Bullet journal

Note : 43

le 24.08.2020 par Onmyoji

184 réponses / Dernière par Gafano le 26.06.2025, 22h24

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
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Focus a écrit : 23.10.20 Je trouve ça aussi important ce mécanisme externe de soutien, la "vmc" de l'esprit.

Difficile de le trouver en effet..
En fait je pensais surtout à un professionnel, un psy, pour m'aider. Je trouve pas (déjà faut quelqu'un qui ait des horaires compatibles, puis le feeling et la compétence. Parce que jusqu'ici pour en avoir visité quelques-uns j'ai souvent eu l'impression qu'ils ciblaient en fonction de leurs projections...
Il y a une posture d'évitement qui marche, celle de se mettre au service des autres, d'un groupe, pour devenir dépositaire de ce groupe, peut-être le fais tu dans ton travail. Cela te permet de te sortir de toi, de t'effacer dans le processus. Ce faisant, tu oublies tes propres problèmes. Mais ce n'est qu'un pansement.
Et c'est ce que je fais à perpétuité. Je suis plus foutu de me motiver pour moi mais m'arracher parce que je le dois pas de soucis...
Je lisais récemment un article conseillant de consacrer le maximum de temps à sa joie, en occupant au maximum son temps avec ce qui nous nourrit, nous rend heureux. C'est peut-être ça la vocation.
Heureusement mon job me plaît. Mais même les trucs que je kiffe faire artistiquement, parce que je me sentais bon, je ne les pratique plus ou presque, et je ne me cultive plus à leur sujet. Le seul truc qui me reste c'est écrire, surtout quand je drague sur des sites d'ailleurs. Et que le feeling passe.
Axelos a écrit : 23.10.20 Hello,
Est-ce que tu te ressens digne et capable de donner envie à une femme de vivre une relation durable et de fonder une famille avec toi ?
Dignité ou pas l'expérience m'a montré que je suis pas forcément fait pour ça...
Et j'en parle un peu au dessus, je pense que je suis peut-être trop exigeant pour ce que j'ai à offrir (en termes d'envies et de possibilités).
Est-ce que tu visualises le fait qu'une femme ferait des éloges sur toi à ses amis ? Qui parlerait de toi comme d'un mec avec qui elle pourrait se poser ?
Alors les éloges ça m'arrive et m'est arrivé dans des situations inattendues. J'ai des amies intimes et ex qui ne sont jamais avares d'un compliment, et des flirts ou plans cul qui ont souvent un mot gratifiant. Parfois pour les flirts ça dure que jusqu'à la rencontre mais on va dire que ça m'arrive aussi dans le sens inverse, quand je ne suis pas emballé, on ne peut pas se défaire de l'attraction physique...
Même une nana avec qui je bosse et suis en deep fz me douche de compliments face à mon équipe.
Après effectivement, j'ai pas souvent entendu du "tu es tout ce que j'attends, je pourrais passer ma vie avec toi". Et c'était pas toujours des nanas venant de qui ça faisait plaisir, même si j'ai aussi eu un trio de nanas parmi mes plus belles histoires qui auraient voulu se marier avec moi ou poursuivre si l'on avait pu.
Concernant ton travail, que fais-tu ? Ou alors, si cela pose un problème de confidentialité de le révéler sur un forum, que font tes anciens camarades de promo qui ont pris "des voies médiocres humainement mais productrices de pognon" ?
Disons qu'à l'origine j'aurais pu être dans la recherche médicale pour sauver des gens, et que la plupart de mes condisciples sont devenus des marketeux cautions scientifiques de marques de merde qui ne font pas de science mais en mettent les mots sur leurs produits pour leur donner un air de légitimité. Ou des commerciaux de la même eau. Et ils n'ont pas de soucis.
J'étais clairement pas attiré par la tune parce que la recherche publique c'est pas ça, mais j'espérai quand même être assez bon pour vivre de mes découvertes parce que ça c'est assez valorisé même en France. Au final au fil des erreurs de parcours et de casting j'ai fait que des trucs utiles pour l'humanité, mais jamais directement de la recherche.

Je suis surtout manager pour formuler des besoins à des gars qui font ça à ma place (quand des fois je serais mieux à la leur). Je le fais bien et j'ai résolu de nombreuses fois des situations de blocage ou trouvé les bons mots pour en parler et vendre mes projets, dans mon job actuel je suis clairement une pièce importante. Mais je suis bloqué parce que je ne fais que peu de science (et donc baisse (ou doit bosser en supplément pour ne pas perdre et j'ai pas la force) en valeur marché et en compétence), parce que dans mon domaine c'est la merde avec la crise et que j'ai de toute façon eu ce job qu'au bagou et pas aux diplômes,
Et si j'ai été premier dans un concours de circonstances ça ne se reproduira pas tous les jours.
Donc je peux pas avoir plus de sécurité financière, et j'ai pas trop envie de quitter le navire parce que le job m'intéresse quand même (hormis le fait que j'ai grimpé trop vite dans une case un peu trop décentrée de ce que j'aurai voulu être la moitié de mon activité, et pas 20% comme donneur d'idées, et comme mec qui fait la suggestion magique quand tout est bloqué (parce que c'est pas moi qui en retire le mérite)) et que mon équipe directe est très bien (et ça va vaut cher).

Donc pour conclure sur la réponse à ta question de fond, non, j'ai pas l'impression d'être à la hauteur de ce que j'exige en terme de réalisation. Peut-être de valeurs et "richesse intérieure" mais je suis pas assez présomptueux pour penser que ma personnalité soit si spéciale. Et le mental c'est bien joli mais tout le monde peut être génial dans sa tête. Ce qui compte c'est le concret, le potentiel c'est du vent.
En vous lisant Onmyoji et Focus, j'ai vraiment l'impression que je ne suis pas le seul à traverser ou à avoir traversé une espèce de crise existentielle, et je me retrouve pas mal dans vos posts.

Pour moi, c'est en partie mes valeurs et mes désirs qui ne sont pas toujours compatibles entre eux et qui ne cadrent pas aux attentes de la société, de mes pairs: l'argent, le statut, le prestige, la voiture rutilante et les fringues de marque... je m'en fous royalement. Je suis un espèce d'idéaliste, altruiste et je suis exigeant, plus avec moi-même qu'avec les autres.
Je donne de ma personne pour faire le bien autour de moi, mais je dois bien admettre que cette quête est assez vaine, et son impact quasi-nul.

Bref, toujours les questions du bonheur et du sens de la vie qui reviennent de temps à autres ;)
Dignité ou pas l'expérience m'a montré que je suis pas forcément fait pour ça...
Et j'en parle un peu au dessus, je pense que je suis peut-être trop exigeant pour ce que j'ai à offrir (en termes d'envies et de possibilités).
Oui mais tu sembles également avoir envie de fonder une famille et d'avoir un enfant.

Or, si tu n'est pas convaincu qu'une femme puisse trouver en toi des qualités qui lui donnent envie de se projeter avec toi, comment cela pourrait-il se produire ?
même si j'ai aussi eu un trio de nanas parmi mes plus belles histoires qui auraient voulu se marier avec moi ou poursuivre si l'on avait pu.
Et elles, quelles qualités trouvaient-elles chez toi ? Qu'est-ce que qui faisait qu'elles se projetaient à très long terme avec toi ?

Par rapport à ton boulot, tu as fait le choix de l'éthique. Cela peut être attirant pour une femme qui cherche un homme avec qui faire des enfants, le côté "lui il a des valeurs qu'il pourra transmettre". Qu'en penses-tu ?

Faire des choix éthiques, ou favorisant l'intérêt pour son travail ou la qualité de vie, suppose souvent de renoncer à des envoyées salariales. Mais cela n'empêche pas de gagner un revenu honorable et d'avoir une sécurité financière.

La sécurité financière, ce n'est pas qu'un CDI avec un gros salaire. C'est aussi notre employabilité ou notre manière de gérer nos revenus.
Esope a écrit : 24.10.20 En vous lisant Onmyoji et Focus, j'ai vraiment l'impression que je ne suis pas le seul à traverser ou à avoir traversé une espèce de crise existentielle, et je me retrouve pas mal dans vos posts.
J'ai toujours voulu faire plus, mais l'insatisfaction d'échouer et de ne pas être à la hauteur de mes attentes est sans doute devenue pire que de ne rien faire...
Pour moi, c'est en partie mes valeurs et mes désirs qui ne sont pas toujours compatibles entre eux et qui ne cadrent pas aux attentes de la société, de mes pairs: l'argent, le statut, le prestige, la voiture rutilante et les fringues de marque... je m'en fous royalement. Je suis un espèce d'idéaliste, altruiste et je suis exigeant, plus avec moi-même qu'avec les autres.
Je donne de ma personne pour faire le bien autour de moi, mais je dois bien admettre que cette quête est assez vaine, et son impact quasi-nul.

Bref, toujours les questions du bonheur et du sens de la vie qui reviennent de temps à autres ;)
Le sens doit être celui que tu veux qu'il soit. Il n'y en a pas d'autre, parce que pour l'individu, la vie n'a pas de sens, si ce n'est celui qu'il veut ou peut lui donner. Déjà que globalement, ce n'est pas sensé, alors si on prend chaque vie, c'est à toi de voir.
Pour les contradictions, apprends à les arranger entre elles. Ou à passer sur le fait qu'elles existent.
On peut avoir des idéaux et des envies incompatibles, sans pour autant être un traitre à son idéal.
Tant que ce n'est pas de la faiblesse, c'est ce qu'il y a de mieux à faire.
L'impact de tes actions est peut-être nul, mais ce qui compte c'est que l'impact sur toi n'est pas nul.
"Le mal triomphe quand les hommes de bien renoncent". Si on se dit que "ça sert à rien", on ne fait plus rien.
Axelos a écrit : 25.10.20 Oui mais tu sembles également avoir envie de fonder une famille et d'avoir un enfant.
Or, si tu n'est pas convaincu qu'une femme puisse trouver en toi des qualités qui lui donnent envie de se projeter avec toi, comment cela pourrait-il se produire ?
En fait je sais que je peux faire illusion, c'est bien le problème.
Qu'elles soient convaincues ou pas, je pense que dans la longueur, même si j'ai de nombreuses facettes,
celles qui sont "autistes", solitaires, sont majoritaires et prépondérantes.
J'adore aller à la rencontre des gens, faire des choses avec.
Mais je n'en ai plus l'envie, plus l'envie de me renouveller, de faire l'effort.
Je saisis ce que me porte le courant.
Mais je ne prendrai pas ma barque pour aller jusqu'à la mer.
Et elles, quelles qualités trouvaient-elles chez toi ? Qu'est-ce que qui faisait qu'elles se projetaient à très long terme avec toi ?
Je pense qu'elles me trouvaient les qualités de leurs manques, de leurs épreuves.
J'étais le flambeau dans la nuit de leurs nuits de défaite, de problèmes, de pleurs.
Elles me trouvaient libre (la bonne blague), spirituel, intellectuel, sensuel, etc.
Mais dans la longueur, soit c'était pour moi que ça n'allait pas (parce qu'en fait, la nana vivait dans un couple avec sa projection de moi, ou alors je n'avais pas de sentiments pour elle alors qu'elle était dingue de moi, et ça je pouvais pas, être avec quelqu'un qui m'idéalise alors que je suis trop lucide sur moi et ai trop conscience de mes limites et de mes échecs, de ma place trop circonscrites aux abysses), soit c'était pour elles (quand la projection a laissé de manière trop évidente place à la réalité, ou quand la réalité a rappelé à la fille les obstacles entre nous, et parce que passée la passion, je manque de l'impulsion pour ne pas me laisser aller à mes tendances d'ours).
En vrai, même si j'ai une vie intellectuelle intense, je me contente de très peu, je m'occupe facilement, je n'ai pas besoin de nouveauté, je la fabrique...
Mais pour une vie de couple, ça ne va pas. Il faut de la découverte, de la nouveauté, un effort d'ouverture au monde (alors que le monde et son déclin me font chier)...
Par rapport à ton boulot, tu as fait le choix de l'éthique. Cela peut être attirant pour une femme qui cherche un homme avec qui faire des enfants, le côté "lui il a des valeurs qu'il pourra transmettre". Qu'en penses-tu ?
Certes. Mais la tune, ça reste un facteur, dans tous les cas. Je connais pas de meuf qui soit contente de subir cette éthique, même quand elle est d'accord avec toi. La contradiction est naturelle, et je n'en veux pas à celles qui se sont barrées parce que l'ascétisme et les contraintes, ça vend pas du rêve.
Et pour un gosse c'est pareil, quand tu peux pas lui offrir ce dont il rêve, et qu'il est obligé de faire une croix sur ses rêves d'enfant, quel père tu es? Même si tu l'aimes...
C'est de la merde, c'est pas un cadeau à faire à un gosse. Comme d'ailleurs ce futur.
à vrai dire, même si je me dis qu'il faut continuer à lutter pour ne pas laisser le monde devenir le repère des médiocres, en fait, à mon échelle, je sais que c'est mort. Et faire porter ce poids à ton enfant, c'est pas quelque chose de bien, il devrait pas hériter de ça. C'est le destiner à une vie de malheurs. Même si on lui offre des valeurs, on en fera un pariat, un malheureux, insatisfait. Car on ne peut tenir de telles positions dans ce monde.
Faire des choix éthiques, ou favorisant l'intérêt pour son travail ou la qualité de vie, suppose souvent de renoncer à des envoyées salariales. Mais cela n'empêche pas de gagner un revenu honorable et d'avoir une sécurité financière.
La sécurité financière, ce n'est pas qu'un CDI avec un gros salaire. C'est aussi notre employabilité ou notre manière de gérer nos revenus.
Certes, mais ce n'est pas toujours possible. Même sans faire d'erreur. Quand je parle plus haut d'ascétisme, en réalité on en est pas loin.
Focus a écrit : 26.10.20 Il faut que ce que tu as en toi sorte, en tous cas commence à sortir. Peu importe si ça ne te semble pas abouti dans un premier temps. Donne ce que tu as, ne le garde pas à l’intérieur...
Le premier temps est depuis longtemps passé. Mon problème, c'est de viser des pics mais n'être qu'à un plateau...
Cela ne fera qu’alimenter ce sentiment de dépréciation ou te frustrer. C’est ce que je fais de mon côté, déçu au départ de ma production mais de plus en plus fier de tenir la distance et même de la qualité de mon travail au bout du compte.
Je me satisfais de quelques traits d'esprit, mais ça me rend encore plus amer de ne pas réussir à élever réellement le niveau.

Je lis un bouquin qui s’appelle l’obstacle et le chemin (une resucée des préceptes stoïciens sauce dev perso) mais foutrement bon! Je le conseille pour relativiser tout ce merdier ambiant et jusqu’à notre propre foutoir.
Merci.
Je note.

Armistice
Finalement, ne rien faire c'est sûrement le meilleur moyen que j'ai trouvé de ne pas me faire la guerre.
Mais je me sens merdique d'avoir renoncé, donc au final il n'y a jamais une bonne solution.
Alors j'ai accepté d'être insatisfait comme issue, maintenant je fais les choses quand l'envie ou l'obligation se pointent, mais je ne les cherche pas.

Black Coffee
Ma nouvelle application m'a balancé une douzaine de contacts, des filles en majorité jolies et qui laissaient présager d'avoir une personnalité au moins sympathique, mais finalement je n'ai récupéré qu'un numéro, la situation de conversations en suspens n'a pas évolué. Soit j'ai perdu l'inspiration, soit elles étaient ailleurs.
De l'autre côté, j'ai eu quelques contacts spontanés, mais essentiellement des femmes que d'emblée, je peux pas envisager, pour des raisons physiques ou idéologiques.
C'est donc clair que je vais être plus tranchant dans mon texte, j'attire trop de nanas qui ne sont pas telles que celles qui m'attirent. Sans doute parce que ce que j'ai à offrir ne leur correspond pas ou plus.

Sinon, j'ai discuté avec une inconnue sur facebook. Elle avait fait deux posts que je trouvais bien en réponse à un abruti, je l'avais remerciée au détour d'une réponse, le gars est revenu en étant agressif, et comme je l'ai calmé elle m'a écrit pour me remercier à son tour.
Je comptais lui écrire pour sympathiser car elle était de toute évidence intelligente et ça me fait du bien de parler avec des gens qui ont des horizons pas limités au bout de leur nez,
et j'ai découvert avec surprise qu'elle m'avait écrit.
S'en est suivi une conversation assez drôle. Bien sûr, ça ne mènera nulle part (elle est dans une ville éloignée et apparemment elle y est bien, et on doit pas être dans la même phase de nos vies), mais ça m'a fait du bien, aussi éphémère que cela soit.

Black Books
Je continue à cocher les cases de ma todo list "d'améliorations", de choses à faire pour me donner l'impulsion et changer mon chemin.
Le sport est toujours mon ami, depuis quelques temps j'écoute des trucs qui me donnent envie de retourner me frapper, m'affuter dans le sang et la douleur.
Je joue avec des choses et plus que m'insupporter de ne rien aboutir, je commence à avoir la fierté de ne pas avoir envie d'être une merde qui remonte et me pousse. ça ne durera pas, mais dans l'intervalle, ça me fait un peu avancer, ça me force à faire bouger les lignes.
Je lis, aussi, pour me redonner le panache que j'ai oublié.
Sinon je vous rassure, je m'éclate bien quand même en dépit du confinement. Mais j'ai soif de plus.
Guedin
Expliquons sans phrasé les spirales que j'ai dans la tête [...] j'ai une haine de psychopathe d'être si commun...

Ça fait un moment que je n'ai pas écrit ici parce que j'aurais rabâché les mêmes choses.
J'ai fini l'année comme je l'ai commencée, avec un sens aigu du lieu commun.
Je n'ai pas pris de résolution, comme tous les gens qui se pensent différents. Ou qui sont apathiques. Mais j'ai fait quelques projets, notamment celui de pour une fois, je pas laisser stagner quelque chose dont je suis fier. Et d'utiliser toutes mes émotions négatives pour me pousser, puisque même si je déteste cette perspective, c'est encore ce qui marche le mieux pour moi.

Je ne reviens pas sur la liste de blanchisserie de mes derniers contacts, ils en sont restés à ce niveau. Par flemme, désintérêt, soupcon d'orgueil, et absence de la négativité et du nihilisme qui me feraient aller vers quelqu'un pour m'en servir, même si elle aurait ce qu'elle veut au passage, prise dans l'illusion d'une relation.
J'ai d'ailleurs rapidement désinvesti cette seconde appli chiante, et peu intéressante, à peu près aussi vite que l'idée saugrenue que tant qu'à recevoir des propositions malheureuses, je devrais quand même en tirer parti. Mais me taper des dates de merde pour me faire inviter dans des endroits cools ou atypiques et me donner l'envie de sortir de ma retraite, au final il y a moins de bénéfices que de désagréments.
Et puis je me sentirai trop comme une putain à faire ça et j'ai trop de fierté pour accepter ça de moi-même.

Pourquoi je viens écrire si je suis de cette humeur que je ne souhaitais plus retransmettre ici?
Parce que globalement ça va, et si aujourd'hui Morphée a encore décidé de me faire faux bond, c'est pour d'autres raisons, car des choses que j'ai décrites plus haut, je tire mon parti et je ne suis pas mécontent puisque finalement, je me suis tenu à mon éthique sans même essayer, mon naturel reste trop fort pour lutter, dans le pire comme le meilleur.

Juste que j'ai fait une rencontre.

In the mood for love / The ring
Je passe sur la designer japonaise qui ressemble comme deux gouttes d'eau à mon ex (j'avais pas vu avant car elle avait le masque sur son profil), qui est 10 ans plus jeune mais pourrait en être un copié collé. Elle a envie de me rencontrer quand elle reviendra en Février si elle peut avec le confinement.
Elle a quelque chose de touchant, elle est sexy, etc, mais j'ai peur de ne pas l'apprécier pour elle-même. Ou de la détester pour une autre. Merde, les deux premières syllabes de son nom sont les mêmes que l'autre...

Bons baisers de Russie
Non, La Rencontre, c'est Mina. La parfaite russe. Parfaite tout court. Qui m'écrit, à moi.
Sait jouer de son violon comme de ses mots. Je l'avais likée au milieu d'un océan de swipe à gauche, bonne pioche. Je n'écris pas, par lassitude. Même âge, même inclinaisons mentales, elle me dit de suite "merci pour cette lecture rafraîchissante, j'ai ri, et je voulais te le dire même si nous ne serions pas compatibles".
Teasing over 9000. Je le sais, elle sait que je sais. En deux salves, coups de semonce, elle me donne son numéro. Nous nous appelons dans la foulée. 6h.
Elle est tout ce que j'aime et je ne suis pas à la hauteur. Mais elle m'admire à cause de mon attitude tranchante, sans compromis. Pourtant, je sais qu'elle me teste, m'allume, cherche à voir si je suis l'Homme, car elle en a marre des fragiles féministes (en la paraphrasant à peine). Et dans son regard je peux l'être, car je peux toujours la prendre à contre-pied. Mais elle est à des années lumières de moi. Elle parle cinq langues et deux dialectes couramment, a une culture qui m'apprend des choses à chaque détour, et ça m'arrive une fois tous les dix ans de rencontrer quelqu'un de ce style. Je jongle pourtant, la mets en défaut, la maintiens en alerte. Mais je n'aime pas mon manque d'honnêteté. J'ai envie de détruire ce mirage car je sais que si pour l'instant je ne l'aime pas (elle a quelques défauts dans sa perfection, c'est qu'elle pousse presque trop loin les curseurs. Elle sait parler et a confiance en elle et est assertive, mais elle m'a placé une ou deux pointes de sentiments de supériorité sortis de nulle part (J'admets sa culture mais elle a jugé son talent sur certaines choses supérieur au mien, sans même avoir de quoi juger, et était convaincu de cette évidence selon elle. Puis quand je lui ai fait remarquer, elle m'a dit de ne pas me comparer à une femme. Ok. J'ai beau être convaincu qu'on est différents, dans la pensée ça ne me paraît pas être une preuve de faiblesse de se mesurer à tout le monde. Et elle n'admet pas quand elle a tort, un peu comme moi mais sans objectivité, et là ça craint. ). Elle n'a pas peur de montrer qu'elle est sollicitée en permanence, et malgré sa profonde croyance (un problème pour moi en soi, surtout quand elle considère la religion comme égale à la science), elle n'est pas à l'abri des incartades de ce que j'ai lu (parce qu'en gros ce serait à moi de la soumettre ou de l'impressionner assez pour qu'elle n'ait pas envie d'aller ailleurs). Comme elle croit que je suis un Don Juan, je sais bien où ça mène.
Puis comme elle connaît sa valeur, et une culture des belles choses, elle a les attentes matérielles en accord. Et à moins que le BTC atteigne 3 milliards (par coin), j'aurai du mal à suivre. J'aurai du mal à assurer derrière ses ex qui étaient tous de vrais hommes accomplis, prestigieux. Et d'habitude je ne me compare pas aux autres, mais en fait j'ai du mal à voir ce qu'elle me trouve, pourquoi elle me trouve beau, "magnifique", "génial". À part pour l'opération séduction*.
J'aime aussi profondément échanger avec elle, il y a cinq ou six niveaux de lecture à ses messages et tout autant de réactions à y apporter. Elle m'inspire même si elle se refuse à être une muse...
Mais souvent je dis un truc pour illustrer un point de vue et elle est à fleur de peau. Elle a failli pleurer deux fois dans notre première conversation, et s'est vexée autant. Ça fait beaucoup. Ça me rappelle beaucoup mon ex et c'est un red flag (Adéquatement? plus à-propos, mais je la garde quand même cette mauvaise vanne).
D'un côté elle veut qu'on soit amis parce qu'elle cherche un mari et un géniteur (elle veut un enfant, c'est l'âge selon elle. Elle n'a pas besoin de papiers- c'est pas mon cliché et c'est elle qui a démystifié la chose immédiatement- donc je la crois sans problèmes) et sait que je ne suis pas dans cette inflexion (un peu pour les mêmes raisons qu'au dessus, je ne me sens pas d'amener un gosse dans ce monde avec mes limitations. Et surtout pas dans un délai aussi court). Et elle veut s'établir ailleurs alors que je veux rester ici.
De l'autre elle a envie de moi, me tease sexuellement de manière ouverte, rajoute de la distance entre nous, bref une masterclass de push pull selon l'école russe, qui est aussi forte dans la discipline qu'aux échecs.
Je vois bien où ça mène mais j'aimerai éviter parce qu'elle serait déçue et ce serait une union et une famille qui en pâtiraient.
Donc j'hésite même à la rencontrer pour le plaisir, car un "accident" est si vite arrivé.
Après, même si sa connaissance aiguë de la psychologie (elle est psy) et sa connaissance des hommes l'aident à me cerner et à tirer les fils pour me faire réagir, il a peut-être une part de sincérité là-dedans. Mais sans doute pas à ces degrés.
De mon côté, malgré les défauts, j'avoue que je retiens en majorité sa bonne personnalité (même si sans religion, sans mauvaise foi et sans besoin de me tester en permanence, ce serait la femme parfaite). Effectivement je pourrais en faire mon amie. Mais je n'aurais que de nombreux regrets pour ces revers de fortune.
Pour une fois qu'on ne m'aborde pas avec une question débile ou que je n'attire pas une "j'aime les voyages, les terrasses et faire la fête avec mes ami.e.s", ce n'en est que plus décevant. En fait je pense qu'elle me douche de compliments parce qu'elle me trouve des intérêts (et elle se trompe), mais que c'est ça qui la pousse à vouloir m'utiliser. Et j'aimerais briser cette image pour voir où ça peut aller vraiment une fois le mirage perdu.
Je sais que ça tuera probablement la chose car aucune femme ne nous pardonne de perdre son respect mais voilà...
Je préfère ça à une adulation réelle ou feinte, pour de mauvaises raisons.

Madrugada
Du côté d'une autre frontière, quelques échanges avec Gabriella à son initiative. D'abord pour m'inviter (encore) dans son fief quand nous serons libres (j'accepte, comme d'habitude), puis pour me raconter aussi une rencontre qui date de quelques temps et qui s'est concrétisée. En me sortant négligemment "il a mon âge, on est au même point, il a sa boîte...". Alors qu'elle me demande toujours son âge comme pour se corriger et vérifier qu'il est trop haut, qu'elle me parle de bouger de Paris, et qu'elle s'étonne que je ne sois qu'employé.
Je me fais toujours des idées mais là il y a une accumulation de clichés.
Soit. Que me réserve la suite? De la revoir en janvier.

American Psycho
Ça m'a au moins donné la motivation d'évoluer.
Mon service au boulot est sur la sellette, soit faire des résultats significativement plus hauts et inatteignables avec les moyens qu'on nous donne. Ce qui signifie être viré à plus ou moins brève échéance, un ou deux ans. Est-ce que je vais attendre?
Non.
Qu'est-ce que je vais faire? Aucune idée. Peut-être bien m'éloigner de Paris. Ou pas, puisque dans ma branche c'est le seul endroit où je trouverai le salaire que je souhaite.
Ça m'a donné envie de me perfectionner aussi, de rattraper tout ce que j'ai perdu ou laissé passer par apathie.
Pour plein de mauvaises raisons, mais qu'il en soit ainsi.
Cela dit, encore une femme ou deux que j'estime, et qui pour une raison ou pour une autre, ne sont soit pas souhaitable, soit finalement sur un autre chemin. Pour ce problème là je ne crois pas qu'il y ait de solution, le temps ne faisant qu'aggraver mon décalage avec les femmes de cette classe.
Je vais devoir revoir mes exigences à la baisse.
Ces meufs elles sont à Paris ou elles te contactent depuis leur Japon / Russie natale ?
Avec la russe, vu que tu n'as apparemment rien à perdre, tu pourrais faire cette expérience de ne pas jouer un personnage et d'être toi-même ?
Là j'ai l'impression que tu joues son jeu et tu es ce qu'elle veut que tu sois... Soit elle est vraiment intéressée par qui tu es réellement (et vous êtes vraiment compatible), soit ça se cassera forcément la gueule à plus ou moins court terme, non ?
La japonaise était en France mais a dû repartir (elle m'avait contactée avant).
La russe est née en France, c'est pas une motivation territoriale.
Pour le fait que je joue le jeu, c'est le jeu que je joue d'habitude, mais là je me sens surclassé.
Après elle sait très bien qui je suis sur un certain nombre d'aspects incompatibles entre nous et je ne tais pas mes opinions. Juste que côté séduction, et pas connaissance, sa culture me dépasse de loin, elle a une vie plus intéressante, des ex plus intéressants, des aspirations plus grandes.
Alors dans le dialogue, je me laisse pas dépasser, parce que j'ai en intelligence et en gouaille ce qu'il me manque en lettres. Je sais lui poser les bonnes questions et retourner ses perspectives.
Mais pour vivre avec c'est pas seulement une question de volonté. Ne serait-ce que le pied sur lequel elle vit, ses activités etc. Ça c'est pas encore un point qu'on a discuté, parce que ça s'y prête pas, mais des fois elle me lâche des infos et je vois que je suis pas dans la même cour.
Et dans tous les cas, son côté un peu anti social (pas psychologiquement, politiquement, et je dis ça en étant pas fanatique de tout ça), son côté religieux, et un peu instable psychologiquement (ironie),
Ça me casse le truc.
Et je comprends pas sachant qu'elle connaît nos divergences (notamment dans les plans de vie), qu'elle me sorte le grand jeu comme ça et me tease à fond
(Et là j'ai même pas commencé, qu'elle en est déjà à l'érotisme dans les messages)...
Sympa ton journal, je me retrouve aussi dans quelques problématiques.

Je te pose quelques questions, dis moi si je me trompe :
Tu n'aimes pas vraiment l'image du mec plus vieux avec une fille plus jeune qui n'aurait pas encore la tête remplie de bêtises?
Tu ne te sens pas à l'aise avec une femme que tu considères out of your league?

As tu une idée de ce à quoi tu dis oui?

Sinon, et là c'est juste une remarque : Il ne faut pas oublier qu'au delà d'un pouvoir totalitaire et d'une tradition bigote ou hypocrite, ou ignorante, la religion a aussi été source de réflexions très poussées, profondes, et inaccessibles avec le simple "procédé rationnel". La france anti-cléricale nous l'a fait oublié.
Quand Pascal disait que "le coeur a ses raisons que la raison ignore", ça ne veut pas dire que le coeur fait n'importe quoi, mais qu'au contraire, que le coeur peut savoir ou comprendre là ou la raison limite. Donc selon lui, être rationnel, faire un bon usage de la raison, c'est accepter cela, et donc croire.
Il y a ce que l'on peut déduire ou prouver, et il y a tout un autre champ au-delà, accessible, mais non prouvable, qui peut être une source de force ou de génie.
Donc pas seulement Pascal, mais aussi Max Planck, Einstein, Tesla, Darwin, Hubert Reeves sont religieux, ou encore Corneille, Racine, Rousseau Voltaire, et puis Mohamed Ali, Connor Macgregor, Khabib Numegomedov. :wink:
Merci.

Pour répondre à tes questions et tes remarques (il faudra que tu me dises ce qui en particulier, t'as évoqué ces questions):
Je n'ai aucun problème avec l'image que je peux donner en raison de mes choix, tant que je pense que je les fais pour les bonnes raisons.
De ce point de vue, je n'ai aucun problème à m'intéresser à des femmes plus jeunes, si elles me plaisent.
J'ai plus de problème par contre à me laisser aller à de la facilité, à draguer des femmes plus jeunes et effectivement un peu creuses, qu'il est facile d'intéresser, d'époustoufler, en les "remplissant" de mon univers, car elles n'ont aucun autre référentiel.
Toutes les jeunes filles ne sont pas aussi "faciles", j'en ai conscience, et j'ai aussi pour philosophie qu'on ne gagne aucun point dans la vie à se mettre pour rien des difficultés. Mais j'ai un certain nombre de besoins et de valeurs, et le fait de ne pas céder à la facilité, de ne pas m'abaisser à certaines médiocrités, en font partie.
J'avoue aussi que j'ai toujours du mal à recevoir des compliments ou des gratifications de manières que je trouve imméritées ou de personnes déplaisantes ou qui ne m'inspirent rien.
Ainsi, ces derniers jours, j'ai eu l'occasion de croiser quelques jeunes filles dans mon voisinage et pour je ne sais quelles raisons, sans doute le confinement qui leur tape sur le système, j'ai eu droit à force sourires ou œillades assez joueuses de certaines, et la perspective d'être vu comme un potentiel casse-croûte par certaines d'entre elles ne me transportait pas plus que cela, parce qu'il n'y a rien dans mon aspect en général, et encore moins actuel, ne devrait évoquer cela si elles n'étaient pas gravement en manque du fait d'une vie sociale à l'arrêt.

Quant à mon ressenti avec une femme que je considères hors de ma ligue, cela relève des mêmes raisons, je me dis que je ne le "mérite pas", que je n'ai rien qui puisse générer ce genre d'attentions, d'émotions. Je me sens comme un imposteur. Et je n'aime pas cela.
Je n'aime pas qu'on m'idéalise, par le passé cela a toujours mal tourné.

Ce à quoi je dis oui?
Une femme intelligente, mignonne, sensuelle, avec qui j'aurais dans les grandes lignes une bonne complicité et des envies similaires en termes de feuille de route, des opinions/valeurs qui soient compatibles, si ce n'est identiques (parce que ce n'est pas ce que je veux, j'aime la différence, mais la compatibilité, en terme de fonctionnement de couple, est essentielle. Et si j'aime beaucoup la plupart des profils littéraires, la plupart d'entre elles n'ont aucune capacité à être aussi logique, à accepter la raison comme guide, et ça, c'est un problème pour moi).

Concernant l'anti-cléricalisme, la philosophie, la religion:
je ne nie pas l'apport de la religion dans certaines réflexions, mais si l'on considère les problèmes qu'elle cause, qu'elle a causé, son inutilité actuelle et la conformation d'esprit qu'elle engendre, et qui est un boulet dans notre société, ce n'est pas quelque chose que j'ai envie de trouver chez quelqu'un avec qui je partage ma vie, surtout quand la dévotion est marquée et entrave les choix, le raisonnement.
C'est comme une femme qui croit dur comme fer aux horoscopes (ou sa version "moderne" pour pseudoscientifiques, le MBTI), même si elle pense que ça nous rend parfaitement compatibles et qu'elle sera totalement dévouée pour cette raison, c'est un repoussoir.

Il est de nombreux philosophes athées et pas des moindres. Quant à ton interprétation de Pascal, je dirais que "la raison ne limite pas le cœur" mais qu'elle n'a pas nécessairement accès aux sources des impulsions du cœur. Qui ne fait pas forcément mieux, donc, simplement d'autres référentiels.
Après, oui, on peut faire du name dropping de gens illustres, mais combien d'Einstein, Planck, Reeves, pour tous les dévots, bigots, fanatiques, ou simplement perdus de la religion comprimés entre leurs envies et leur foi?
Quant à Tesla, il était singulièrement barré et avait imaginé plusieurs armes de destruction massive avant l'heure, je ne crois pas qu'il s'agisse d'un bon exemple. Et si j'aime ces auteurs, ou sportifs, leurs œuvres ou leurs performances ne rendent pas pour autant valables leurs approches personnelles.
Ali, Mc Gregor ne sont pas particulièrement des exemples, même si aujourd'hui on aime bien considérer des personnages comme Ali seulement au travers de facettes uniques qu'on porte aux nues en fonction des besoins politiques actuels. Pour moi, il n'aurait pas été moins bon en étant Cassius Clay, il a eu une pertinence politique en son temps, mais pour autant, ça n'en fait pas un penseur ou un mentor à suivre.

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Many little pieces
J'en profite pour revenir sur la fin des deux dernières histoires que j'ai narrées ici.
La Japonaise a fini par me ghoster, probablement par perte d'intérêt et car elle ne pouvait revenir ici, étant bloquée dans son pays.

Quand à Mina, elle a très rapidement montré des facettes plus que désagréables.
Bien sûr, j'avais toujours un intérêt certain pour elle, mais elle s'est rapidement mue en drama queen, insistant sur des reproches liés à mon attitude ne voulant pas s'impliquer trop rapidement, ne pouvant être trop disponible (je bossais comme un fou en phase confinement, elle était en arrêt, désœuvrée, prise dans sa dépression). Elle commençait à me jouer la partition du passé difficile, tout en alternant avec ses comparaisons à ses ex.
Si elle m'admirait toujours je ne sais pour quoi, elle commençait aussi à avoir des phases où elle me dénigrait quand je montrais des signes de désaccord avec certaines de ses opinions, ou de la colère et de l'aigreur, à me reprocher d'être un connard ou un enfant (car je ne voulais pas m'engager avec elle après quelques heures de discussions).
Elle finit par me harceler de messages dès que je ne répondais pas à une injonction matinale, en mode mi-désespérée, mi-en colère blessé/faux adieux.
J'ai fini par couper court, m'expliquant sans m'excuser (de quoi, d'abord?), ce qui poussa sa furie à son paroxysme et l'engagea à me bloquer.
Je suis déçu, évidemment, mais je pense que j'ai aussi évité une situation très désagréable.

Malgré une absence presque totale d'implication dans mon profil récemment, J'ai eu des rafales de matchs, mais des conversations creuses, ou pas de conversations (je me demande pourquoi elles me matchent, si c'est pour ne pas écrire -quand elles ne m'intéressent finalement pas plus que ça, si je découvre des éléments qui n'étaient pas à l'origine sur leur profil, pour que j'écrive moi-même ou que je fasse un effort d'imagination, même si j'assure le minimum syndical et que ça doit dépasser le "salut, ça va" de quelques kilomètres de hauteur).
Donc, je n'ai eu qu'un ONS, avec une fille qui m'avait annoncé la couleur. C'était assez dommage, mais elle devait repartir vers sa vie d'étudiante à l'étranger, et voulait garder un "souvenir français". J'ignore bien pourquoi elle n'avait pas pu en trouver un autre normalement, mais j'ai arrêté de chercher des raisons aux gens, je vois ce que j'en tire, tant qu'il n'y a pas de problème de fond.
Mon précédent plan cul a montré des signes d'intérêts renouvelés, mais nous n'étions pas dans la même région quand elle a eu ces réminiscences.
à voir ce que cela donnera.

Je vais essayer de refaire mon profil, pour quelque chose de plus simple, car je me rends compte que mon "filtrage" ne porte pas plus ses fruits, et que je dois "tester sur pièce".


Lebanese Blonde
G. m'a renouvelé ses invitations, mettant en avant d'autres bons côtés à aller chez elle; et je suis de plus en plus proche d'y céder.
Je ne veux pas risquer des complications professionnelles, ou romantiques, mais je sais que ce sont plus les secondes que les premières qui sont un risque.
Elle m'aime bien mais ne veut à mon avis qu'une relation de plaisir avec moi, car elle a quelques déconvenues avec ses rencontres elle aussi, mais si elle cherche du sérieux, elle garde un côté très libre, et ne veut pas se sentir enchainée. C'est plus de mon côté, avec mes sentiments pour elle, elle qui m'a touché il y a si longtemps déjà, quand j'étais au fond du trou et que je faisais bien des efforts pour ne pas le montrer. C'est un jeu dangereux, mais j'aurai des regrets si je ne cède pas à l'invitation, pour voir ce qu'il arrive.


Dark Necessities
On m'a demandé dernièrement si je n'étais pas difficile?
Peut-être, par rapport à ce que j'ai à donner.
Mais j'avoue ne pas avoir eu l'impression dernièrement de pouvoir l'être, car au final, je n'ai fait aucune rencontre qui me mette en défaut, qui me touche, et que je rejetterais pour de mauvaises raisons.
Je connais ma valeur, j'ai décidé de faire pas mal de choses pour évoluer et c'est un travail que je mène depuis pas mal de temps, même si mes efforts ont été inconstants, et entravés par quelques éléments indépendants de ma volonté.
Donc je ne surestime pas les femmes que je pourrais intéresser.
J'essaie aussi de ne pas vivre dans le passé, entre bien et mal, car j'ai eu aussi bien des relations très enrichissantes, que destructrices, et je ne veux réagir ni en fonction des unes, ni en fonction des autres.
Je pense que mon insatisfaction par rapport à une éventuelle relation, serait en premier celle que j'aurais par rapport à moi-même, j'essaie donc de les résoudre, avant de pouvoir réellement m'ouvrir. Mais je sais aussi que je veux éviter certaines erreurs passées, donc j'essaie de ne plus oublier certains facteurs de l'équation comme avant (d'où ma recherche)...
[Disclaimer : Ce que je dis n'engage que moi. Je parle avec autorité comme si je savais tout, mais ce n'est que pour essayer d'exprimer au maximum ce que je ressens. Tout cela doit être pondéré en se rappelant que ce n'est qu'un avis, le mien, et qu'il n'engage que moi.]

Ce qui m'a fait te poser ces questions, c'est que pour être avec l'autre, la situation est binaire :

Soit l'on aime à prendre une jeune, vierge de tout contenu, et l'on aime à se déverser en elle, à la remplir de notre substance.
Soit l'on aime à être avec un autre qui est réellement un autre, qui donc nous challenge, mais aussi nous échappe et qu'on ne peut pas comprendre dans sa totalité.
Alors, il faut savoir à quoi on dit oui, et lâcher du leste sur le reste, sachant que l'autre ne sera jamais nous.

Une réponse éclairée sur le fil a résumé tes envies, ("ce à quoi tu dis oui") par le mot densité, et tu as abondé dans son sens. Il me semble que ta Mina était plutôt dense. C'était même "La parfaite russe. Parfaite tout court". On ne peut pas faire plus dense qu'avec l'adjectif parfait. Elle semblait aussi correspondre aux trois premiers mots qui te viennent quand je te demande à quoi tu dis oui : Une femme intelligente, mignonne, sensuelle.

Sauf que...
Si l'on peut exclure la jeune vierge que l'on remplit métaphoriquement, à l'image de tes jeunes voisines qui te semblent trop faciles et sans intérêt,
tu as aussi exclu cette parfaite russe, qui parle sept langues, te semblait au début trop bien pour toi mais en fait est totalement disponible pour s'engager, continue à t'admirer mais aussi te dénigre. Et elle te dénigre par les différences que tu affirmes. Elle est impulsive et prête à s'engager sur un coup de coeur alors que tu es plus rationnel et ne vas pas t'engager après quelques discussions. Mais exactement de la même façon, tu la dénigres sur ce qu'elle a de différent de toi, d'abord la religion puis son côté émotionnel.

J'ai comme l'impression qu'en focalisant chacun sur ce en quoi l'autre est différent, vous affirmez avec force votre différence, vous l'exacerbez même. Ainsi ton côté rationnel t'empêche de t'investir avec une fille que tu trouvais parfaite parce que c'est trop rapide (mais si elle est parfaite?) et son côté émotionnel se transforme en drama queen qui se justifie de son passé pour te harceler et t'insulter.
Vous n'êtes au fond pas si différent. Mais vous n'êtes pas non plus semblable et vous avez tous les deux bloqués sur vos différences et non pas sur tout ce qui vous rapprochait. Vous avez voulu prouver à l'autre qu'il y avait différence, et que la bonne différence, elle est de votre côté.

Ca peut sembler grotesque venant de quelqu'un qui t'analyse à la vue de quelques messages, mais tout cela manque d'humilité. Personne n'est parfait, où comme aurait pu dire Forest Gump (ou Blaise Pascal), n'est parfait que la perfection.
Si l'on oublie ça, on ne vit pas des relations avec les autres, on vit en se comparant aux autres pour essayer de se prouver inconsciemment que si perfection il y a, c'est chez nous qu'il faut la chercher. Alors on a une haute estime de nous, mais aussi une mauvaise pour toutes les fois où on s'observe n'être pas parfait.
On veut au fond être admiré, mais on se sent comme un imposteur quand c'est le cas.

Si je me permets de te dire tout ça, c'est parce que tu conclus par "Je pense que mon insatisfaction par rapport à une éventuelle relation, serait en premier celle que j'aurais par rapport à moi-même, j'essaie donc de les résoudre, avant de pouvoir réellement m'ouvrir."

Je suis d'accord avec toi, mais tu n'enlèveras pas cette insatisfaction en augmentant ta valeur. Puisque comme tu le dis, tu connais ta valeur, et elle te donne d'hors et déjà accès à des femmes d'une haute valeur (symbolique avec les jeunes voisines ou plus profondes avec Mina). Ce n'est pas avec le travail que tu résoudras ça. Tu me sembles te juger supérieur à la moyenne dans la majorité des cases qu'on pourrait cocher sur une liste rationnelle. Et pourtant...

C'est aussi en ça que le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas. Tu ne t'épanouieras plus à mon avis grâce à la seule raison. Tu vises un absolu qui surpasse de loin tout ça. Bonne recherche.
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