Bullet journal
Je ne sais pas si ça a sa place ici mais… en lisant vos deux posts, Onmyoji et Fk, je me suis dit que y avait un peu une dissonance.
Vous choisissez volontairement des voies qui vous éloignent du standard d’un niveau social plus élevé. Par vos valeurs, par vos choix, vous vous différenciez de ce chemin là.
Et pourtant, en vous lisant je me suis dit « quel ouin ouin ! » Vous sortez d’un chemin tout tracé et vous vous plaigniez que les gens qui y sont restés, qui ont cherché, cherchent ou ont obtenu ce succès d’estime social ne vous reconnaissent pas comme des leurs.
Je me plante peut-être, trop concerné pour ne pas avoir forcément un biais de lecture, mais je trouve que vous avez une forte dissonance. La réussite de prestige social ou matérielle des autres vous travaille et vous influence beaucoup alors meme que vous faites souvent le choix personnel de lui préférer d’autres voies.
Ne faudrait-il pas chercher vos séductrices dans des nanas qui justement ont choisi aussi d’emprunter des chemins de traverse ? Qui ne paye pas forcément socialement ou matériellement ou en terme de prestige, pavés d’échecs en tous genre et d’essais foireux ?
Parce que vous donnez l’impression de vouloir aue l’autre vous vende du rêve la dessus alors meme que régulièrement vous faites pour vous meme des choix personnels qui vous éloignent de cette vente de rêve vis a vis d’autrui.
Quand je lis ton journal Onmyoji j’ai l’impression que le statut social intellectuel apparent de la nana est très important dans ta capacité à te projeter.
Bref pas sur que ça puisse vous aider, pas sur d’être clair non plus, je vous ai écris en plusieurs fois et en gardant ma petite poulette mais je voulais partager ces réflexions avec vous en me disant qu’elles vous seront peut-être utiles.
Vous choisissez volontairement des voies qui vous éloignent du standard d’un niveau social plus élevé. Par vos valeurs, par vos choix, vous vous différenciez de ce chemin là.
Et pourtant, en vous lisant je me suis dit « quel ouin ouin ! » Vous sortez d’un chemin tout tracé et vous vous plaigniez que les gens qui y sont restés, qui ont cherché, cherchent ou ont obtenu ce succès d’estime social ne vous reconnaissent pas comme des leurs.
Je me plante peut-être, trop concerné pour ne pas avoir forcément un biais de lecture, mais je trouve que vous avez une forte dissonance. La réussite de prestige social ou matérielle des autres vous travaille et vous influence beaucoup alors meme que vous faites souvent le choix personnel de lui préférer d’autres voies.
Ne faudrait-il pas chercher vos séductrices dans des nanas qui justement ont choisi aussi d’emprunter des chemins de traverse ? Qui ne paye pas forcément socialement ou matériellement ou en terme de prestige, pavés d’échecs en tous genre et d’essais foireux ?
Parce que vous donnez l’impression de vouloir aue l’autre vous vende du rêve la dessus alors meme que régulièrement vous faites pour vous meme des choix personnels qui vous éloignent de cette vente de rêve vis a vis d’autrui.
Quand je lis ton journal Onmyoji j’ai l’impression que le statut social intellectuel apparent de la nana est très important dans ta capacité à te projeter.
Bref pas sur que ça puisse vous aider, pas sur d’être clair non plus, je vous ai écris en plusieurs fois et en gardant ma petite poulette mais je voulais partager ces réflexions avec vous en me disant qu’elles vous seront peut-être utiles.
99 Questions
Merci à tous les deux pour votre intervention. ça me fait réfléchir.
Je vais tenter de répondre collectivement, je pense que ce sera plus simple et que les points que je vais adresser seront assez évidents à reprendre pour vous.
Pour revenir sur les valeurs/le capital symbolique/culturel:
Ce que tu (FK) vois comme de la radicalité de ma (notre) part, pour moi, c'est s'accrocher (furieusement) à la normalité.
Néanmoins, si on parle de valeurs, d'éthique, j'ai vraiment pas envie de rentrer dans ce cirque, comme tu avais très bien employé le mot. J'entends bien le "être plus souple", "moins jugeant". Je me le dis très fort aussi. Il y a une phrase que j'aime bien qui, pour paraphraser fortement, dit que s'adapter à une société malade n'est pas un signe de bonne santé mentale.
Après, être les seuls à avoir raison dans la pièce n'est pas pour autant une position confortable, clairement. Cela dit, j'admets aussi que je peux me tromper. Mais pour faire court, même en prenant en compte l'idée que je ne suis pas infaillible (et comme tout bon perfectionniste avec le syndrome de l'imposteur, j'ai des montagnes de doutes de la taille du Kilimandjaro), mon sentiment est viscéralement que les gens qui sont trop profondément dans certaines des mouvances extrêmes citées plus haut sont à fuir, parce que pas récupérables et dangereux. Bien sûr que je peux tolérer les autres (une de mes meilleures potes est antivax, elle s'est mise dans des situations dingues pour éviter de se faire vacciner, même si elle a fait des efforts pour pas nous mettre en danger, j'ai cherché aussi raisonnablement que possible à la convaincre, mais si on ne s'est pas clashé c'est parce qu'on se respecte profondément). Mais c'est d'autant plus difficile qu'ils sont déraisonnables et n'appliquent pas un respect mutuel.
Sans parler de ces mouvances, j'ai pas trop envie de participer au jeu de dupes qui favorise tout un tas de trucs que je réprouve et qui se cristallise dans les réseaux sociaux, du commerce de la médiocrité à la mise en valeur des penchants les plus bas de l'humanité, narcissisme, égoïsme, mensonge, appel aux pulsions... Et qui en plus accentue les problèmes (parce que le comportement des nanas sur les sites vient directement du fait qu'elles se sentent déifiées quand bien même elles n'ont rien pour elles que des filtres et des poses à la con). Je veux pas me la jouer "dernier samaritain", clairement je suis pas un good guy, un justicier ou le détenteur de la vérité et du droit chemin, mais c'est vrai que je crois que "le mal triomphe quand les hommes de bien cessent d'être concernés". à mon échelle, ça veut pas dire que je vais bourriner ce qui me convient pas, juste que je veux pas rentrer dedans, et que si je peux tourner le dos à ces concepts pour qu'ils disparaissent, je le ferai. Mais c'est un peu trop de la pensée magique. En vrai le mieux ce serait d'aider le système à s'autodétruire. Ou en mode Fight Club, parce que si je trouvais la solution contre la société de consommation débile, si quelqu'un l'appliquait à ces putains de réseaux sociaux, je lui paierai la plus belle cuite de sa vie sur mes derniers deniers.
Alors clairement, je sais que ça m'handicape de pas passer mon temps en représentation. Je disais il y a longtemps ici que je faisais pas mal de boulots artistiques. J'ai mon petit talent, même si je n'atteindrai jamais mes maîtres, on m'a proposé pas mal de fois de me payer, on me demandait mes services pour pas mal de trucs, on me proposait de faire des expos ou des piges, des travaux, mais depuis 15 ans j'ai toujours refusé de diffuser mon travail sur mes réseaux ou de rentrer dans ce jeu, car je le faisais pour le plaisir, pour l'art, pour le partage avec des gens que j'appréciais vraiment, pas pour me mettre en avant ou pour la tune, je ne voulais pas me dénaturer. Je laissais mes modèles, collaborateurs le partager, mais j'étais pas dans la pub, le filtrage etc. J'en conçois pas de l'aigreur vis-à-vis de ceux qui le font, c'est mon choix. Ce que je n'aime pas, c'est que la culture s'appauvrisse tant que par ce seul jeu, de la merde prenne une valeur indue. J'ai connu à la même époque que mes débuts des gens qui perdurent depuis juste par un marketing bien huilé: un choix de modèles ou sujets toujours populaires qui surfent toujours sur la facilité, des gimmicks à deux balles qui n'inventent rien et n'apportent rien, du filtrage et aucune inventivité. Alors, oui, c'est un art en soi (tous ne réussissent pas), mais ça reste objectivement de la merde, c'est pas de l'aigreur de le dire (parce que je visais pas une carrière là-dedans).
Maintenant, c'est vrai que ça peut en avoir l'air (cf. réaction de The Pop), et ça, ça n'est pas vendeur. Après, ce n'est pas un sujet que j'aborde de cette manière quand on me demande pourquoi je ne le fais pas. Je dis juste que je le fais pour la beauté de la chose, pour ma relation à des personnes précises, pas pour la gloire auprès de gens que je ne connais pas, ou pour "fabriquer" une image tout autour. ça aussi ça passe pour un manque d'ambition, ou de la lâcheté, une peur de se confronter au réel. Pour les connexions, l'interfaçage, je pense que les gens, en me collant une étiquette "d'intello", se rendent compte que "je me prends bien trop la tête" sur des sujets qui pour eux ne posent pas de question (comme le fait de jouer le jeu des réseaux ou pas), et que ça se passe très loin de la surface. Mais c'est une manière de me dire que ma réflexion est inutile, stupide, ridicule car inadaptée. C'est un signe que je ne peux ignorer. Et qui me fait dire que je devrais me taire, ou trouver une manière non dévalorisante de présenter ces valeurs, cette approche. Mais j'avoue que là, je manque d'inspiration, si vous avez une idée lumineuse?
Alors oui, ce serait sans doute mieux de jouer un peu le jeu. Pour l'image et parce que j'aime bien battre les cons à leur propre jeu, et parce que ce serait un moyen de ne pas laisser de l'espace à ce que je méprise. Mais j'ai peur d'y laisser ma relation à l'Art. De la même manière que tenter de faire de la pédagogie sur des sujets scientifiques sur des réseaux m'a fatigué.
Enfin, je pourrais faire un minimum, à la fois pour mes passions et pour le côté social/vie de tous les jours, mais je veux réussir à compartimenter un max (un truc qui m'avait été reproché par une ex, d'ailleurs, qui trouvait ça dingue de pas vouloir m'afficher avec elle sur les réseaux. C'est pas comme si je m'affichais avec mes potes non plus mais bon).
Sur le fait d'être un "grouillot":
en vrai, je veux pas faire pleurer dans les chaumières, j'ai un salaire supérieur à la médiane française et à probablement 3/4 des français, et si je veux monter plus dans ma boite, faut que je devienne calife à la place du calife. Mais encore une fois, c'est pas mon ambition. Mon ambition, c'est d'être bon dans mon domaine, pas de me faire chier avec la paperasse, et la "possession" est accessoire.
Je suis un employé, mais je ne suis pas un cerf. Ma voix est forte et entendu, même si ça passe souvent derrière des questions financières (actionnaire, actionnaire, est-ce que j'ai une gueule d'actionnaire?). Je n'ai pas la maladie du bullshit job, je travaille pour une boite qui est utile, et si demain je décide de partir à la pêche pour une durée indéterminée il y a pas mal de choses qui vont s'écrouler avec perte et fracas (moi c'est Perte, lui c'est Fracas).
Mais pareil, on m'a reproché malgré mes facilités, mon savoir-faire, de pas vouloir être entrepreneur, consultant etc. Sauf que je connais bien ce monde. Perso, avoir mon entreprise avec toutes les merdes que ça implique en termes de relations professionnelles (parce que les clients et les fournisseurs indélicats, j'aurais envie de les gérer à la sauce Cheval Corléone) ou de compromissions (parce que je connais de très nombreuses entreprises qui profitent cyniquement d'aides en "rendant" le moins possible parce que c'est nécessaire pour survivre ou rester dans la course), très peu pour moi.
Mais effectivement, ça aussi c'est un moins sur mon étiquette.
ça me frustre pas, parce que je peux me regarder dans la glace.
Mais j'ai conscience que ça me dessert, et comme j'essaie de pas être trop con, j'essaie de ne pas utiliser mon intelligence contre moi-même, donc j'essaie de trouver des solutions.
Pour l'instant, ma seule solution serait de vraiment devenir excellent, en persistant dans le même boulot, pour me creuser une nouvelle niche à moi. Pareil, de jouer l'expert sur des réseaux (j'ai déjà un profil ultra bien noté parce que j'ai fait trois interventions sur des sujets pointus), et de finir par amuser la galerie avec le boulot que je fais... Maintenant, j'aurai toujours un putain de syndrome de l'imposteur, parce que je suis à des années lumières de certains gars avec qui j'ai la chance de bosser et qui sont des extra-terrestres sur leur sujet.
La piste de me légitimer par des biais non professionnels ne m'était pas venue vraiment parce que comme je disais, dans le domaine perso, je n'ai jamais voulu faire ça (alors que dans le domaine pro, j'ai toujours eu une certaine légitimité quand je m'exprimais, parce qu'en général j'appuie là où il faut et ça se remarque, même si je ne le fais pas pour la visibilité), mais pourquoi pas, j'ai des pistes pour ça (dans un domaine pointu qui pourrait être une nouvelle reconversion, dans un des arts que je pratique, dans certains domaines que je maîtrise bien...).
Pour les problèmes d'opportunités par contre, c'est moins facilement solubles sur les paramètres les plus vils:
Clairement, je peux sortir plus et faire plus de choses pour générer des rencontres. Mais mon âge réduit les femmes disponibles dans la même tranche (encore plus pour celles qui sont bien), et les mecs de mon âge qui choppent des plus jeunes ont plus sur les aspects qui manquent:
la "réussite visible" (et là c'est pas de suite que ça va changer) et la tréso (parce que là, je m'étendrai pas sur le sujet, mais disons que j'ai peu de marge pour plusieurs raisons qui sont pas appelées à changer dans un avenir proche).
Pour la capacité à l'insomnie c'est pas un problème, mais j'ai pas envie de tirer sur la corde plus que je ne le fais naturellement, histoire de conserver un physique en bon état.
Ma situation géographique n'est pas dégueux (surtout maintenant que j'ai choisi exprès un lieu de vie propice à la vadrouille spontanée), mais ça reste un endroit où "faut en jeter". Pas un patelin pépère où avec mon poste, je serais considéré comme un demi dieu qui aurait droit de cuissage sur toutes les femmes du coin (j'exagère, mais vous voyez l'idée).
Le facteur temps aussi est un problème, parce que comme je dis, j'ai du mal à avoir un emploi du temps avec de la "liberté régulière", genre pour aller faire un sport dans un club plutôt qu'en solo (parce que le bénéfice n'est pas alors que physique).
Mais, et l'énergie et la motivation dans tout ça? FK, tu parlais de fainéantise, de désabusement. Dans mes phases dépressives, c'est ce que je ressens. Aujourd'hui, je ne suis pas dans une phase maniaque, j'essaie de ne plus osciller ainsi, mais justement, je ne veux plus me desservir. Ou subir passivement la débilité ambiante.
C'est aussi ce qui m'a poussé à m'exprimer alors que j'essaie de ne plus déblatérer pour ne pas faire que ça sans avancer. J'avais le sentiment qu'après avoir vraiment muri l'idée plutôt que d'exprimer des prises de tête courantes, la poser ici ferait surgir chez vous et chez moi des choses utiles. La fainéantise vient du fait qu'on ne peut pas voir d'effet à notre action, d'intérêt. Là, je le vois, ne serait-ce que dans le fait de ne pas avoir de regret, de me dire que je n'aurai pas bougé et serait resté drapé dans ce que je crois être une superbe. Deux intellectuels assis vont moins loin qu'un con qui marche. Plutôt que de rester assis sur mes positions, je vais bouger dans une direction, pas celle qui serait la pente dans laquelle tout dégringole, même si ça la croisera peut-être. J'ai envie de passer le stade du constat pour pas me branler sur ma superbe éthique, parce que même si je suis pessimiste j'accepterai jamais de me soumettre à ce genre de fatalité.
Et pour certains sujets qui m'énervent, je ferai peut-être quelques trucs aussi en jouant sur les codes, même si je vais minimiser la surface de contact (parce que je perds souvent des points de SAN en essayant de débattre avec des gens sur internet), en mode cailloux balancés au vent, en espérant que ça permette à d'autres de bâtir des montagnes ou que ça en fasse trébucher certains.
Tu parlais de "malédiction des HP", si tu en es un, moi je sais pas vraiment, j'ai connu de vrais surdoués >160 et on jouait pas dans la même cour. Mais si je l'étais, clairement je serais aigri d'avoir gâché cette chance-là. Clairement aujourd'hui, je sais/sens qu'il va me falloir accumuler les gestes, accomplir, loin de la potentialité, et pas forcément pour "briller" à chaque coup. Là où tu as tout juste, c'est que va falloir que je dirige mon énergie, mon émotionnel, plutôt que de le laisser me nuire et me disperser en atermoiements, en luttes intérieures, en dilemmes. Si je ne veux pas que ça se "passe comme ça", il faut que j'apprenne à me servir de ça comme d'une source d'énergie, au lieu que ça me brûle de l'intérieur.
Pour ce que tu dis sur le loser/héros, sur le phénomène tu as bien raison. Ce n'est qu'une question d'enchaînements et il y a pas mal d'imprévus et de chance là-dedans. Mais d'un autre côté, je crois qu'il y a aussi une question de motivation, d'objectifs "pertinents". Toi et moi je pense qu'on en manque pas, mais je pense qu'on a pu être sonné par des trucs et qu'on avait encore la tête qui tournait quand on a pris une nouvelle direction. Je suis pas sûr d'avoir toujours eu les bons objectifs, les bons partis pris, clairement, j'ai ma part de choix merdeux et douteux, comme l'idée de ne pas jouer le jeu. Comme parfois, vouloir être le chevalier trop honorable et ne pas faire de coups bas pour ne pas m'abaisser, et perdre la fille face à l'autre mec. Ou parfois, la laisser partir parce que c'était probablement mieux pour elle et trop m'oublier. Personne nous paie pour être des chevaliers sans peur et sans reproches, et à vrai dire c'est pas naturel.
C'est pour ça que je disais plus haut que même si j'ai pas envie de certaines choses, je suis sans doute très con, et loin de détenir la vérité.
Y avait un film que j'aimais bien qui disait que le héros, c'était pas le mec qui recevait la médaille, c'était le mec qui était mort pour que l'autre survive et soit récompensé. J'ai pas envie d'une médaille, mais j'ai envie de vivre. Quand j'étais gamin, je voulais être le mec qui restait sur le carreau pour les autres, mais faut se l'avouer, c'est très con. Quand j'ai découvert ce milieu, j'avais je pense d'autres idéaux étouffants. Mais c'est peut-être le cas aujourd'hui encore, même si c'est sur des bases bien plus éthiques. Que ce soit sur de bonnes bases ou pas, je sais que ça m'enferme au final.
Ce qui m'interroge, c'est trouver le curseur. Comment jouer le jeu intelligemment, et continuer d'être contre celles de ces choses qui me font chier, pas comme un hypocrite, mais comme (enfin) un mec intelligent.
Pas tant pour le bénéfice de la valeur sociale etc, que simplement pour l'idée de pas rester comme un idéaliste aveugle qui n'arrivera à rien.
Quand tu parles de ta certitude sur la manière qu'auront les gens de se comporter, je n'ai pas trop d'illusions non plus. Mais justement, si on veut accomplir cette narration, faut peut-être dépasser le désabusement pour se laisser inspirer, et vaincre l'immobilité.
ça c'est l'aspect le plus dur pour moi. Tu parles souvent de manières de recharger les piles. Moi je vois ça comme de l'antivenin. Quand on se met en contact avec certains univers, ça nous pollue, ça souille notre âme, et certaines choses nous régénèrent.
Mais le mieux, ce serait de construire des anticorps.
J'avoue qu'à l'heure actuelle, je ne peux plus ne pas prendre au sérieux les gens radicaux de tous poils, parce que j'ai bien vu ce qu'ils arrivent à accomplir par la force du nombre et de leur rage. Donc ce n'est pas un répit pour moi. Ma bien maigre satisfaction est de voir quand le réel se rappelle à eux et leur met un coup de pelle dans la gueule, mais ils gagnent encore du terrain. J'ai du mal avec ça. Pour donner un exemple, les derniers délires du maître étalon de la chanson de merde sur l'Egypte (dérivée des délires de Five percenters, une idéologie issue des Black Panthers) m'atterrent. En rire est vain, car il y a un nombre énorme de gens qui prennent ça au sérieux. J'aimerais trouver des manières saines de gérer ce genre de folie, mais à moins de vivre dans une cave avec des gens dans le même état d'esprit je vois pas. ça n'empêchera pas le délire de se produire au dehors et de me taper dans la gueule quand je voudrais voir les lueurs du soleil.
C'est un peu pareil avec les réseaux. Quand je fais une publi bien sentie, bien programmée, pour susciter un type de réaction, même si ça me bénéficie, au fond ça me fait mourir un peu, parce que j'ai l'impression de favoriser toute cette merde. Je sais pas gérer la compromission que ça nécessite. Je suis trop entier?
Pop:
Honnêtement, je suis là pour chercher des solutions, comme je disais, je veux pas que ce que je suis me nuise. C'est bien d'avoir des valeurs, mais faut savoir les appliquer intelligemment.
Après, non, je suis pas dans la jalousie des autres. Je cherche plus la manière de faire pour jouer le jeu sans en crever à l'intérieur, et sans favoriser ce jeu que je déteste. Et puis, aussi parce que je cherche à toucher des gens qui ont pas forcément eu l'expérience ou l'éducation qui leur a permis de voir derrière le voile, ou qui n'ont pas vu la nécessité de ne pas jouer, mais qui sont des gens qui sur d'autres aspects; sont des gens avec qui j'aurais une synchronicité parfaite. Pour te donner un exemple, par rapport à mon taf artistique, avant, j'avais énormément d'amis qui étaient dedans et jouaient à fond le jeu, ben c'était chacun sa voie. Et pour les nanas, je veux dire, au niveau des modèles d'art, y a pas plus dans cet univers de réseaux que ce genre de meufs, c'est littéralement leur gagne-pain. Mais ça empêche pas qu'on s'entendait, se comprenait. C'est justement parce que je sais que dans ces univers aussi il y a des gens bien, que j'ai pas envie de vivre avec des ours sur la banquise. Disons que j'ai envie de bâtir une passerelle, mais sans y laisser mon âme au passage. Et c'est un gros sujet d'interrogation encore, parce que si je sais tout ce que je peux faire en termes de méthode, de côté pratico-pratique, parce que j'ai trop pratiqué ces milieux, comme au niveau personnel où je sais très bien quoi faire pour jouer à me mettre en valeur, c'est au niveau éthique, moral, émotionnel que je cherche la bonne approche pour contrôler les dégâts. Parce que pour chaque coup de ciseau que je donne pour me tailler une image, j'ai l'impression de perdre une part de moi et de mes principes, de ce en quoi je crois.
Après, pour la réussite matérielle, j'ai un autre problème (triple), qui est que je suis trop accroché à mon confort (parce que j'ai trouvé une boite qui me convient et je sais trop que ça vaut cher), que je suis un peu pris par l'engagement (envers mon boss et moi-même, parce que je me dis que changer de voie tous les 5 ans, au final c'est pisser aux 4 vents sans capitaliser sur ce que j'aurai appris), et qu'en plus de ces deux éléments qui me permettraient une évolution plus rapide, j'ai certaines charges (dues à des questions passées d'immobilier et de "chute de météorites"...) qui font que ma tréso est pas ce qu'elle devrait être d'un bon tiers. Sinon, j'en serais pas trop éloigné, même si je touche pas 5k par mois, je pourrais être à l'aise.
Mon problème (social/symbolique/économique), c'est finalement d'être à une certaine place ou à un certain niveau, mais sans l'aisance ou l'image qui va avec. Donc l'idée de chercher des nanas qui ont pris des chemins de traverse est pas mauvaise, mais au final, moi c'est surtout le côté "éthique" qui me travaille, pour le boulot, mon ambition c'était pas d'abandonner un taf qui gagne bien mais "vide de sens" pour aller élever des chèvres dans le Larzac. Tant qu'à gagner bien, je me suis assez cassé le cul à trouver une structure qui aille avec mes convictions (même si ça reste un business, on reste quand même utiles aux gens, et j'espère qu'on en sauve un peu des fois), parce que rester inactif c'était pas mon truc. Mais je suis pas assez dans le game pour les nanas qui ont du succès dedans (comme ma collègue avec qui j'ai des interactions ambiguës mais qui sort qu'avec des mecs qui eux, ont leur boite et la dominent professionnellement -ce qui la limite salement vu qu'elle assure grave-), et trop pour les nanas qui sont en marge (et qui si elles sont plus en phase avec moi sur certains aspects éthiques, peuvent être en plus forte discordance sur le mode d'action).
Honnêtement, j'en suis plus à mesurer une meuf à sa réussite, je cherche juste celles qui font pong quand je les ping parce qu'elles sont pas rouge venin et qu'elles ont des ombres et des lumières qui tracent un univers dans lequel j'aimerais bien me balader, qu'importe ce qu'elles font en réalité, joueuses ou rebelles. C'est moche parce que c'est un peu "celles qui veulent", quand l'idée de la maîtrise de sa vie amoureuse, ça a toujours été d'avoir le choix, mais dans tous les cas, tout ce que je peux faire c'est donner à plus de nanas l'envie de faire pong (soit parce que le ping est plus séduisant, soit parce que l'on est vraiment plus sur la même longueur d'ondes).
Après, je sais pas si "le statut social intellectuel apparent de la nana est très important dans ma capacité à me projeter.". Honnêtement, j'ai aimé des nanas qui étaient des chômeuses parce qu'inadaptées au monde pro (tout le contraire de moi qui suit un "bon soldat" trop prêt à se donner pour ses objectifs), des nanas qui n'avaient pas de culture parce que leur univers c'était la nature et que c'était pas la came de leur famille, etc. Ce qui me touchait, c'était leur approche émotionnelle du monde, leur sensibilité.
Ce qui est très très important et ce sur quoi j'arrive pas à transiger, ce sont effectivement des aspects intellectuels et sociaux, qui ont moins à voir avec le statut qu'avec des red flags. Et aussi, l'expérience me montre que fatalement, quand on fonctionne psychiquement comme je le fais, si la fille a des bagages ça aide à réduire l'écart, pas que je me sente au dessus, juste que j'ai envie d'être dans la même galaxie, voire dans le même système solaire, pour communiquer c'est plus simple. Parce que j'ai eu de très belles histoires avec des nanas qui étaient pas du tout comme ça, mais qu'il s'agisse de valeurs sociales, de rapport au travail, de culture et d'intérêts pour le monde, plus tu augmentes l'écart et moins tu rends le truc viable. C'est pour ça que je sais très bien que si certains de mes anciens amours encore vivaces parce que pour la plupart ce sont des histoires inachevées, revenaient à moi, jamais de la vie je ne voudrais m'engager avec.
Parce qu'on finirait par souffrir ou s'éloigner comme on l'a fait pour d'autres raisons avant. Ma meilleure pote, j'ai jamais voulu la brancher justement parce que je sais qu'elle, elle est à fond dans l'irrationnel. Moi, je suis scientifique, et même si je la tolère, on pourrait pas fonctionner ensemble, même si je m'entends mieux avec elle qu'avec la plupart de mes ex. Avec certaines nanas qui comprennent pas mon besoin d'art, d'expression, parce qu'elles aiment la nature et qu'elles préfèrent évoluer dedans (j'aime aussi, mais c'est pas le même délire, bivouaquer pour bivouaquer, c'est pas ma came, si c'est pour aller à des endroits spéciaux oui, maintenant je suis pas amoureux de chaque arbre que je croise).
Donc, oui, rationnellement, j'essaie de tomber sur une nana qui cadre un peu avec ce que je suis en termes de fonctionnement intérieur, d'appréhension du monde. Je me nourris aussi de la différence et j'ai vécu des histoires fabuleuses avec des nanas très différentes, mais les nanas que j'intéresse et ce que je suis font que l'on est plein d'aspérités et si on est pas de la même nature, on finit par se blesser réciproquement.
Après, peut-être qu'il y a une question d'égo aussi, mais franchement, j'aurais pas été moins fier avec mon amour de mon petit boulot qui avait même pas le bac alors que j'ai des doctorats etc, qu'avec mon ex thésarde à succès qui avait plus de publis que moi, ou avec celle qui était une pianiste renommée ou une autre qui avait une culture ultra pointue sur un sujet chiadé et en faisait son métier. à vrai dire, je suis toujours fier, et toujours frappé d'un sentiment d'imposture, parce que comme j'ai pas la valeur associée à ce que je crois valoir, en réalité, je me sens toujours en dessous d'elles -même si je les porte à bout de bras-, et je me dis que je les mérite pas (et la réalité me le confirme en me les enlevant...).
C'est aussi en me faisant la rétrospective de ces histoires que je me suis dit qu'il fallait que je sois plus ouvert là dessus. Alors j'essaie de concilier mon expérience, qui était favorable sur le plan émotionnel, et ma raison, qui veut que ça dure (parce que la passion c'est bien, mais faut pas se leurrer, j'ai plus beaucoup de cartouches pour la vivre, avec ma gueule et mon âge, soit je me trouve une meuf de mon âge, on a une relation sérieuse et durable et ça va, soit je me trouve une nana plus jeune qui me quittera quand j'aurai 50 ans;), mais si je trouve une relation moyenne qui décolle pas et meurt dans 3-5 ans, ben je l'aurai bien dans le cul et j'aurai rejoint le paradis des mecs définitivement célibs.
Et là, j'avoue que si pour le reste j'ai des pistes d'actions (même si je dois trouver ma manière d'accepter le jeu), pour ce qui est de choisir par qui je vais me laisser toucher, vers qui je veux aller, entre ce qui me fait vibrer, ce qui fonctionnerait, et ce qu'elles veulent elles, j'arrive pas à envisager comment sera ma prochaine LTR. Je sais qu'elles ont toutes des points communs, mais je me demande aussi si je dois pas m'éloigner de ça. Je me rends compte aussi que celles qui comptaient, c'est clairement pas ma réussite pro qui a pu les intéresser au delà de l'admiration liée au "il est doué mais il a un univers qui se limite pas à son taf et il est pas mort à l'intérieur". Pour elles j'étais peut-être déjà "trop dans le game". Mais si j'y suis, c'est plus pour mon objectif de servir à quelque chose, que de jouer le jeu. Et je sais aussi qu'on gagne jamais rien à abdiquer sur ses projets pour une nana, la gratitude ne dure jamais longtemps, au final c'est une faiblesse qui ne pardonne pas. Et peut-être que finalement, je devrais pousser plus le curseur vers les sentiers battus, puisque ça n'a jamais marché avec les nanas des chemins de traverse. Y a pas de raison que ça marche mieux, je serai toujours trop carré, trop intransigeant pour ces nanas là (sûrement pour les autres aussi d'ailleurs), même si je mets de l'eau dans mon vin, je m'attends pas à devenir instagrameur fou non plus.
La conclusion de ce beau bordel, c'est que j'ai quelques idées d'outils et de comment les utiliser, mais je sais pas vraiment faire comment pas me taper sur les doigts, et surtout pour bâtir quoi et avec qui, la rebelle romantique ou la virtuose virevoltante?
Merci à tous les deux pour votre intervention. ça me fait réfléchir.
Je vais tenter de répondre collectivement, je pense que ce sera plus simple et que les points que je vais adresser seront assez évidents à reprendre pour vous.
Pour revenir sur les valeurs/le capital symbolique/culturel:
Ce que tu (FK) vois comme de la radicalité de ma (notre) part, pour moi, c'est s'accrocher (furieusement) à la normalité.
Néanmoins, si on parle de valeurs, d'éthique, j'ai vraiment pas envie de rentrer dans ce cirque, comme tu avais très bien employé le mot. J'entends bien le "être plus souple", "moins jugeant". Je me le dis très fort aussi. Il y a une phrase que j'aime bien qui, pour paraphraser fortement, dit que s'adapter à une société malade n'est pas un signe de bonne santé mentale.
Après, être les seuls à avoir raison dans la pièce n'est pas pour autant une position confortable, clairement. Cela dit, j'admets aussi que je peux me tromper. Mais pour faire court, même en prenant en compte l'idée que je ne suis pas infaillible (et comme tout bon perfectionniste avec le syndrome de l'imposteur, j'ai des montagnes de doutes de la taille du Kilimandjaro), mon sentiment est viscéralement que les gens qui sont trop profondément dans certaines des mouvances extrêmes citées plus haut sont à fuir, parce que pas récupérables et dangereux. Bien sûr que je peux tolérer les autres (une de mes meilleures potes est antivax, elle s'est mise dans des situations dingues pour éviter de se faire vacciner, même si elle a fait des efforts pour pas nous mettre en danger, j'ai cherché aussi raisonnablement que possible à la convaincre, mais si on ne s'est pas clashé c'est parce qu'on se respecte profondément). Mais c'est d'autant plus difficile qu'ils sont déraisonnables et n'appliquent pas un respect mutuel.
Sans parler de ces mouvances, j'ai pas trop envie de participer au jeu de dupes qui favorise tout un tas de trucs que je réprouve et qui se cristallise dans les réseaux sociaux, du commerce de la médiocrité à la mise en valeur des penchants les plus bas de l'humanité, narcissisme, égoïsme, mensonge, appel aux pulsions... Et qui en plus accentue les problèmes (parce que le comportement des nanas sur les sites vient directement du fait qu'elles se sentent déifiées quand bien même elles n'ont rien pour elles que des filtres et des poses à la con). Je veux pas me la jouer "dernier samaritain", clairement je suis pas un good guy, un justicier ou le détenteur de la vérité et du droit chemin, mais c'est vrai que je crois que "le mal triomphe quand les hommes de bien cessent d'être concernés". à mon échelle, ça veut pas dire que je vais bourriner ce qui me convient pas, juste que je veux pas rentrer dedans, et que si je peux tourner le dos à ces concepts pour qu'ils disparaissent, je le ferai. Mais c'est un peu trop de la pensée magique. En vrai le mieux ce serait d'aider le système à s'autodétruire. Ou en mode Fight Club, parce que si je trouvais la solution contre la société de consommation débile, si quelqu'un l'appliquait à ces putains de réseaux sociaux, je lui paierai la plus belle cuite de sa vie sur mes derniers deniers.
Alors clairement, je sais que ça m'handicape de pas passer mon temps en représentation. Je disais il y a longtemps ici que je faisais pas mal de boulots artistiques. J'ai mon petit talent, même si je n'atteindrai jamais mes maîtres, on m'a proposé pas mal de fois de me payer, on me demandait mes services pour pas mal de trucs, on me proposait de faire des expos ou des piges, des travaux, mais depuis 15 ans j'ai toujours refusé de diffuser mon travail sur mes réseaux ou de rentrer dans ce jeu, car je le faisais pour le plaisir, pour l'art, pour le partage avec des gens que j'appréciais vraiment, pas pour me mettre en avant ou pour la tune, je ne voulais pas me dénaturer. Je laissais mes modèles, collaborateurs le partager, mais j'étais pas dans la pub, le filtrage etc. J'en conçois pas de l'aigreur vis-à-vis de ceux qui le font, c'est mon choix. Ce que je n'aime pas, c'est que la culture s'appauvrisse tant que par ce seul jeu, de la merde prenne une valeur indue. J'ai connu à la même époque que mes débuts des gens qui perdurent depuis juste par un marketing bien huilé: un choix de modèles ou sujets toujours populaires qui surfent toujours sur la facilité, des gimmicks à deux balles qui n'inventent rien et n'apportent rien, du filtrage et aucune inventivité. Alors, oui, c'est un art en soi (tous ne réussissent pas), mais ça reste objectivement de la merde, c'est pas de l'aigreur de le dire (parce que je visais pas une carrière là-dedans).
Maintenant, c'est vrai que ça peut en avoir l'air (cf. réaction de The Pop), et ça, ça n'est pas vendeur. Après, ce n'est pas un sujet que j'aborde de cette manière quand on me demande pourquoi je ne le fais pas. Je dis juste que je le fais pour la beauté de la chose, pour ma relation à des personnes précises, pas pour la gloire auprès de gens que je ne connais pas, ou pour "fabriquer" une image tout autour. ça aussi ça passe pour un manque d'ambition, ou de la lâcheté, une peur de se confronter au réel. Pour les connexions, l'interfaçage, je pense que les gens, en me collant une étiquette "d'intello", se rendent compte que "je me prends bien trop la tête" sur des sujets qui pour eux ne posent pas de question (comme le fait de jouer le jeu des réseaux ou pas), et que ça se passe très loin de la surface. Mais c'est une manière de me dire que ma réflexion est inutile, stupide, ridicule car inadaptée. C'est un signe que je ne peux ignorer. Et qui me fait dire que je devrais me taire, ou trouver une manière non dévalorisante de présenter ces valeurs, cette approche. Mais j'avoue que là, je manque d'inspiration, si vous avez une idée lumineuse?
Alors oui, ce serait sans doute mieux de jouer un peu le jeu. Pour l'image et parce que j'aime bien battre les cons à leur propre jeu, et parce que ce serait un moyen de ne pas laisser de l'espace à ce que je méprise. Mais j'ai peur d'y laisser ma relation à l'Art. De la même manière que tenter de faire de la pédagogie sur des sujets scientifiques sur des réseaux m'a fatigué.
Enfin, je pourrais faire un minimum, à la fois pour mes passions et pour le côté social/vie de tous les jours, mais je veux réussir à compartimenter un max (un truc qui m'avait été reproché par une ex, d'ailleurs, qui trouvait ça dingue de pas vouloir m'afficher avec elle sur les réseaux. C'est pas comme si je m'affichais avec mes potes non plus mais bon).
Sur le fait d'être un "grouillot":
en vrai, je veux pas faire pleurer dans les chaumières, j'ai un salaire supérieur à la médiane française et à probablement 3/4 des français, et si je veux monter plus dans ma boite, faut que je devienne calife à la place du calife. Mais encore une fois, c'est pas mon ambition. Mon ambition, c'est d'être bon dans mon domaine, pas de me faire chier avec la paperasse, et la "possession" est accessoire.
Je suis un employé, mais je ne suis pas un cerf. Ma voix est forte et entendu, même si ça passe souvent derrière des questions financières (actionnaire, actionnaire, est-ce que j'ai une gueule d'actionnaire?). Je n'ai pas la maladie du bullshit job, je travaille pour une boite qui est utile, et si demain je décide de partir à la pêche pour une durée indéterminée il y a pas mal de choses qui vont s'écrouler avec perte et fracas (moi c'est Perte, lui c'est Fracas).
Mais pareil, on m'a reproché malgré mes facilités, mon savoir-faire, de pas vouloir être entrepreneur, consultant etc. Sauf que je connais bien ce monde. Perso, avoir mon entreprise avec toutes les merdes que ça implique en termes de relations professionnelles (parce que les clients et les fournisseurs indélicats, j'aurais envie de les gérer à la sauce Cheval Corléone) ou de compromissions (parce que je connais de très nombreuses entreprises qui profitent cyniquement d'aides en "rendant" le moins possible parce que c'est nécessaire pour survivre ou rester dans la course), très peu pour moi.
Mais effectivement, ça aussi c'est un moins sur mon étiquette.
ça me frustre pas, parce que je peux me regarder dans la glace.
Mais j'ai conscience que ça me dessert, et comme j'essaie de pas être trop con, j'essaie de ne pas utiliser mon intelligence contre moi-même, donc j'essaie de trouver des solutions.
Pour l'instant, ma seule solution serait de vraiment devenir excellent, en persistant dans le même boulot, pour me creuser une nouvelle niche à moi. Pareil, de jouer l'expert sur des réseaux (j'ai déjà un profil ultra bien noté parce que j'ai fait trois interventions sur des sujets pointus), et de finir par amuser la galerie avec le boulot que je fais... Maintenant, j'aurai toujours un putain de syndrome de l'imposteur, parce que je suis à des années lumières de certains gars avec qui j'ai la chance de bosser et qui sont des extra-terrestres sur leur sujet.
La piste de me légitimer par des biais non professionnels ne m'était pas venue vraiment parce que comme je disais, dans le domaine perso, je n'ai jamais voulu faire ça (alors que dans le domaine pro, j'ai toujours eu une certaine légitimité quand je m'exprimais, parce qu'en général j'appuie là où il faut et ça se remarque, même si je ne le fais pas pour la visibilité), mais pourquoi pas, j'ai des pistes pour ça (dans un domaine pointu qui pourrait être une nouvelle reconversion, dans un des arts que je pratique, dans certains domaines que je maîtrise bien...).
Pour les problèmes d'opportunités par contre, c'est moins facilement solubles sur les paramètres les plus vils:
Clairement, je peux sortir plus et faire plus de choses pour générer des rencontres. Mais mon âge réduit les femmes disponibles dans la même tranche (encore plus pour celles qui sont bien), et les mecs de mon âge qui choppent des plus jeunes ont plus sur les aspects qui manquent:
la "réussite visible" (et là c'est pas de suite que ça va changer) et la tréso (parce que là, je m'étendrai pas sur le sujet, mais disons que j'ai peu de marge pour plusieurs raisons qui sont pas appelées à changer dans un avenir proche).
Pour la capacité à l'insomnie c'est pas un problème, mais j'ai pas envie de tirer sur la corde plus que je ne le fais naturellement, histoire de conserver un physique en bon état.
Ma situation géographique n'est pas dégueux (surtout maintenant que j'ai choisi exprès un lieu de vie propice à la vadrouille spontanée), mais ça reste un endroit où "faut en jeter". Pas un patelin pépère où avec mon poste, je serais considéré comme un demi dieu qui aurait droit de cuissage sur toutes les femmes du coin (j'exagère, mais vous voyez l'idée).
Le facteur temps aussi est un problème, parce que comme je dis, j'ai du mal à avoir un emploi du temps avec de la "liberté régulière", genre pour aller faire un sport dans un club plutôt qu'en solo (parce que le bénéfice n'est pas alors que physique).
Mais, et l'énergie et la motivation dans tout ça? FK, tu parlais de fainéantise, de désabusement. Dans mes phases dépressives, c'est ce que je ressens. Aujourd'hui, je ne suis pas dans une phase maniaque, j'essaie de ne plus osciller ainsi, mais justement, je ne veux plus me desservir. Ou subir passivement la débilité ambiante.
C'est aussi ce qui m'a poussé à m'exprimer alors que j'essaie de ne plus déblatérer pour ne pas faire que ça sans avancer. J'avais le sentiment qu'après avoir vraiment muri l'idée plutôt que d'exprimer des prises de tête courantes, la poser ici ferait surgir chez vous et chez moi des choses utiles. La fainéantise vient du fait qu'on ne peut pas voir d'effet à notre action, d'intérêt. Là, je le vois, ne serait-ce que dans le fait de ne pas avoir de regret, de me dire que je n'aurai pas bougé et serait resté drapé dans ce que je crois être une superbe. Deux intellectuels assis vont moins loin qu'un con qui marche. Plutôt que de rester assis sur mes positions, je vais bouger dans une direction, pas celle qui serait la pente dans laquelle tout dégringole, même si ça la croisera peut-être. J'ai envie de passer le stade du constat pour pas me branler sur ma superbe éthique, parce que même si je suis pessimiste j'accepterai jamais de me soumettre à ce genre de fatalité.
Et pour certains sujets qui m'énervent, je ferai peut-être quelques trucs aussi en jouant sur les codes, même si je vais minimiser la surface de contact (parce que je perds souvent des points de SAN en essayant de débattre avec des gens sur internet), en mode cailloux balancés au vent, en espérant que ça permette à d'autres de bâtir des montagnes ou que ça en fasse trébucher certains.
Tu parlais de "malédiction des HP", si tu en es un, moi je sais pas vraiment, j'ai connu de vrais surdoués >160 et on jouait pas dans la même cour. Mais si je l'étais, clairement je serais aigri d'avoir gâché cette chance-là. Clairement aujourd'hui, je sais/sens qu'il va me falloir accumuler les gestes, accomplir, loin de la potentialité, et pas forcément pour "briller" à chaque coup. Là où tu as tout juste, c'est que va falloir que je dirige mon énergie, mon émotionnel, plutôt que de le laisser me nuire et me disperser en atermoiements, en luttes intérieures, en dilemmes. Si je ne veux pas que ça se "passe comme ça", il faut que j'apprenne à me servir de ça comme d'une source d'énergie, au lieu que ça me brûle de l'intérieur.
Pour ce que tu dis sur le loser/héros, sur le phénomène tu as bien raison. Ce n'est qu'une question d'enchaînements et il y a pas mal d'imprévus et de chance là-dedans. Mais d'un autre côté, je crois qu'il y a aussi une question de motivation, d'objectifs "pertinents". Toi et moi je pense qu'on en manque pas, mais je pense qu'on a pu être sonné par des trucs et qu'on avait encore la tête qui tournait quand on a pris une nouvelle direction. Je suis pas sûr d'avoir toujours eu les bons objectifs, les bons partis pris, clairement, j'ai ma part de choix merdeux et douteux, comme l'idée de ne pas jouer le jeu. Comme parfois, vouloir être le chevalier trop honorable et ne pas faire de coups bas pour ne pas m'abaisser, et perdre la fille face à l'autre mec. Ou parfois, la laisser partir parce que c'était probablement mieux pour elle et trop m'oublier. Personne nous paie pour être des chevaliers sans peur et sans reproches, et à vrai dire c'est pas naturel.
C'est pour ça que je disais plus haut que même si j'ai pas envie de certaines choses, je suis sans doute très con, et loin de détenir la vérité.
Y avait un film que j'aimais bien qui disait que le héros, c'était pas le mec qui recevait la médaille, c'était le mec qui était mort pour que l'autre survive et soit récompensé. J'ai pas envie d'une médaille, mais j'ai envie de vivre. Quand j'étais gamin, je voulais être le mec qui restait sur le carreau pour les autres, mais faut se l'avouer, c'est très con. Quand j'ai découvert ce milieu, j'avais je pense d'autres idéaux étouffants. Mais c'est peut-être le cas aujourd'hui encore, même si c'est sur des bases bien plus éthiques. Que ce soit sur de bonnes bases ou pas, je sais que ça m'enferme au final.
Ce qui m'interroge, c'est trouver le curseur. Comment jouer le jeu intelligemment, et continuer d'être contre celles de ces choses qui me font chier, pas comme un hypocrite, mais comme (enfin) un mec intelligent.
Pas tant pour le bénéfice de la valeur sociale etc, que simplement pour l'idée de pas rester comme un idéaliste aveugle qui n'arrivera à rien.
Quand tu parles de ta certitude sur la manière qu'auront les gens de se comporter, je n'ai pas trop d'illusions non plus. Mais justement, si on veut accomplir cette narration, faut peut-être dépasser le désabusement pour se laisser inspirer, et vaincre l'immobilité.
ça c'est l'aspect le plus dur pour moi. Tu parles souvent de manières de recharger les piles. Moi je vois ça comme de l'antivenin. Quand on se met en contact avec certains univers, ça nous pollue, ça souille notre âme, et certaines choses nous régénèrent.
Mais le mieux, ce serait de construire des anticorps.
J'avoue qu'à l'heure actuelle, je ne peux plus ne pas prendre au sérieux les gens radicaux de tous poils, parce que j'ai bien vu ce qu'ils arrivent à accomplir par la force du nombre et de leur rage. Donc ce n'est pas un répit pour moi. Ma bien maigre satisfaction est de voir quand le réel se rappelle à eux et leur met un coup de pelle dans la gueule, mais ils gagnent encore du terrain. J'ai du mal avec ça. Pour donner un exemple, les derniers délires du maître étalon de la chanson de merde sur l'Egypte (dérivée des délires de Five percenters, une idéologie issue des Black Panthers) m'atterrent. En rire est vain, car il y a un nombre énorme de gens qui prennent ça au sérieux. J'aimerais trouver des manières saines de gérer ce genre de folie, mais à moins de vivre dans une cave avec des gens dans le même état d'esprit je vois pas. ça n'empêchera pas le délire de se produire au dehors et de me taper dans la gueule quand je voudrais voir les lueurs du soleil.
C'est un peu pareil avec les réseaux. Quand je fais une publi bien sentie, bien programmée, pour susciter un type de réaction, même si ça me bénéficie, au fond ça me fait mourir un peu, parce que j'ai l'impression de favoriser toute cette merde. Je sais pas gérer la compromission que ça nécessite. Je suis trop entier?
Pop:
Honnêtement, je suis là pour chercher des solutions, comme je disais, je veux pas que ce que je suis me nuise. C'est bien d'avoir des valeurs, mais faut savoir les appliquer intelligemment.
Après, non, je suis pas dans la jalousie des autres. Je cherche plus la manière de faire pour jouer le jeu sans en crever à l'intérieur, et sans favoriser ce jeu que je déteste. Et puis, aussi parce que je cherche à toucher des gens qui ont pas forcément eu l'expérience ou l'éducation qui leur a permis de voir derrière le voile, ou qui n'ont pas vu la nécessité de ne pas jouer, mais qui sont des gens qui sur d'autres aspects; sont des gens avec qui j'aurais une synchronicité parfaite. Pour te donner un exemple, par rapport à mon taf artistique, avant, j'avais énormément d'amis qui étaient dedans et jouaient à fond le jeu, ben c'était chacun sa voie. Et pour les nanas, je veux dire, au niveau des modèles d'art, y a pas plus dans cet univers de réseaux que ce genre de meufs, c'est littéralement leur gagne-pain. Mais ça empêche pas qu'on s'entendait, se comprenait. C'est justement parce que je sais que dans ces univers aussi il y a des gens bien, que j'ai pas envie de vivre avec des ours sur la banquise. Disons que j'ai envie de bâtir une passerelle, mais sans y laisser mon âme au passage. Et c'est un gros sujet d'interrogation encore, parce que si je sais tout ce que je peux faire en termes de méthode, de côté pratico-pratique, parce que j'ai trop pratiqué ces milieux, comme au niveau personnel où je sais très bien quoi faire pour jouer à me mettre en valeur, c'est au niveau éthique, moral, émotionnel que je cherche la bonne approche pour contrôler les dégâts. Parce que pour chaque coup de ciseau que je donne pour me tailler une image, j'ai l'impression de perdre une part de moi et de mes principes, de ce en quoi je crois.
Après, pour la réussite matérielle, j'ai un autre problème (triple), qui est que je suis trop accroché à mon confort (parce que j'ai trouvé une boite qui me convient et je sais trop que ça vaut cher), que je suis un peu pris par l'engagement (envers mon boss et moi-même, parce que je me dis que changer de voie tous les 5 ans, au final c'est pisser aux 4 vents sans capitaliser sur ce que j'aurai appris), et qu'en plus de ces deux éléments qui me permettraient une évolution plus rapide, j'ai certaines charges (dues à des questions passées d'immobilier et de "chute de météorites"...) qui font que ma tréso est pas ce qu'elle devrait être d'un bon tiers. Sinon, j'en serais pas trop éloigné, même si je touche pas 5k par mois, je pourrais être à l'aise.
Mon problème (social/symbolique/économique), c'est finalement d'être à une certaine place ou à un certain niveau, mais sans l'aisance ou l'image qui va avec. Donc l'idée de chercher des nanas qui ont pris des chemins de traverse est pas mauvaise, mais au final, moi c'est surtout le côté "éthique" qui me travaille, pour le boulot, mon ambition c'était pas d'abandonner un taf qui gagne bien mais "vide de sens" pour aller élever des chèvres dans le Larzac. Tant qu'à gagner bien, je me suis assez cassé le cul à trouver une structure qui aille avec mes convictions (même si ça reste un business, on reste quand même utiles aux gens, et j'espère qu'on en sauve un peu des fois), parce que rester inactif c'était pas mon truc. Mais je suis pas assez dans le game pour les nanas qui ont du succès dedans (comme ma collègue avec qui j'ai des interactions ambiguës mais qui sort qu'avec des mecs qui eux, ont leur boite et la dominent professionnellement -ce qui la limite salement vu qu'elle assure grave-), et trop pour les nanas qui sont en marge (et qui si elles sont plus en phase avec moi sur certains aspects éthiques, peuvent être en plus forte discordance sur le mode d'action).
Honnêtement, j'en suis plus à mesurer une meuf à sa réussite, je cherche juste celles qui font pong quand je les ping parce qu'elles sont pas rouge venin et qu'elles ont des ombres et des lumières qui tracent un univers dans lequel j'aimerais bien me balader, qu'importe ce qu'elles font en réalité, joueuses ou rebelles. C'est moche parce que c'est un peu "celles qui veulent", quand l'idée de la maîtrise de sa vie amoureuse, ça a toujours été d'avoir le choix, mais dans tous les cas, tout ce que je peux faire c'est donner à plus de nanas l'envie de faire pong (soit parce que le ping est plus séduisant, soit parce que l'on est vraiment plus sur la même longueur d'ondes).
Après, je sais pas si "le statut social intellectuel apparent de la nana est très important dans ma capacité à me projeter.". Honnêtement, j'ai aimé des nanas qui étaient des chômeuses parce qu'inadaptées au monde pro (tout le contraire de moi qui suit un "bon soldat" trop prêt à se donner pour ses objectifs), des nanas qui n'avaient pas de culture parce que leur univers c'était la nature et que c'était pas la came de leur famille, etc. Ce qui me touchait, c'était leur approche émotionnelle du monde, leur sensibilité.
Ce qui est très très important et ce sur quoi j'arrive pas à transiger, ce sont effectivement des aspects intellectuels et sociaux, qui ont moins à voir avec le statut qu'avec des red flags. Et aussi, l'expérience me montre que fatalement, quand on fonctionne psychiquement comme je le fais, si la fille a des bagages ça aide à réduire l'écart, pas que je me sente au dessus, juste que j'ai envie d'être dans la même galaxie, voire dans le même système solaire, pour communiquer c'est plus simple. Parce que j'ai eu de très belles histoires avec des nanas qui étaient pas du tout comme ça, mais qu'il s'agisse de valeurs sociales, de rapport au travail, de culture et d'intérêts pour le monde, plus tu augmentes l'écart et moins tu rends le truc viable. C'est pour ça que je sais très bien que si certains de mes anciens amours encore vivaces parce que pour la plupart ce sont des histoires inachevées, revenaient à moi, jamais de la vie je ne voudrais m'engager avec.
Parce qu'on finirait par souffrir ou s'éloigner comme on l'a fait pour d'autres raisons avant. Ma meilleure pote, j'ai jamais voulu la brancher justement parce que je sais qu'elle, elle est à fond dans l'irrationnel. Moi, je suis scientifique, et même si je la tolère, on pourrait pas fonctionner ensemble, même si je m'entends mieux avec elle qu'avec la plupart de mes ex. Avec certaines nanas qui comprennent pas mon besoin d'art, d'expression, parce qu'elles aiment la nature et qu'elles préfèrent évoluer dedans (j'aime aussi, mais c'est pas le même délire, bivouaquer pour bivouaquer, c'est pas ma came, si c'est pour aller à des endroits spéciaux oui, maintenant je suis pas amoureux de chaque arbre que je croise).
Donc, oui, rationnellement, j'essaie de tomber sur une nana qui cadre un peu avec ce que je suis en termes de fonctionnement intérieur, d'appréhension du monde. Je me nourris aussi de la différence et j'ai vécu des histoires fabuleuses avec des nanas très différentes, mais les nanas que j'intéresse et ce que je suis font que l'on est plein d'aspérités et si on est pas de la même nature, on finit par se blesser réciproquement.
Après, peut-être qu'il y a une question d'égo aussi, mais franchement, j'aurais pas été moins fier avec mon amour de mon petit boulot qui avait même pas le bac alors que j'ai des doctorats etc, qu'avec mon ex thésarde à succès qui avait plus de publis que moi, ou avec celle qui était une pianiste renommée ou une autre qui avait une culture ultra pointue sur un sujet chiadé et en faisait son métier. à vrai dire, je suis toujours fier, et toujours frappé d'un sentiment d'imposture, parce que comme j'ai pas la valeur associée à ce que je crois valoir, en réalité, je me sens toujours en dessous d'elles -même si je les porte à bout de bras-, et je me dis que je les mérite pas (et la réalité me le confirme en me les enlevant...).
C'est aussi en me faisant la rétrospective de ces histoires que je me suis dit qu'il fallait que je sois plus ouvert là dessus. Alors j'essaie de concilier mon expérience, qui était favorable sur le plan émotionnel, et ma raison, qui veut que ça dure (parce que la passion c'est bien, mais faut pas se leurrer, j'ai plus beaucoup de cartouches pour la vivre, avec ma gueule et mon âge, soit je me trouve une meuf de mon âge, on a une relation sérieuse et durable et ça va, soit je me trouve une nana plus jeune qui me quittera quand j'aurai 50 ans;), mais si je trouve une relation moyenne qui décolle pas et meurt dans 3-5 ans, ben je l'aurai bien dans le cul et j'aurai rejoint le paradis des mecs définitivement célibs.
Et là, j'avoue que si pour le reste j'ai des pistes d'actions (même si je dois trouver ma manière d'accepter le jeu), pour ce qui est de choisir par qui je vais me laisser toucher, vers qui je veux aller, entre ce qui me fait vibrer, ce qui fonctionnerait, et ce qu'elles veulent elles, j'arrive pas à envisager comment sera ma prochaine LTR. Je sais qu'elles ont toutes des points communs, mais je me demande aussi si je dois pas m'éloigner de ça. Je me rends compte aussi que celles qui comptaient, c'est clairement pas ma réussite pro qui a pu les intéresser au delà de l'admiration liée au "il est doué mais il a un univers qui se limite pas à son taf et il est pas mort à l'intérieur". Pour elles j'étais peut-être déjà "trop dans le game". Mais si j'y suis, c'est plus pour mon objectif de servir à quelque chose, que de jouer le jeu. Et je sais aussi qu'on gagne jamais rien à abdiquer sur ses projets pour une nana, la gratitude ne dure jamais longtemps, au final c'est une faiblesse qui ne pardonne pas. Et peut-être que finalement, je devrais pousser plus le curseur vers les sentiers battus, puisque ça n'a jamais marché avec les nanas des chemins de traverse. Y a pas de raison que ça marche mieux, je serai toujours trop carré, trop intransigeant pour ces nanas là (sûrement pour les autres aussi d'ailleurs), même si je mets de l'eau dans mon vin, je m'attends pas à devenir instagrameur fou non plus.
La conclusion de ce beau bordel, c'est que j'ai quelques idées d'outils et de comment les utiliser, mais je sais pas vraiment faire comment pas me taper sur les doigts, et surtout pour bâtir quoi et avec qui, la rebelle romantique ou la virtuose virevoltante?
T’as pas une option jolie nana tranquille et bien dans ses baskets avec sens de l’humour ?
Tu sais genre infirmière ou Instit, qui aime son métier, qui a une vie sociale tranquille et qu’on trouve pas sur les réseaux ?
Une nana qui aurait une aptitude au bonheur naturelle ?
Tu sais genre infirmière ou Instit, qui aime son métier, qui a une vie sociale tranquille et qu’on trouve pas sur les réseaux ?
Une nana qui aurait une aptitude au bonheur naturelle ?
(@The_PoP je m'étale pas trop parce que c'est pas mon journal mais tu as raison, perso je patauge dans la dissonance cognitive, je suis tiraillé entre ce que je suis, ce que je veux être, ce que j'aurais pu être, mes choix intelligents, assumés et les autres choix, bref c'est un merdier, et parfois, même si 80% du temps je suis serein, je prends une claque plus ou moins justifiée et ça soulève la vase)
Onmyoji (et FK aussi d'ailleurs), il y a un truc qui me saute aux yeux dans votre discours quant à la médiocrité des gens, du délire collectif, etc. OK les gens sont cons, ce n'est pas nouveau, Cavanna ou Desprosges en faisaient déjà leur fonds de commerce dans les années 70.
Mais en vous lisant j'ai l'impression que ça un impact psychologique énorme sur vous. D'une part vous surestimez largement la connerie des "gens" et l'autre face de ce raisonnement c'est qu'il vous met inévitablement sur un piédestal (disons au minimum au dessus / en dehors de la mêlée).
Ma théorie (si c'est moi qui ait raison du coup
) c'est que les gens ne sont pas beaucoup plus cons qu'avant, c'est juste qu'on est beaucoup plus exposé à la connerie parce qu'elle sert de carburant aux médias en général et aux réseaux sociaux en particulier.
Un autre ami appelle ça la connerie réelle et la connerie ressentie, comme pour la température.
Je serais prêt à parier que si vous vous déconnectez de votre smartphone et des RS pendant une bonne semaine, votre vision des choses (de la "réalité") sera très différente. Perso je ne suis jamais aussi heureux et proche des gens que quand je m'éloigne du virtuel.
Pour le reste, je suis d'accord avec PoP sur l'idée que la solution n'est pas forcément aussi compliquée qu'elle vous parait (c'est toujours désagréable à entendre quand on passe ses journées à réfléchir). Laissez tomber vos grandes ambitions pendant une semaine. A la place : bricolez avec des vis et du bois, faites des semis, partez faire de la randonnée, allez lire un bouquin dans un parc... Je suis certain que vous rencontrerez beaucoup moins de crétins dans ce genre d'activités qu'en restant en ligne
Mais en vous lisant j'ai l'impression que ça un impact psychologique énorme sur vous. D'une part vous surestimez largement la connerie des "gens" et l'autre face de ce raisonnement c'est qu'il vous met inévitablement sur un piédestal (disons au minimum au dessus / en dehors de la mêlée).
Ma théorie (si c'est moi qui ait raison du coup

Un autre ami appelle ça la connerie réelle et la connerie ressentie, comme pour la température.
Je serais prêt à parier que si vous vous déconnectez de votre smartphone et des RS pendant une bonne semaine, votre vision des choses (de la "réalité") sera très différente. Perso je ne suis jamais aussi heureux et proche des gens que quand je m'éloigne du virtuel.
Pour le reste, je suis d'accord avec PoP sur l'idée que la solution n'est pas forcément aussi compliquée qu'elle vous parait (c'est toujours désagréable à entendre quand on passe ses journées à réfléchir). Laissez tomber vos grandes ambitions pendant une semaine. A la place : bricolez avec des vis et du bois, faites des semis, partez faire de la randonnée, allez lire un bouquin dans un parc... Je suis certain que vous rencontrerez beaucoup moins de crétins dans ce genre d'activités qu'en restant en ligne

(perso je suis entouré de gens brillants et que j'admire, de plein de manières différentes, je pense pas être dans ce que tu évoques @Jalapeno, je ne vois pas des cons / des débiles partout; j'expliquerai mieux ce qui me travaille dans mon journal mais oui, bonne suggestion ce que tu dis néanmoins)
Deux choses: comme je disais, actuellement, j'ai presque plus d'options valables avec de jeunes trentenaires qu'avec des nanas de mon âge. Les jeunes trentenaires ont également aussi plus de valeur dans ma feuille de route, parce qu'un jour j'aimerais bien avoir des gosses histoire de pas avoir été totalement inutile.The_PoP a écrit : ↑18.04.23 T’as pas une option jolie nana tranquille et bien dans ses baskets avec sens de l’humour ?
Tu sais genre infirmière ou Instit, qui aime son métier, qui a une vie sociale tranquille et qu’on trouve pas sur les réseaux ?
Une nana qui aurait une aptitude au bonheur naturelle ?
Et ces femmes ont culturellement beaucoup plus de chances d'être branchées réseaux.
La deuxième chose, c'est que oui, ce profil pourrait être attirant en théorie. En pratique, mon ex qui avait du punch c'était ce genre de nana en surface. La seule instit que je connais, elle aime les orgies et les relations libres (c'est pas un mal, hein, mais c'est pas ce que j'attends), et plusieurs de mes potes qui étaient avec des nanas types infirmières/assistantes à la personne ont subi toutes les flammes de l'enfer lors de leurs ruptures.
Parce que oui, ces nanas sont très empathiques quand elles te respectent et t'aiment. Par contre, le jour où c'est fini, elles passent toutes leurs frustrations que cette attitude génère fatalement, parce que c'est pas naturel d'être toujours heureux et optimiste.
Donc, avec l'expérience, ce sont des nanas qui pour moi, soulèvent beaucoup d'attention. Bien sûr que c'est une facette de la féminité qui m'attire. Mais je me méfie parce que ça fait baisser la garde, et c'est très néfaste le jour où l'autre décide de ne plus être ta partenaire.
Après, bien sûr, j'ai pas eu que cette expérience là, j'ai aussi connu des nanas pétillantes qui n'étaient pas tarées. Mais c'était toujours contrebalancé par une certaine fragilité de fond, un côté "tragique", parce que même si elles préféraient être positives, elles voyaient aussi la laideur des choses, ou avaient parfois des parcours compliqués. C'est pas parfait évidemment, mais ayant souffert, elles étaient infiniment plus susceptibles d'être circonspectes avec moi et respectueuses de mes sentiments, que les pseudo empathiques...
Merci pour ton intervention. Il y a du vrai, ça a un gros impact sur moi.Jalapeno a écrit : ↑18.04.23 Onmyoji (et FK aussi d'ailleurs), il y a un truc qui me saute aux yeux dans votre discours quant à la médiocrité des gens, du délire collectif, etc. OK les gens sont cons, ce n'est pas nouveau, Cavanna ou Desprosges en faisaient déjà leur fonds de commerce dans les années 70.
Mais en vous lisant j'ai l'impression que ça un impact psychologique énorme sur vous. D'une part vous surestimez largement la connerie des "gens" et l'autre face de ce raisonnement c'est qu'il vous met inévitablement sur un piédestal (disons au minimum au dessus / en dehors de la mêlée).
Ma théorie (si c'est moi qui ait raison du coup) c'est que les gens ne sont pas beaucoup plus cons qu'avant, c'est juste qu'on est beaucoup plus exposé à la connerie parce qu'elle sert de carburant aux médias en général et aux réseaux sociaux en particulier.
Un autre ami appelle ça la connerie réelle et la connerie ressentie, comme pour la température.
Sur le fond je suis pas d'accord avec toi pour plusieurs raisons: la surestimation, c'est ce que je me disais pour me voiler la face il y a des années.
à l'époque, on voyait beugler une radicale, on se moquait, c'était fini. Mais les idiots sont passés par là. Et à la fin, ça fait des nanas complètement fracassées qui sont élues de la république (dont la même tarée), et c'est plus une blague, parce que des désaxées pareilles votent nos lois, et pour ça elles ont été soutenues par des tas de connards dans le réel. On a une part non négligeable d'antivax (1 français sur 10), de platistes (1 français sur 10 aussi), de gens qui réécrivent l'histoire pour des idéologies de merde (et j'évite volontairement l'aspect partis politiques tarés...), et ça fuite très très très souvent dans le réel. La cancel culture qui fait interdire ou renommer des livres ou des films, les quotas, les doubles standards, c'est pas un truc que j'imagine, et même si je vis pas dedans, ça se passe à ma porte si tu veux. Une bonne part de l'économie réelle tourne aussi par l'intermédiaire des réseaux sociaux, de la connerie de tik tok (le club de strip tease pour ados), c'est presque devenu un sport de se vendre en ligne, etc. Donc les influenceurs et l'économie exploitent ces mouvements: Netflix a fait son industrie de ça, comme Disney. Tant que ça se vend, ils peuvent te faire passer n'importe quelle merde pour la vérité, ils vont balancer des messages ultra nocifs juste pour se faire des biftons.
C'est pas neuf c'est sûr (thank you Philip Morris), mais l'industrie du divertissement est omniprésente aujourd'hui, beaucoup plus insidieuse, et beaucoup plus hors de contrôle. Quand on voit que pas mal de mineurs ont des MYM/Only Fans, ça pose des questions.
Et là, je suis pas un père la morale en crise hein. Clairement, je suis pas un exemple. Et comme je disais avant, ma posture de base c'est vivre et laisser vivre.
Mais, je sais pas, on est déjà dans le prochain niveau... à quel moment c'est devenu la normalité de considérer qu'être débile c'est plus valorisant socialement qu'être intelligent? (et là, je parle pas pour moi, je veux dire, sur la place publique, avant on te mettait en avant des mecs qui faisaient les cons comme Desproges et Coluche, mais les gars ils avaient un niveau de réflexion. Aujourd'hui, on te met en avant n'importe quel participant de télé réalité parce qu'il a le mérite d'avoir réussi à sortir un truc plus con que ses collègues, et que c'est de l'ordre de la performance olympique).
Et en plus de ça, aujourd'hui, on cherche clairement à t'imposer des valeurs au forceps, et on est clairement dans une très mauvaise pente sous des couverts de tolérance ou de liberté individuelle de penser, et ça commence dès l'enfance avec du matraquage à l'école et dans les émissions et de nouvelles valeurs dégueulasses (parce que quand les marseillais, les chtis ou Nabila sont les héros des émissions les plus regardées de France, c'est sûr que ça suscite des vocations...).
Donc oui, ça m'impacte, parce que je suis pas meilleur, non, mais je suis idéaliste, et je vois dans le réel beaucoup de choses tordues. J'en ai vécu pas mal aussi avec mon ex (qui avait tous les droits parce que c'est l'air du temps), et mon ex féministe qui valide son comportement, ça me donne clairement pas confiance dans l'objectivité de gens pris dans ces mouvances qui sont très très très nombreux.
Alors heureusement, je me sauve de ça par un très bon entourage, mais c'est vrai qu'on est jamais complètement hermétique (comme je disais, ma meilleure pote est antivax, j'ai eu cette ex féministe, j'ai un pote qui est un mix d'antivax/semi complotiste, et finalement, le plus flippant, c'est que ce sont pas seulement les QI à deux chiffres qui sont affectés).
Donc, c'est sûr, c'est pas tout le monde, mais si tu cumules tous les tarés d'un bord ou l'autre, tu arrives facilement à 30 ou 50% de la population.
Alors oui, m'isoler de ça, je le fais déjà parce que je me connecte à mes réseaux que pour relever mes messages, j'ai pas de télé, j'évite les vidéos polémiques à la con pour du contenu un peu plus sain, je vis ma vie en marge de ça, mais dès que je sors de ma caverne pour mettre un pied dans le monde, y a toujours un pote ou un inconnu qui va en laisser filtrer un morceau (soit à titre d'info, soit parce qu'il est pris dedans).
Y a pas vraiment de milieux qui sont épargnés.
C'est pas être dans l'exagération et le délire parano que de le constater.
Après, c'est pas tant ce constat et le fait de voir la débilité des gens qui m'empêchent de connecter avec les autres (j'y vais et je jauge, je prends moins en compte les étiquettes que les actes des gens, sinon j'aurais pas des amis ou une ex comme ça). Par contre, ce que ça me fait faire parce que je veux pas me mêler de ça, ça, oui, ça me met en marge, parce que c'est devenu la culture du commun (je vais faire mon vieux con, mais quand j'avais 3-4 ans, les parents ils regardaient Pivot, pas Hanouna, c'était pas le même calibre...)
(Note sur ce post: je réponds en long parce qu'au fond, ça me paraît nécessaire de faire un tour global de la chose pour en montrer l'étendu, après je me réveille pas tous les matins en mode "monde de merde". Mais il se passe plus une semaine sans qu'il y ait un truc lié aux uns ou aux autres, ou qu'on escalade dans la connerie, c'est juste saoulant, même avec des gens dans le réel)
T'es sûr que le cynisme et ton côté blasé/presque misogyne te joue pas des tours avec les meufs ?
Parce que je veux dire, penser qu'une relation avec une nana empathique c'est devoir se méfier parce que tu comprends les ruptures se passent mal, c'est quand même particulier je trouve comme façon d'aborder les choses hein.
Pour moi, y a une vraie aigreur qui ressort de tes écrits, je sais bien qu'ici ça a aussi vocation à faire sortir des choses qu'on ne montre/partage pas à l'extérieur, mais ce côté critique/négatif/acerbe je me dis que ça doit transpirer chez toi et forcément ça peut faire fuir les nanas plus tranquilles et attirer les papillons à la recherche de drama non ?
Parce que je veux dire, penser qu'une relation avec une nana empathique c'est devoir se méfier parce que tu comprends les ruptures se passent mal, c'est quand même particulier je trouve comme façon d'aborder les choses hein.
Pour moi, y a une vraie aigreur qui ressort de tes écrits, je sais bien qu'ici ça a aussi vocation à faire sortir des choses qu'on ne montre/partage pas à l'extérieur, mais ce côté critique/négatif/acerbe je me dis que ça doit transpirer chez toi et forcément ça peut faire fuir les nanas plus tranquilles et attirer les papillons à la recherche de drama non ?
Faut se détendre un peu, c'est pas parce que je ne bêle pas à la chapelle du Saint Féminisme qui nous sauvera tous que je suis un gros misogyne hein. Même avec mes expériences dégueulasses en la matière, je déteste pas les femmes, sinon je m'interrogerais pas sur le moyen d'en trouver une correcte pour passer le reste de ma vie avec. Je m'entends généralement très bien avec les femmes de mon entourage pro et perso, et les quelques exceptions sont justement celles qui ont fait que certaines illusions se sont brisées, sans pour autant changer vraiment mon attitude au quotidien. Illusion qu'on puisse faire une confiance absolue et montrer de la faiblesse en couple, par exemple. Ou que l'égalité existait (mais pas dans le sens où on l'entend).
Au passage, quand je mentionne d'autres sujets, implicitement, je suis pas franchement tendre avec les mecs non plus hein, faudrait peut-être pas voir que ce qui te pique. Je suis agoraphobe, au sens littéral du mot, pas psychologique: je déteste la foule stupide. Pour les individus, ça dépend justement d'eux. Mais j'ai pas plus d'appréciation pour les traits détestables d'un homme que pour ceux d'une femme.
Je leur montre pas moins de commisérations non plus, ou d'empathie hein. Rien que mes interventions ici pour répondre à des hommes et des femmes montrent bien que je taille/soutiens pas plus les uns que les autres, et que c'est vraiment du cas par cas.
Fallait plutôt lire ça comme "des nanas réputées empathiques le sont en fait beaucoup moins qu'il n'y paraît". En réalité, les aides soignantes, les infirmières etc, sont probablement pas particulièrement plus empathiques dans la vie que le trader moyen hein (au passage, les histoires récentes dans les maisons de retraite tendent à appuyer mon avis, parce que oui les chefs sont des connards, mais quand tu es un grouillot, tu laisses pas faire si tu as un peu d'empathie. Et dans les maisons de retraite, c'est pas rare que les vieux se plaignent de la rudesse des infirmières etc). En tous cas, c'est l'expérience que j'en ai, et y a suffisamment d'exceptions pour questionner l'image d'Epinal, si ce n'est en tirer une règle ou des stats.Parce que je veux dire, penser qu'une relation avec une nana empathique c'est devoir se méfier parce que tu comprends les ruptures se passent mal, c'est quand même particulier je trouve comme façon d'aborder les choses hein.
Après, pour revenir sur ton concept initial et passer sur les "exemples" qui à mon sens sont ironiques, oui, c'est sûr qu'une meuf pas prise de tête et relax, qui serait assez indépendante du regard des autres et qui serait plutôt positive et pas cabossée, ça me déplairait pas. Mais pour l'instant, j'en rencontre pas des masses.
Et y a pas un filon dans lequel on peut chercher facilement, ça reste au petit bonheur la chance.
Ouais, encore une fois, si c'est ce que ça t'inspire, ça en dit plus sur ton biais de lecture (comme quand tu lis une pleurnicherie sur le post d'avant, quand en fait, je ne fais qu'observer des choses que je n'aime pas) que sur le sens de mon propos. C'est pas parce que je suis passionné ou véhément sur certains sujets, que je ne sais pas constater objectivement, même si émotionnellement, ces constats m'emmerdent.Pour moi, y a une vraie aigreur qui ressort de tes écrits, je sais bien qu'ici ça a aussi vocation à faire sortir des choses qu'on ne montre/partage pas à l'extérieur, mais ce côté critique/négatif/acerbe je me dis que ça doit transpirer chez toi et forcément ça peut faire fuir les nanas plus tranquilles et attirer les papillons à la recherche de drama non ?
Toi qui es père, si ça ne t'inquiète pas que les gens soient si nombreux à adhérer à toutes sortes d'idée de merde, ce qui, pour expliciter un peu/ne pas utiliser un raccourci qui est déformé à la lecture, montre qu'ils sont capables d'une très grande connerie sur n'importe quel sujet, même s'ils ne sont pas forcément intégralement à jeter, moi, ça m'inquièterait un petit peu vu le monde que ça prépare.
Comme dit, ces gens votent, donc ils peuvent décider de choisir des leaders politiques très inadaptés/incompétents pour les situations présentes, comme les crises climatiques, les tensions géopolitiques et commerciales, etc. Ces gens sont aussi très lourdingues dans le réel, mais je vais pas revenir dessus (on a quand même subi x confinements supplémentaires parce que des branleurs voulaient pas être vaccinés, c'est beau...).
Après, ce sont des réflexions que je garde pour moi ou des potes qui abordent ces sujets, mais non, je suis pas à déblatérer sur les antivax en plein date, je me concentre sur elles.
Et ce n'est pas parce que j'ai peur de l'image de mes opinions (en dehors du féminisme moderne, on ne pourrait me reprocher d'autres "tares" elles aussi en "isme"), simplement, il y a des moments et des personnes pour ça.
Mais oui, mon expérience m'a changé, sur ça tu es juste. Et si je ne suis ni aigri, ni misogyne, en termes de relations amoureuses, je fais beaucoup plus attention à certaines choses dans les valeurs et l'attitude de l'autre. Chat échaudé craint l'eau froide. Forcément, ça enlève un certain lâcher prise, une certaine insouciance, même si de manière générale quand je drague, je suis léger. Si j'ai toléré une féministe extrémiste pendant un an, c'était pas pour son cul, hein, mais bien parce que je m'intéresse plus au fond des gens et à mon interaction avec qu'à des opinions qui sont souvent des postures greffés malgré eux dans leur psyché, par habitude, mimétisme ou idéalisation d'eux-mêmes (en toute ignorance du réel) sans effets réels dans la réalité (quand ça en a eu et qu'elle a commencé à me balancer des scuds gratuits alors que je lui ai raconté mon expérience en toute confiance, là j'en ai tiré des conséquences, parce que l'interaction était brisée. Le plus ironique, c'est qu'avant ça elle pensait que même si je me disais pas allié, j'étais "vraiment correct comme gars").
Maintenant, je n'ai pas dit que je n'attire que des drama queens hein. En vrai j'en ai eu deux. Après, c'est sûr que la drague sur les réseaux peut accentuer les aspects détestables que je tiens à éviter (et c'est pour ça que je m'en éloigne).
Si j'ai abordé le sujet, c'était simplement pour décrire mon décalage, en plus des autres facteurs nuisibles à mes rencontres, à leur qualité globale (parce que moins tu en fais et moins de manière choisie, et plus tu te tapes du tout venant) ou à leur transformation en quelque chose de durable et cool.
Parce qu'encore, que c'est sûr qu'être dépouillé, pas à ma place professionnellement donc "suspect/étiqueté pas ambitieux/potentiel gâché", commencer à me faire "vieux" pour ma cible, ça aide déjà pas, mais y a toujours moyen par la séduction et selon les personnalités, de passer outre.
Mais si symboliquement, je suis très en décalage parce que je l'ai toujours un peu été et ça s'accentue au fur et à mesure que les choses avancent, ça me nuit (parce que si tu ne participes pas au jeu, il continue sans toi. Quand tu n'es pas sur les réseaux, tu n'existes pas pour beaucoup de monde, tu es bizarre... Quand tu ne prends pas parti, que tu fais le choix de considérer les problèmes avec une approche circonspecte et d'avouer que parfois tu sais pas, ou pas encore assez, plutôt que de réagir épidermiquement, et brûler l'épouvantail qu'on te tend par réflexe, tu es l'ennemi pour pas mal de gens aussi... Moi, je suis pas parfait, je lave pas plus blanc, j'ai mes défauts et mes qualités et surtout, les obligations d'avoir un camp, ça me casse les couilles.).
Alors clairement, j'ai pas envie d'être avec une meuf qui me dit d'expier mon passé alors qu'en fait, c'est moi qui ai pris les coups (sans jamais en rendre parce que l'on est bien éduqués à ça, contrairement à l'idée qui veut qu'on fasse de nous des oppresseurs/violeurs. J'adore l'ironie;)). Ni avec des gens qui ont besoin du regard des autres pour exister, ou ont besoin d'avoir que des certitudes, des camps, des étiquettes.
Mais quand même le commun des gens est imprégné de ce fonctionnement, même à degré moindre, ça complique beaucoup les choses.
C'est pas être aigri de dire ce que je suis. Même si je ne reluis pas et que je le constate. Là, j'exprimais juste pourquoi j'étais "hors jeu". Et pourquoi c'est pas simple à corriger et pourquoi il suffit pas de décider de bouger de 10 mètres.
Clairement, je suis pas au max de ce que je pourrais faire, et je cherche surtout à voir ce que je peux changer à ce niveau là. Pour le reste, j'ai pas prévu de devenir béatement optimiste ou d'oublier ce que je sais parce que le dire fait grincer des dents. ça me rend pas plus mauvais avec les gens normaux.
Pas de soucis pour ta réponse Onmyoji, j’essayais juste d’aider dans la mesure de mes moyens en te donnant mon ressenti que je n’ai jamais prétendu être plus que ça.
Désolé si tu t’es senti attaqué personnellement, avec les anciens et habitués du forum faut bien reconnaitre que je ne mets pas de gants.
Je vais arrêter là mon intervention, le but était simplement de te donner mon ressenti sur un problème que tu évoques.
Je suis peut être à côté de la plaque. Pas de soucis.
Désolé si tu t’es senti attaqué personnellement, avec les anciens et habitués du forum faut bien reconnaitre que je ne mets pas de gants.
Je vais arrêter là mon intervention, le but était simplement de te donner mon ressenti sur un problème que tu évoques.
Je suis peut être à côté de la plaque. Pas de soucis.