A sea of liberty !

Note : 82

le 18.03.2019 par touska

75 réponses / Dernière par Jalapeno le 19.03.2024, 13h59

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
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Salut, c'est toujours intéressant de te lire.
Je vais la faire courte, une fois n'est pas coutume.
J'ai l'impression que tu choisis toujours les mêmes nanas en mode peur de l'attachement, populaires mais célibataires, un peu marginales dans leurs façons d'être, et surtout que les mêmes choses se répètent à chaque fois:
- tu arrives à les toucher émotionnellement là où les autres non (et je comprends que ce soit gratifiant et addictif)
- tu en profites mais tu t'attaches, tandis que tes amis font toujours des conneries genre pression par humour débile ou jalousie
(C'est très rarement vraiment que pour ton bien, c'est souvent une manière de faire foirer le truc, sinon on fait les choses de manière subtile et parce qu'on sait que tout truc évident fera éclater l'affaire)
- l'autre panique, tu le vois, tu te dis que c'est toi, tu veux une grosse discussion en mode "fait qu'on parle" comme si tu avais fait quelque chose de mal, tu te malaxes le cerveau, ça pète.

D'une: tu t'attaches à des nanas qui sont pas bonnes pour toi vu ta manière d'être. Et qui sont bonnes pour personne malgré leur attrait évident. Ce genre de meufs c'est un poison. Être capable d'être seule c'est très bien, tu n'as pas envie d'une meuf accrochée à toi h24 qui vit sur ton dos comme un koala. Mais elles elle sont seules car émotionnellement inaptes, ou parce qu'elles sont trop égoïstes, il y a un juste milieu et elles c'est au connaître l'extrême inverse du koala.
Deux: même si tu t'attaches faut garder la détente et l'absence d'attentes, la recherche de plaisir et de fun qui fait que tu les attires. Ça ne veut pas dire être absolument détaché, mais il ne faut pas t'oublier et oublier qu'elle voudra ce que tu étais initialement quand tu l'as rencontrée. Des attentes différentes se construisent sur le long terme quand la relation se développe mais avec toi c'est jamais aussi long, donc sur quelques mois, reste dans la même vibe, même si tu peux faire au fur et à mesure des choses plus impliquées. Un petit voyage à deux pour ne pas se retrouver toujours sur son fief ou le tien avec ses amis ou les tiens, des choses plus intimes, ça n'empêche pas de les imprimer avec la même envie initiale de pas se prendre la tête et profiter. Ça diminuera la pression et ça permettra de mieux connecter et évoluer naturellement plutôt que par à coups avec des moments où elle panique parce que c'est devenu trop. Si tu veux les garder faut les chauffer en mode "homard", pas les ébouillanter d'un coup. Mais évidemment, le point un reste valide: avec d'autres meufs.
Trois: faut mettre un stop à ton entourage de relous et repérer aussi les gens qui peuvent avoir intérêt à ce que ça capote. Aussi vivre caché au départ, pour éviter ça. Vous pouvez être avec vos amis sans le dire, ou sans faire de grandes démonstrations qui vont inciter les jaloux et les relous à mettre leur grain de sable.
Quatre: Tu gères mal l'attachement, la culpabilité, et tu te remets trop en cause. C'est normal et naturel de vouloir communiquer. Mais faut pas le faire en mode conférence de presse, ou en mode "subliminal" (quand tu as écrit que tu essayais de lui faire passer en douce des idées pour qu'elle se sente différemment, j'ai eu des flashs du Vietnam... On fait tous cette merde et ça marche JAMAIS). Tu sens un problème, mais c'est essentiellement de son côté: si c'est pas avec ton attitude, tu la laisses cheminer, personne veut la solution toute cuite et elle aura l'impression que tu veux lui imposer un truc, plus de pression, ou en tous cas elle alignera pas sa pensée avec ce qu'elle veut et ça la perturbera. Si c'est avec ton attitude, tu adresses le problème en clair, ou pas si c'était pas important (souvent adresser un non évènement, ça crée un effet Streysand). Et si c'est un sujet qui te fait chier, tu détournes l'attention et si c'était pas si important ça se noiera avec la valeur positive que tu apportes. Tu le sais sans doute mieux que personne ici. Ton auditoire regarde là où ton attention se porte, et même si certains esprits retors vont pas quitter certains détails des yeux, la nature fait que par réflexe on va souvent en perdre le fil. Si tu sais où tu veux aller, tu fais une parenthèse (tu crées un moment qui n'a rien à voir avec la situation ou tu t'éclipses temporairement avec une bonne excuse - un truc naturel pour toi qui fait que pour une fois tu vas pas pouvoir la voir, pas pour créer le manque mais casser la prise de tête et la ramener au moment positif juste avant sans toute la complexité qu'on peut y ajouter par stress ou autre), le fil se rompt et tu reprends là où tu en étais avant les noeuds au cerveau, et elle aura oublié ce qui pouvait l'entraver.

(Au passage sans faire mon mystery du pauvre, il a a posteriori bien peu exploité son art en la matière, en dehors de la notion de routines. Il y a tant de choses de psychologie qui te permettent de mieux gérer tes interactions avec les gens, de transmettre tes intentions et tes idées, et de construire une image qui sera celles que les gens garderont - et qui est celle qui te correspond mieux sur le long terme, donc la plus intéressante pour toi aussi - que c'est bien dommage. Mais en tous cas toi si tu y réfléchis, tu devrais trouver de meilleures manières de communiquer aussi que les grandes discussions en mode crise et les messages pas cachés et pas efficaces).
Hello onmyoji, ca fait plaisir de voir que tu es toujours là avec les autres ! :D

Je suis 100% d'accord avec toi, c'est marrant, là ca va vachement mieux mentalement, et j'me suis justement posé ce matin dans un café pour réfléchir un peu à tout ça, et j'vais essayer d'être le plus honnete possible avec moi dans ce message.
Attention, ca va surement être un pavé, j'me sens chaud écrire haha

Déjà, la première chose qui m'est venu en tête c'est qu'il y avait quand même vachement un schéma répétitif concernant les filles avec qui il se passe quelque chose.
Mes 3 dernières relations ont bcp de ressemblances, toujours des filles marginales/inapte(sans être forcément négatif hein) aux relations.

C'est fou, j'y avais jamais vraiment pensé, mais tu as raison quand tu dis que c'est addictif/gratifiant, ca m'excite ce challenge d'avoir une relation avec quelqu'un qui n'en a "jamais" eu. C'est un peu un syndrome de la "chasse", attraper l'animal rare.

Ca permet du coup de vivre des choses assez intenses, sur des court laps de temps, et on est tous les deux dans une sortie d'idéalisation de l'autre. Si je suis honnête avec moi, j'aime surement que la fille se dise : "enfin quelqu'un de différent avec qui ça pourrait marcher, (avec en sous texte : parce qu'il est incroyable)"
De mon côté j'me dis surement "Si ça n'a jamais marcher avec des autres, c'est parce qu'elle est incroyablement libre et sûr d'elle".
(J'aurai pas du lire tous les charles bukowski en étant jeune, le marginal est vraiment inscrit comme "cool" dans mon cerveau, même moi parfois j'ai envie de baiser un grille pain haha)

Tous les deux on se met dans ce rôle assez vite qui nous fait vivre des trucs qu'on a pas l'habitude de vivre. Mais ça nous piège aussi forcément, parce qu'après tout on reste deux êtres humains avec qualités/défauts et simplement avec un psyché propre.
En plus, aussi fort que la relation soit, c'est impossible de tenir une intensité permanente sur le long terme.

Et effectivement je crois que ca déraille, dès que je sens que l'autre "redescend sur terre", et remet ne serait-ce qu'un peu qui je suis/la relation en cause.
Est-ce que du coup, je ne me sentirai pas attaquer dans mon égo, du style "ha ouais je suis pas si génial que ça en faite ?".
Du coup, j'ai deux réactions à ça :
- D'abord je me mets à mentir, sur qui je suis, sur ce que je pense, dans le but de rester le mec incroyable qui à fait chavirer leurs cœurs contre vents et marrées.
Ce qui est quelque chose que je ne devrait jamais avoir à faire pour qui que ce soit. Et ce qui en plus provoque parfois une réaction en chaine, car il y a une différence entre mes paroles et mes actes, la dissonance cognitive n'est jamais attirante, surtout que le genre de filles avec qui je suis le sentent très vite.

- Et puis après ça, j'me remets en question, mais comme tu le dis, je suis pas très doué pour ça, et surtout je le fais trop violement. J'me sens au fond du trou, car si ca ne marche pas, c'est parce que je "ne suis pas si génial que ça en faite". Du coup, j'analyse chacun de mes comportements, chacun de mes messages. Et c'est intenable psychologiquement de TOUT remettre en question d'un coup.
Vraiment quand ca capote, j'me sens dans un état ou je trouve que tout ce que je fais est nul et insignifiant, les choses qui me rendent fier d'habitude, paraissent insipide.

En faite, c'est peut-être con, mais j'me trouve nul, vu que si j'étais génial, la relation fonctionnerait bien. C'est un cercle vicieux qui du coup donne trop de pouvoir à la fille en question (qui en plus n'a rien demandé). Et quand cela refonctionne avec cette fille (ou une autre après), je me retrouve de nouveau à être fier de moi et avoir une bonne opinion de moi même.

C'est marrant, parce qu'à chaque fois pour les 3 dernière relations, quand je les ai rencontrés j'étais dans une phase ascendante, ou le monde était à moi. Quand je suis en forme avec le mojo, j'ai un aura et tout ce que j'entreprend fonctionne, je me sens comme le roi du monde. Ce qui je suppose doit être ce qui attire aussi ces filles en particulier.

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Mais du coup, parlons solutions et de ce que je peux améliorer pour ne plus tomber dans ce schéma.
Je pense que je dois déconstruire deux trois modes de pensées qui me parasitent (outre ce que j'ai dis plus haut évidemment).


- D'abord, comme tu le dis, au bout d'un moment je switch, et "j'ébouillante" la relation. En faite, je pense être un gros romantique au fond (ancien needy, la classique). J'ai une vision de l'amour "absolu", tout doit être global, et en gros, au bout d'un moment j'me dis "c'est bon, j'ai réussi à avoir cette fille", maitenant c'est elle et moi contre le reste du monde, et on ne doit plus faire qu'un, la fusion de deux esprits.
C'est dangereux comme vision de l'amour/des relations, en plus, c'est à l'opposé de ce que je pense vraiment au fond de moi, mais je sais pas trop pourquoi, inconsciemment je fais tout pour arriver à cet absolu (on revient encore peut-être sur mes modèles amoureux parentaux).
(En plus, dû à la nature intense des relations que j'ai, c'est + facile d'avoir envie de se perdre dans un absolu. Alors qu'une relation plus "calme et posée", évite de s'engouffrer là dedans de suite).
En faite, je dois pouvoir déconstruire (putin, on passe vraiment notre vie à désapprendre quand même, c'est fou), cet idée d'amour fusionnelle et total, mais genre vraiment le déconstruire au fond de moi, parce qu'en surface, j'ai travaillé la dessus et je suis conscient de l'illusion que celà représente, et que ce n'est pas quelque chose de souhaitable, mais dans la pratique, ça prend le dessus sur moi.

- Ensuite, je ne sais pas bien communiquer (forcément c'est en rapport avec ce que je dis juste au dessus). Ou plus précisément, je suis dans une over communication. J'ai toujours grandis (comme beaucoup d'entre nous au final) dans une "societé" (babylone brule) ou on met toujours la sacré sainte communication en avant. Mais ce que j'ai retenu de ça, c'est "il faut toujours communiquer un max sur tout". Alors que peut-être, c'est simplement "on doit pouvoir communiquer sur tout, sans avoir peur, si et seulement si c'est nécessaire".
Comme tu le dis très bien onymoji, Je me berce d'illusion en me disant que "tout peut(et doit) toujours être réglé par une grosse discussion", alors que même dans mes expériences, ça n'a jamais vraiment fonctionner.
Je me suis en faite enfermé dans un schéma malsain, parce que ce qui plait aux filles au début, c'est ma facilité à communiquer, c'est quand on passe des heures à boire des verres et à discuter de la vie et des relations et des sentiments. Sauf que moi je continue là dedans, alors qu'en faite au bout d'un moment, cette facilité à communiquer apporte angoisse, stress et manque de spontanéité/fun.
Et forcément je comprends pas trop pourquoi ce qui plaisait au début ne marche plus, du coup j'ai redenouveau envie de communiquer sur ma communication et c'est un cercle sans fin.
(En plus, je peux communiquer sur à quelle point la communication est parfois overrated, et du coup quand je recommunique trop derrière, ca crée de nouveau une dissonance cognitive pour la personne en face de moi lol)

Je dois comprendre consciemment (de nouveau, au fond de moi je le sais), qu'il y a d'autres façons de communiquer, et que parfois la non communication est une facon de communiquer. Et aussi que tout, ne doit pas être intense, tout ne dois pas être prétexte a communiquer tout le temps. Les actes communiquent autant/mieux que la communication verbale parfois.
Comme tu le dis, vouloir communiquer sur un détachement émotionnel, ne fait que mettre en avant le faite que je ne suis pas détacher émotionnellement, ou du moins attire l'attention là ou je ne devrais pas attirer l'attention.

Je fais plus de mal que de bien en faisant tout ça. En plus, l'effet pervers, c'est que au fur et à mesure de la relation, je n'arrive plus à déchiffrer les signes non verbaux/des actes, et j'ai besoin que tout soit clair et précis et si ce n'est pas le cas, ca me fait paniquer.


Je vais un peu transposer à quelque chose qui m'arrive d'un point de vue pro, parce que je trouve ça marrant que ca s'exprime même dans mon spectacle. La critique principal de mon spectacle, c'est que je vais trop vite quand je parle, et que je n'apprécie pas la force des silences quand je joue.
En faite j'ai l'impression que si je ne dit rien + de 2 secondes, les gens vont s'ennuyer. Or c'est l'effet inverse qui se produit, ces derniers temps je prends plaisir à enfin prendre le temps et a comprendre la force du silence ( ca fait depuis 10 ans qu'on me fait ces remarques), et depuis que je fais ça, je ressens vraiment une nette différence dans la force des mes blagues/propos.
La communication ne passe pas que par les mots.

J'écris ce message et il y a une phrase qui me vient en tête et qui me parait importante :
J'ai une dissonance cognitive entre mes idées/opinions sur les relations et la vie, et mes actes. Et je compense cette dissonance cognitive par l'over communication, comme si les mots pouvait calmer la culpabilité/le ressenti que j'ai de ne pas agir en fonction de ce que je sais/de ce en quoi je crois.


- Et finalement, dans le choix de mes partenaires, il y a souvent comme tu l'as fait remarqué, une sorte de syndrome du sauveur chez moi. Je "prends" des gens cassés, avec au fond certainement, l'envie de les changer sur certains points, en tout cas des leurs montrés que des gens "bien" existe.
On en revient à mon problème d'égo, qui veut etre le meilleur, celui qui prouvera aux autres qu'ils ont tord.

Mais, est-ce vraiment possible de "choisir" ce par quoi on est attirés ? J'ai l'impression d'avoir besoin de quelqu'un d'un peu cassé, d'un peu différent sur la vie, sinon j'ai peur de me retrouvé bloqué dans quelque chose de classique.
Est-ce que c'est justifié ? Est-ce que je romance l'idée de l'amour "impossible" ou "dévastateur" ?
Surement. En faite carrément oui haha.
Comme tout, je pense que l'idéal se trouve dans l'équilibre, j'ai besoin de quelqu'un, d'un peu cassé, mais pas trop. (Est-ce que ca existe haha ?).


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Voilà, j'ai l'impression d'avoir été assez lucide sur moi dans ce message, sans avoir été influencé par mes peurs/craintes.
Pour finir sur un point positif, comme le démontre le fait que j'ai enfin été voir un psy, j'me sens quand même réellement dans une démarche de "changement/d'évolution", sur moi, et surtout cette fois, j'ai l'impression que c'est pour moi que je le fais, et pas pour une fille ou d'autres personnes.

C'est un peu marrant, parce que je suis un peu fasciné/obsédé par le changement en tant que mécanisme ces derniers temps, j'écris mon prochain spectacle en ce moment, et bizarrement ça parle beaucoup de cristallisation, et de à quelle point c'est pour moi une notion dangereuse qui nous enferme.
J'ai un peu l'impression d'avoir eu 1000 vies, et d'avoir toujours ériger le changement (de vie et de psyché) en tant que maitre mot.

Je suppose que ça ne vient pas de nulle part et que je cherche vraiment à évoluer.

Du coup c'est positif, et comme je l'ai dit dans un de mes derniers messages, je suis quand même dans une phase ou je suis super heureux, plus que je ne l'ai jamais été avant, car je suis à ma place, mes idées/projets voient le jour et je suis reconnu pour ça. (Peut-être que ces problèmes d'égo avec les filles, trouvent aussi une autre facon de s'exprimer dans la reconnaissance professionnel que je reçois).
Mais je pense pour autant que je suis très loin d'être un enième artiste qui recherche une validation qu'il n'a jamais reçu dans mon "art".
Je suis conscient que tout cette reconnaissance est totalement "éphémère", et qu'elle ne représente rien. (J'ai même souvent tendance à me dévaloriser au final quand j'y pense).
Mais je préfère faire ca que de finir comme un connard arrogant, ou trop sur de lui.

Je finirai avec cette phrase de Népal dans le morceau "Sundance" : De cette époque, j'ai retenu que l'plus important, c'est d'y croire
Mais un connard qui s'y croit trop, ça, j'déteste.

Voilà, encore merci de ta réponse, désolé pour le pavé.
Mais çe fut deux heures à réfléchir à moi qui m'ont fait du bien ! (Franchement, à quoi bon penser à autre chose qu'a soi hein au final..... haha)

Allez, bonne journée à tout le monde et à la prochaine pour de nouvelles aventures !
Ça fait plaisir de lire tes aventures et tes réflexions.
Je pense que tu dois plutôt intégrer au niveau inconscient et émotionnel ce que tu sais consciemment que l'inverse. Ce doit devenir un réflexe de bien penser et bien ressentir. La conscience c'est bien mais c'est court-circuité par trop de choses qui peuvent être contradictoires. Faut rééduquer sa manière de ressentir, ton raisonnement lui a déjà abouti à des conclusions.
Pour la surcommunication, c'est pas l'histoire de faire le gars mystérieux, mais il ne faut pas trop en dire et prêter le flanc sur des choses stupides. C'est très bien d'être apte aux grandes discussions donc d'être intéressant, et de savoir communiquer sur ses sentiments. Mais comme ses discussions, on doit choisir ce qu'on expose de son monde intérieur, ses sentiments, et même son fonctionnement. Car ça nous oblige à une cohérence qui est souvent intenable à la longue (quand on parle de son attitude en relation, il faut se méfier d'être absolu, ou "trop parfait").
En ce qui concerne la remise en question, ton romantisme est une source de déception parce que tu as l'illusion que c'est sur toi que tout repose. C'est bien d'être spécial pour l'autre, c'est enivrant, mais elle a aussi sa part à faire dans la communication (et pas paniquer, se fermer comme une huitre quand ça ne va pas), et dans les compromis, dans l'énergie apportée. Si ça ne marche pas, malgré des sentiments, ça peut être sain de reconnaître qu'il ne s'agit que de modes de fonctionnement différents, d'incompatibilités en termes de valeurs ou de caractères. C'est parfois mieux de prendre ce qu'il y a prendre et d'arrêter les frais avant que les choses se terminent par des regrets, partir quand c'est encore beau et en bons termes (plutôt qu'en bons termes mais avec de la gêne, ou en mauvais termes). Se faire plus confiance et se donner plus le bénéfice du doute fait que l'autre aussi, souvent, adopte cette attitude.
Enfin pour tes attirances, tu as raison, on a pas toujours le choix. Néanmoins, il y a des degrés. Tu peux aussi être attiré par une femme qui aimera se reposer sur toi, pour qui tu seras un modèle de liberté et de communication (elles aiment souvent ce qui leur manque, ça crée de l'admiration), elle aura ce même genre d'attitude qui peut te faire enclencher, mais sans l'excès nocif que les autres peuvent avoir. La femme enfant, ça reste une enfant mentalement (et tu remarqueras le paradoxe, souvent jeunes elles se disent plus mûres que les mecs, et quand elles sont plus vieilles elles se disent femmes enfant. Encore une histoire de rechercher ce qui leur manque. Rien de tout ça n'est vrai, et elles ne sont souvent pas plus mûres ou construites que les mecs). Si tu es romantique et vide quand même consolider la relation et les sentiments, tu cherches une femme, qui est la seule apte à recevoir ces sentiments correctement, mais aussi à les retourner adéquatement. Tu peux trouver ça chez les femmes de ton âge aussi, mais c'est un aussi grand voire plus grand challenge à mon avis que toucher l'âme d'une fille qui répond parce que tu es la pièce manquante de son puzzle mental.
Après te mets pas trop la pression, ça va venir, tu vas savoir de plus en plus ce dont tu as envie et ça va faire un tri.
J'ai une théorie un peu violente sur ces relations qui te font ressentir "spécial" avec des filles cassées (Onmyoji, j'ai pas tout lu mais je pense que je te rejoins sur pas mal de points, désolé si je te répète).

Peut-être que ce qui te rend exceptionnel, c'est (seulement) ton aveuglement. Là où d'autres mecs plus clairvoyants arrêtent la relation dès qu'ils sentent qu'ils sont tombés sur une meuf à problème, toi tu t'accroches (syndrome du sauveur). Et comme tu t'accroches alors que ça sent le roussi, la relation va forcément un peu plus loin que les autres, ce qui confirme cette illusion d'être "the one", que cette fois-ci "c'est la bonne"... jusqu'à ce que ça devienne suffisamment toxique pour que tu te réveilles.
Je parle d'illusion, parce que c'est une relation qui était vouée à l'échec dès le début, parce que même si toi tu es prêt pour une relation saine, la meuf ne l'est pas (parce que ce n'est pas le bon moment, parce qu'elle traîne de gros boulets, voire une pathologie, etc.).

J'exagère volontairement les mécaniques à l’œuvre. Il y a très certainement aussi un peu de réel coup de cœur de part et d'autre, mais il faut aussi rester pragmatique. Y'a des meufs qui sont faites pour personne, et celles là ils faut les filtrer en amont. Ça veut sans doute abandonner une part de naïveté et de romantisme, mais tu t'en porteras mieux sur le long terme, crois moi :wink:

Toujours un plaisir de te lire en tous cas.
Intéressant, j'avais en effet pas pensé à l'escalade de l'engagement et au biais de confirmation qu'il y a à persister avec une meuf trop solitaire qui nous donne de l'intérêt parce qu'à un moment on est les seuls à persister, donc ça la surprend.
Aussi, le côté "meuf pour personne". Disons que dans mon esprit, on s'emboîte toujours avec quelqu'un, même si ça donne une forme complètement pétée, mais c'est vrai qu'il y a aussi des nanas qui cassent tous les mecs qu'elles touchent (et réciproquement).
Onmyoji a écrit : 19.03.24 Intéressant, j'avais en effet pas pensé à l'escalade de l'engagement et au biais de confirmation qu'il y a à persister avec une meuf trop solitaire qui nous donne de l'intérêt parce qu'à un moment on est les seuls à persister, donc ça la surprend.
Aussi, le côté "meuf pour personne". Disons que dans mon esprit, on s'emboîte toujours avec quelqu'un, même si ça donne une forme complètement pétée, mais c'est vrai qu'il y a aussi des nanas qui cassent tous les mecs qu'elles touchent (et réciproquement).
Oui, et ça peut être des nanas très cool pour plein d'autres choses, juste pas pour une relation. En fait il y a une série de red flags qui permettent de les repérer rapidement, genre :
  • "j'ai pas envie de mettre d'étiquette sur notre relation"
  • elle n'a jamais été dans une longue relation (ou plus depuis très longtemps)
  • un jour elle est très investie et attentionnée, le lendemain elle disparaît (rinse and repeat)
  • peur de l'engagement implicite ou explicite
  • etc.
Souvent on ne veut pas l'entendre mais ça veut clairement dire : "je ne veux pas d'une relation (ou je ne suis pas capable d'en avoir une) [avec toi [pour le moment]]" et non pas "woohoo, cette fois-ci je veux bien démarrer une relation sérieuse parce que tu es un être exceptionnel".

Ça parait évident une fois qu'on a un point de comparaison avec une relation saine où la volonté d'engagement est mutuelle (il faut en avoir connu avant évidemment). Et ça l'est beaucoup moins quand on a le nez dans le guidon et les papillons dans le ventre.
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