Des bouquins à conseiller ?
Avec un peu de tard parce que j'aurai dû le lire depuis des années, celui-ci : Les hauts de Hurlevent de Emilie Brontë.
Si en début de lecture, Emily Brontë m'apparaissait avec une certaine naïveté, sa souplesse d'écriture, sa créativité, son sens du détail, de l'anticipation, le macabre de son histoire ont définitivement achevé de me faire déclasser ce roman parmi les histoires d'amour victorienne à l'eau de rose. Elle n'aura pas provoqué non plus chez moi une passion, mais force est d'avouer que j'ai lu son roman avec assiduité, ferveur et que l'histoire est pleine d'intérêt. La plume d'Emilie est discernable et franche. Tragique et légère. La lecture y est fluide parce qu'accessible, le roman agréable puisque construit. Je le recommanderai volontiers à ceux qui souhaiteraient découvrir dans la littérature classique quelque chose qui n'est pas lourd et longuet (le roman fait moins de 400 pages) et dont la recherche du lyrisme n'est pas le sujet.
Si en début de lecture, Emily Brontë m'apparaissait avec une certaine naïveté, sa souplesse d'écriture, sa créativité, son sens du détail, de l'anticipation, le macabre de son histoire ont définitivement achevé de me faire déclasser ce roman parmi les histoires d'amour victorienne à l'eau de rose. Elle n'aura pas provoqué non plus chez moi une passion, mais force est d'avouer que j'ai lu son roman avec assiduité, ferveur et que l'histoire est pleine d'intérêt. La plume d'Emilie est discernable et franche. Tragique et légère. La lecture y est fluide parce qu'accessible, le roman agréable puisque construit. Je le recommanderai volontiers à ceux qui souhaiteraient découvrir dans la littérature classique quelque chose qui n'est pas lourd et longuet (le roman fait moins de 400 pages) et dont la recherche du lyrisme n'est pas le sujet.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+1] En effet le 01.04.18, 13h57 par Perlambre
Hahaha, bonne question 
Tout dépend de ce que tu veux ou cherches.
Il faut distinguer deux catégories de traductions :
- les traductions confessionnelles
- les publics de destination
Concernant les confessionnelles, tu as en français et de plus récent pour les cathos la Bible de Jerusalem, pour les protestants luthero-réformés la Nouvelle Bible Segond et niveau evangelique, t'en as une pour chaque courant ou presque
Enfin, protestants, cathos et orthodoxes ont travaillé sur une version commune, la Traduction Oecuménique de la Bible.
Pourquoi différentes traductions ?
Ça tient à deux choses : les livres gardés par chacun dans le canon ( = corpus officiel) et le sens donné à certaines expressions hebraïques ou grecques.
Les protestants se basent pour l'Ancien Testament sur les seuls textes hebraïques, là où les cathos et orthodoxes utilisent à côté du Tanakh (bible hebraïque) la Septante, version grecque du Tanakh rédigée par les juifs hélénisés d'Alexandrie qui comprend des livres en plus (appelés deutérocanoniques pour les intimes).
Et pour en rajouter une couche, les orthidoxes ont retenu plus de bouquins deutérocanoniques que les catholiques
Quant aux choix de traduction, dis-toi que le grec er l'hébreu biblique sont très éloignés en termes de grammaire du français, et t'as des expressions et formulations intraduisibles en tant que tel. Du coup, t'as plusieurs possibilités... Et chaque confession a en toute sincérité vu midi à sa porte. Attention, à bien noter, pour la BJ, NBS et TOB, toutes ces variantes sont gramaticalement recevables et défendables !
Pour en revenir aux publics de destination, dis-toi que toutes les Bibles ne sont pas accessibles de la même manière : BJ, TOB et NBS sont des traductions scientifiques qui veulent coller au plus au(x) texte(s) et s'adressent un peu plus à une lecture "intellectualisante".
A côté, les cathos ont développé pour leurs messes une traduction liturgique dans un beau français agréable à écouter (tout en restant une bonne traduction). Gage de qualité, pas mal de temples protestants l'utilisent lors des offices.
Enfin, t'as les Bibles en français courant, qui s'adressent à des publics ne maitrisant pas forcément le français et où le vocabulaire a été limité à quelques centaines de mots. En soi les traductions restent valables, mais tu perds beaucoup en profondeur de sens.
Au final, hormis si tu vas chercher les traductions des mormons, témoins de jeovah et de quelques micro-eglises évangéliques, tu n'auras pas de "mauvaise" traduction. Quelle que soit l'église/confession à l'origine de la traduction ou le public à laquelle elle est destinée, tout est valable.
Et ce qui compte, c'est moins qui a opéré telle traduction de la Bible que le sens et/ou l'intérêt qu'un lecteur peut lui donner
Mais si tu veux une traduction sur laquelle la majorité des gens sont d'accord et sur laquelle tout le monde a bossé sur les textes de tout le monde, je te conseille la TOB

Tout dépend de ce que tu veux ou cherches.
Il faut distinguer deux catégories de traductions :
- les traductions confessionnelles
- les publics de destination
Concernant les confessionnelles, tu as en français et de plus récent pour les cathos la Bible de Jerusalem, pour les protestants luthero-réformés la Nouvelle Bible Segond et niveau evangelique, t'en as une pour chaque courant ou presque

Pourquoi différentes traductions ?
Ça tient à deux choses : les livres gardés par chacun dans le canon ( = corpus officiel) et le sens donné à certaines expressions hebraïques ou grecques.
Les protestants se basent pour l'Ancien Testament sur les seuls textes hebraïques, là où les cathos et orthodoxes utilisent à côté du Tanakh (bible hebraïque) la Septante, version grecque du Tanakh rédigée par les juifs hélénisés d'Alexandrie qui comprend des livres en plus (appelés deutérocanoniques pour les intimes).
Et pour en rajouter une couche, les orthidoxes ont retenu plus de bouquins deutérocanoniques que les catholiques

Quant aux choix de traduction, dis-toi que le grec er l'hébreu biblique sont très éloignés en termes de grammaire du français, et t'as des expressions et formulations intraduisibles en tant que tel. Du coup, t'as plusieurs possibilités... Et chaque confession a en toute sincérité vu midi à sa porte. Attention, à bien noter, pour la BJ, NBS et TOB, toutes ces variantes sont gramaticalement recevables et défendables !
Pour en revenir aux publics de destination, dis-toi que toutes les Bibles ne sont pas accessibles de la même manière : BJ, TOB et NBS sont des traductions scientifiques qui veulent coller au plus au(x) texte(s) et s'adressent un peu plus à une lecture "intellectualisante".
A côté, les cathos ont développé pour leurs messes une traduction liturgique dans un beau français agréable à écouter (tout en restant une bonne traduction). Gage de qualité, pas mal de temples protestants l'utilisent lors des offices.
Enfin, t'as les Bibles en français courant, qui s'adressent à des publics ne maitrisant pas forcément le français et où le vocabulaire a été limité à quelques centaines de mots. En soi les traductions restent valables, mais tu perds beaucoup en profondeur de sens.
Au final, hormis si tu vas chercher les traductions des mormons, témoins de jeovah et de quelques micro-eglises évangéliques, tu n'auras pas de "mauvaise" traduction. Quelle que soit l'église/confession à l'origine de la traduction ou le public à laquelle elle est destinée, tout est valable.
Et ce qui compte, c'est moins qui a opéré telle traduction de la Bible que le sens et/ou l'intérêt qu'un lecteur peut lui donner

Mais si tu veux une traduction sur laquelle la majorité des gens sont d'accord et sur laquelle tout le monde a bossé sur les textes de tout le monde, je te conseille la TOB

- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+3] Bienvenue le 30.03.18, 12h34 par Mr.Smooth
J'ajoute, pour ceux qui s'intéressent au nouveau testament et à ses traductions : "Le Royaume" d'Emmanuel Carrère qui est à la fois assez vivant et didactique.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+3] Yep le 30.03.18, 12h18 par Popovski
J’ai le temps aujourd’hui de parler lecture. Pâques c’est le chocolat que je n’aime pas, des retrouvailles familiales que je ne peux plus connaître, un élan religieux jamais éprouvé.
Donc parlons lecture.
J’ai dévoré un roman de Boualem Sansal, écrivain algérien engagé.
Je ne vais pas vous parler de sa lettre intitulée « Poste restante : Alger » mais plutôt d’un roman « Le village de l’Allemand » pas moins interpellant.
J’aime sa façon de prendre position en proposant une lecture à deux niveaux. A chacun de trouver la sienne au fil des pages. Simple roman sur une histoire authentique ? Encouragement à dessiller ?
Il est question de deux frères, tellement différents, qui vont par la force des choses, cheminer seuls à la découverte de l’incroyable. Le passé de leur père.
Shoah, Algérie avant l’an 2000, banlieues françaises encore plus aujourd’hui sujettes à explosion.
@ Hillel : Jane Eyre. C'est beau, tragique, rédempteur. Humain tellement sous une plume d'un autre siècle.
Donc parlons lecture.
J’ai dévoré un roman de Boualem Sansal, écrivain algérien engagé.
Je ne vais pas vous parler de sa lettre intitulée « Poste restante : Alger » mais plutôt d’un roman « Le village de l’Allemand » pas moins interpellant.
J’aime sa façon de prendre position en proposant une lecture à deux niveaux. A chacun de trouver la sienne au fil des pages. Simple roman sur une histoire authentique ? Encouragement à dessiller ?
Il est question de deux frères, tellement différents, qui vont par la force des choses, cheminer seuls à la découverte de l’incroyable. Le passé de leur père.
Shoah, Algérie avant l’an 2000, banlieues françaises encore plus aujourd’hui sujettes à explosion.
@ Hillel : Jane Eyre. C'est beau, tragique, rédempteur. Humain tellement sous une plume d'un autre siècle.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Merci ! :) le 11.04.18, 23h35 par Hillel
Mais de rien 
Et effectivement, j'avais zappé Chouracqui et Bayard.
Pour Chouracqui, tu vas te péter les dents : pour l'avoir feuilleté, c'est traduit mot à mot de l'hébreu pour l'AT et dans un esprit hébraïque pour le NT.
Même di ça claque à certains moment (comme par exemple le Sermon de la montagne qui passe de "heureux ceux qui... Heureux les..." à "en avant ceux qui... En avant les...", ce qui en avoir bien plus
), ça reste très hardu.
Et pour la Bayard, chaque livre a été traité par un bibliste collaborant avec un écrivain. Donc pertinente sur le fond et agréable dans la forme. Point bonus : elle permet de rendre compte des multiples tonalités des différents livres de la Bible de manière agréable et originale.
Donc pour toi, je dirais Bayard, sans hésiter

Et effectivement, j'avais zappé Chouracqui et Bayard.
Pour Chouracqui, tu vas te péter les dents : pour l'avoir feuilleté, c'est traduit mot à mot de l'hébreu pour l'AT et dans un esprit hébraïque pour le NT.
Même di ça claque à certains moment (comme par exemple le Sermon de la montagne qui passe de "heureux ceux qui... Heureux les..." à "en avant ceux qui... En avant les...", ce qui en avoir bien plus

Et pour la Bayard, chaque livre a été traité par un bibliste collaborant avec un écrivain. Donc pertinente sur le fond et agréable dans la forme. Point bonus : elle permet de rendre compte des multiples tonalités des différents livres de la Bible de manière agréable et originale.
Donc pour toi, je dirais Bayard, sans hésiter

Houellebecq, "Extention du domaine de la lutte"
Réaction épidermique, j'ai détesté. Surtout son personnage principal, pédant et prétentieux. Je pense inconcevable de se plaindre comme il le fait alors que manifestement, il ne fait rien pour se sortir de sa situation.
Si le roman souligne quelques trucs pertinents, ça baigne dans le ressentiment et l'hostilité d'un personnage antipathique qui semble incapable de se remettre en question.
La seule chose qui sauve le roman sont les 20-25 dernières pages qui offrent une sorte de "retournement", une autre perspective sur les faits.
Mais en dehors de ça, je tiens ce roman comme la preuve qu'on peut très bien écrire, mais des choses douteuses.
Réaction épidermique, j'ai détesté. Surtout son personnage principal, pédant et prétentieux. Je pense inconcevable de se plaindre comme il le fait alors que manifestement, il ne fait rien pour se sortir de sa situation.
Si le roman souligne quelques trucs pertinents, ça baigne dans le ressentiment et l'hostilité d'un personnage antipathique qui semble incapable de se remettre en question.
La seule chose qui sauve le roman sont les 20-25 dernières pages qui offrent une sorte de "retournement", une autre perspective sur les faits.
Mais en dehors de ça, je tiens ce roman comme la preuve qu'on peut très bien écrire, mais des choses douteuses.
King Kong Theory - Virginie Despentes.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+1] A lire le 29.12.18, 16h22 par Pierro
- [0] Non le 29.12.18, 21h17 par Onmyoji
Owen a écrit :King Kong Theory - Virginie Despentes.
Je l'ai lu sur conseil de mistermint, j'ai trouvé ça intéressant sauf la fin où elle part en mode full retard et accuse les hommes de tous les maux du monde, non ?
Je ne sais plus si j’en ai discuté déjà ici mais je vous recommande plus que chaudement la lecture de « la horde du contrevent »...
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] 100% d'accord le 01.01.19, 22h50 par Bumble
- [0] +1 le 17.03.19, 19h02 par Oldboy
Oui.Syd_ a écrit :Owen a écrit :King Kong Theory - Virginie Despentes.
Je l'ai lu sur conseil de mistermint, j'ai trouvé ça intéressant sauf la fin où elle part en mode full retard et accuse les hommes de tous les maux du monde, non ?
Pareil. Lecture presque intéressante mais c'est clairement pas mon combat.
Sinon en moins hystérique: Chuck Palahniuk (l'auteur de fight club
