, ça a des barrières bien plus forte qu'une simple attirance physique ou spirituelle. On parle d'orientation sexuelle, là. C'est une première barrière, je dirai même une censure, que les hétéros n'ont pas.
Pourquoi ? Il existe moins de personnes homosexuelles que de personnes hétérosexuelles. De façon officielle en tout cas, c'est ce qui est admis : les relations homosexuelles sont minoritaires... Aujourd'hui, et pour élargir ce phénomène, on peut dire au moins qu'il existe une minorité de personnes assumant pleinement une sexualité homosexuelle (exclusive ou non) que de personnes assumant pleinement une hétérosexualité (exclusive ou non). On peut rajouter à ça les bisexuels ou pansexuels qui préféreront, malgré leur penchant pour les relations homosexuelles, s'ancrer dans des relations hétérosexuelles, par pression sociale ou par pure envie. Et puis, les refoulements, les tabous, les préjugés, l'ignorance ou plus violemment, l'homophobie, n'ont jamais aidé l'homosexualité dans tous les cas. On rapporte des chiffres entre 4 et 10% sans réelle certitude. Mais nous pouvons imaginer que, par exemple en France, sur les 6,5 milliards d'habitants, cela fait 650 millions de personnes ayant des relations homosexuelles (plus ou moins assumées). Cela semble beaucoup. Mais, si on reprend les statistiques, en tant qu'homosexuelle, si je passe une soirée avec 100 personnes, en imaginant qu'il y ait respectivement 50 hommes et 50 femmes (ce qui n'arrive jamais), dont je fais partie, il ne reste plus que 9 personnes qui partagent mon orientation sexuelle sur 100. Faut il encore que dans les 9 personnes il y ait des femmes et non des hommes, que je les trouve ou les devine, rentre en interaction avec elles, qu'elles me plaisent déjà, tout en sachant que les statistiques ne reflètent pas la réalité et que, selon le contexte, les chiffres peuvent varier. Et pour s'ancrer un peu plus dans la réalité qu'est la nôtre, lorsque vous allez en boîte, en club échangiste, et tout autre lieu de culte pour la drague, combien il y a-t-il de femmes proportionnellement aux hommes ? Combien de fois cela réduit-il mes chances de trouver une femme partageant mes attirances, et à qui je puisse plaire ? Est-ce que je peux me permettre d'avoir autant de ratés que vous? Un vrai challenge.
Donc premier point pour les hétérosexuels qui auraient peur de séduire : Rendez-vous compte de la chance que vous avez, de vivre librement votre séduction et relations hétérosexuelles sans la pression publique, sans débats sur la légitimité de votre existence, sans passer pour un déviant, un violeur ou un pédophile chronique juste parce que vous êtes attirés, comme moi par les femmes, et pour les femmes, par les hommes, sans votre belle mère ou votre beau papa qui vous regardent avec dédain parce que ce n'est pas ce qu'ils voulaient pour leur fille ou leur garçon. Un monde de possibles s'offrent à vous, que nous homosexuels, nous rêverions d'avoir.
Je continuerai ce journal une autre fois, aujourd'hui j'ai plein de trucs sur le feu. La prochaine fois, je commencerai à vraiment parler de moi, en tant que femme, homosexuelle, et surtout, séductrice.
Alors exercice du jour, maintenant, amis hétérosexuels, à partir d'aujourd'hui, tout de suite là, en hommage à nous, homosexuels, vous allez saisir votre putain de chance et plongez dans ce monde des possibles. Go go go !
Et puis tant qu'à faire, je vous laisse en attendant un petit sondage pour savoir ce que vous aimeriez voir en priorité dans ce journal (mais j'arrive pas à créer le sondage, tant pis!).
-Ma séduction à moi: Mes forces, mes faiblesses, mes atouts, mes questionnements.
-Les rencontres: Amoureuses, sexuelles, affectives, les plans d'un soir, les relations libres exclusives, amoureuses.
-Mes réflexions: Sur le sexe, les relations, les femmes, le développement personnel.
-Solidarité oblige: Pour les homosexuelles passant par là, répondre à vos interrogations humblement, et vous donner deux trois conseils.
Parce que je pense décliner mes écrits là dessus (ceci dit ça peut changer). Mais bon, je ferai quand même comme je veux et qu'à ma tête, hein. Fock.
The next time...
Une homosexuelle dans un monde hétérocentriste.
Mesdames, messieurs hétérosexuels, saisissez la chance que vous avez.
Quand bien même il y aurait de très bons séducteurs qui souhaiteraient transmettre leurs expériences d'homme à femme, et si cela marche entre deux personnes qui partagent une sexualité commune, je me suis rendue compte que cela n'est pas toujours valable dans la séduction homosexuelle, et qu'il existe une infinité de variables. La séduction entre hétérosexuels et entre homosexuels ne se font pas exactement de la même façon.
J'ai envie de dire, pour gentiment vous taquiner mais ne le prenez pas mal, que la séduction entre hétérosexuels, c'est presque du gâteau. La première appréhension qui vient aux hommes et femmes quand ils veulent séduire, en dehors des questions de « game » pur, c'est : « Est-ce que je vais lui plaire ? ». Les femmes attirées par les femmes, non. Parce qu'on part tous du principe qu'une femme, sans autres signes évidents, est hétéro. Principe de base, BABA, c'est bouclé. Alors que la première chose que les homosexuelles se demandent sans signe évident c'est : « Est-ce qu'elle est/peut être, attirée par les femmes ? », avant même de se demander si elles vont lui plaire. On peut penser que c'est lié, mais non, parce que ça ne dépend pas juste de notre façon de séduire, ça a des barrières bien plus forte qu'une simple attirance physique ou spirituelle. On parle d'orientation sexuelle, là. C'est une première barrière, je dirai même une censure, que les hétéros n'ont pas.
Pourquoi ? Il existe moins de personnes homosexuelles que de personnes hétérosexuelles. De façon officielle en tout cas, c'est ce qui est admis : les relations homosexuelles sont minoritaires... Aujourd'hui, et pour élargir ce phénomène, on peut dire au moins qu'il existe une minorité de personnes assumant pleinement une sexualité homosexuelle (exclusive ou non) que de personnes assumant pleinement une hétérosexualité (exclusive ou non). On peut rajouter à ça les bisexuels ou pansexuels qui préféreront, malgré leur penchant pour les relations homosexuelles, s'ancrer dans des relations hétérosexuelles, par pression sociale ou par pure envie. Et puis, les refoulements, les tabous, les préjugés, l'ignorance ou plus violemment, l'homophobie, n'ont jamais aidé l'homosexualité dans tous les cas. On rapporte des chiffres entre 4 et 10% sans réelle certitude. Mais nous pouvons imaginer que, par exemple en France, sur les 6,5 milliards d'habitants, cela fait 650 millions de personnes ayant des relations homosexuelles (plus ou moins assumées). Cela semble beaucoup. Mais, si on reprend les statistiques, en tant qu'homosexuelle, si je passe une soirée avec 100 personnes, en imaginant qu'il y ait respectivement 50 hommes et 50 femmes (ce qui n'arrive jamais), dont je fais partie, il ne reste plus que 9 personnes qui partagent mon orientation sexuelle sur 100. Faut il encore que dans les 9 personnes il y ait des femmes et non des hommes, que je les trouve ou les devine, rentre en interaction avec elles, qu'elles me plaisent déjà, tout en sachant que les statistiques ne reflètent pas la réalité et que, selon le contexte, les chiffres peuvent varier. Et pour s'ancrer un peu plus dans la réalité qu'est la nôtre, lorsque vous allez en boîte, en club échangiste, et tout autre lieu de culte pour la drague, combien il y a-t-il de femmes proportionnellement aux hommes ? Combien de fois cela réduit-il mes chances de trouver une femme partageant mes attirances, et à qui je puisse plaire ? Est-ce que je peux me permettre d'avoir autant de ratés que vous? Un vrai challenge.
Donc premier point pour les hétérosexuels qui auraient peur de séduire : Rendez-vous compte de la chance que vous avez, de vivre librement votre séduction et relations hétérosexuelles sans la pression publique, sans débats sur la légitimité de votre existence, sans passer pour un déviant, un violeur ou un pédophile chronique juste parce que vous êtes attirés, comme moi par les femmes, et pour les femmes, par les hommes, sans votre belle mère ou votre beau papa qui vous regardent avec dédain parce que ce n'est pas ce qu'ils voulaient pour leur fille ou leur garçon. Un monde de possibles s'offrent à vous, que nous homosexuels, nous rêverions d'avoir.
Je continuerai ce journal une autre fois, aujourd'hui j'ai plein de trucs sur le feu. La prochaine fois, je commencerai à vraiment parler de moi, en tant que femme, homosexuelle, et surtout, séductrice.
Alors exercice du jour, maintenant, amis hétérosexuels, à partir d'aujourd'hui, tout de suite là, en hommage à nous, homosexuels, vous allez saisir votre putain de chance et plongez dans ce monde des possibles. Go go go !
Et puis tant qu'à faire, je vous laisse en attendant un petit sondage pour savoir ce que vous aimeriez voir en priorité dans ce journal (mais j'arrive pas à créer le sondage, tant pis!).
-Ma séduction à moi: Mes forces, mes faiblesses, mes atouts, mes questionnements.
-Les rencontres: Amoureuses, sexuelles, affectives, les plans d'un soir, les relations libres exclusives, amoureuses.
-Mes réflexions: Sur le sexe, les relations, les femmes, le développement personnel.
-Solidarité oblige: Pour les homosexuelles passant par là, répondre à vos interrogations humblement, et vous donner deux trois conseils.
Parce que je pense décliner mes écrits là dessus (ceci dit ça peut changer). Mais bon, je ferai quand même comme je veux et qu'à ma tête, hein. Fock.
The next time...
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Like ! le 25.03.17, 16h41 par Popovski
- [0] C'est pas si simple le 25.03.17, 17h55 par Onmyoji
- [+1] Intéressant le 25.03.17, 19h20 par Moumane
- [0] Bienvenue le 25.03.17, 22h37 par Poivron
- [+1] La suite, vite ! le 26.03.17, 13h32 par valll
- [0] Intéressant le 26.03.17, 14h13 par Safrania95
- [0] Bienvenue le 27.03.17, 11h54 par Jalapeno
- [+2] Yesssss! le 14.12.17, 00h37 par WTAFFF
- [+1] A lire le 15.04.18, 16h47 par Avalanche
- [+1] A lire le 15.04.18, 16h47 par Avalanche
Yop !
Super-sympa que tu ouvres un journal, j'ai déjà bien aimé tes quelques interventions, et tes aventures homosexuelles vont probablement être très rafraichissantes et apporter quelque chose au forum !
Alors si j'ai des désidérata à formuler, fais d'abord ce que toi t'as envie de faire.
Maintenant, ce qui serait intéressant, c'est que tu parles de tout ce que tu proposes d'aborder, en trouvant un bon équilibre entre ton identité sexuelle et ta personne, c'est à dire, ne pas tout réduire à ton orientation sexuelle ou faire artificiellement l'impasse dessus.
Mais :
1) En tant que mec hétéro, en dehors de la prééminence artificielle que me donne la société, je ne suis pas le mieux placer pour te dire comment aborder ça du tout
2) Je te pense de toute manière assez intelligente pour ne pas tomber dans cet écueil
Hâte de lire tes aventures et réflexions
Super-sympa que tu ouvres un journal, j'ai déjà bien aimé tes quelques interventions, et tes aventures homosexuelles vont probablement être très rafraichissantes et apporter quelque chose au forum !
Alors si j'ai des désidérata à formuler, fais d'abord ce que toi t'as envie de faire.
Maintenant, ce qui serait intéressant, c'est que tu parles de tout ce que tu proposes d'aborder, en trouvant un bon équilibre entre ton identité sexuelle et ta personne, c'est à dire, ne pas tout réduire à ton orientation sexuelle ou faire artificiellement l'impasse dessus.
Mais :
1) En tant que mec hétéro, en dehors de la prééminence artificielle que me donne la société, je ne suis pas le mieux placer pour te dire comment aborder ça du tout
2) Je te pense de toute manière assez intelligente pour ne pas tomber dans cet écueil

Hâte de lire tes aventures et réflexions
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Merci ! :) le 26.03.17, 23h15 par Hillel
Je salue moi aussi l'initiative qui me semble intéressante et qui me rend curieuse. Je trouve stimulant qu'un forum à l'origine dédié aux hommes hétérosexuels s'ouvre de facto à des femmes homos ou bis.
Il m'est un peu difficile de répondre à ton sondage car tout me semble digne d'intérêt. En savoir plus sur tes propres expériences, sur "toi en tant que séductrice", est ce qui me tente le plus, toutefois le reste m'intéresse aussi, c'est pourquoi j'aurais comme Popovski tendance à te dire de faire avant tout ce dont toi tu as envie.
D'après ce que je comprends, tu évoques des situations hors milieu. En effet, dans le milieu LGBT, on n'est vraisemblablement pas vraiment confronté aux difficultés que tu évoques.
C'est vrai que les hommes hétérosexuels ont beaucoup plus de choix, sans doute aussi beaucoup moins d'incertitudes sur la possibilité que l'autre personne soit attirée par eux. Mais ce n'est pas parce qu'un homme et une femme sont tous deux hétéros qu'ils vont forcément être attirés l'un par l'autre, du coup je ne sais pas si c'est essentiellement différent, même si je comprends les problèmes que tu évoques. On peut peut-être aussi, en tant que femme attirée par les femmes, surtout avec un peu d'expérience, réussir à sentir si une femme peut être possiblement attirée par nous. Mais après, elle peut être attirée sans assumer, ce qui renforce encore les difficultés.
Je me demande en te lisant si tu abordes la séduction de façon aussi active que la plupart des hommes le font sur le forum. Je sais que pour moi ce rôle actif n'est pas évident même si j'ai essayé parfois. Prendre la position de la séductrice, c'est un peu dire qu'il y a une séductrice et une séduite, c'est-à-dire reprendre un certain schéma hétéro (en simplifiant un peu, bien sûr) où une des deux personnes dirige les opérations tandis que l'autre se montre intéressée ou non. Je me demande si on est obligé d'en passer par là ou si ce n'est pas possible d'avoir quelque chose de moins défini à l'avance dans une relation homosexuelle, où les deux personnes seraient autant actives l'une que l'autre, sans rôle préétabli.
Mais je sais qu'une de mes difficultés est d'accepter mon attirance pour les femmes. Je n'arrive pas à la percevoir de façon très positive. Du coup, c'est difficile de se lancer dans la séduction dans ce cas, en fait.
Il m'est un peu difficile de répondre à ton sondage car tout me semble digne d'intérêt. En savoir plus sur tes propres expériences, sur "toi en tant que séductrice", est ce qui me tente le plus, toutefois le reste m'intéresse aussi, c'est pourquoi j'aurais comme Popovski tendance à te dire de faire avant tout ce dont toi tu as envie.
D'après ce que je comprends, tu évoques des situations hors milieu. En effet, dans le milieu LGBT, on n'est vraisemblablement pas vraiment confronté aux difficultés que tu évoques.
C'est vrai que les hommes hétérosexuels ont beaucoup plus de choix, sans doute aussi beaucoup moins d'incertitudes sur la possibilité que l'autre personne soit attirée par eux. Mais ce n'est pas parce qu'un homme et une femme sont tous deux hétéros qu'ils vont forcément être attirés l'un par l'autre, du coup je ne sais pas si c'est essentiellement différent, même si je comprends les problèmes que tu évoques. On peut peut-être aussi, en tant que femme attirée par les femmes, surtout avec un peu d'expérience, réussir à sentir si une femme peut être possiblement attirée par nous. Mais après, elle peut être attirée sans assumer, ce qui renforce encore les difficultés.
Je me demande en te lisant si tu abordes la séduction de façon aussi active que la plupart des hommes le font sur le forum. Je sais que pour moi ce rôle actif n'est pas évident même si j'ai essayé parfois. Prendre la position de la séductrice, c'est un peu dire qu'il y a une séductrice et une séduite, c'est-à-dire reprendre un certain schéma hétéro (en simplifiant un peu, bien sûr) où une des deux personnes dirige les opérations tandis que l'autre se montre intéressée ou non. Je me demande si on est obligé d'en passer par là ou si ce n'est pas possible d'avoir quelque chose de moins défini à l'avance dans une relation homosexuelle, où les deux personnes seraient autant actives l'une que l'autre, sans rôle préétabli.
Mais je sais qu'une de mes difficultés est d'accepter mon attirance pour les femmes. Je n'arrive pas à la percevoir de façon très positive. Du coup, c'est difficile de se lancer dans la séduction dans ce cas, en fait.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Intéressant le 26.03.17, 23h16 par Hillel
Pour expliciter mon comm:
C'est intéressant que tu partages ton ressenti qui est ce qu'il est. Maintenant j'ai pu observer que beaucoup de gens qui rencontrent des difficultés ont tendance à se dire qu'il font partie d'un groupe qui part avec un handicap.
Pour connaître pas mal de gens dans ce milieu et être sorti avec des nanas bi, j'ai toujours eu l'impression que quand la question de la sexualité était établie il n'y avait plus ces interrogations et faux semblants, ni cette pression sociale qui peut nous nuire sous une autre forme (une fois que vous assumez votre sexualité en fait, vous n'avez plus tellement de retenue à sortir avec qui vous voulez parce que la société dirait que c'est pas bien. Ça se fait donc à un autre niveau).
Pour ce qui est du choix vous en avez moins. Mais moins de concurrence aussi. Alors vous avez moins de chance de pouvoir rencontrer un idéal mais plus de trouver quelqu'un qui n'est pas justement trop accroché à ce genre d'images sans regarder la réalité. Ce qui est un gros problème de la plupart des hétéros.
Et il y a aussi des homos qui partent du principe que tout hétéro est refoulé...
Tout ça pour dire que les barrières sont d'ordre psychologique.
C'est vrai que pour vous il y a en plus l'homophobie, qui n'est pas à négliger. Et qui est bien réelle.
Pour la suite, je pense que tu te connais. Tu sauras mettre en avant ce qui est pertinent
C'est intéressant que tu partages ton ressenti qui est ce qu'il est. Maintenant j'ai pu observer que beaucoup de gens qui rencontrent des difficultés ont tendance à se dire qu'il font partie d'un groupe qui part avec un handicap.
Pour connaître pas mal de gens dans ce milieu et être sorti avec des nanas bi, j'ai toujours eu l'impression que quand la question de la sexualité était établie il n'y avait plus ces interrogations et faux semblants, ni cette pression sociale qui peut nous nuire sous une autre forme (une fois que vous assumez votre sexualité en fait, vous n'avez plus tellement de retenue à sortir avec qui vous voulez parce que la société dirait que c'est pas bien. Ça se fait donc à un autre niveau).
Pour ce qui est du choix vous en avez moins. Mais moins de concurrence aussi. Alors vous avez moins de chance de pouvoir rencontrer un idéal mais plus de trouver quelqu'un qui n'est pas justement trop accroché à ce genre d'images sans regarder la réalité. Ce qui est un gros problème de la plupart des hétéros.
Et il y a aussi des homos qui partent du principe que tout hétéro est refoulé...
Tout ça pour dire que les barrières sont d'ordre psychologique.
C'est vrai que pour vous il y a en plus l'homophobie, qui n'est pas à négliger. Et qui est bien réelle.
Pour la suite, je pense que tu te connais. Tu sauras mettre en avant ce qui est pertinent
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Relou le 26.03.17, 10h44 par Poivron
- [+3] 100% d'accord le 26.03.17, 11h26 par LeBeauGosse
- [0] Pas convaincu le 26.03.17, 23h17 par Hillel
- [+2] J'allais le dire le 09.04.17, 15h34 par mistermint
Ouais ouais ouais...
Je crois que ta volonté de toujours débusquer la petite bête dans les raisonnements logiques est, pour le coup, relativement malvenue.
Pas que tu dises des choses inintéressantes.
Mais là, ça fait un peu "moi, homme hétéro, vais t'expliquer comment ça marche dans les milieux bi et homos"... ce qui sonne faux. Surtout quand tu viens en parler de but en blanc, au tout début début d'un journal.
Ce serait comme dire "je connais très bien la culture mexicaine, je vais t'en parler" alors que tu connais que deux-trois mexicains et que t'as jamais vécu au Mexique.
De plus, je crois que Hillel assume pleinement son orientation sexuelle.
Qu'il y ait des tas de barrières d'ordre psychologique, c'est un fait indéniable.
'fin, si cette discussion devait continuer, ce serait pas plus mal de le faire en fork ou MP, histoire de ne pas alourdir ce journal avec des discussions périphériques
Je crois que ta volonté de toujours débusquer la petite bête dans les raisonnements logiques est, pour le coup, relativement malvenue.
Pas que tu dises des choses inintéressantes.
Mais là, ça fait un peu "moi, homme hétéro, vais t'expliquer comment ça marche dans les milieux bi et homos"... ce qui sonne faux. Surtout quand tu viens en parler de but en blanc, au tout début début d'un journal.
Ce serait comme dire "je connais très bien la culture mexicaine, je vais t'en parler" alors que tu connais que deux-trois mexicains et que t'as jamais vécu au Mexique.
De plus, je crois que Hillel assume pleinement son orientation sexuelle.
Qu'il y ait des tas de barrières d'ordre psychologique, c'est un fait indéniable.
'fin, si cette discussion devait continuer, ce serait pas plus mal de le faire en fork ou MP, histoire de ne pas alourdir ce journal avec des discussions périphériques

- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Merci ! :) le 26.03.17, 12h35 par Poivron
- [0] Tout va bien le 26.03.17, 20h25 par Onmyoji
- [+1] Like ! le 26.03.17, 23h18 par Hillel
- [0] WTF le 09.04.17, 15h34 par mistermint
Ouais, c'est super cool, pour plein de raisons. D'une part parce que ça apporte de la diversité, et de la pluralité vis-à-vis des vécus, des expériences, et donc des conseils qu'on peut donner, mais aussi parce que ça montre que le forum est suffisamment clean pour abriter tout ça. On est bien loin des préjugés misogynes que ce genre de site a la réputation de colporter.Je salue moi aussi l'initiative qui me semble intéressante et qui me rend curieuse. Je trouve stimulant qu'un forum à l'origine dédié aux hommes hétérosexuels s'ouvre de facto à des femmes homos ou bis.
Pour ton sondage, "Ta séduction à toi", sans trop d'hésitation. Avoir ton portrait de séductrice m'intéresse carrément.
Je crois que tu te trompes. Je ne dis pas que je suis entièrement la ligne du Onmyoji entièrement, attention. Mais son message, pour moi, ne sort pas "de but en blanc".Mais là, ça fait un peu "moi, homme hétéro, vais t'expliquer comment ça marche dans les milieux bi et homos"... ce qui sonne faux. Surtout quand tu viens en parler de but en blanc, au tout début début d'un journal.
Déjà, le raisonnement est biaisé, et les chiffres me paraissent avoir une signification limitée.
J'ai pas de soucis avec le fait que le chiffre soit approximatif, attention, ça se comprend tout-à-fait dans la mesure où certains ne sont pas outés. Seulement, Hillel, tu prends ce chiffre comme une masse homogène, hors de tout cadre ou contexte. Dans mon petit village de campagne, je peux t'assurer qu'il n'y a pas 4 à 10% d'homosexuels. Mais je suppose que dans le Marais à Paris (je ne sais pas si c'est un cliché ou si c'est vrai, mais c'est pour l'exemple), il y a beaucoup plus que 4 à 10% d'homosexuels.On rapporte des chiffres entre 4 et 10% sans réelle certitude.
Et je ne serais pas étonné qu'en pratique, tu aies des potes homos qui soient significativement plus nombreux que 4 à 10% de tes amitiés.
En fait, je me risquerais même à dire que si tu n'avais que 4 à 10% d'homosexuels dans ton cercle proche .. Tu ne serais pas très douée en séduction. Parce que ça montrerait que tu n'es pas capable de te fondre dans un cercle à ton image pour en tirer le meilleur, ce qui est, l'un des atouts d'une séductrice (et pas que !).
Au plaisir de lire la suite !
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Tout ça pour dire quoi ? le 26.03.17, 16h42 par Poivron
- [+2] Constructif le 26.03.17, 20h26 par Onmyoji
- [+1] Constructif le 26.03.17, 23h19 par Hillel
- [+1] Cool le 14.12.17, 00h37 par WTAFFF
Je pense que si Hillel a envie de me dire de fermer ma gueule, elle saura bien le faire sans chevalier blanc.
Au passage ça se voulait constructif et c'est pas le cis hetero blanc qui explique à l'homo comment ça se passe, on est pas dans le cliché. Je livrais une autre expérience (qui ne m'appartient pas nécessairement mais qui provient de personnes suffisamment proches), pour dire que c'est aussi une question de perspectives psychologiques. J'ai aussi parlé d'impression. Donc si les défenseurs de la veuve et de l'orphelin qui n'ont pas été offensés peuvent aller se trouver une autre cause à défendre, on pourra discuter entre adultes à la cool.
Fin de la digression pour moi.
Au passage ça se voulait constructif et c'est pas le cis hetero blanc qui explique à l'homo comment ça se passe, on est pas dans le cliché. Je livrais une autre expérience (qui ne m'appartient pas nécessairement mais qui provient de personnes suffisamment proches), pour dire que c'est aussi une question de perspectives psychologiques. J'ai aussi parlé d'impression. Donc si les défenseurs de la veuve et de l'orphelin qui n'ont pas été offensés peuvent aller se trouver une autre cause à défendre, on pourra discuter entre adultes à la cool.
Fin de la digression pour moi.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] ??? le 26.03.17, 21h55 par Popovski
- [0] Du calme le 26.03.17, 23h20 par Hillel
- [+3] +1 le 27.03.17, 13h52 par LeBeauGosse
Pour commencer, je suis plutôt satisfaite d'être ici parce que, je vois des échanges sur les relations très réflexives et intéressantes.
Je suis aussi contente que mon premier post ait attisé curiosité, envie d'en savoir plus, débat, remise en question. Ça veut dire qu'il y a de la matière, et ça a pu être pertinent que j'ouvre ce journal (ce dont je doutais au début).
Je précise que je ne prétendrais pas détenir une quelconque vérité. C'est uniquement basée sur mon expérience, forcément subjective. Je ne suis donc absolument pas hostiles aux avis contraires et divergents, ça fait avancer la réflexion. Même si, comme le dit Popovski ça peut faire :
A souligner quand même, Popovski, que ta position est quand même appréciable. C'est en cohésion avec la volonté de la plupart des minorités ou groupe oppressé. C'est assez rare pour le souligner. Alors merci !
Je vais donc tenter de répondre à vos réactions avant de continuer :

J'ai connu des boîtes de nuit qui n'étaient plus vraiment dédiés aux gays (du fait d'une présence forte hétérosexuelle) et qui sont devenus plutôt « gayfriendly ». Pas que ça me dérange que des amies hétéros viennent trouver du repos dans ces endroits (bienvenue!), ni qu'il y ait une certaine mixité, tant mieux. Par contre ça me dérange VRAIMENT quand des mecs mégalomaniaques viennent avec l'idée qu'ils vont nous choper, comme si ce n'était qu'un « détail » que je sois lesbienne, avec une insistance assez lourde. Je me suis retrouvée à tellement de reprises dans cette situation, que j'ai fini par ne plus fréquenter ces boîtes qui, de toute manière, ne me définissent pas (ou peut-être de temps à autre, complètement ivre pour déconner avec des copines). Il reste les bars LGBT qui sont, je trouve, plus intéressants en terme de contact.
Donc oui, ce que je soulignais, grossièrement, c'est que l'hétérosexualité a une forte présence dans l'espace public, ce qui induit une plus grande difficulté pour les homosexuels de faire des rencontres (à visée de séduction) dans cet espace par rapport aux hétérosexuels. Ce qui ne veut pas dire que c'est impossible, mais, plus difficile.
Par contre, je pense que cette affirmation provoque des réactions parce que, j'imagine que vous ressentez que je minimise la difficulté que vous pouvez ressentir dans vos propres rencontres et relations. Ce n'est pas mon but. Evidemment, j'ai des amies hétéros, et je sais que la notion de difficultés relationnelles peut dépasser l'idée du quantifiable.
1/ Ce que l'on nomme « gaydar », qui est, pour moi, un mythe. Ce n'est pas parce que tu es homosexuel que tu es doté d'un pouvoir à la naissance pouvant repérer les homos à la ronde en mode Tinder, ahah. J'ai surtout remarqué que des homosexuels-bi-pans qui prétendent avoir ce « gaydar » se reposent sur les mêmes indices que les hétérosexuels, à savoir, des stéréotypes. Autrement, on développe cette reconnaissance « entre nous » grâce à une certaine culture que l'on acquiert en fréquentant le milieu LGBT ou des LGBT. Il y a des choses qui se retrouvent et se recoupent et qui sont plus subtils, ce qui nous permet de davantage « repérer » les LGBT que si on ne les fréquente pas. Logique. Mais il y a aussi l'idée que chaque humain est différent, que l'attirance pour le même n'est pas écrit sur notre front (pas toujours
) et qu'il n'existe aucune exactitude.
2/ Déceler ensuite si une femme est attirée par nous, sans signe évident, ça revient à quelque chose de plus universel. Ça se fait, en développant une certaine intelligence sociale et en acquérant des codes sociaux particuliers. Il ne faut juste pas confondre « l'attirance pour soi » avec l'ambiguïté féminine présente dans les rapports amicaux, qui est un peu le talon d’Achille de pas mal de lesbienne, en plus de one-itis à fond et de tout sur-interpréter, donc, être davantage enclines aux fantasmes et l'exagération. Je dirai donc plus que toi : ça ne demande pas seulement « un peu d'expérience », mais de l'expérience tout court (mais j'y reviendrai, un jour), et/ou d'avoir ou de développer une bonne intelligence sociale.
Pour ce qui est de mon cas, non, je n'aborde pas les choses de cette façon. J'ai l'impression qu'il y a des bases différentes, et notamment dans la culture sociale. C'est vrai que dans notre culture, l'homme est le plus souvent « actif » et la femme « passive » (bien qu'il y ait des femmes qui envoient paître ces schémas et qui sont actives, elles en deviennent presque des exceptions). J'ai expérimenté que la culture sociale hétérosexuelle s'invalide la plupart du temps chez les LGBT. De femme à femme, il n'y a pas « une qui fait l'homme, l'autre qui fait la femme ». Il y a deux femmes, deux personnes, et deux personnalités différentes. Il n'est donc pas incompatible d'avoir deux actives, ce n'est en tout cas pas aberrant. Il existe aussi des cas où il y a un taux d’adhérence plus ou moins forte à son sexe (ou la question du genre), ce qui fait qu'on retrouve aussi parfois bêtement ce schéma hétéro (la « masculine » étant l'active, la « féminine » étant la passive). Pour mon expérience, j'ai malgré tout plutôt vu qu'il y avait de façon assez naturelle une « active » et une « passive ». Ça peut dépendre de pleins de facteurs, dont la personnalité, l'expérience, le niveau de confiance en soi, mais, ce n'est en tout cas pas associé à son sexe (puisque deux femmes).
Moi je peux autant être active que passive, je suis ambivalente ahah. J'ai tendance à bien saisir l'idée d'adaptabilité, de calibration. Tout dépendra de la femme que je souhaite séduire et le contexte. Il m'est autant arrivé de diriger les actions, qu'il m'est arrivé d'attendre gentiment dans un coin en envoyant des signaux à une nana et lui dire de venir m'aborder. Je remarque avec le temps que j'ai tendance à prendre de plus en plus le rôle de « l'active » (mais je l'expliquerai dans un autre post), donc, proche du profil de séduction des hommes qui se retrouvent ici. L'expérimentation implique une meilleure connaissance de soi et des autres, une plus grande confiance en soi, et tant d'autres choses qui aident à ne « plus tourner autour du pot », à être davantage dans l'initiative, et l'action. Donc, ça me semble « normal » que ça soit tout nouveau pour toi et que tu éprouves des difficultés. Comme chacun ici, il faut essayer, apprendre, faire des erreurs, se réajuster. Bref, la question d'active-passive, ça dépendra du contexte, de ta personnalité, de tes attentes, et de la façon dont les femmes auront d'entrer en contact avec toi, je dirais.
Prends le temps de. Ne brûle pas les étapes, accueille ce changement, cette évolution, prend le temps de le vivre, de te comprendre, le comprendre, et de l'accepter (si tu l'acceptes). L'acceptation de soi, se sentir en adhésion avec ce qu'on est, c'est plus important. Tenter des trucs en étant en incongruence, c'est négatif pour soi, ça te fera des nœuds dans la tête. D'autant que séduire ou au moins tenter, c'est être dans une démarche où on assume de prime abord son attirance pour quelqu'un. Et il se peut aussi très bien qu'un jour, tu rencontres une femme assez séduisante pour avoir le courage de franchir le pas, ou bien une nana qui aura saisie tes signaux pour se lancer.
J'ai lu un jour un article sur un homme « laid » (avec des déformations physiques), qui a finit par devenir mannequin... laid. Cet homme a saisi son « handicap » social (sa laideur), et il l'a compensé par autre chose : l'humour et l'autodérision. Sa laideur évidente a eu l'effet inverse de s'il n'avait pas compris son impact et accepté cet impact : il a pris confiance en lui, en tant que personne, parce qu'il ne faisait pas de son physique quelque chose de vital à dissimuler. Il a pris cette réalité à bras le corps, et il en a joué.
Ce que tu veux dire peut-être, en fait, en implicite, c'est que la dite difficulté ou le dit handicap ne doit pas être une raison à donner au fatalisme et à l'inaction. Je me trompe ? Dans ce cas je serai d'accord avec toi, évidemment. Par contre, si tu dis que l'homosexualité n'est en rien une difficulté et que c'est s'inventer des problèmes, je ne te rejoindrais pas dans l'idée.
J'accepte et assume parfaitement mon homosexualité. Je dirai même plus : je suis en phase totale avec ma sexualité de façon globale. Je me considère comme une femme relativement libre et épanouie sexuellement par rapport à la plupart des femmes de mon âge et de mon milieu social. Mais le regard de la société a forcément un impact quelque part dans mes relations, et quelque part en moi, parce qu'en tant qu'humain, nous sommes en perpétuel relation avec son environnement, même de façon insidieuse. Mais ça n'a rien à voir avec l'idée d'accepter son homosexualité, plutôt que d'accepter qu'elle ne l'est pas entièrement par la société. Ça ne m'empêche pas de vivre, hein, je sais que le monde est fait telle que, je connais son héritage. Je fais avec et je ne m'empêche pas de vivre. Mais de là à dire que ça n'a aucun effet du seul fait de son acceptation, c'est ne pas comprendre les enjeux profonds de l'homophobie, ou de l'hétérocentrisme, à mon sens. On ne parle pas d'un cas particulier, mais d'une vision globale que la société porte sur l'homosexualité.
Ahah (ou peut-être que c'est drôle que pour nous...).
Une question hypothétique : Comment imaginerais-tu ta façon de séduire ou tes chances de séduction si tu étais restreint à le faire avec des femmes dans un milieu dédié aux LGBT, plutôt qu'avec des femmes dans l'espace public où tu les rencontres actuellement ? Du coup, est-ce que la question de la concurrence de tes homologues masculins dans ce même milieu LGBT a un réel intérêt ou poids dans les rencontres que tu ferais là bas ? En quoi serait-ce positif pour toi par rapport à tes homologues qui pourront, eux, séduire dans l'espace public où ils auront plus de chance de tomber sur des hétérosexuelles? Est-ce que, du coup, tu peux approfondir ta pensée ?
En fait, Onmyoji, on est d'accord dans le fond, je pense. On est juste en désaccord sur la forme. Mais dis moi si je me trompe.
En espérant n'avoir rien zappé, je continuerai mon journal pour aller dans du plus personnel et concret.
Je suis aussi contente que mon premier post ait attisé curiosité, envie d'en savoir plus, débat, remise en question. Ça veut dire qu'il y a de la matière, et ça a pu être pertinent que j'ouvre ce journal (ce dont je doutais au début).
Je précise que je ne prétendrais pas détenir une quelconque vérité. C'est uniquement basée sur mon expérience, forcément subjective. Je ne suis donc absolument pas hostiles aux avis contraires et divergents, ça fait avancer la réflexion. Même si, comme le dit Popovski ça peut faire :
Ahah, je peux comprendre le procédé de réflexion, et ça peut faire avancer les choses. D'ailleurs, il n'y a pas lieu de s'énerver, soyons cool (sur mon journal en plus, naméoh)!moi, homme hétéro, vais t'expliquer comment ça marche dans les milieux bi et homos"... ce qui sonne faux.
A souligner quand même, Popovski, que ta position est quand même appréciable. C'est en cohésion avec la volonté de la plupart des minorités ou groupe oppressé. C'est assez rare pour le souligner. Alors merci !
Je vais donc tenter de répondre à vos réactions avant de continuer :
Je vais bientôt y revenir dans mes prochains posts ;). Parce que, là c'était une première partie d'un contexte à poser, mais ça ne parle pas de moi en tant que tel, ni retranscrit réellement mon parcours.Popovski a écrit :Maintenant, ce qui serait intéressant, c'est que tu parles de tout ce que tu proposes d'aborder, en trouvant un bon équilibre entre ton identité sexuelle et ta personne, c'est à dire, ne pas tout réduire à ton orientation sexuelle ou faire artificiellement l'impasse dessus.
Je crois que la question de « comment séduire » touche tout le monde indépendamment de son sexe. Sauf qu'il n'existe pas de site dédié pour les homosexuels alors, on se dirige assez naturellement vers les forums « à l'origine dédié aux hommes hétérosexuels ».Moumane a écrit :Je trouve stimulant qu'un forum à l'origine dédié aux hommes hétérosexuels s'ouvre de facto à des femmes homos ou bis.

C'est juste, je parle de l'espace public de façon globale. Pour être dans une sorte « d'équité des chances », nous allons dans des endroits dédiés (LGBT). A ce moment là, on se préoccupe uniquement de la séduction, comme n'importe quel hétéro séduirait dans l'espace public et la plupart des lieux.Moumane a écrit :D'après ce que je comprends, tu évoques des situations hors milieu. En effet, dans le milieu LGBT, on n'est vraisemblablement pas vraiment confronté aux difficultés que tu évoques.
J'ai connu des boîtes de nuit qui n'étaient plus vraiment dédiés aux gays (du fait d'une présence forte hétérosexuelle) et qui sont devenus plutôt « gayfriendly ». Pas que ça me dérange que des amies hétéros viennent trouver du repos dans ces endroits (bienvenue!), ni qu'il y ait une certaine mixité, tant mieux. Par contre ça me dérange VRAIMENT quand des mecs mégalomaniaques viennent avec l'idée qu'ils vont nous choper, comme si ce n'était qu'un « détail » que je sois lesbienne, avec une insistance assez lourde. Je me suis retrouvée à tellement de reprises dans cette situation, que j'ai fini par ne plus fréquenter ces boîtes qui, de toute manière, ne me définissent pas (ou peut-être de temps à autre, complètement ivre pour déconner avec des copines). Il reste les bars LGBT qui sont, je trouve, plus intéressants en terme de contact.
Donc oui, ce que je soulignais, grossièrement, c'est que l'hétérosexualité a une forte présence dans l'espace public, ce qui induit une plus grande difficulté pour les homosexuels de faire des rencontres (à visée de séduction) dans cet espace par rapport aux hétérosexuels. Ce qui ne veut pas dire que c'est impossible, mais, plus difficile.
Par contre, je pense que cette affirmation provoque des réactions parce que, j'imagine que vous ressentez que je minimise la difficulté que vous pouvez ressentir dans vos propres rencontres et relations. Ce n'est pas mon but. Evidemment, j'ai des amies hétéros, et je sais que la notion de difficultés relationnelles peut dépasser l'idée du quantifiable.
Oui, la question de l'attirance est le lot de tout le monde. Bien que je pense que la question de l'attirance a un lien aussi avec la séduction (la frontière entre : je n'attire pas / je n'ai pas séduit), ça arrive que deux personnes ne soient purement et simplement pas attirés pour X raisons. Donc, c'est le cas aussi pour les hétérosexuels. Est-ce que c'est essentiellement différent ? Pour moi, oui. Parce que non seulement les homosexuels vivent cet état de fait (ce n'est pas parce qu'on est homo. qu'on est forcément attirée l'une par l'autre), mais ça se sur-rajoute aux difficultés citées plus haut.Moumane a écrit :Mais ce n'est pas parce qu'un homme et une femme sont tous deux hétéros qu'ils vont forcément être attirés l'un par l'autre, du coup je ne sais pas si c'est essentiellement différent, même si je comprends les problèmes que tu évoques.
C'est intéressant ce que tu abordes. Pour moi il y a deux choses distinctes, dans le milieu LGBT :Moumane a écrit :On peut peut-être aussi, en tant que femme attirée par les femmes, surtout avec un peu d'expérience, réussir à sentir si une femme peut être possiblement attirée par nous.
1/ Ce que l'on nomme « gaydar », qui est, pour moi, un mythe. Ce n'est pas parce que tu es homosexuel que tu es doté d'un pouvoir à la naissance pouvant repérer les homos à la ronde en mode Tinder, ahah. J'ai surtout remarqué que des homosexuels-bi-pans qui prétendent avoir ce « gaydar » se reposent sur les mêmes indices que les hétérosexuels, à savoir, des stéréotypes. Autrement, on développe cette reconnaissance « entre nous » grâce à une certaine culture que l'on acquiert en fréquentant le milieu LGBT ou des LGBT. Il y a des choses qui se retrouvent et se recoupent et qui sont plus subtils, ce qui nous permet de davantage « repérer » les LGBT que si on ne les fréquente pas. Logique. Mais il y a aussi l'idée que chaque humain est différent, que l'attirance pour le même n'est pas écrit sur notre front (pas toujours

2/ Déceler ensuite si une femme est attirée par nous, sans signe évident, ça revient à quelque chose de plus universel. Ça se fait, en développant une certaine intelligence sociale et en acquérant des codes sociaux particuliers. Il ne faut juste pas confondre « l'attirance pour soi » avec l'ambiguïté féminine présente dans les rapports amicaux, qui est un peu le talon d’Achille de pas mal de lesbienne, en plus de one-itis à fond et de tout sur-interpréter, donc, être davantage enclines aux fantasmes et l'exagération. Je dirai donc plus que toi : ça ne demande pas seulement « un peu d'expérience », mais de l'expérience tout court (mais j'y reviendrai, un jour), et/ou d'avoir ou de développer une bonne intelligence sociale.
Je ne suis pas sûre de t'avoir comprise.. Tu dis que ce rôle d'active n'est pas évident même si tu as essayé, mais tu te demandes si les deux personnes peuvent être autant actives l'une que l'autre. Ce que l'autre prendra comme position, tu ne pourras pas le contrôler. Mais, si tu as du mal à être « active » (les conseils prodigués ici si j'ai bien compris), qu'est-ce que ça changerait dans ta façon de séduire qu'elle le soit aussi ?Moumane a écrit : Je me demande en te lisant si tu abordes la séduction de façon aussi active que la plupart des hommes le font sur le forum. Je sais que pour moi ce rôle actif n'est pas évident même si j'ai essayé parfois. Prendre la position de la séductrice, c'est un peu dire qu'il y a une séductrice et une séduite, c'est-à-dire reprendre un certain schéma hétéro (en simplifiant un peu, bien sûr) où une des deux personnes dirige les opérations tandis que l'autre se montre intéressée ou non. Je me demande si on est obligé d'en passer par là ou si ce n'est pas possible d'avoir quelque chose de moins défini à l'avance dans une relation homosexuelle, où les deux personnes seraient autant actives l'une que l'autre, sans rôle préétabli.
Pour ce qui est de mon cas, non, je n'aborde pas les choses de cette façon. J'ai l'impression qu'il y a des bases différentes, et notamment dans la culture sociale. C'est vrai que dans notre culture, l'homme est le plus souvent « actif » et la femme « passive » (bien qu'il y ait des femmes qui envoient paître ces schémas et qui sont actives, elles en deviennent presque des exceptions). J'ai expérimenté que la culture sociale hétérosexuelle s'invalide la plupart du temps chez les LGBT. De femme à femme, il n'y a pas « une qui fait l'homme, l'autre qui fait la femme ». Il y a deux femmes, deux personnes, et deux personnalités différentes. Il n'est donc pas incompatible d'avoir deux actives, ce n'est en tout cas pas aberrant. Il existe aussi des cas où il y a un taux d’adhérence plus ou moins forte à son sexe (ou la question du genre), ce qui fait qu'on retrouve aussi parfois bêtement ce schéma hétéro (la « masculine » étant l'active, la « féminine » étant la passive). Pour mon expérience, j'ai malgré tout plutôt vu qu'il y avait de façon assez naturelle une « active » et une « passive ». Ça peut dépendre de pleins de facteurs, dont la personnalité, l'expérience, le niveau de confiance en soi, mais, ce n'est en tout cas pas associé à son sexe (puisque deux femmes).
Moi je peux autant être active que passive, je suis ambivalente ahah. J'ai tendance à bien saisir l'idée d'adaptabilité, de calibration. Tout dépendra de la femme que je souhaite séduire et le contexte. Il m'est autant arrivé de diriger les actions, qu'il m'est arrivé d'attendre gentiment dans un coin en envoyant des signaux à une nana et lui dire de venir m'aborder. Je remarque avec le temps que j'ai tendance à prendre de plus en plus le rôle de « l'active » (mais je l'expliquerai dans un autre post), donc, proche du profil de séduction des hommes qui se retrouvent ici. L'expérimentation implique une meilleure connaissance de soi et des autres, une plus grande confiance en soi, et tant d'autres choses qui aident à ne « plus tourner autour du pot », à être davantage dans l'initiative, et l'action. Donc, ça me semble « normal » que ça soit tout nouveau pour toi et que tu éprouves des difficultés. Comme chacun ici, il faut essayer, apprendre, faire des erreurs, se réajuster. Bref, la question d'active-passive, ça dépendra du contexte, de ta personnalité, de tes attentes, et de la façon dont les femmes auront d'entrer en contact avec toi, je dirais.
Ça arrive. La pression sociale, la peur du regard de l'autre, de sa famille, la peur de prendre un autre chemin que la norme qu'on s'était fixée ou qu'on nous fixe, la peur de galérer, la peur de façon générale, ça a un poids. J'ai accepté tardivement mon homosexualité, je l'ai longtemps refoulée, pour te dire. J'ai cessé de vouloir correspondre à autre chose ou de le renier lorsque j'ai compris que ce que j'acceptais encore moins, c'est d'être malheureuse.Moumane a écrit :Mais je sais qu'une de mes difficultés est d'accepter mon attirance pour les femmes. Je n'arrive pas à la percevoir de façon très positive. Du coup, c'est difficile de se lancer dans la séduction dans ce cas, en fait.
Prends le temps de. Ne brûle pas les étapes, accueille ce changement, cette évolution, prend le temps de le vivre, de te comprendre, le comprendre, et de l'accepter (si tu l'acceptes). L'acceptation de soi, se sentir en adhésion avec ce qu'on est, c'est plus important. Tenter des trucs en étant en incongruence, c'est négatif pour soi, ça te fera des nœuds dans la tête. D'autant que séduire ou au moins tenter, c'est être dans une démarche où on assume de prime abord son attirance pour quelqu'un. Et il se peut aussi très bien qu'un jour, tu rencontres une femme assez séduisante pour avoir le courage de franchir le pas, ou bien une nana qui aura saisie tes signaux pour se lancer.
Et... est-ce que c'est mal de se rendre compte de ses difficultés ou de ses handicaps ? Moi je ne trouve pas. Au contraire. En se rendant compte de ce qui peut bloquer nos rencontres, nos failles, nos fragilités, on a la possibilité de travailler dessus et de trouver des ressources ailleurs. De compenser. Exemple :Onmyoji a écrit :Maintenant j'ai pu observer que beaucoup de gens qui rencontrent des difficultés ont tendance à se dire qu'il font partie d'un groupe qui part avec un handicap.
J'ai lu un jour un article sur un homme « laid » (avec des déformations physiques), qui a finit par devenir mannequin... laid. Cet homme a saisi son « handicap » social (sa laideur), et il l'a compensé par autre chose : l'humour et l'autodérision. Sa laideur évidente a eu l'effet inverse de s'il n'avait pas compris son impact et accepté cet impact : il a pris confiance en lui, en tant que personne, parce qu'il ne faisait pas de son physique quelque chose de vital à dissimuler. Il a pris cette réalité à bras le corps, et il en a joué.
Ce que tu veux dire peut-être, en fait, en implicite, c'est que la dite difficulté ou le dit handicap ne doit pas être une raison à donner au fatalisme et à l'inaction. Je me trompe ? Dans ce cas je serai d'accord avec toi, évidemment. Par contre, si tu dis que l'homosexualité n'est en rien une difficulté et que c'est s'inventer des problèmes, je ne te rejoindrais pas dans l'idée.
Et bien... parce que c'est vrai. Mais, tu fais part d'une évidence. Quand on accepte et assume sa sexualité, on ne rechigne pas à vivre une relation, on la vit, point, et on accepte le deal de recevoir potentiellement des propos ou actes homophobes. Par contre, de là à dire qu'il n'existe plus la pression sociale... La pression sociale ne sera peut-être plus à ce moment intérieure (comme une censure), mais extérieure à soi (des attaques). Toi, tu connais ces personnes de façon peut-être extérieure, et peut-être qu'effectivement, elles te montrent un pur épanouissement sans contrainte. Mais en fait, tu ne peux pas savoir comment elles le vivent intérieurement, parce que tu n'es pas elle. C'est peut-être là que Popovski te mettait une nuance.Onmyoji a écrit :Pour connaître pas mal de gens dans ce milieu et être sorti avec des nanas bi, j'ai toujours eu l'impression que quand la question de la sexualité était établie il n'y avait plus ces interrogations et faux semblants, ni cette pression sociale qui peut nous nuire sous une autre forme (une fois que vous assumez votre sexualité en fait, vous n'avez plus tellement de retenue à sortir avec qui vous voulez parce que la société dirait que c'est pas bien. Ça se fait donc à un autre niveau).
J'accepte et assume parfaitement mon homosexualité. Je dirai même plus : je suis en phase totale avec ma sexualité de façon globale. Je me considère comme une femme relativement libre et épanouie sexuellement par rapport à la plupart des femmes de mon âge et de mon milieu social. Mais le regard de la société a forcément un impact quelque part dans mes relations, et quelque part en moi, parce qu'en tant qu'humain, nous sommes en perpétuel relation avec son environnement, même de façon insidieuse. Mais ça n'a rien à voir avec l'idée d'accepter son homosexualité, plutôt que d'accepter qu'elle ne l'est pas entièrement par la société. Ça ne m'empêche pas de vivre, hein, je sais que le monde est fait telle que, je connais son héritage. Je fais avec et je ne m'empêche pas de vivre. Mais de là à dire que ça n'a aucun effet du seul fait de son acceptation, c'est ne pas comprendre les enjeux profonds de l'homophobie, ou de l'hétérocentrisme, à mon sens. On ne parle pas d'un cas particulier, mais d'une vision globale que la société porte sur l'homosexualité.
Bien, on est d'accord sur ce point. Ahah. Pour aller plus loin : Dans la séduction que vous décrivez ici, éviter le one-itis, c'est aussi faire avec l'idée qu'il existe d'autres possibilités (choix), multiples, au quotidien. Je ne sais pas si vous faites le lien comme moi, mais je vous laisse imaginer à quel point c'est difficile d'expliquer à une lesbienne « Il y en aura d'autres ». Il y a d'ailleurs la fameuse vanne qui dit :Onmyoji a écrit :Pour ce qui est du choix vous en avez moins.
1 mois de relation pour une lesbienne = 1 an de relation.
Ahah (ou peut-être que c'est drôle que pour nous...).
Je t'avoue ne pas comprendre l'argument... Pourquoi :Onmyoji a écrit :Mais moins de concurrence aussi. Alors vous avez moins de chance de pouvoir rencontrer un idéal mais plus de trouver quelqu'un qui n'est pas justement trop accroché à ce genre d'images sans regarder la réalité. Ce qui est un gros problème de la plupart des hétéros.
Une question hypothétique : Comment imaginerais-tu ta façon de séduire ou tes chances de séduction si tu étais restreint à le faire avec des femmes dans un milieu dédié aux LGBT, plutôt qu'avec des femmes dans l'espace public où tu les rencontres actuellement ? Du coup, est-ce que la question de la concurrence de tes homologues masculins dans ce même milieu LGBT a un réel intérêt ou poids dans les rencontres que tu ferais là bas ? En quoi serait-ce positif pour toi par rapport à tes homologues qui pourront, eux, séduire dans l'espace public où ils auront plus de chance de tomber sur des hétérosexuelles? Est-ce que, du coup, tu peux approfondir ta pensée ?
En fait, Onmyoji, on est d'accord dans le fond, je pense. On est juste en désaccord sur la forme. Mais dis moi si je me trompe.
Juste ! Tu n'imagines pas le nombre de fois où j'ai pensé à déménager à Paris avant de buguer sur le prix, juste, du garage. Ahah.Raven a écrit : Dans mon petit village de campagne, je peux t'assurer qu'il n'y a pas 4 à 10% d'homosexuels. Mais je suppose que dans le Marais à Paris (je ne sais pas si c'est un cliché ou si c'est vrai, mais c'est pour l'exemple), il y a beaucoup plus que 4 à 10% d'homosexuels.
En espérant n'avoir rien zappé, je continuerai mon journal pour aller dans du plus personnel et concret.

- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+1] Intéressant le 27.03.17, 18h27 par Moumane
- [+1] Intéressant le 20.11.17, 19h32 par oHreN
Merci d'avoir ouvert un journal Hillel.
Le sujet est intéressant, par contre c'est à toi d'en donner l'orientation
Ceci posé, j'ai plusieurs réflexions qui me viennent à l'esprit :
- les hétéros qui ont la chance de séduire. Il y en a effectivement. A ceux qui s'engluent dans des histoires pas possibles (et il y en ici sur le forum), j'espère qu'ils auront la curiosité de lire ton journal et que cela leur donnera l'énergie pour aller de l'avant au lieu de procrastiner.
- encore aujourd'hui, les homos sont pointés du doigt par la population bien-pensante. J'ai envie de dire plus qu'il y a 15 ans. Constatation faite aussi par des amis masculins, homos. Je ne doute pas qu'ils savent de quoi ils parlent. Je ne suis pas persuadée qu'en étant dans l'excès du genre ils auront un meilleur écho, bien au contraire.
- partir du principe qu'une femme est hétéro. Ne te mets-tu pas des barrières avant de heurter la barrière ? C'est l'encouragement que j'ai envie de donner aux homos quels qu'ils soient. Arrêter aussi de vous limiter à un domaine où vous êtes à peu près certains de rencontrer des personnes aux mêmes affinités que vous.
- dans la même idée, je ne sais s'il existe des sites de séduction pour homos. Oui ou non, peu importe cas là aussi à mon sens c'est rester dans un petit milieu fermé en brandissant une pancarte. Alors que dehors les possibles peuvent se multiplier. C'est l'éternel de la séduction : plus tu rencontres, plus tu as de chance.
- après il faudra en finir avec toujours cette histoire de passif/actif. Oui, entre partenaires nous pouvons passer de l'actif à passif et vice-versa. Rester dans un rôle préétabli (par qui ? la société ?) est fatiguant pour celui qui s'en contente. Et là, homos/hétéros, même combat.
Je ne suis pas à nier les difficultés que tu peux rencontrer. Et sans doute faudra-t-il qu'une femme attirée par une femme ne se fasse pas des films avec une copine, amie qui n'a que l'amitié à offrir. Mais là aussi bon nombre d'hétéros peuvent se prendre un mur car ils ont mal appréhendé des signes.
Dernier point sur les bars gayfriendly. Je vais avec mon meilleur ami gay. Pas pour chopper. Pas pour être lourde avec un mec. J'y ai quand même fait une rencontre adorable parce que LUI le souhaitait. Homo mais avec l'idée d'être bi pour voir. Comme quoi autant laisser de côté les idées préconçues ;)
Le sujet est intéressant, par contre c'est à toi d'en donner l'orientation

Ceci posé, j'ai plusieurs réflexions qui me viennent à l'esprit :
- les hétéros qui ont la chance de séduire. Il y en a effectivement. A ceux qui s'engluent dans des histoires pas possibles (et il y en ici sur le forum), j'espère qu'ils auront la curiosité de lire ton journal et que cela leur donnera l'énergie pour aller de l'avant au lieu de procrastiner.
- encore aujourd'hui, les homos sont pointés du doigt par la population bien-pensante. J'ai envie de dire plus qu'il y a 15 ans. Constatation faite aussi par des amis masculins, homos. Je ne doute pas qu'ils savent de quoi ils parlent. Je ne suis pas persuadée qu'en étant dans l'excès du genre ils auront un meilleur écho, bien au contraire.
- partir du principe qu'une femme est hétéro. Ne te mets-tu pas des barrières avant de heurter la barrière ? C'est l'encouragement que j'ai envie de donner aux homos quels qu'ils soient. Arrêter aussi de vous limiter à un domaine où vous êtes à peu près certains de rencontrer des personnes aux mêmes affinités que vous.
- dans la même idée, je ne sais s'il existe des sites de séduction pour homos. Oui ou non, peu importe cas là aussi à mon sens c'est rester dans un petit milieu fermé en brandissant une pancarte. Alors que dehors les possibles peuvent se multiplier. C'est l'éternel de la séduction : plus tu rencontres, plus tu as de chance.
- après il faudra en finir avec toujours cette histoire de passif/actif. Oui, entre partenaires nous pouvons passer de l'actif à passif et vice-versa. Rester dans un rôle préétabli (par qui ? la société ?) est fatiguant pour celui qui s'en contente. Et là, homos/hétéros, même combat.
Je ne suis pas à nier les difficultés que tu peux rencontrer. Et sans doute faudra-t-il qu'une femme attirée par une femme ne se fasse pas des films avec une copine, amie qui n'a que l'amitié à offrir. Mais là aussi bon nombre d'hétéros peuvent se prendre un mur car ils ont mal appréhendé des signes.
Dernier point sur les bars gayfriendly. Je vais avec mon meilleur ami gay. Pas pour chopper. Pas pour être lourde avec un mec. J'y ai quand même fait une rencontre adorable parce que LUI le souhaitait. Homo mais avec l'idée d'être bi pour voir. Comme quoi autant laisser de côté les idées préconçues ;)
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+1] Constructif le 27.03.17, 20h31 par Allandrightnow
- [0] Merci ! :) le 28.03.17, 08h18 par Hillel
Merci Perlambre pour ta réaction ;).
Je n'ai carrément pas le temps de développer plus, ni de répondre à toutes tes affirmations, mais je le ferai peut-être plus tard dans la semaine. Mais pour préciser une chose, parce que, ça revient souvent dans vos messages:
Le contexte que je pose fait état d'une difficulté, que je dirai premièrement empirique et que je perçois dans les difficultés qu'ont les homosexuels à faire des rencontres. C'est empirique mais pas que, il y a un travail de réflexion important derrière, qui est personnelle certes, mais qui prend en compte l'aspect sociologique, psychologique, sociétale. A mon sens, ce n'est si simple que vous le dites, et ne peut correspondre à la démarche d'une homosexuelle qui chercherait à développer ses rencontres.
Elle n'a donc pas pour but de me "complaindre" dans une difficulté ou de la justifier, puisque j'ai relativement peu de difficulté à vivre des relations sexuelles/amoureuses. Mais, vous êtes plus rapide que moi, je n'ai pas encore développé la suite ahah. Je le fais très rapidement ici, mais j'attaquerais, je le répète, le point de vue plus personnel et concret plus tard:
Dans mon monde personnel, les frontières sont floues. Un peu différente du monde binaire dans lequel la plupart des gens vivent. Il n'y a pas d'un coté les homos, de l'autre les hétéros, et entre les deux, des bis faute de comprendre que « les frontières sont floues ». J'ai croisé pas mal de femmes hétérosexuelles mais en fait homosexuelles refoulées, ou bien mal dans leur couple, simplement curieuses, ou bien encore, charmée par un aura particulier qu'on pourrait dégager. Ce qui me convainc dans l'idée qu'il y a plus de possibilités qu'on se le permet en tant qu'homosexuelle. Ça demande un double effort d'intelligence sociale, de flexibilité, et d'adaptation, parce que la sexualité d'une femme ne nous est justement pas acquise au premier instant. C'est évidemment moins "facile" que connaître d'emblée l'orientation sexuelle de quelqu'un, encore plus je dirai, que quelqu'un connaisse d'emblée son orientation sexuelle.
La plupart des femmes avec qui j'ai eu des relations les plus longues étaient des personnes qui faisaient partie de ces frontières floues. Mais pas que, hein, il y a eu aussi des lesbiennes-bisexuelles bien définies.
Je vous raconterai une autre fois, donc. ;)
Je n'ai carrément pas le temps de développer plus, ni de répondre à toutes tes affirmations, mais je le ferai peut-être plus tard dans la semaine. Mais pour préciser une chose, parce que, ça revient souvent dans vos messages:
Le contexte que je pose fait état d'une difficulté, que je dirai premièrement empirique et que je perçois dans les difficultés qu'ont les homosexuels à faire des rencontres. C'est empirique mais pas que, il y a un travail de réflexion important derrière, qui est personnelle certes, mais qui prend en compte l'aspect sociologique, psychologique, sociétale. A mon sens, ce n'est si simple que vous le dites, et ne peut correspondre à la démarche d'une homosexuelle qui chercherait à développer ses rencontres.
Elle n'a donc pas pour but de me "complaindre" dans une difficulté ou de la justifier, puisque j'ai relativement peu de difficulté à vivre des relations sexuelles/amoureuses. Mais, vous êtes plus rapide que moi, je n'ai pas encore développé la suite ahah. Je le fais très rapidement ici, mais j'attaquerais, je le répète, le point de vue plus personnel et concret plus tard:
Dans mon monde personnel, les frontières sont floues. Un peu différente du monde binaire dans lequel la plupart des gens vivent. Il n'y a pas d'un coté les homos, de l'autre les hétéros, et entre les deux, des bis faute de comprendre que « les frontières sont floues ». J'ai croisé pas mal de femmes hétérosexuelles mais en fait homosexuelles refoulées, ou bien mal dans leur couple, simplement curieuses, ou bien encore, charmée par un aura particulier qu'on pourrait dégager. Ce qui me convainc dans l'idée qu'il y a plus de possibilités qu'on se le permet en tant qu'homosexuelle. Ça demande un double effort d'intelligence sociale, de flexibilité, et d'adaptation, parce que la sexualité d'une femme ne nous est justement pas acquise au premier instant. C'est évidemment moins "facile" que connaître d'emblée l'orientation sexuelle de quelqu'un, encore plus je dirai, que quelqu'un connaisse d'emblée son orientation sexuelle.
La plupart des femmes avec qui j'ai eu des relations les plus longues étaient des personnes qui faisaient partie de ces frontières floues. Mais pas que, hein, il y a eu aussi des lesbiennes-bisexuelles bien définies.
Je vous raconterai une autre fois, donc. ;)