Val découvre le monde : Chapitre III

Note : 124

le 30.08.2018 par valll

120 réponses / Dernière par valll le 04.07.2019, 16h02

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
Yo !

Vous imaginez pas à quel point je suis heureux de rediger ce post ! J'ai tellement douté de ma survie ces trois derniers jours...

P.S. : J'écris depuis un clavier Jap, c'est un genre de Qwerty mais carrément bizarre donc il y aura sûrement un paquet de fautes de frappes et d'accents... Ah et j'ai pas de correcteur auto.


FK t'as pas tort. Le truc c'est qu'au centre de ma quête y'a les amis et les meufs : ce sont deux de mes trois pilliers principaux, ce sont des choses qui me rappellent chaque jour que la vie est magnifique. Le troisième pillier étant bien évidemment moi-meme et la capacité que j'ai a tout déconnecter quand mes autres pilliers me lâchent !

En revanche, et c'est juste mon avis, je trouve qu'être en quete de soi-même c'est surtout un joli mot. On est constamment en quête de soi-même, chaque jours par la variéte des experiences que l'on vit. Et nous changeons constamment, nous ne nous connaissons jamais vraiment. Au passage ceux qui disent que quand on voyage on trouve son soi-interieur c'est, des conneries hein.

La plénitude, ca arrive n'importe quand, on choisit pas vraiment. On peut augmenter la fréquence de ces moments, en appliquant ton conseil, je suis totalement d'accord. Je m'y mes des maintenant.
Essaie de moins penser sexe, de plus penser joie, légèreté, moment présent, que tu sois seul ou à deux. La tendresse est un bonus. L'intimité et le sexe viennent souvent quand on laisse venir, ça se force pas bien ces choses là.
Owen, t'as tout dit.
Déjà parce que quand on voyage tout seul, le besoin d'intimité se fait ressentir, et qu'au delà du sexe, ce qu'on cherche ce sont ces moments de connexion avec quelqu'un, pour se sentir bien et avoir une sorte de nid douillet éphémère (je me trompe peut être, Vall?).

Aussi parce que ca va avec l'imaginaire du baroudeur solitaire qui vit ses aventures, et qu'on a tendance parfois a en faire un échelonnage de la "réussite" de nos voyages. Ca doit faire partie des expériences, il le faut.
C'est totalement, à deux-cent pourcent, ce que je ressens. Surtout pour la deuxième phrase. Et ca, à moins d'une deconstruction totale de l'égo et d'un détachement radical des idées que la société nous inculque, c'est pas simple de l'éviter. Je pars dix mois au Japon, si je rentre sans avoir niqué je serais convaincu que quelque chose cloche chez moi. Koko, merci je suis pas fanny. C'est exactement ca, si tu rentre brecouilles c'est comme faire fanny au babyfoot.


Touska ! Je suis content que tu passes par la, merci ! Déjà, ton journal déchire gros. J'ai failli (re)prendre un billet pour l'Ozora a cause de toi (mais qui sait).

Tes points sont très pertinents et je vais mettre en application les numéros un et deux, c'est vrais que je n'y avais jamais vraiment penser sérieusement. Pour le troisième point, je suis un grand pratiquant et il est très puissant.
Everything is always gonna be fine...
Je le sais au fond de moi.

Mais c'est une arme à double tranchant qui peut être tres dangereuse si on est con comme moi. Je ne développe pas ici mais vous comprendrez dans ce chapitre, pourquoi "Everything is always gonna be fine... But fais attention garcon."


Free fall, Fury, Give up.

La dernière fois que je vous ai écrit j'avais quitté cette charmante auberge pour m'expedier sur un bateau. Première erreur. Quand t'es dans une bonne situation, prends ton temps.

Je me retrouve avec ma valise, dans cette ville tout au sud de l'ile principale, avec une seule idée en tête : envoyer ma valise à Tokyo, acheter un vélo et une tente et me balader dans le sud. Everything is gonna be alright ! Lol. Ca m'a pris la journée de faire tout ca. Pis j'ai pas trouvé de vélo d'occas alors j'ai acheté un velo de ville neuf et une tente pas chère, sans sac de couchage. Deuxième erreur.

La nuit commence à tomber alors je me met à chercher une guest house ou un hotel. Croyez-le ou non mais tout était complet. Ni Booking, ni Google ne m'ont trouvé un toit. C'est les vacances nationales ici cette semaine. Bon, c'est partit alors, je décide de remonter une rivière jusqu'à sortir de la ville pour pouvoir planter ma tente. Il faisait noir, j'ai trouvé un chemin qui m'emmenait dans une forêt de bambous. J'avance à la lumière de mon téléphone jusqu'a me sentir suffisament cache de la population et je pose ma tente sur un sol pas dutout fait pour. Je m'allonge sur mon tapis, me couvre de mon manteau et de ma vieille teinture. Silence, noir... Et la je me rappelle de toutes les histoires d'attque d'ours au Japon qu'on m'a raconté... Immobile, froid, tout mes sens à l'affut, impossible de fermer l'oeil. J'ai peur. Non, je me chie littéralement dessus.

Peu avant l'aube, un bruit de pas me sors de mon demi-sommeil.

Pof, pof... Pof.

Ca n'a pas l'air très lourd mais ca se rapproche.

Immobile, tentant en vain de diminuer le sons de ma respiration je sentis une vague de stress dans chacun de mes os, de mes muscles et de mes nerfs. C'était très étrange de ressentir à ce point chaque parcelle de mon corps. Ouais, pendant ce bref instant je m'y suis ancré comme jamais dans le moment présent, la pleine conscience de tout mes sens.

Puis l'animal est parti en silence. J'ai attendu les premières lumières pour avoir les couilles de me lever et de plier bagages au plus vite.

Je me réfugie au combini le plus proche pour acheter de quoi déjeuner et avoir un accès internet pour checker si y'a des ours dans cette partie du Japon : y'en a pas, j'ai du etre térrorisé au plus profond de mon âme par un écureuil... Mail entrant ! Je viens de décrocher un job cool dans une guest house. Ca commence dans une semaine et c'est à... 800km au nord... Bon, si je pédale comme un malade ca doit être faisable. Lol. Troisième erreur.

Je m'enfonce dans les terres et très vite, ca monte, ca monte beaucoup, je pousse... Ben oui, le Japon c'est des montagnes ducon ! Impossible d'avancer avec mon vélo de ville et mes jambes de randonneur du dimanche. Laisse tomber je retourne vers la mer et atterris dans une petite ville, sans hotel de disponnible. Sur la route je me suis arreté dans un onsen tres joli ou un papy m'a payé le restau ! C'etait sympa de sa part. Maintnant je suis fatigué et je me sens de plus en plus dans une impasse. Je regrette d'avoir quitté cette auberge, d'avoir depensé mon argent dans un vélo et une tente, d'être la comme un con sans plans et sans toit ni camping pour ce soir...

Je regarde la map... Pas de solution viable, je suis entouré montagnes. Je me sens con, irresponsable, j'ai honte de moi et je m'en veux.

Plan B : Je suis à coté d'un petit aéroport. Je vends mon vélo et prend un avion demain. Ah, les vols sont complet pour les deux prochains et ceux d'après sont hors de prix...

Plan C : Je vends mon vélo et fait du stop demain. Ca, le stop, c'est gratuit et je sais faire.

Il est temps de trouver ou dormir maintenant. en me baladant une mamie est venue me parler, on discute. Je tente de lui expliquer ma situation et lui demande si je peux planter ma tante dans son jardin. C'est un non. Il était hors de question de repasser une nuit dans une foret isolée. Et impossible de poser ma tente en ville. Résigné, j'ai installé mon tapis dans un petit bout de terrain vert, derrière un parking. J'suis pas fier, j'ai froid et j'ai honte de moi. J'ai honte de faire ca dans un pays comme le Japon, ou les gens n'ont pour la plupart jamais vu un sans-abris.

Je comprend maintenant pourquoi les sans-abris boivent. J'ai acheté un flash de whisky degueulasse que je me suis forcé à boire par petite gorgés toute les dix minutes pour le froid, et parce que j'avais vraiment besoin de m'endormir. Sans ca, il est très difficile de fermer l'oeil dans ces conditions.

Je me reveille avant l'aube et décampe avant qu'on me voit... J'appelle mes parents, besoin de parler, d'être rassuré, j'ai du sommeil en retard. Dès que les commerces ouvrent je vais vendre mon vélo, sans succès... Bon, je vais abandonner ce vélo.

C'était le premier pas vers la le retour à la raison, accepter mes erreurs et abandonner ce vélo.

Je commence à faire du stop, le spot est parfait, le flot de voiture continu et il y a énormement de place pour se garer en douceur. Je suis extenué mais je fais bonne figure, je chante, j'envois des sourires et les gens me les renvoient ! Deux écolieres viennent meme me voir pour me dire que je suis cool ! J'aime faire du stop, je m'y retrouve.

Deux jeunes dans une voiture de sport veulent s'arreter, le conducteur pile. La voiture d'après pile à son tour. Et le conducteur de la troisième voiture, ben il me regardait... Le deux jeunes ont pris la fuite et les deux autres se sont gares pour faire un constat... Putain j'ai crée un accident...

Putain... Putain mais c'est pas possible ! Je suis allé voir les personnes presque en larmes, il m'ont dit que je n'y était pour rien. Soyons réalistes, si je n'avais pas été la il n'y aurait pas eu d'accident. La police arrive, je leurs demande si je peux faire du stop et ils me repondent que non, pas dans cette partie du Japon.

J'abandonne. J'abandonne mon vélo, ma tante et je prend le prochain train. Ca coute cher le train, mais après tout ces évènements je n'ai ressentis aucun mal à sortir les sous... Il fallait juste abandonner, arrêter les dégats... C'est limite l'univers qui me disait de manière très claire d'arrêter de pousser dans ma connerie.

Moi qui voulais quitter l'auberge pour économiser de la thune... Lol.
Reconnaitre mes erreurs, reconnaitre ma défaite et reussir à abandonner, c'est finalement ca ma victoire. Il suffisait juste d'abandonner. Je me suis senti si bien, si libéré et raisonnable à nouveau !

Voila, même si j'étais bien dégouté de ne voir Hiroshima que par la fenêtre du train, j'étais en paix. Avec toute cette histoire, Koko qui me largue c'est un problème de niveau pipi de chat. Penser moins au sexe : ca c'est sur que je ne pensais pas trop au sexe. Penser joie, légèreté : ehuu... Alors j'ai essayé hein ! Penser moment present : ben la ouais, il n'y avait rien d'autre que le moment present.


Alone in Kyoto.

Me voila a Kyoto et je commence mon nouveau job dans quelques jours, sous reserve qu'ils ne me mettent pas un plan. Avec se retour à la stabilité j'ai un peu craqué mon slip et ai tenu Koko au courant de ma situation, comme c'était prévu.
Val : Hi ! How are you doing ? I told you that I would let you know my plans and stuff, so I'm in Kyoto now, for at least a month.
Koko : Ah nice ! Have fun. Thx for the message.
Aie... Ca fait mal. Je m'attendais à plus de proximité, à parler un peu avec elle. J'ai toujours du mal a couper les ponts. Surtout quand on s'est dit qu'on essayerai quand meme de se faire un trip mi-Juin. Je vois cette promesse s'éloigner au fur et à mesure qu'on passe à autre chose... Et elle me manque. Pas que mon ancrage mais celle avec qui j'ai passé des moments légendaires.

Bon... J'commence à être habitué maintenant, et j'ai survécu à Misa donc je survivrais a Koko sans soucis. Y'a qu'Amy qui a su m'épauler même après notre rupture. Je pouvais toujours lui parler, lui exprimer mes sentiments et m'éloigner d'elle en douceur, pas du jour au lendemain. Bon, je sais qu'elles ne me doivent rien de tout ca ces filles et qu'elles en chient elles aussi, mais c'est une manière plus douce de rompre à mon gout.

J'ai plus qu'à patienter, à rester calme le temps que mon job commence. A ne pas forcer les rencontres trop vite, à ne pas m'acharner comme je l'ai fait a Tokyo. Ca ira, je vais juste visiter calmement cette ville qui m'a l'air magnifique. Mais honnêtement, ca a toujours un petit gout amer de s'emerveiller devant une vue sublime sans avoir personne avec qui la partager. Beaucoup ne seront pas d'accord avec moi mais je pense vraiment que le bonheur est beaucoup plus discret, silencieux et éphemère lorsque l'on a que soi avec qui le partager. Quoi qu'a la station de ski je me sentais emplis de joie tout les matins en buvant mon café devant une vue spectaculaire. Mais je vivais avec des gens merveilleux avec qui partager ma patate, ca change les choses à mon avis. Heureusement que je tiens un journal, il me permet de partager mon bonheur avec moi-meme et avec quelques lecteurs inconnus.

Vous noterez que j'ai fait l'effort de rajouter la plupart des accents en copier-coller. Désolé pour ceux qui manquent et pour les fautes.


La bise survivante !
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  • [+1] Ca va aller le 05.05.19, 09h11 par Jalapeno
Aie... Ca fait mal. Je m'attendais à plus de proximité, à parler un peu avec elle. J'ai toujours du mal a couper les ponts. Surtout quand on s'est dit qu'on essayerai quand meme de se faire un trip mi-Juin. Je vois cette promesse s'éloigner au fur et à mesure qu'on passe à autre chose... Et elle me manque. Pas que mon ancrage mais celle avec qui j'ai passé des moments légendaires.
C'est le prix à payer pour avoir vécu quelque chose de cool et voué à l'éphémère. Comme je fais plein d'erreurs, en voici une à ne pas faire : essayer à tout prix de maintenir le lien ou de se prouver qu'elle pense encore à nous de la meme maniere qu'on pense à elle.

Accepter la fin d'un cycle, d'une relation, c'est ce qui te permettra de ne garder que les bons souvenirs.

Mon histoire "parfaite" avec la fille de San Francisco est beaucoup moins parfaite dans ma mémoire depuis qu'on s'est pris la tête bêtement par une incompréhension (blague mal passée). Ce serait dommage que ce qu'il te reste de Koko ce soit un gout amer.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] C'est pas faux le 05.05.19, 13h14 par valll
J'ai tué le temps comme j'ai pu aujourd'hui. Je me suis baladé le long de la rivière en évitant de trop faire attention a tout ces couples, a tout ces groupes d'amis et a toutes ces familles qui avaient l'air de profiter, de se sentir bien et d'être heureux.

Moi j'essayais de ne penser a rien, a Koko qui tentait incessamment de revenir dans ma tête. J'ai médité ce matin, j'en avais pas envie. Peur de pas y arriver, peur d'être triste, peur que ça me déprime. Mais ça m'a finalement fait un peu de bien. Je recommencerai demain.

Mais une journée c'est long, surtout quand on déprime et qu'on a rien a faire. J'ai fait une sieste. J'ai étudié le Japonais. Mais il est a peine 16h et je me sens seul, malheureux et abandonné.

J'ai appelé ma mère parce-que je voulais parler a quelqu'un. Puis en raccrochant ce démon de téléphone m'a envoyé une notification : "Misa a ajouté une photo". Chose qui n'arrive jamais, mais vraiment jaimais. Ben aujourd'hui elle a posté une photo d'elle en vacances avec une amie.

Elle était belle, éclatante. Elle avait l'air si heureuse et affichait ce sourire que j'ai tant aimé. Et ça m'a achevé. J'ai fondu... J'ai chialé Misa comme je le faisais il y a six mois... Je me suis souvenu que c'était fini pour toujours... J'ai regretté nos moments passés au Canada... J'ai à nouveau désiré ce futur imaginaire...
J'ai blessé une des plus belle fleur de ma vie et l'ai perdue...

J'ai été pris dans un moment de faiblesse, ça n'a pas duré longtemps, je me suis repris. Je ne me questionne pas beaucoup sur le futur mais régulièrement je pense en arrière plan : "Et dans cinq ans, dix ans ou vingt ans, reverrais-je Heeje, Kaj', et d'autres ? Reverrais-je Yoshi ? Et surtout, surtout, reverrais-je un jour Misa ?".

Je me dis toujours qu'un jour ma pote Hala se mariera et qu'on sera tous les deux invités. Alors on se raconterait comment sont nos vies, on échangeait comme deux vieux amis, on ferait la paix. J'aime m'évader dans cette pensée de temps en temps.

Mais la vie me rappelle régulièrement que rien ne dure, qu'oublier, qu'effacer et et que redevenir un inconnu pour l'autre font partie du jeu. Et ça j'ai du mal à l'accepter. Ce qui fait qu'on se rencontre qu'on s'aime, qu'on se quitte, qu'on d'oubli, qu'on devient insensible a l'autre et qu'au final on est a nouveau seul sur la route sans pouvoir partager ces bons souvenirs à l'autre.

La plupart de mes ex ne pensent probablement jamais à moi et ne me voyent surement que comme une connaissance. Et moi j'accorde encore une place spécial à chacune d'entre elle dans mon cœur. Je me souviens de chaque détails, je me souviens pourquoi chacune d'entre elles était spéciale à mes yeux, je me souviens de ces sentiments que je leur ai porté.

Ce putain de côté dramatique-romantique-tragique...
En ai-je hérité de mon père ou est-ce que je le créé de toute part pour m'y réfugier ?
Ces chagrins d'amour auxquels je tiens tant me permettraient d'aller contre une réalité que je n'aime pas ?
Ce que je chéris le plus c'est les photos de mes amis, de mes coups de coeurs, les beaux messages qu'on m'a laissé, les lettres que j'ai reçu et ce journal dans lequel je peux rendre visite a chacun de mes amours. Pourquoi ai-je si peur d'oublier ?
Pourquoi je ne peux pas m'empêcher de rendre chaque relation spéciale a mes yeux ?
Pourquoi suis-je si dramatique avec les filles quand on couche ensembles ?

Dans la vie on est seul. On naît seul et on crève seul. Qu'est-ce qui comptera à la dernière seconde ? Les souvenirs qu'on chéris ? L'amour qu'on a porté ? Être en paix et sathisfait de notre passage sur terre ?

J'aimerais, à la dernière minute, que je puisse envoyer tous les bons souvenirs que j'ai partagé avec mes amis, mes coups de cœur, mes amours, et leur dire merci ! Parce-que je trouve ça difficile de me dire qu'ils vont finalement mourrir avec moi.

C'est enfantin de ne pas accepter l'éphémère. Je grandirais, lentement mais sûrement.

C'était la branlette de ce soir. J'ai rien d'autre à faire et ça me fait du bien de venir vomir mes neuds cérébraux ici.

Avec ça dans les oreilles toute la journée :
Dooz Kawa - Fleurs de cerisiers

La bise éphémère.
Mec, tu profites pas asser. Du point de vue d'un type comme moi qui n'a jamais rien vécu de semblable et qui a pourtant sa part de galères sentimentales, c'est incompréhensible.

J'ai peut-être tors, mais ce que tu vis en ce moment, c'est une parenthèse. Une parenthèse pourtant désenchantée a te lire. Mais putain, t'es jeune, seul au bout du monde, qu as tu a perdre ?! C'est maintenant qu'il te faut tout tenter, tout expérimenter, engranger le maximum de souvenirs et d'expériences.
Alors au lieu de faire l'amour et de tomber amoureux, baise et laisse tomber, pense un peu à ta gueule. Ce que tu vis là est une opportunité rare, un privilège, a tous les points de vue y compris, je pense, ceux de la séduction. Alors on se détend, on s'amuse, on baise de jolies asiatiques, on profite de l'opportunité de n'avoir rien à perdre et tout a gagner. Ca dure pas toute la vie.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] C'est pas si simple le 06.05.19, 14h14 par valll
Le truc Oldboy c'est que se faire larguer quand t'es loin de chez toi, de tes amis et de toute personne que tu connais c'est un peu chiant. Qui plus est si ton planning pour les prochains jours est totalement vide. Du coup il me reste ce journal pour évacuer. Et honnêtement ça fait du bien. Ça m'a fait du bien de venir vous emmerder avec toutes ces questions et complaintes. Je me sens plus léger. Merci.

Ce que je vis c'est pas une parenthèse, c'est ma vraie vie dans sa continuité. J'ai rien laissé à la maison, que je reprendrai en rentrant (à part un peu de weed héhé).

Sinon faut pas croire qu'être jeune, seul et a l'autre bout du monde ça te donne des ailes. C'est ce qu'on s'imagine ça. Tout tenter oui, c'est mon style. L'expérience montre que ça marche pas plus ici qu'ailleurs, même moins j'ai l'impression. Mais ça c'est mon mindset qui me baise : demandeur, pas malin, pressé bref... Parce-que baiser de jolies asiatique c'est pas comme si j'avais pas essayé encore et encore !

Pour égayer un peu au milieu de ces paragraphes déprimants.

Hier je me suis pointé a une session de language exchange. C'était cool, y'avait pas mal de mecs qui draguait et moi j'avais juste envie d'améliorer mon Japonais, plus que de faire l'effort d'être intéressant aux yeux de ces dames d'ailleurs.

Aujourd'hui, au bord de la rivière, une dame s'est assise a côté de moi et m'a sourie. Elle devait avoir la quarantaine. J'ai pris mon courage a deux mains et ait engagé la conversation, ça m'a sorti de mes pensées pendant un moment. Ensuite on a un peu médité, plus elle que moi mais ça m'a donné envie de recommencer demain.

Demain, je rencontre mes futurs collègues et je vais voir un bar où ils recrutent apparement.

Voilà !
Ce qui est certain c'est que dans 10 ans tu regardera ces moments de doute avec un petit accent circonflexe dans le sourcil en te disant "mais pourquoi je me suis mis dans des états pareils" ?
Continue la méditation. Trouve ta solidité intérieure, celle qui te fait sentir bien dans ce que tu es.
Signé la vieille ^^
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Mdr !! le 06.05.19, 17h16 par Annah6878
  • [+1] En effet le 06.05.19, 18h07 par valll
C'est parfait ca Valll, ca fait partie de l'expérience. Faut écrire un petit haiku pour pouvoir se foutre de soi-même plus tard.

Je plussoie Voucny.

Et... En vrai c'est pas si dramatique (mais c'est la beauté de la solitude, de la jeunesse et des voyages).

J'ai trop tendance à me morfondre aussi, mais je crois qu'un voyage ne serait pas complet si la gamme des émotions ne contenait pas la tristesse et la solitude par moments.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Bien vu le 06.05.19, 19h02 par voucny
  • [+1] Oui le 07.05.19, 14h31 par valll
Sinon faut pas croire qu'être jeune, seul et a l'autre bout du monde ça te donne des ailes. C'est ce qu'on s'imagine ça. Tout tenter oui, c'est mon style. L'expérience montre que ça marche pas plus ici qu'ailleurs, même moins j'ai l'impression. Mais ça c'est mon mindset qui me baise : demandeur, pas malin, pressé bref... Parce-que baiser de jolies asiatique c'est pas comme si j'avais pas essayé encore et encore !
Petite phase réflexive. Si tu veux vraiment baiser de la jolie asiatique, pourquoi tu vas pas dans un pays d'Asie pauvre et profite de tes white privilege pour te taper des filles du tiers monde qui vont se donner a toi car elles te percoivent comme un porte monnaie sur pattes?

Tu vois ou je veux en venir? Je suis certain que tes motivations ne sont pas purement de "baiser" a n'importe quel prix, et que tu gardes une certaine éthique.

Je pense (mais je me projette totalement donc tu me diras si c'est faux) que tu es dans cette phase ou tu veux te prouver quelque chose (par exemple : être attirant) tout en plaisant pour toi-même (et non pour une image factice du blanc en Asie).

Et donc tu te rends compte que c'est pas si simple car : 1) tu ne pourras pas échapper à cette image du blanc, dans le positif comme le négatif 2) tu restes un mec en transit, la plupart des gens locaux veulent creer des trucs durables, ceux et celles qui seront plus open pour de l'éphémère, au final, ce seront les backpackers comme toi.

Mais peut être que tu as du mal à t'identifier à ce milieu social? Ou que tu veux t'en distinguer un peu? (Ici je n'ai aucune idée de la pertinence de ces suggestions).

Encore une fois y'a mille raison de se sentir seul en voyage et de vouloir créer des connexions avec des gens. Et tout est accentué par la distance avec tes repères.

Et apprendre à être confortable avec sa solitude et l'insignifiance de sa position dans le monde, c'est le plus grand défi (et le plus intéressant) du voyageur.

Signé : le vieux.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Pertinent le 07.05.19, 13h53 par valll
  • [+1] Yep le 07.05.19, 13h57 par Thedaze
Hey, merci pour vos messages les vieux (vous déconnez j’espère). Ils m’aident vraiment !

Owen tu vise juste, mes motivations ne sont pas « juste baiser à n’importe quel prix ». En soit je n’irais pas aux putes, je ne tape pas dans la plus bourrée du club et une nana qui n’en aura rien à foutre de moi ne me fera pas me sentir mieux, au contraire. Mais je pense que certaines de mes motivations sont quand-même mauvaises :
- Me prouver que je peux, me sentir normal, validé. Me faire de bons souvenirs.
- Partager de l’intimité, ne pas être seul, même si c’est que pour une nuit.
- Et enfin, la faire frétiller en croquant sauvagement ses belles fesses.
Et apprendre à être confortable avec sa solitude et l'insignifiance de sa position dans le monde, c'est le plus grand défi (et le plus intéressant) du voyageur.
Ça me paraît si loin.

« Trouve ta solidité intérieure. » - Vouncy

Le processus habituel : des hauts, des bas, des hauts et d’autres bas. Heureusement, petit à petit on voit plus de haut que de bas. Malheureusement j’ai la crève depuis une semaine et ça aide pas.

J’ai fait ami-ami avec un client de l’auberge. Un coréen né américain juste arrivé dans la vingtaine qui découvre à quel point ce monde est grand, varié et plein de possibilités. On a beaucoup marché ensembles, parlé de choses personnelles, de la vie et d’un tas d’autres conneries. Et il parle beaucoup, genre beaucoup. Mais il veut devenir écrivain alors je suppose que c’est une bonne chose. Il n’a pas eu de petite amie depuis ses douze ans et semble bien plus heureux que moi en ce moment. Ça devrait m’interpeller, ça à l’air si simple pour certaines personnes d’être bien juste avec eux-mêmes et de ne pas se prendre la tête avec la validation des filles et l’accès aux rapports sexuels.

Alors j’ai juste profité d’être avec lui, à l’écouter s’émerveiller devant tous ses projets et tout ce qu’il découvrait durant ce petit séjour à l’étranger. Il s’est montré très impressionné par mes aventures que moi je finis par trouver juste banales. Ça me rappelle que j’en ai fait du chemin, et même si Heeje ou Kaj’ font des trucs de ouf, ce que je fais est assez couillu, intéressant, et professeur de la vie.

Je l’ai abandonné à un café pour me rendre au temple tout seul. J’ai voulu méditer là-bas mais j’avais peur d’être interrompu par quelqu’un. Mais ces endroits paisibles sont toujours propices à la discussion intérieure : « Trouve ta solidité intérieure. Tu ne manques de rien Val. » Je continue à méditer, même si je galère ça me fait un bien énorme. Je me pose et me coupe de tous les jugements que je m’inflige. Je me dis que quoi qu’il arrive, que peu importe mon succès avec les filles, la vie des gens, les exploits de mes amis ou les attentes de ma famille, j’ai le droit de m’aimer sans conditions.

Tout ça m’aide à apprécier les hauts et à traverser les bas. Et surtout à essayer de ne plus me juger et me sentir jugé. Je ne dois rien à personne de ce voyage. Je ne dois pas revenir avec une histoire de backpacker de malade, je ne dois pas revenir avec cent conquêtes, je ne dois pas revenir en disant que je suis le plus heureux du monde et que ce voyage n’était qu’une pure partie de plaisir. Je reviendrai seulement plus grand et plus sage.


Try, fail and retry kid !

Bon, asseyez-vous avant de lire ce qui va suivre.

Il y a, à vingt minutes de chez moi, un club très fréquenté qui passe de la bonne musique et où je peux rentrer et boire à volonté pour 0¥. Je n’y croyais pas moi non plus, alors j’ai essayé, deux fois pour être sûr. Et deux fois je suis rentré, j’ai bu, j’ai rebu, et je n’ai pas sorti une seule pièce de ma poche. Privilège de bosser dans ma guest house. Je n’en reviens toujours pas.

La première fois on y est allé à six avec deux filles et c’était vraiment super ! Vu qu’on était beaucoup je pouvais m’amuser sans aller vers des inconnus, puis j’avais pas envie de penser aux meufs. Alors j’ai dansé et bu ! Au moment de partir, alors que je n’avais quasiment parlé a personne, une jolie petite Japonaise assez pompette me tombe dans les bras, elle me parle direct et est tactile à outrance. Mais les autres étaient déjà en train de quitter les lieux, et j’avais pas envie d’essayer de chopper, de me prendre la tête, d’espérer pour rien. Bref, j’ai laissé la pauvrette en plan sans même prendre son contact.

J’y suis retourné le lendemain avec un Français qui y va tous les soirs et qui passe ses soirées devant le DJ sans parler à personne, et mon ami Américain. Là c’était beaucoup plus remplis, j’étais encore malade et fatigué et mes compagnons n’étaient pas très bon pour m’ambiancer. J’ai voulu m’amuser sans penser aux nanas mais en fait tout ce que j’ai vu c’est que tout le monde choppe, que les nanas sont graves open, et que je me sens comme un extraterrestre au milieu de tout ça.

Alors autant j’ai abordé une nana dans la rue et elle m’a mis un bon gros vent ça y’a pas de soucis je peux y aller, autant j’ai aucune fichtre idée de comment faire en club. Mais alors c’est vraiment quelque chose qui me dépasse. Danser seul y’a pas de soucis, je sais faire et j’aime ça. Eyes-contact ça arrive de temps en temps, et à partir de là je suis perdu mais alors perdu ! Alors j’aime pas les clubs mais le fait que ce soit open bar pour moi, honnêtement, ça change la donne de A à Z. Mais du coup je n’ai qu’une très très maigre expérience.

Alors je vais en avoir des chances de m’exercer et franchement, c’est limite si je me fout pas une pression de plus : je peux aller dans ce club remplis de jolies filles quasiment tous les jours, si je choppe pas putain, c’est que j’ai un sacré problème ! Et honnêtement c’est ce que je vais ressentir, et c’est pas bon de le prendre comme ça, ça aide pas à être attirant… En plus je sais que j’suis pas trop moche, que je pue pas, que j’ai aucun répulsif particulier. Donc j’ai vraiment pas d’excuse !

C’est là que je fais appel à vous. Me sentant complètement handicapé dans ce genre d’environnement, je me dis que ce serait vachement plus simple pour moi si j’avais quelques petits exercices à faire. Puis ça pourrait être rigolo : challengez moi et je vous reporte tout ça ici, c’est gratuit de toute façons ahah !

Je vous passe les passages nostalgie ou j’ai chialé pour rien quand je faisais le ménage, ou j’ai demandé des news a Koko parce que j’étais un peu bourré, ou j’ai rêvé de Misa et tout le tralala. Me jeter des fleurs me fait plus de bien que de me morfondre.

Finissons avec cette petite parole qui à retenu mon attention à la 285ème écoute de Fleurs de cerisiers – Dooz Kawa : « Y’a toujours des tempêtes et des cœurs effondrés, mais ce qui debout reste pourra tout affronter. » Bon, c’est pas de la grande littérature mais j’suis pas un artiste ni un homme de lettre alors je fais avec et ça me fait me sentir fort. Parce que j’ai affronté mes petites tempêtes et j’suis toujours debout !

Et n’oubliez pas mes exercices de club sioupléééh !

La bise à volontée.
Yo mec,

Bon j'avoue j'ai lu en diagonale, les interventions des autres etc. (je suis désolé les mecs et filles)
Mec tu donnes l'impression que de vouloir choper.. Mais de ne pas être heureux de ton côté, alors ok la solitude tout ça tout ça ce n'est pas facile. Je le conçois, mais avant de vouloir séduire ou autre, il faut que tu sois bien dans ta tête, bien dans tes baskets. Une petite introspection avec toi même ça pourrait peut être te faire du bien. Parce que la le même schéma se répète on dirait.

Je te dis ça peut-être de façon brut, tel un singe qui balance sa merde sur les gens, mais d'un point de vu extérieur et en prenant du recul ça revient souvent au même "petite nana qui te plait, vous baisez, vous partagez des choses, vous vous attachez, x raison qui fait que vous ne vous voyez plus (toi partant dans ton trip une autre ville, elle restant là) , coup de blues, remise en question, rebelotte" Alors c'est un tableau dépeint de façon triste, mais ça ressemble à ça en synthétisant.

Concernant le npu, tu as des journaux de certains membres bien caller sur ça, en fait en npu, tu as beaucoup moins de paroles, c'est sur la confiance en soi, ce que tu dégages, prendre des initiatives, oser, mais si la nana te mets un stop le respecter. Le non verbal sera prédominant.
Tu avais olfff qui en parlait sur son journal s'il existe toujours.

Après il y a des terrains où l'on est plus à l'aise, si tu communiques du fun, de la bonne ambiance, tu attireras plus facilement les gens.
Tu peux commencer par là, t'éclater, repérer les nanas qui te plaisent et aller en direct game sur ça. Refais toi des himym tu as des situations pépites à tester aussi .
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