Safrania95 : Le commencement

Note : 63

le 30.11.2016 par Safrania95

224 réponses / Dernière par MrFuf le 07.07.2025, 10h14

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
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En fait je pense que ça se résume à la spontanéité. Soit tu réfléchis pas / t'as pas peur et t'es facilement spontané, soit tu réfléchis, tu te trouves, tu terrasses tes peurs et ça te permet de plus avoir rien à foutre de rien et donc d'être spontané.
Bon désolé ! Big pavé ! À la base je devais juste te répondre FK mais j'ai digressé en anecdotes, réflexions sur la vie et racontage de mon histoire personnelle.

Ca fait du bien :lol:

FK a écrit : 11.03.22 En fait je pense que ça se résume à la spontanéité. Soit tu réfléchis pas / t'as pas peur et t'es facilement spontané, soit tu réfléchis, tu te trouves, tu terrasses tes peurs et ça te permet de plus avoir rien à foutre de rien et donc d'être spontané.

Ca fait plaisir de recevoir des messages du boss !

Tu as raison pour la spontanéité mais encore faut-il, pour ma part, assumer tout ce qui me traverse l'esprit et tout ce que je ressens... Ce qui n'est pas mon cas. Il s'agit bien de << terrasser >> ce qui me fait peur dans ma tête. Comprendre que ce que je ressens est légitime, que ce dont j'ai envie l'est également, et que ce qui me traverse l'esprit est normal. J'y travaille et suis en bonne voie je pense. Et pour les femmes justement je ne suis pas sûr d'être à l'aise avec le fait de me sentir attiré par certaines. J'ai peur de ce que je ressens, réellement. J'ai peur de ce qu'il y a de sexuel en moi et de ce qu'il peut y avoir de sexuel dans un rapport avec une femme. Et quand je dis rapport je ne parle pas du coït mais bien de la rencontre. Le fait de découvrir la personne, de comprendre qu'il y a une réciprocité dans ce qu'on ressens et que donc in fine on veut baiser. Tout ça m'effraie pour le moment.

D'ailleurs si vous avez des conseils pour progresser là-dessus je prends.

En fin de compte je suis pas à l'aise avec la sexualité en général. Et je bloque tout du coup. Je bloque ce que je ressens, je me détourne de la réalité pour ne pas avoir à l'affronter.

Ce qui est marrant c'est que parfois certaines rencontres dépassent tout ça. On tombe parfois sur des gens qui nous font sentir à l'aise et qui nous font oublier toutes nos peurs et incapacités comme celles que je viens d'énoncer. Je pense notamment à Fanny avec laquelle au bout de quelques jours après s'être rencontré on a couru à poil dans les champs main dans la main.

Ca me fait penser à une meuf que j'avais rencontrer en Asie. Une européenne. On sortait le soir avec quelques potes du moment. Je me souviens il y avait un groupe d'une vingtaine de personnes qui étaient en sortie organisée par un hôtel du coin. Du coup, ils faisaient la tournée des bars de la ville. En faisant la queue devant une boîte j'ai abordé un gars du groupe. Rapidement, la meuf dont je vais parler ici commence à me parler en me disant que le mec avec lequel je parle est un exhibitionniste et qu'il faut pas que je parle avec, tout ça en blaguant. Mais preuve à l'appui elle me montre une photo de lui à poil. Bref, sur le moment je me dis wtf ? Un peu plus tard, une fois entré dans la boîte je discute avec d'autres gars du groupe et rapidement on s'apprécie du coup ils m'offrent quelques shots. La meuf rapplique et je me souviens qu'elle était hyper impressionnée par la facilité avec laquelle je rencontrais les gars de son groupe. Je crois que la situation a à ce moment-là dragué pour moi. Enfin je dégageais un truc qui mettait hyper en confiance. Enfin bon. On se retrouve à nouveau à discuter ensemble et je me dis sur le moment qu'on a un feeling incroyable. Du coup je lui propose je sais plus quoi, soit de prendre son numéro pour se revoir soit autre chose. Elle me regarde avec un grand sourire en me disant qu'elle a un mec et que c'est pas possible. Et ajoute que si elle n'en avait pas eu elle aurait dit oui direct. Texto. Et me fais un long baiser sur la joue.

En fait je crois que j'ai déjà raconté ça quelque part dans mon journal mais bon c'est un classique.

C'est vraiment ce type de relation que j'ai envie de développer avec les meufs. Quelque chose de confiance, avec un échange réel, sincère et profond mais en même temps léger et subtil. Ce qui est fou dans tout ça c'est que même si j'ai pas mal de bâtons dans les roues du fait d'être qui je suis, je sais que je suis capable de tout ce dont j'ai envie. Car dans certaines circonstances, et de nombreuses fois dans ma vie dans diverses situations, j'ai été celui que je veux être.

D'ailleurs c'est assez mystérieux. Sans trop savoir pourquoi, il y a des blocages qui sont là, des blessures, des manières de ressentir les choses qui nous rendent souvent incapables de vivre ce que l'on devrait vivre. Et en matière de vivre sa vie il ne devrait pas y avoir de compromis pour aucun de nous

Et ça fait genre douze ans maintenant que je me casse la tête constamment pour régler tout ça.

Au début, j'ai essayé (j'allais dire bêtement mais faut bien commencer par quelque chose) d'aborder des filles dans la rue. Putain c'était il y a tellement longtemps. Je revois encore le mec qui avait accepté de me prendre sous son aile aborder une meuf aux Halles de Paris. Quand je l'ai vu faire j'ai halluciné comme jamais. Pas qu'il fut si fort ou compétent mais dans ma tête j'avais jamais vu ça et quelque chose que je catégorisait comme impossible passait soudainement dans la case << possible >>. Après ça j'ai eu mes premières victoires. Genre des numéros, des meufs qui accrochent, des dates et du sexe.

Bon après ça, j'ai eu mes problèmes d'ado et j'ai vraiment vrillé dans ma tête du fait de me sentir trop seul, trop décalé avec les gens au lycée et trop en souffrance notamment avec ma famille avec laquelle c'était devenu intenable. J'étais agressif avec et j'avais souvent la sensation d'être un étranger dans ma propre famille. Vous mixez tout ça et vous avez mon état à l'époque et pendant quelques années : merdique mais bien bien merdique. J'ai pas connu beaucoup de gens qui soient allé aussi loin dans la souffrance. Bien évidemment ça se répercute dans les résultats en drague : zéro résultats (sauf avec ces fameuses personnes que j'évoquais plus haut : celles qui merveilleusement nous correspondent et qu'il n'y a rien besoin de faire pour que ça se passe car elles vous mettent à l'aise sans trop savoir pourquoi). À l'époque j'ai même fait un petit tour en psychiatrie.

Après ce << petit tour >>, j'ai vu les choses autrement. J'ai travaillé constamment à me resocialiser mais au travers d'institutions. Et non pas à l'arrache dans tous les sens. En fait, j'ai fait un retour à l'essentiel. Il fallait que je retrouve une structure personnelle et que je me tienne.

A côté de ça, je suis quand même revenu dans le game en parallèle. D'ailleurs ça correspond au moment où j'ai commencé ce journal. Tout est là les gars.

Mais ça marchait pas. Trop peu de résultats. Il y a un truc qui bloquait. Tout est dans ce journal encore une fois. Donc j'ai encore changé de stratégie et ai choisi de reprendre des études. Pour aller encore plus loin dans ma restructuration. J'ai repris le rugby, l'escalade. Et franchement j'ai actuellement les plus grandes évolutions depuis un bon moment. J'ai besoin d'un recentrage. J'en parlais plus haut dans mes autres messages.

Et je pense que petit à petit ça va revenir. Je réapprendrai à être spontané justement. À avoir la vraie confiance.
Hello !

Très sincèrement, je pense qu'il faut que tu trouves un bon psy pour t'aider à exorciser tout ça, défaire tes nœuds. je sais pas si tu y arriveras tout seul, et le temps passe mine de rien.

Il réglera pas tout par magie, mais s'il est bon, il t'aidera à tirer sur les bonnes ficelles, celles qui défont les nœuds, ou en tout cas, qui commencent le boulot. Je te dis ça en connaissance de cause, ça peut être extrêmement efficace, et très rapide. Par contre il faut que tu sois impliqué dans la démarche, et que tu joues le jeu à fond : il faut te livrer à 100% et ne pas avoir de secrets / de réticences à lui dire ce qui te pèse.
Oui je suis sincèrement d'accord avec toi. J'ai entamé une psychothérapie en 2016. Au moment où j'ai ouvert ce journal. À raison d'une séance par semaine. Après vers octobre cette année j'ai décidé de changer de psy. Du coup, depuis octobre j'en vois une autre avec laquelle je fais de l'EMDR (Une technique pour travailler sur ces fameux nœuds justement). Avec cette nouvelle psy on se voit deux fois par semaine et elle est excellente. Ça fait un trou dans le budget mais les résultats sont là.
Putain ! Ma vie prend un tournant !



J'ai eu le Covid-19 il y a un peu plus d'une semaine. Il se trouve qu'il est tombé pile à la fin des vacances. Donc ça m'a fait une longue parenthèse avec la fac. Et une fois guéri, même s'il faut avouer qu'avec ce virus à la con on guéri pas tout de suite car on reste fatigué physiquement et mentalement pendant un moment, impossible de reprendre les cours... En fait, avec le covid je me suis mis en mode repos. Genre ne rien foutre, mater la télé, les émissions à deux balles, les youtubeurs, etc. J'ai fait une rupture totale avec la période avant les vacances pendant laquelle j'avais réussi à ne manquer aucun cours. Donc là, ça fait deux semaines à peu près que je vais pas en cours. Ca me prend bien la tête à tel point qu'il y a quelques jours j'ai pris la décision d'arrêter la fac. Et puis deux jours plus tard je me suis dit que finalement c'était une mauvaise idée et que j'allais aller au bout. D'ailleurs, je me demande comment je vais faire pour concrétiser cette dernière décision - celle d'aller au bout de ma licence. Parce qu'en l'état je ne bosse pas et je ne met plus les pieds à la fac. En fait niveau travail personnel je suis sur une pente descendante depuis septembre. Et aujourd'hui je suis à zéro genre zéro.

À côté de ça je m'étais blessé le pouce au rugby il y a deux bons mois. Donc j'ai mis le rugby et l'escalade à l'arrêt aussi. Donc aujourd'hui je fous plus grand chose surtout que je vais devoir reprendre du repos pour mon pouce car la blessure s'est récemment ravivée.

Mais assez miraculeusement le moral est là. Bien que tout soit vachement sombre si j'analyse rationnellement. Le moral et la motivation aussi est là. Mais les actes non.

Evidemment je creuse avec ma psy pourquoi c'est si dur de mettre les pieds à la fac. En fait, il ressort assez clairement que dans mon <<affectivité>> je me sens assez nul. Que j'ai du mal à aller vers les autres, à me sentir valable affectivement. Et donc ça rend assez insupportable le fait de me retrouver parmi les autres. Et clairement au rugby c'est pareil.

Et pourquoi je dis donc que je me sens dans un tournant de ma vie. Parce que même si j'ai toujours aussi peur du pan social et affectif de ma vie j'ai de plus en plus envie d'aller vers ça et les blocages, mauvaises croyances, noeuds qui existent autour de ça se réduisent inexorablement.

Je sais qu'à un moment ou à un autre, que je le veuille ou non, il faudra que je prenne un risque et que je me lance. Et ce sera le début de la suite. Pour l'instant ce moment ne s'est pas encore présenté :lol: !! Les quelques sorties que j'ai pu faire récemment j'ai quasiment eu à chaque fois des signes que certaines portes s'ouvrent. Beaucoup de sourires et de regards appuyés. Mais pas de transformations !

Il faut que je creuse dans cette direction.

Mes objectifs principaux :
- Retourner en cours et ne pas manquer de cours
- Travailler personnellement pour avoir ma licence
- Réinvestir le rugby et l'escalade (après guérison)
- Continuer le travail avec ma psy
- Me réconcilier avec les autres et retrouver une vie sociale et affective normale
- Trouver de nouveaux lieux, activités à investir pour avancer dans mon travail sur moi-même

Le reste je m'en fous pour l'instant.

:fuckyeah:
Cool que tu te sentes volontaire à travailler sur toi,
mais
attention à pas lâcher prise. La fac, c'est pas QUE les autres, c'est ton avenir, ton insertion dans un début de vie pro. Décrocher de ça, c'est se mettre en danger de grande précarité dont il est extrêmement difficile de s'extirper.

Tu peux y aller même sans chercher à trop fréquenter les gens si c'est difficile pour toi. Te laisse pas sombrer. Y'a un vrai danger là.
Je sors d'un petit événement qui regroupait une centaine de personnes. Ca a duré deux bonnes heures et j'étais avec quelques potes.

Je reste volontairement vague parce que je souhaite garder un anonymat et que je me rends compte que j'ai déjà donné un max de détails dans ce journal au point que quelqu'un qui me connait un peu pourrait m'identifier. Et j'aborde suffisamment de thématiques que je souhaite garder anonyme. Mais j'ai quand même besoin d'en parler. Bref !

A cet event déjà je note que je m'y suis senti vachement à l'aise et détendu. C'est un bon plus et je pense que les séances d'EMDR avec ma psy m'ont bien aidé ! Vraiment efficace ce truc.

Un moment j'attendais ma bière au bar et un de mes potes échange un mot assez rapidement avec une meuf vraiment canon. Je me suis retourné et on s'est donc regardé et on s'est souri mutuellement mais j'ai pas enchainé. Je suis content de constater que des occasions se présentent mais triste de voir que je les saisis pas. Il va falloir se bouger le cul mon gars !

J'en ai profité pour échanger quelques messages avec la nana qui me plait depuis un moment et qui n'est pas venue à cet événement. On s'était vus en date il y a trois semaines mais je n'avais rien osé tenter. (Comme quoi je ne saisis pas ce qui se présente :cry: ). J'ai fait un peu retomber la pression et j'ai laissé traîner. J'aurais pas dû donc j'essaie un peu de ramer pour rattraper le coup. On verra bien ! J'attends sa réponse ! Mais si je la vois il va falloir transformer l'essai c'est clair mon gars !

A la fac je suis content je recolle les morceaux ! Je retourne en cours et j'arrive à taffer en parallèle !

Résumé de la séance frenchtouch du jour : va falloir saisir les occasions mon gars ! Va falloir tenter d'aller un tout petit peu plus loin encore !!

Go !

:yuno:
Je marchais dans la Fnac des Halles et au détour d'un bouquin parlant de voyages à l'autre bout du monde je me suis plongé dans un grande réflexion. Malgré les progrès, plus qu'évidents, j'ai pas le sentiment d'être où je veux être. Surtout extérieurement. En fait à l'intérieur, grâce au travail accompli, je me sens globalement en paix peut importe les situations. Heureux même. Mais extérieurement j'ai pas la vie que je voudrais avoir. Ce qui ne m'empêche pas d'être en paix. Mais il y a quelque chose qui m'appelle. Un truc au fond de mon âme qui me demande de vivre. Je pensais à ça l'autre jour. En fait qu'il m'arrive des aventures, d'avoir une vie remplie. Me sentir libre, tant sur le plan des relations humaines que dans les choses que j'accomplis au quotidien. Voyager probablement. Me sentir bien vivant en définitive. Et pas croupir derrière un bureau pour quatre malheureuses semaines de vacances par an.

Et puis mine de rien, extérieurement c'est pas encore comme je veux. Notamment socialement. Je me sens pas libre tout à fait. Ça va mieux grâce à ma psy mais je suis pas débloqué encore. Et de me sentir bloqué ça m'empêche de me sentir vraiment libre. Et comme je suis un gars obstiné je mets toutes mes forces dans la résolution de ce problème.

Je me dis aussi qu'il faut pas que j'attende d'avoir réglé ce bloquage pour vivre des trucs.

La grosse question c'est qu'est-ce que j'ai envie de vivre ? Comment j'ai envie de vivre ?

Je sais pas trop même si j'ai quelques idées pour commencer. Mais ma vie doit être la réunion de plusieurs variables : les autres, les expériences, le voyage, le partage, la découverte, le dépassement de soi.

A méditer !
Je viens juste de lire ton dernier message qui me parle, je n'ai pas encore lu ton journal.

J'ai parfois la même sensation que toi et la seule manière de mesurer les progrès, c'est d'utiliser des critères objectifs car on est jamais satisfait.

Tu peux utiliser cette grille de lecture.
Combien d'amis fiables as tu aujourd'hui?
Ton patrimoine, te rapproche t'il de l'indépendance financière?
Recherche tu une relation profonde, ou des relations superficielles? Peux tu refuser une relation que tu devines insuffisamment épanouissante?
Déjà bravo pour tes efforts. Je pense qu'être en paix avec soi-même c'est juste la base mais tout le monde n'y est déjà pas. Ensuite ça ne signifie pas pour autant qu'on a trouvé toutes les réponses et qu'on est capable de tout. Ou qu'on a réussi à organiser les conditions pour.
Tu as pas mal de facteurs qui t'attachent: tu es encore étudiant, tu n'as pas d'activité bien dessinée pour le futur (c'est rare qu'un diplôme donne accès à une seule voie, et même quand c'est le cas il y a souvent une multiplicité de domaines sur lequel l'appliquer en dehors de choses pratiques, si tu es au début tu n'as peut-être même pas décidé quand tu vas arrêter ou quelles spécialisations tu vas choisir).
La ville où tu es n'est pas nécessairement celle où tu vas vivre la majorité de ta vie, ton cercle d'amis est peut-être essentiellement circonstancié.
Mais l'aventure, la vibration, ce n'est pas une question de kilomètres. Tu pourrais passer une vie dans la Beauce à faire des trucs, pourtant ce n'est pas réputé pour être le lieu le plus rock n roll.
Ce qui te manque, c'est peut-être la capacité à voir les choses sous un angle nouveau, moins blasé, et aussi à sortir de l'habitude et des conventions pour que ces aventures naissent sur ton chemin, parce que tu auras éclairé la bonne voie par ta personnalité?
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