Val découvre le monde : Chapitre IV

Note : 38

le 30.09.2019 par valll

62 réponses / Dernière par Onmyoji le 09.06.2024, 22h59

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
Salut Onmyoji ! Comme toujours tu pointe du doigt des choses intéressantes. J'ai relu ton conseil quelques fois depuis que tu l'a écris et je trouve que tu me donne de bonnes pistes pour avancer dans ma séduction. J'ai envie d'assumer pleinement mes attirances, de faire monter la tension ! Vite que ça réouvre, que l'on aille au sport ou au bar et qu'on fasse des rencontres ! Multiplier les essais !


Justice.

Je bossais pas mal ces derniers temps, des journées courtes mais critiques pour l’avancées de nos projets. Et c’est mentalement épuisant de se pointer chez un client, puis chez l’autre sans être plus accompagné que ça par mes collaborateurs. En plus c’est toujours pour faire un tas de missions complètement à côté de ma fiche de poste (soutient commercial, maintenance et installation d’équipements, acte de présence, tampon entre le client et mon bureau d’étude).

Bref… Je me sens un peu comme le bétail de l’époque, qu’on offrait au père de la mariée…

Non même pas en fait, je me sens comme la mariée. Vendue et abandonnée à son sort.

J’avais deux installations à faire un vendredi et je voulais vraiment me réfugier chez Shinyfish pour un weekend dans notre bulle d’intimité. J’ai réussi à finir mon taff en début d’aprèm et j’ai direct pris la route pour rejoindre ma belle.

J’arrivé au péage proche de Paris…
Gendrame : Bonjour monsieur d’où venez-vous et où allez-vous ?
Moi : Bonjour monsieur, je viens de Lille et je vais à Paris.
Gendarme : D’accord, garez-vous sur le dispositif, on va vous faire un dépistage pour alcool et stups monsieur.
Ah oui, il serait judicieux de préciser que comme à mon habitude je m’étais roulé et fumé une longue cigarette à laquelle j’avais ajouté un peu de weed pour passer le temps sur l’autoroute.

Bon je n’ai pas cherché à faire le malin. Le maître-chien s’est un peu énervé quand je lui ai dit que je n’avais aucun produit stupéfiant sur moi. Il a littéralement retourné ma caisse pendant que les flics me passaient un coton dans la bouche.

Bref, cerise sur le gâteau je n’avais ni ma carte grise, ni mon assurance, ni mon attestation, ni mon contrôle technique. Donc en vrai je leur ai filé mon permis en disant que ce n’était pas fait pour moi d’avoir une voiture.

Alors j’ai quand-même trouvé ça super drôle comme situation : de me retrouver comme un con sur le bord de la route, sans permis, et de voir ma voiture partir en dépanneuse.

Résultat à 18h, au lieu d’être conforté dans les doux bras de Shinyfish, j’étais à l’autre bout de Paris avec mes valises bien trop lourdes à taper un stop à l’ancienne !

Mais merde quelle sensation de retrouver la galère. Les trajets où tu n’es plus en contrôle de rien mais dépendant des bus, des trains et des autostops.

J’ai enfin réussi mon expédition jusqu’aux portes de l’appartement de Shinyfish et nous avons passé un super weekend rien qu’à nous. J’adore nos échanges. Elle me fait rire, relativiser, prendre conscience, et surtout, j’arrive à bien m’exprimer avec elle.

Mettre tout le reste de côté, et profiter à fond de nous.


Mission.

Le lundi suivant la suspension de mon petit papier rose, c’était direction le siège social à Bordeaux pour une semaine. J’espérais secrètement que mon boss me propose un licenciement ou une rupture conventionnelle à la suite de mon crime. Mais que nenni. Mon boss s’est exclamé « Ah merde ! » et mon manager s’est foutu de ma gueule…

Puis on m’a proposé d’aller animer un workshop la semaine suivante en Italie. J’étais naturellement super intéressé, rien que pour m’évader de la routine. J’avais du mal à croire que le mec qui se faisait arrêter pour conduite sous stups la semaine précédente, était là, en business trip à l’étranger…

Le workshop en Italie était vraiment trop cool ! En plus j’y suis allé avec un collègue un peu dans le même délire que moi, on avait un super hôtel et la carte de la boite pour le vin et les gnocchi.

Entre tout quelques histoires marrantes :

On nous a fait remplir 50 papiers pour l’entrée sur le territoire et sur le site client… Papiers que personne ne nous a jamais demandé. Juste on les a montrés à un gars de l’embarquement qui savait pas trop si il devait nous laisser passer ou pas…

Seul un mec du workshop parlait anglais. Alors maintenant je me trouve un peu con d’avoir cru que n’importe qui pouvait parler Italien du moment qu’il faisait de grands gestes.
« Pué cortar la barra a doué mil ocho milimetros s’il vous plait ? »
Je tiens à présenter mes excuses à la langue italienne ainsi qu’à toutes les personnes qui ont saignées des yeux en lisant ceci.

Malgré ça ma semaine à Bordeaux n’a pas aidé mon envie de quitter l’entreprise… Trop de petites choses accumulées envers certains de mes collaborateurs qui ont juste été refoulés comme le veut le monde de l’industrie.

La fois où on a perdu plusieurs heures de travail car le bureau d’étude n’avait pas confiance aux tests et solutions réalisés sur place.

La fois où on nous a envoyé un équipement pourtant très simple, qui n’avait même pas été testé et ou rien n’allait. Cette fois-là nous nous sommes vraiment sentis pris pour des gros cons.

Les fois où je n’ai pas pu prendre mes congés « au cas où on a besoin de toi ».

Toutes les fois où les gars du bureau d’étude se prennent les sujets trop intéressants et nous refilent les merdes…

La fois où de 18h à 19h30, mon collègue, mon team leader et moi nous sommes faits sermonnés – à moitié à raison – par mon boss.

Malgré tous les autres bons moments que j’ai passé au cours de mon expérience, les soirées au bar, les fou-rire au bureau ou à l’atelier, la satisfaction d’un challenge accompli… Malgré tout ça mon corps me crie de m’en aller.


Shinyfish.

Comme ça faisait plusieurs semaines que nous ne nous étions pas vus, j’avais décidé de l’inviter passer un weekend à la coloc. Histoire de pimenter un peu notre relation ! Oui, car notre relation manque grave de piment je trouve.

Enfin, j’adore quand on se retrouve chez elle. Mais c’est toujours ça qu’on vit, et rien d’autre... Et je ne sais pas si c’est la conséquence de ça mais au lit j’ai de plus en plus de mal à assurer. Ou alors je débande dès que c’est le moment de rentrer, ou alors j’éjacule bien souvent bien trop vite à mon goût. Et à son goût aussi puisqu’on en a discuté. Heureusement que j’ai d’autres cartes à jouer, mais ça fait chier quand-même.

Bref, du coup je suis allé voir une sexologue qui m’a posé des questions puis qui m'a refilé un post-it qui me laisse carrément dubitatif quant au niveau de compétence de cette femme. Le post-it :

- L’emmener en weekend et profiter d’un hôtel chouette.
- Ne plus utiliser de capotes.
- Proposer des jouets (je lui avais déjà proposé en plus).
- Lui demander quelle est exactement notre relation (exclusive / non-exclusive).
- Prendre du plaisir !
J’étais stressé le jour de l'arrivée de Shinyfish à Lille. Je me suis senti bloqué, dans mon espace avec mes colocs, de devoir passer tout le weekend avec elle. Enfin... J'avais envie de la voir, mais pas là, pas ici et c'était très bizarre. Ce weekend que j’attendais avec impatience n’allait finalement pas être aussi plaisant que prévu.

C’était bizarre. Que faire maintenant que nous sommes réunis ? Profiter de notre terrasse, aller se balader, cuisiner… Tout ce qu’on fait quand on est chez elle quoi. Nous avons quand-même passé deux belles soirées jeux de société avec une coloc que j’apprécie vraiment de plus en plus. Le genre de personne dont on ne peut que sous-estimer la profondeur aux premiers abords mais qui se trouve être très intéressante quand on la découvre.

J’étais quand-même content que Shinyfish voie où je vis et rencontre les gens avec qui je vis. Mais ça n’allait pas. Le premier soir, quand nous nous sommes couchés je n’avais pas envie de l’embrasser, de lui faire l’amour. Je voulais juste lui faire un petit câlin et m'endormir de mon côté du lit. Bon ma libido à retournée sa veste au petit matin, c’est déjà ça !

Le jour de son départ est arrivé et je ne pouvais pas la laisser partir sans avoir dissipé ce malaise qui avait pesé dans l'air tout le weekend.

Je lui ai expliqué que je ne m’étais pas senti à l’aise, que je préférais quand on était chez elle. Elle était d’accord avec moi, elle aussi préférait quand cette relation était dans son appartement ou dans les rues de Paris. Une relation rien qu’a nous, une bulle coupée des autres.

Quelle période étrange… Elle est rentrée chez elle mais je n’arrive pas à déterminer ce que je ressens… Il me tarde de la revoir et de retrouver notre cocon.


Éphy.

Comme si l’univers voulait que je me change les idées après ce weekend pesant, j’ai enfin décroché un date avec Éphy. Ces six mois de travail auront finalement porté leurs fruits ! Je pense que je l'aurais à l’usure, ahah !

Nous nous sommes rejoints à la gare en vélo. En y repansant j’aurais pu attaquer sur une touche d’humour en lui proposant de tout quitter et de sauter dans un train pour aller élever des alpagas en Ariège ! Mais bon l’humour spontané c’est pas mon fort tous les jours en ce moment.

Elle m’a emmené dans un square un peu pourri ou on s’est posé sur une murette. Elle m’avait apporté une bouteille de 3 Monts 75cl et s’était réservé une petite cannette de Heineken. J’ai apprécié le geste de me laisser la 3 Monts d’ailleurs !

C’était la première fois qu’on se retrouvait seuls dans un cadre personnel et je vous avoue que ça m’a un peu déstabilisé. J’avais un peu peur de lui montrer une autre personne que celle que je suis au boulot. Puis je me suis souvenu qu’elle était venue à mon anniversaire héhé… Donc pas la peine de me cacher j'étais cramé !

On a alors parlé de tout et de rien mais la configuration physionomico-spatiale de nos corps respectifs n’était pas propice au contact. Du coup bah j’étais obligé de profiter qu’elle se foute de moi pour la pousser à l'épaule. *** Voix off de commentateur sportif. *** : ET BAM, sous vos yeux ébahis la maîtrise parfaite du rapprochement physique spontané en milieu urbain par l'imprévisiiiiiible VAAAAAAAL !!!

Bref, je lui ai touché l'épaule. Deux fois. 8)

Mais à un moment les flics ont commencés à pointer leurs nez et ça nous à rappelé qu’il était temps de rentrer. Elle m’a proposé de remettre ça la semaine suivante et je l’ai mise au défi de me trouver un endroit encore plus pété que celui dans lequel elle m’avait emmené héhéhé !

J’avais complètement oublié cette histoire de couvre-feu et ce rendez-vous s’est fini sans que je ne m’y attende vraiment. Je regrette alors un peu de ne pas avoir été plus assumé et entreprenant avec elle. Mais c’est peut-être une bonne chose finalement ! Maintenant je sais exactement ce que j’ai à faire.

D’ailleurs, idée de sujet pour notre futur rendez-vous en terrasse que je note ici pour pas oublier :
Val : Je sais pas si c’est de la lenteur ou de la persévérance…
Éphy : Quoi ?
Val : Bah… J’sais pas toi mais, c’est quand même la première fois que j’me retrouve en date avec une fille, six mois après lui avoir proposé !
Éphy : Ah oui ! Je me souviens, on avait mangé ensemble ce jour-là ! J’ai trop eu envie de t’embrasser d’ailleurs sur le coup. *** Et là, BAM ! Roulage de pelle intensif sur fond muiscal stylé. Disparussion en fondu. ***
La date du deuxième rendez-vous est vite arrivée et je dois dire que ce jour-là j’étais vraiment pas d’attaque. J’avais pas d’énergie, j’avais pas envie d’y aller, j’avais peur. Bref…

L’heure approche… Je prends une douche pour me laver. Je m’habille. Je me déshabille. Je reprends une douche pour me réveiller. Je me rhabille. Je me fais beau devant le miroir. L’odeur de ma cire à coiffer me rappelle la découverte de la séduction, les sessions de street, les premiers dates. Ça me motive ! Ça me motive à chaque fois ces odeurs ! Ça me rappelle l’assurance, l’envie de séduire !

J’enfourche mon super vélo et passe le pas de la porte. Et là… Laisse tomber la drache que j’me suis tapé ! Une bonne averse Lilloise comme on les aime.

Bon du coup, connaissant un peu Éphy depuis le temps, j’avais bien pressenti que note sortie serait annulée. Mais bon j’étais déjà trempé et je n’avais vraiment pas envie de rentrer m’enfermer à la coloc...

Je suis en manque de nature grave là ! Alors la pluie s’est calmée et je suis allé à mon parc préféré. Quelques rayons de soleil se sont montrés et j’ai pu profiter de cette atmosphère incroyable pendant quelques minutes. C’était tellement bon ! Je pouvais pédaler et étendre mes bras jusqu’au ciel pour sentir toute la fraicheur et la douceur de l’air glisser sur mes mains. S’infiltrer dans mon col, caresser mes joues ! Cet air frais, qui traverse mes narines, ma gorge et qui s’engouffre dans mes poumons. Je me sentais très calme.

Au même moment Éphy me proposait de reporter à la semaine suivante. Pour l’emmerder un peu je lui ai répondu que j’étais trempé et qu’elle abusait de pas venir, parce qu’un banc tout mouillé dans le froid c’était quand-même le meilleur endroit au monde pour boire une bière. Elle m’a dit que non et que je lui payerai une bière en terrasse à la réouverture.

Donc je viens de me tremper pour rien et en plus je lui dois une bière. J’ai un peu l’impression de m’être fait entubé là !

Finalement j’étais soulagé, et cette averse aura été pour le mieux ! Je ne voulais pas d’un date avec Éphy ce jour-là. Quelque chose me tracassait à propos de tout ça et j’ai su, à ce moment-là, qu’est-ce qui n’allait pas et pourquoi cette averse m’avait sauvé.


Shinyfish, épilogue.

Je suis rentré à la coloc et j’ai passé un coup de fil à Shinyfish. Nous ne nous étions pas écris depuis une bonne semaine, ça faisait du bien de l’avoir au téléphone.

Ce soir-là nous nous sommes séparés. C’était bien entre nous mais ça manquait de love.

C’était agréable de se quitter comme ça. Nous étions d’accord, compréhensifs envers l’autre. Quelques mots doux, des remercîments, un peu de mélancolie et surtout de la confiance de part et d’autre.

J’ai ressenti le désir de plonger la passion romantique d’une rupture en regrettant les bons moments et en jetant tout son corps dans les bras de l’autre. Le désir de se voir une dernière fois pour consumer la passion que l’on peut trouver dans un aurevoir. C'est plus simple de créer des émotions dans la tristesse.

J’ai même hésité.
Mais je l’ai laissé s’en aller, sans changer d'avis, sans lui montrer la moindre hésitation, car je savais que c’était la bonne chose à faire. Et le désir d’un drame romantique s’en est allé avec elle.

C’était une belle histoire, je suis heureux de l’avoir vécu du début à la fin, et j’en garderai tous les souvenirs.


Fuite.

Que me reste-t-il maintenant ?

J’ai perdu mon permis de conduire et j'en vient même à me demander si je ne l'ai pas fait exprès avec toutes les fois ou j'ai conduit en étant positif à l'herbe. Je trouve que c'est une bonne chose qu'on m'ai retiré le droit de conduire, je ne pouvais pas m'empêcher d'ignorer la loi et le risque. Je suis con, on m'aide en m'enlevant le permis. Ca me permets d'être plus écolo, de me débarrasser de ma voiture, de prendre plus l'air. Et moi j'arrive à le voir comme ça et ça me va, et je pense vraiment que j'écris ça en toute sincérité... Mais quand je vois les réactions des gens autour de moi je me demande si y'a pas un truc qui cloche chez moi.

Bon j’ai plus de copine… Mais en vrai je suis absolument sûr que c'est une bonne séparation et que y'a pas de mal à être célib de toute façons.

Il me reste ce travail qui me bloque et m’emprisonne l’esprit. Je le sens. Je ne veux pas rester ici. Je ne veux plus retourner dans cette usine immonde. J’ai besoin de renouveau.

Et je fume trop en ce moment. L'usine du client et mon entreprise sont quasiment en pause et je passe beaucoup de temps à la coloc, avec les autres ou dans ma chambre. Et je fume énormément de weed… Tellement que j’ai dû m’obliger à réduire drastiquement cette dernière semaine. Je n’aurais pas pu dater Éphy dans cet état. J’ai commencé à réduire le jour où Éphy m’a posé un lapin, le jour du coup de fil avec Shinyfish. Je n’ai pas fumé le lendemain et je savais exactement pourquoi je voulais arrêter pendant quelques jours.

J’avais besoin d’être en forme pour faire ce que je voulais faire. Et je me suis senti en forme et déterminé. J’étais sûr de moi. Alors j’ai appelé mon patron pour lui exprimer mon souhait de m’installer à Toulouse.

Il me refuse la rupture conventionnelle, il voudrait que je reste et il pense que je fais une erreur. Erreur ou non, je sais qu’il parle dans son intérêt, et ma décision est déjà prise. Je le regretterai peut-être, mais je suis en accord avec ça. Je préfère regretter d’avoir essayer autre chose, plutôt que de me reposer la question dans un ans et d’avoir perdu un an.

Du coup, sous réserve que je change d’avis d’ici-là, je poserai ma démission lundi ou mardi. Et non je n'ai aucun plan pour l'après, juste des idées.

Je me sens déjà plus en forme, plus vivant. Je me projette et j’accueille ce nouvel inconnu à bras ouverts. Je me sens tellement confiant. C’est peut-être une connerie, mais c’est là que je me retrouve.

Je retrouve le Val dont je vous parle de temps en temps. Celui en quête de nouvelles expériences, de nouveaux lieux et de nouvelles personnes ! Celui qui à confiance en son chemin et en ce qui l’univers lui présentera.

J’en ai parlé à ma tatie, ma plus ancienne conseillère de vie. Elle sait que je veux quitter ce travail, changer de voie, voyager, sortir du mode de vie à 35h. Et elle m’a dit que je fuyais, et je la crois dans un sens.

Mais je me suis senti allégé lorsque j’ai perdu mon permis, je me suis senti serin après avoir rompu et aujourd’hui, j’ai demandé à quitté mon emploi et je me sens vivant, curieux et en harmonie avec mon chemin de vie.

Je suis conscient que je suis un maître dans l'art de l’auto-sabotage et de la fuite en avant, oui. On l’a vu avec l’abandon de thèse pour aller au Japon, la drogue, les auto-stops que je préfère aux transports en communs… Mais je pense que la fuite en avant ça peut aussi être une façon de vivre quelques parties de sa vie.

Je souhaite que ma vie soit multicolore, pas monotone, pas spécialisée, pas implantée. La vie ne se vit pas d’une traite ! Il y a des grandes périodes. Il y a des périodes où l'on va sur le rivage pour se reposer, et d'autres périodes ou on se jette simplement dans le torrent de la vie en attente d'un prochain rivage. Et là je ne veux plus être imperméable aux aléas de la vie.

Et j’étais tellement coincé dernièrement, par tout le confort que m’apporte la période dans la quelle je suis, que pour en sortir il m’a fallu me mettre au pied du mur. Voilà Val, t'es à poil, avance. Je fonctionne comme ça. Ce n’est certainement pas la meilleure manière de gérer sa vie mais je trouve que pour le moment je ne m’en sors pas trop mal.

Et puis surtout je me retrouve dans ce mode de fonctionnement. Je ressens de l’empathie pour moi-même, de la compassion et de l’indulgence... Et même si je me trouve présomptueux en disant ça, j'aime bien avoir cette faculté de pouvoir tout lâcher quand bon me semble. De simplement sauter dans le vide avec le sourire aux lèvres...

Il y a deux ans j’étais en Thaïlande avec mes deux meilleurs amis, autour d’un bon verre dans un endroit très calme ou il n’y avait que nous, et nous avions une discussion très profonde au sujet de la liberté. Et je me souviens avoir exprimé que pour moi, un des éléments fondamentaux de la liberté intérieure était le pouvoir se détacher de ses possessions, de son statut et de ses relations, du jour au lendemain en était en accord avec ça, sans un regret.

Je ne prétends pas avoir raison à ce sujet, je pense même qu’il y a de grandes chances pour que je me plante. Mais pour l’instant c’est quelque chose qui me parle toujours. N’avoir plus rien que soi c’est être libéré de tout. Bien sûr je présente ça aux extrêmes et je pense qu’il y a un équilibre à trouver entre tout. Mais ça me parle.

Et ne craignez rien pour moi, j’ai quand-même assuré mes arrières avec un peu d’argent de côté, assez pour subvenir à mes besoins en cas de dépression ou si une phobie du travail se développe chez moi. Par contre j'aurais du mal à convaincre mes parents à ce sujet.

J’ai envie de nature, de culture et de social. Et ça tombe bien je suis dans une ville qui a déjà été élue Capitale Européenne de la Culture. Je commence à mettre le nez dehors très vite, promis.


Allé des bisou les petits chat !



valll a écrit : 15.05.21
Je me sens déjà plus en forme, plus vivant. Je me projette et j’accueille ce nouvel inconnu à bras ouverts. Je me sens tellement confiant. C’est peut-être une connerie, mais c’est là que je me retrouve.

Je retrouve le Val dont je vous parle de temps en temps. Celui en quête de nouvelles expériences, de nouveaux lieux et de nouvelles personnes ! Celui qui à confiance en son chemin et en ce qui l’univers lui présentera.

Mais je me suis senti allégé lorsque j’ai perdu mon permis, je me suis senti serin après avoir rompu et aujourd’hui, j’ai demandé à quitté mon emploi et je me sens vivant, curieux et en harmonie avec mon chemin de vie.
Ce passage est cool :). Et non, ce n'est pas de la fuite en avant. C'est de l'aventure et tu as raison de faire ça. Il faut suivre ses envies. Je trouve ça courageux d'avoir quitté ton travail sans assurance derrière.
En fait, pour avoir vécu tellement de galères de cet ordre sans les chercher, je te souhaite juste que ça soit pas un boulet pour toi plus tard. Parce que la vie se fait pas d'une traite certes, je suis très bien placé pour le savoir, mais on traîne quand même le même paquetage, avec tout ce que ça implique...
Tu devrais aussi apprendre à apprécier ce que tu as et ne pas bouder ton plaisir. C'est pas qu'une question de statut ou de confort, ce sont des choses que tu as méritée par tes efforts d'avant. On arrive pas à pratiquement une thèse sans bosser par exemple. Ça ne doit pas t'empêcher de continuer d'avancer et mériter autre chose, mais ne gâche pas tes efforts.
Si tu te sens forcé inconsciemment de tout saborder chaque fois, tu n'es libre que de choisir sur quelle rive tu sautes, pas de choisir vers où tu vogues.

Quant au reste, putain mec, conduire drogué, tu mérites pas que perdre ton permis, tu mets d'autres vies en danger tu sais? C'est pas une nouvelle et c'est déjà arrivé. Que tu fasses tes conneries solo quand ça n'affecte que toi, vas-y, lâche toi. Mais ça ça craint.
Salut Val,
[Petite parenthèse]
Ca a déjà été mentionné au-dessus et tu en es conscient, mais je dois le dire aussi: rouler sous l'emprise de stup (ou d'alcool, ou de certains médocs), c'est dangereux pour toi, ok, mais tu mets les autres en danger aussi. Alors agis comme un adulte responsable, merde!
[Fin de la petite parenthèse]

Sinon je connais bien ce sentiment de fuite, un peu auto-destructeur que tu vis en ce moment. On s'ennuie ou on n'aime plus sa vie, alors on casse tout, on coupe les ponts et on va recommencer ailleurs. Je l'ai déjà vécu quelques fois (et ça me traverse en ce moment), le besoin de repartir d'une page blanche. Rien n'est plus libérateur et plus enthousiasmant. La simple liberté!

Profites-en pour redéfinir tes priorités, et je te souhaite de trouver une situation qui te conviendra mieux...

[Réflexion à moi même qui s'applique peut-être à toi aussi]
Par contre n'oublie pas que vivre ses rêves, c'est bien, mais que la vie se construit aussi et demande de la persévérance. Repartir constamment de zéro ne permet que de rester assez superficiel.
Onmyoji a écrit : 16.05.21 Quant au reste, putain mec, conduire drogué, tu mérites pas que perdre ton permis, tu mets d'autres vies en danger tu sais? C'est pas une nouvelle et c'est déjà arrivé. Que tu fasses tes conneries solo quand ça n'affecte que toi, vas-y, lâche toi. Mais ça ça craint.
+1 Oui, ça c'est vrai. Je ne l'ai pas fait remarquer mais c'est vrai que tu mets des vies en danger. La weed, ça ralentit les réflexes.
Esope a écrit : 16.05.21 [Réflexion à moi même qui s'applique peut-être à toi aussi]
Par contre n'oublie pas que vivre ses rêves, c'est bien, mais que la vie se construit aussi et demande de la persévérance. Repartir constamment de zéro ne permet que de rester assez superficiel.
Je suis d'accord mais en même temps, on peut avoir une vie bien remplie, épanouie et mourir satisfait en ayant rien fait d'autre que voyager. Il y a des grands voyageurs qui n'ont fait que ça toute leur vie.

Au final, il n'y a aucune obligation à "construire" quelque chose. Je crois que c'est une chose dont on se persuade un peu par conformisme, un peu parce que l'entourage nous presse d'avoir un statut, un travail, un.e copain.ine, des enfants...
Et que c'est dur de résister à cette pression.

La vraie barrière pour moi, ce sont les finances. Si on n'a pas de problème d'argent, de quoi vivre sans avoir besoin de travailler et que l'on souhaite ne rien faire d'autre que voyager ou s'amuser, pourquoi s'en priver ?

En revanche, si ce n'est pas le cas, il faut trouver un équilibre entre liberté et niveau de vie acceptable pour soi-même.
Salut à tous. Merci Alex_B, Onmy et Esope pour vos réponses. Elles sont d’autant plus intéressantes que vos points de vue sont différents. Après tout, il y a autant de façons de vivre sa vie qu’il y a d’être humains sur Terre. Il faut juste trouver celle qui nous correspond.

Je tiens à vous faire une petite update par rapport ma consommation d’herbe au volant. Là vous allez me détester, mais c’est la deuxième fois qu’on me retire le permis à cause de ça. Je n’irais pas en prison car les faits remontent à huit ans. Mais cette fois j’ai compris que j’étais incapable de me gérer. Alors je ne me permettrais pas de racheter une voiture tant que j’aurais une consommation d’herbe régulière. Je suis reconnaissant qu’on me retire le permis, je perçois ça comme une aide.

Et c'est marrant car depuis que j'ai entrepris l'écriture de ce post, il y a trois semaines, j'ai emmené ma consommation à presque rien. Je sens que la prochaine fois que je serait tenté d'en acheter, il sera crucial de résister. Je suis sur la bonne voie.

Je vous laisse avec ce post qui commence à dater un peu, la suite et la corrections des fautes d'orthographe arriveront bientôt.


Tout est calme.

Je suis rarement enjoué par les soirées à la maison… Enfin, de moins en moins en tout cas. Les premières étaient excitantes, on rencontre de nouvelles personnes, on apprend à connaitre ses colocs… Mais à force on trouve qu’elles se ressemblent toutes. Et au fil du temps, les échanges deviennent de moins en moins prenants, jusqu’au jour où l’on se retrouve au milieu de la soirée, à n’avoir envie de parler avec personne…

Le lendemain de mon coup de fil avec mon boss, celui où je lui exposais mon désir de partir, une soirée s’est improvisée à la coloc. C’était un jeudi mais plein de monde était venu, d’anciens colocataires pour la plupart.

Je ne sais pas ce qui a changé ce soir-là, mais je me sentais d’attaque ! D’attaque pour faire la fête, raconter des conneries aux gens et savourer les moments qu’on partage. Peut-être était-ce le fait d’avoir entamé ma démarche de démission, le sentiment de commencer quelque chose de nouveau qui ouvre la porte à toutes les opportunités !

Ce soir-là j’ai festoyé jusqu’au petit matin ! J’avais repéré une fille aux airs asiatiques qui me plaisait bien. Je me suis bougé les tripes pour l’aborder, lui parler, d’une manière ou d’une autre. Et sans même y penser, j’étais en train de la taquiner, ma conversation ne s’arrêtait pas après deux phrases, et je la sentais réceptive.

J’étais content de moi, mais au vu de la quantité d’alcool qu’elle buvait, je savais que ça s’arrêterait là. C’était elle qui ne pouvait plus communiquer qu’avec le mur de la terrasse. Je l’ai retrouvé par hasard dans un couloir, essayant tant bien que mal de nettoyer son vomit à mains nues. En bon gentleman je l’ai emmenée dans la salle de bain la plus proche et j'ai appelé la personne qui l’accompagnait.

Je me suis bien amusé le reste de la soirée, et c’est une petite victoire de ne pas s’être couché à dix heure du soir comme je le fais le plus souvent.

Le weekend suivant j’étais invité à fêter les 30 ans de ma pote Flow, à quelques rues de chez moi. Connaissant son tempérament très fort et provocateur, je n’étais pas rassuré à l’idée de me pointer chez elle et de rencontrer ses amis.

Comme à mon habitude, je suis venu avec pour seule motivation que de faire acte de présence pour ma pote. Je suis arrivé assez tôt et après avoir dit bonjour à tout le monde, je me suis installé entre deux gars dont un que j’avais déjà vu. Ils ont fait les premiers pas pour me parler mais, à croire que je suis chiant à mourir, après trois minutes de conversation, le mec à ma gauche parlait aux filles à coté de lui, et celui à ma droite s’était également retourné pour parler aux personnes à côté de lui.

Je n’étais pas très surpris et je commence à être habitué au mode spectateur. Seul au milieu de tous, les conversations me passant au travers, être devenu totalement invisible. Être spectateur de la vie que je loupe. J’essaye d’être indulgent avec moi-même ; je suis venu, j’ai répondu aux questions qu’on m’a posé et j’ai même essayé de relancer mes interlocuteurs. Si cela ne suffit pas, c’est qu’un travail de fond est à faire. Si mes interactions sont si fades c’est que l’énergie que je dégage est fade au possible.

Je cherche à m’abreuver dans l’océan mais l’eau provient des sources.

Si mon énergie est fade, c’est que j’ai perdu goût à la vie.

Mais il y a cette perspective de renouveau qui me nourrit d’entrain !

Alors la soirée s’est doucement installée, et j’ai peu à peu discuté avec tout le monde, je me suis amusé ! J’ai même réussi à délirer avec une fille qui me plaisait ! Finalement les rayons du soleil ont commencé à apparaître et une nouvelle journée, une bonne journée pouvait commencer.

Je suis rentré chez moi à l’aube et j'ai trouvé deux de mes colocataires qui avaient passé la nuit entre le Ricard et Super Smash Bros. Ensembles nous avons pris les vélos pour profiter de l’air matinal au parc. Bien-sûr, à cette heure-ci, aucun de nous n’était là pour rattraper l’autre.

Les soirées qui se finissent par une balade à vélo au petit jour, ça faisait longtemps que je n’en avais pas fait. J’étais très content ! J’avais survécu à tout ça et je m’étais amusé !

Cela était-il dû à cette perspective de renouveau, ce saut sans parachute ? L’envie de savourer les derniers instants de sa vie ?


Chercher au mauvais endroit.

Je devais poster ma démission le lundi ou le mardi suivant et ça m’avait empêché de dormir tout le week-end. Je n’avais pas encore démissionné que je me voyais déjà en danger de précarité. Et pour quoi faire ensuite ?

Me mettre au pied du mur me ferait forcément avancer. Mais n’y a-t-il pas d’autres façons plus intelligente d’avancer ?

Si je suis arrivé jusqu’ici, c’est que mes efforts ont été récompensés. Et je serais bien bête de gâcher tout ça en empruntant la voie de l’abandon alors que je pourrais avancer en faisant quelques efforts.

Et comme par magie, c’est devenu une évidence qui remplaçait l’évidence des jours précédents.

Ce que je cherche ne se trouve pas dans la démission. Je veux toujours quitter mon emploi, mais pas fuir ma vie.

Et j’ai aussi trouver la force de me battre pour ne pas partir les mains vides. L’entreprise va mal, cela fait plusieurs semaines maintenant que je suis en activité partielle. Si la situation n’évolue pas, mon patron devra licencier des gens.

Et quand bien-même je suis lui suis reconnaissant du travail et de l’expérience que j’ai obtenu grâce à lui, je n’oublis pas que j’ai travaillé trois mois gratuitement pour intégrer cette boite, que j’ai déménagé, que je n’ai pas compté les heures sup, que j’ai stressé les week-ends et que je me suis impliqué à 150% dans mes projets. Donc je ne partirais pas les mains vides, pas sans avoir essayé, ça serait trop facile et trop bête.


L’amoureux imaginaire.

J’ai souvent été très proche de Djuz’ et elle occupe une place particulière dans mon cœur depuis que l’on se connaît. J’avais eu un crush sur elle lorsque l’on a commencé à vivre ensemble, mais il avait vite été essuyé par un refus de sa part.

Cela n’avait pas détérioré notre relation pour autant, au contraire. Nous étions de plus en plus proches, à certains moments. Du moins, c’est ce que je croyais. Car chaque période où nous sommes proches, de plus en plus proches, est accompagnée d’une période de grand éloignement. Il se passe parfois plusieurs semaines sans que nous ne nous accordions plus qu’un bonjour.

Tandis qu’elle se rapprochait des autres hommes, je me sentais frustré, trompé. D’où mon éloignement. Je ne veux pas qu’elle ait à subir la morosité d’un bon ami jaloux. Ma seule échappatoire est de prendre mes distances.

C’est dernièrement que j’ai compris que c’est le même schéma qui se reproduisait depuis notre rencontre. On se rapproche, on se confie, on se câline… Et peu à peu son odeur m’enivre. J’ai envie de croquer son sourire. Et soudain plus rien, comme des aimants dont on aurait inversé les pôles. Et je commence à voir les autres garçons qu’elle aime, qu’elle câline, avec qui elle s’amuse souvent plus qu’avec moi. Et ça me frustre, ça me rend jaloux. Je lui en veux même, parfois, de ne pas m’aimer comme elle m’attire…

Alors que faire quand on vit avec une personne qui nous plaît, et qu’on n’arrive pas à faire taire ses désirs ?

Là, on a passé la matinée dans une chambre. Elle à lire, moi à écrire, on a partagé un joint et une mangue, et maintenant elle se repose dans le lit. Elle m’a dit que je pouvais la rejoindre si je voulais faire une sieste. Et même si je sais qu’il n’y a rien de son côté, je vais quand même aller profiter des dix minutes qu’il reste avant que son réveil sonne pour partager le plaisir d’un sommeil à ses côtés…



Aucun contact, et c’était agréable, mais je n’ai pas repris l’écriture de ce journal juste après. Une bonne semaine s’est écoulée avant que je ne m'y replonge.

Le jour suivant cette petite matinée passée avec elle, nous étions soudain plus distants et je me sentais énormément touché. Je ne sais pas quels sont les mécanismes qui me font réagir de la sorte mais j’observe en moi de la jalousie et de la peur. En particulier les jours où elle ne va pas très bien car ces jours-là elle se tourne vers d’autres personnes, d’autres lieux et elle a juste besoin de se détourner un peu de la coloc.

Et j’ai bien conscience que mes réactions émotionnelles sont irrationnelles, que comme tout un chacun elle a une vie et voit d’autres personnes et que je n’ai aucune légitimité à attendre d’elle un comportement en particulier. Mais malgré cette conscience, la moindre de nos interactions ou non-interactions peuvent faire basculer mon moral pour une journée entière.

Alors, plutôt que de lui en parler, je garde ça pour moi et je m’éloigne lorsque je me sens trop affecté. Je ne pense pas que lui en parler soit une bonne chose. Et pour lui dire quoi d’ailleurs ?


L’eau vient de la source.

J’ai repris mon vieux journal du Japon pour corriger les fautes, le mettre en forme, etc… Oui, je fais ça sur mes journaux. Et bien que dans l’ensemble je sois un peu déçu d’y avoir inscrit principalement les choses négatives au détriment de tous les souvenirs incroyables que j’ai de cette expérience, ça me fait bien sourire de relire certains passages. Et je voulais revenir sur ce message, de Vouncy, qui m’a particulièrement touché, encore plus aujourd’hui qu’à l’époque.

« Ce qui est certain c'est que dans 10 ans tu regardera ces moments de doute avec un petit accent circonflexe dans le sourcil en te disant "mais pourquoi je me suis mis dans des états pareils" ?
Continue la méditation. Trouve ta solidité intérieure, celle qui te fait sentir bien dans ce que tu es.
Signé la vieille. »

Et c’est assez marrant car, effectivement je m’étais mis dans des états pas possibles, mais je suis indulgent avec moi-même sur ce point. J’ai beaucoup appris sur moi-même, en particulier sur mes illusions et mes peurs.

Mais ce qui était très marrant en lisant ce message, c’est que je l’ai lu le jour ou j’ai compris que je faisais encore fausse route !

Je m’explique… Cela faisait quelques semaines que le moral était un peu à plat. Manque de motivation, ennui et l’impression de passer à côté de ma vie. Il manque quelque chose ! L’année n’a pas aidé mais je sentais que quelque chose de plus profond clochait.

J’étais parti faire un tour en vélo un dimanche, je voulais pédaler le long de la Deûle jusqu’à me sentir bien, loin de tout, en pleine nature. Mais j’avais beau pédaler, il était impossible de distancer les constructions de la ville et de nouveaux travaux s’élevaient toujours au loin.

Je fus contraint de m’arrêter sous un pont lorsqu’une puissante averse a décidé que j’étais allé trop loin. La pluie se faisant plus douce, je décida de rentrer. Qu’importe si je suis trempé, ce n’est que de l’eau.

« Qu’est-ce que je cherche au juste ? »

Et ça m’est apparut comme une évidence. Comme si cette simple question avait appuyé sur un switch dans mon cerveau. Juste, sois heureux, et la vie sera belle.


Passer à l’action.

J’avais encore une fois dû batailler pour me faire une place dans l’emploi du temps d’Éphy. Je la retrouvais, elle et sa collègue Stella, dans un bar en fin d’après-midi.

On a tranquillement échangé autour de ce verre et Éphy n’arrêtait pas de se plaindre de sortir trop, de boire trop et d’être dans un coma perpétuel la journée.

J’ai dû mentionner mon histoire avec Shinyfish au bout d’un moment, et la réaction d’Éphy fût assez surprenante…
Éphy : Mais t’avais une copine ? Et tu ne me l’as pas dit !
Stella : *La regarde d’un air de dire « De quoi elle se mêle celle-là ? »*
Val : Ben écoute, oui j’avais une copine, une douce relation de confinement.
Peu après Éphy devait nous quitter, et Stella et mon profitions de cette occasion pour aller boire un dernier verre dans un autre bar.

Stella, seule avec moi, ne tarda pas à aborder le sujet croustillant.
Stella : Bon… Éphy ?
Val : Quoi Éphy ?
Stella : Ben elle te plait ou pas ?
Selon Stella, si Éphy me plait il faut que je me bouge le cul, car rien de viendra d’elle. Cette conversation était pleine d’espoir pour moi, j’étais en position d’agir, et Stella me le confirmait !

J’aime bien Stella, elle a des traits de caractère d’Éphy ; frontale, froide et une touche de beauf de temps en temps. Mais Stella à un peu plus les pieds sur terre, elle travaille depuis plus longtemps qu’Éphy, qui est encore étudiante d’ailleurs.

Enfin, j’ai recontacté Éphy quelques jours plus tard et j’ai réussi à me caler avec Stella un mercredi aprèm entre son diner de promo et une réunion professionnelle. Elle m’avait expressément dit :

« Je ne serais pas dispo cette semaine… Tu peux me reproposer la semaine prochaine s’il te plait ? »

Sauf que, karma oblige, mon employeur m’avait demandé de travailler ce jour-là alors j’ai dû annuler. La veille j’apprends que mon intervention chez le client est annulée, je recontacte alors Éphy et elle m’annonce avoir prévu autre chose entre temps.

Lassé de devoir lui courir après, et voyant bien que je passais en dernier sur la liste de ses priorités je lui ai répondu gentiment : « Pas de soucis, à la prochaine. »


La suite de tout ça arrivera bien assez vite, en attendant ; Des bisous !
Sortie cul-turelle entre colocs.
Val : Une blonde baise avec sa fucking machine devant son chien-chien… Quoi ?
Éléa : Oui oui, prenez les places pour ça, ça va être génial !
Val : Nico ? Djuz ? Des places pour vous aussi ?
En chœur : Oui oui !
C’était un des évènements du festival organisé par une des colocs, un festival d’art contemporain et de social.

Du coup j’ai eu la bonne idée d’inviter Stella et son mec à se joindre à nous. Stella arriva seule, son mec s’étant rétracté après avoir lu la description du spectacle.

Peut-être que j’aurais dû la lire moi aussi. Vingt longues minutes d’un porno vraiment pas ouf en compagnie de tes colocs et d’une amie de ta cliente…

Imaginez juste ces silences et bruits visqueux entrecoupés de cris de plaisirs bien trop monotones…

Le truc cool c’est qu’on était tous d’accord pour dire que ça ne nous avait absolument pas excité, mais alors vraiment pas !

Bref, ce porno était naze (à mon goût) !


Ten days to madness.

C’est une histoire courte.

Eileen a rejoint notre colocation le premier week-end de Juin. J’étais là le jour de sa visite. A travers son masque, elle m’avait renvoyé une énergie positive, agréable. Lorsqu’elle nous a quitté, j’ai dit à mon coloc qui lui lèguerait sa chambre, que je l’aimais bien. Sous-entendu qu’elle pourrait me plaire. Mais j’étais loin de penser que ça le pousserait à faire passer sa candidature en priorité.

A son arrivée, j’ai de suite eu l’occasion de partager des moments rien qu’avec elle. Le premier matin nous avons nettoyé et réagencé la terrasse par exemple. Les jours suivants nous avons beaucoup discuté. Et plus nous discutions, de nos visions de l’être humain, de nos objectifs, de nos voyages… Plus elle me plaisait. Un esprit clair, une femme indépendante, les pieds sur terre. Une personne très dynamique, qui n’a pas peur d’avancer seule, qui pense à son bien-être.

Nous nous sommes baladés, nous sommes allés à des évènements culturels, nous avons cuisiné ensemble. Nous avons fabriqué un banc en bois, nous sommes allés à l’escalade. Tout ça rien que tout les deux la plupart du temps.

Nous allions au marché le dimanche matin, et faisions des courses communes pour la journée, pour se concocter une bonne salade de fruits ou acheter des galettes Turques.

Chaque nouveau matin, nous nous retrouvions pour un café, alors que les autres colocs travaillaient ou roupillaient. Et chaque nouveau matin, nous planifions notre journée en duo.

Et plus les jours à ses côtés s’enchainaient, plus j’avais de mal à ne pas penser à elle. En plus de sa beauté exubérante, son énergie et sa positivité m’ont fait quitter terre. Un crush d’adolescent. J’ai ressenti toutes les émotions ; la joie, la peur, la jalousie, l’espoir, le désespoir et l’euphorie.

Je les ai ressentis de manière telle que j’étais épuisé chaque soir. Ne sachant pas si j’avais envie de rire ou de pleurer. Je n’avais qu’une envie, c’était de m’enterrer pour que le cauchemar s’arrête. Mais chaque matin, c’est le rêve reprenait.

Je suis même allé dormir avec mon coloc un soir, tellement je me sentais bizarre. Je n’ai pas eu besoin de lui en parler, il savait. D’ailleurs les autres colocs ont bien vu que quelque chose se passait. Et tandis que j’en avait parlé aux plus proches, une autre coloc m’a demandé s’il se passait quelque chose entre nous.

Ce n’était pas clair pour moi. Suis-je entrain de rêver seul, ou sommes-nous victimes d’un coup de foudre ?

Je voulais prendre un peu de recul, passer moins de temps avec elle. Ce que je fis l’espace d’une journée. Mais… Colocation et complicité oblige, je n’ai pas tardé à reprendre mes activités avec elle.

Je lui avais peu à peu fait de doux compliments, je l’avais un peu questionné sur ses goûts en termes de partenaire. Je la taquinais beaucoup et la tactilité entre nous était clairement monté d’un cran. Je lui prenais souvent les mains et nous nous retrouvions souvent à coté, voir collés, d’une manière qui me paraissait naturelle. Il est arrivé que nos visages soient très proches par moments, et dans ces moments je n’avais qu’une envie qui était de prendre son visage entre mes mains et de l’embrasser comme au cinéma.

Hier soir nous avons fait une soirée à la coloc. Aménagement de fan zone pour le match, invités et tout le tralala. Tout se passait bien, j'étais au top de ma forme et Eileen semblait s’amuser aussi.

Vers 23h, après avoir célébré la victoire, je lui chuchote à l’oreille : « On va la voler cette palette ? »

Nous en effet repéré une grande palette sur un chantier pas très loin et nous avions pour objectif de nous en servir pour fabriquer un deuxième banc. Les vieilles chaises de la terrasse prennent trop de place lorsque nous recevons des invités.

Elle me regarde de ses yeux bleus écarquillés : « Maintenant ? - Oui, maintenant. »

Nous laissons derrière nous les cris, la musique et les foules excités, pour nous retrouver seuls, dans des rues grouillantes de supporters solitaires...
Une fois le chantier atteint, je décide de me glisser sous les barrières pour commettre mon crime. Elle préféra escalader. Bon choix aussi.

Alors que nous constations que notre butin avait disparu, un gars passât par-là. On se retrouve à se cacher dans l’ombre, derrière les roues d’un tractopelle démesuré. Nous étions là, silencieux et presque blottis l’espace d’un instant.

Le silence autour de nous. Je l'ai regardé et j'ai doucement abaissé son masque sous son petit menton. Je m'approchais de ses lèvres, lentement… Et son regard à quitter le mien, et peu à peu son visage s’est détourné de moi lui aussi...

Dans la continuité de mon geste, mon front est venu se poser contre son épaule et j’ai laissé s’échapper un petit rictus d’ironie.
Val : J’avais envie d’essayer, ne t’en fais pas je suis un grand garçon.
Eileen : Désolé.
Val : Tu n’as pas à être désolée. T’inquiètes.
Après être rentré bredouille de notre escapade, nous n’avons pas tardé à rejoindre nos chambres respectives. Et avant de plonger nos âmes dans le pays des rêves, elle m'a écrit quelques messages que je te laisse lire.
Eileen : Désolé pour la situation, j’espère que ça ne créera pas de gêne entre nous.
Val : T'inquiètes. Ces dix derniers jours ont été assez intenses pour moi et j'avais juste besoin de l'exprimer. Je risque d'être un peu distant dans les prochains jours, mais pas de gêne.
Eileen : Ça marche.
*** Quelques minutes plus tard… ***
Eileen : C’est de ma faute j’ai été naturelle et j’ai pas pensé à ce que ça pouvait générer en face.
Val : T'es pas responsable des interprétations de la personne que t'as en face. En vrai t'inquiètes pas, tout va bien.
Nous nous sommes croisés ce matin, trente secondes. Elle était au téléphone et j’ai bien vu que quelque chose n’allait pas.

Elle venait d’avancer son départ pour Paris de un jour, et partait donc sur le champ.

Alors pris d’inquiétude pour elle, je l’ai rejoint à sa voiture pour lui demander si elle partait à cause des évènements de la veille. Elle a été vague et brève et je n’ai pas très bien compris ce qu’elle m’a dit. Alors je lui aie répété, avec mon sourire le plus compatissant, que tout allait bien, que j'avais juste eu besoin de m'exprimer et que j'étais assez grand pour me gérer. Qu’il ne fallait pas qu’elle s’inquiète à ce sujet.

Je pourrais m’inquiéter, mais ça n’apportera rien de bon. J'espère juste qu'elle sait que les moments que nous avons passés ensemble étaient honnêtes et qu'ils n'étaient pas exclusivement motivés par mon attirance pour elle.

Mais je connais cette situation. Je laisserai faire le temps, et je lui montrerai qu'on peut toujours passer de très bons moments ensemble, sans attente. Que d’être plus que des potes n’est pas une condition nécessaire à notre relation.

Et aujourd’hui je me sens libéré d'un énorme poids.

J'ai du mal à comprendre pourquoi j'ai ce besoin, impulsif, de faire savoir à toutes les filles qui me plaisent, qu'elles me plaisent. Mais j’ai passé trop de temps dans l’espérance, dans l’incertitude. J’ai loupé trop d’occasions d’exprimer mon désir avec trop de filles !

C’était dix jours de kiff ! Et je suis content d’avoir vécu tout ça pleinement, jusqu’au bout.

Je ne veux plus me taire. Je veux m’exprimer à présent. Et si tu me plais, je te le montre.

Ce soir je vois Éphy qui est revenue à la charge en début de semaine pour qu’on prenne un verre ensembles. Ça fait presqu'un an qu'on se connait maintenant. Je lui ferais savoir à elle aussi, qu’elle me plait. Et si elle n’est pas contente, c’est pareil !


Les choses que tu m’as dites.

Plus-tôt cette semaine, j’avais dit à Djuz’ que j’avais besoin de lui parler, d’avoir un peu de réconfort. C’était quand je voulais m’enterrer pour ne plus jamais avoir à faire à mes émotions démesurées.

Nous nous sommes installés dans ma chambre. Elle, assise sur le canapé, et moi, au pied du lit.

Elle avait bien remarqué mon attirance pour Eileen, et ne tarda pas à souligner que je lui avais consacré tout mon temps ces derniers jours.

Ça m’a fait du bien de parler de tout ça à Djuz’. Quand j’eus fini de tourner et de retourner la question dans tous les sens, j’invitais Djuz’ à me parler à son tour si elle le souhaitait.

En réponse à ça elle m’a parlé de nous.

Je ne m’y attendais pas. Je ne pensais pas être une source de questionnements pour elle. Mais elle, tout autant que moi, a du mal à comprendre pourquoi nous nous sentons si proches un jour, et que nous nous évitons le lendemain.

En tête à tête avec Djuz’, à parler de nous, à s’ouvrir l’un à l’autre… Se regarder dans les yeux, se faire confiance, se sourire… Un moment que j’aimerais pouvoir retranscrire ici dans les moindres détails.

Nous avons alors tourné autour du pot longtemps, et sans trop savoir où nous voulions en venir…

Elle me raconte que lorsqu’on est très proche, elle panique car elle se pose des questions auxquelles elle s’interdit de penser.

Je lui explique que quand je sens qu’elle s’éloigne, je la laisse faire et je fais de même pour me protéger. J’admet au passage que j’apprécie cette tendresse que l’on partage, et que ça me fait de légers pincements au cœur quand elle s’éloigne.

Nous employons le terme « agréable » pour qualifier nos câlins, nos moments de proximité.

Puis, j’ai senti nos barrières. Et j’ai voulu les briser. J’ai eu besoin de m’exprimer, auprès de toi Djuz’ !
Val : Djuz’, je crois que c’est évident en fait, ce qu’il se passe entre nous.
Djuz’ : Comment ça ?
Val : Eh bien… Ca fait une demi-heure qu’on parle de notre relation, et il y a clairement un sujet que nous évitons.
*** Regards. ***
L’attraction physique que j’éprouve pour elle. La tension sexuelle qu’il y a dans nos câlins et jeux.

Elle me confirme qu’elle la ressent aussi, et que c’est surement ça qui lui fait peur.

Elle me raconte qu’elle vit sa sexualité de manière très libre et qu’elle a souvent peur de blesser les gens en allant trop loin avec eux, sans que ça ne dure dans le temps.

Elle m’explique que si elle couche avec quelqu’un un jour, et qu’elle ne montre rien le matin suivant, ça ne veut pas dire qu’elle ne considère pas la personne.

Et au milieu de tout ça, il y a cette phrase qui caresse mon égo et m’enflamme les synapses…
Djuz’ : Tu comprends ce que je veux te dire Val ?
Val : Ehuu… Pas certain d’avoir compris non…
Djuz’ : Je ne ressent pas la même chose quand je te fais un câlin que quand j’en fais aux autres.
Le surlendemain nous avons reparlé de cette conversation mais je ne savais pas vraiment quoi lui dire. Je lui ai parlé des fois ou j’avais voulu l’embrasser. Elle savait, depuis ces moments, qu’elle m’attirait et que je ne comptais plus l’embêter avec ça.

Nous avons eu quelques moments de partage depuis, des moments affalés sur le même fauteuil ou sur le lit à se faire des chatouilles. Ces moments sont plus explicites qu’avant. Ils m’excitent et elle le remarque.

Je suis impatient de voir comment cette relation évoluera, mais ça réveille en moi des choses qui peuvent tout faire capoter… L’envie d’une petite amie, une sensation de solitude… La peur aussi.

Le sentiment de me raccrocher à Djuz pour ne pas rester seul, sans chaleur corporelle pendant un temps.

Le sentiment qu’il serait tellement simple de tomber amoureux d’elle.

Laisse faire le naturel. Profites de ces moments.


Auto-fracture.

Il faut croire que je suis assez con pour forcer sur une prise jusqu’à me péter le métacarpe. Donc après avoir entendu un magnifique « clac » dans ma main et être retombé au sol, je me suis naturellement dirigé vers le bar pour prendre un demi avant de filer aux urgences.

Quatorze heures plus tard j’étais sur la table d’opération, mon bras inerte entre les mains des deux chirurgiens qui m’ont retapé. C’était incroyable d’entendre toute l’opération. Je me chiais littéralement dessus un peu avant, mais j’étais vraiment excité de voir le travail de pros qu’ils allaient faire !

En moins d’une heure ils m’avaient posé des élastiques, vissé une plaquette de titane sur l’os et recousu le tout. Chapeau bas !

Juste à un moment un des chirurgiens à cru qu’il avait percé trop gros, j’ai failli m’évanouir.

Je me retrouve 15 jours avec la main droite immobilisée. Et je suis droitier. C’est assez marrant car c’est un panel de nouveaux challenges qui chaque jour se présentent à ma main gauche ; se rouler une clopes, manger, faire sa vaisselle, se torcher, jouer aux cartes, écrire ce journal.

Petit tips les mecs : changer de main c’est comme changer de copine !


Du besoin de créer.

Mon boss doit être fou. D’abord je lui annonce que je veux me barrer alors que je suis en chômage partiel depuis plus d’un mois, et maintenant que l’activité reprends je me choppe un mois d’arrêt maladie…

Tout ce temps pour moi m’a permis de faire et de penser à plein de choses. Entre autres, une succession d’évènements ont fait naître une idée en moi.

Cela a commencé le jour ou Eileen est arrivée à la coloc. Elle s’est tapée une motivation matinale pour nettoyer la terrasse. Je suis venu l’aider et ça m’a motivé pour fabriquer la table basse dont la coloc à besoin depuis plusieurs mois maintenant. En plus ça me ferait consommer les palettes qui pourissent dans le fond.

Petite mise en place ; table de travail, place, outils… Bref ! C’était super mais j’aurais aimé avoir plus de matériel à ma disposition pour aller plus loin dans ma conception et rajouter des options stylés, genre un tiroir wesh ! Car concrètement faire juste une table basse c’est trois planches et quatre vis…

Quelques jours plus tard je me suis pointé dans une boutique étrange car j’avais besoin de faire réparer le pédalier de mon super vélo. Le principe de cette boutique était simple :

« On met les outils et le matériel à ta disposition, on te conseille, mais c’est toi qui répare ! »

Pour un gars comme moi c’est le bonheur ! Et j’ai pensé qu’un endroit comme ça pour fabriquer ma table ou de l’ameublement ce serait génial ! Malheureusement, la fablab le plus proche semble refuser la création de meubles et aucun commerce aux alentours ne proposent ce service.

Du coup ben je me suis dit que j’allais le faire. Ou au moins essayer. Même mettre un tout petit pied dans le processus de création d’entreprise pour voir à quelle montagne j’ai à faire.

Je vous avoue que cette histoire de main pétée à mit un sacré coup dans mon élan mais ce n’est que temporaire.

J’écris pas à pas mon business plan, je me renseigne, je parle du sujet aux gens autour de moi pour voir s’ils ont des conseils, des expériences ou des idées. Et ce qui est assez incroyable c’est que chaque personne à qui j’ai pu en parler m’a appris quelque chose !


Sur ce les loulou, j’ai le bras gauche qui commence à fatiguer…
Je vous fais des bisous !
Je pense que plusieurs intervenants l'ont déjà souligné, mais c'est ouf comme tu répètes toujours le même schéma avec les nanas qui ont le "malheur" de passer un peu trop de temps avec toi :mrgreen:
  1. tu passes beaucoup du temps avec une coloc / amie / fille rencontrée en voyage
  2. tu en tombes plus ou moins amoureux alors qu'elle t'as déjà friendzoné
  3. tu tente un move maladroit
  4. rateau
  5. malaise pour tout le monde

C'est LE truc que tu dois débugger en priorité si tu veux avancer au niveau affectif.
Comprendre pourquoi ces nanas ? Par facilité ? Parce que tu interprète leur proximité comme un signe d'intérêt ?
Et puis agir pour que ça ne se reproduise plus :
soit en te focalisant plutôt sur des nanas en dehors de ton cercle d'amis / colocs.
soit en étant plus clair et plus rapide concernant tes intentions vis à vis d'elles.

Bon rétablissement et bonne chance dans ton projet d'entreprise :wink:
Jalap m’a devance ! C’est clairement la même impression que lui que j’ai en lisant tes posts !

Il faut que tu tentes avant franchement ! Quitte à affirmer les choses plus rapidement.

Pour la main, t’inquiète on s’y fait ahah! Par contre tu rigoleras moins quand on te retirera la plaque/vis pour en avoir eu une sur le 5ème meta l’opération à côté était gentille (et pourtant il avait loupé l’anesthésie et comme c’était une opération rapide, ils m’ont juste fait un shoot de morphine ^^ )
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