Safrania95 : Le commencement

Note : 63

le 30.11.2016 par Safrania95

224 réponses / Dernière par MrFuf le 07.07.2025, 10h14

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
Yo FK et Jalapeno !

Yes ! En fait, on fait de l'escalade ensemble depuis septembre vu qu'on est dans le même cours. Au départ, je la calculais pas plus que ça. C'était une partenaire parmi d'autres. Bref, et puis un moment elle s'est intéressé un peu plus à moi et réciproquement. Y'avait une sorte d'alchimie qui faisait que ça marchait. Donc au fil du temps on a passé un peu plus de temps ensemble mais toujours dans le cadre de l'escalade. En gros, on grimpe en binôme et depuis 5 ou 6 séances on se met ensemble à chaque fois. Un pote à moi me dit qu'on a une vraie connexion. Et un prof remplaçant a même cru qu'on était en couple. Bref, y'a deux semaines je lui ai proposé d'aller grimper tous les deux dans une autre salle plus stylé. Elle a accepté mais est venue avec des potes à elle. Du coup, j'ai ramené aussi mes potes. Le prochain cours c'est lundi.

En fait, ce genre de feeling que j'ai avec elle je l'ai déjà eu avec une autre meuf avec laquelle j'avais conclu. Je pense pas me tromper. Mais bon comme on me l'a déjà dit, que je l'intéresse ou non pour le moment ça change pas grand chose à la stratégie.

One it is des familles ? Ya de ça :lol: ! Mais bon je commence à avoir un peu d'expérience pour pas tomber dans le piège et savoir garder la tête froide.

En gros, j'ai un peu cogité après samedi, je me suis demandé si je devais lui proposer un rencard direct ou bien attendre la prochaine séance pour la revoir. Et dans les deux cas j'ai soit l'impression de trop en faire soit pas assez.

Conclusion, je pense que ce que tu dis FK est à la meilleure chose à faire : souffler sur la braise sans chercher à aller trop vite.

Jalapeno c'est ça que je veux dire par laisser les choses venir naturellement. Pas qu'elle fasse le taff mais plutôt laisser le move me guider et avancer petit à petit. De toutes les manières j'ai pas suffisamment de confiance en moi pour prendre les choses en main de la bonne manière (ni même l'expérience) par contre je pense être suffisamment fin pour surfer sur le move et arriver à décider des bonnes choses au bon moment. Bon après ça reste théorique...

Je la trouve pas "trop" pour moi. Je me sens sur un pied d'égalité avec elle. De l'évitement ? Ca oui en revanche. Mais on va dire que c'est pas spécifique à elle mais que c'est plutôt une attitude générale dans mes relations sociales. J'ai très peur de ce qui peut se passer, en bien ou en mal. Du coup forcément face à une fille ça bloque un peu.

En fait, j'ai envie de m'aérer la tête, voir du monde et pas trop penser à elle. Histoire de me calmer un peu.
Yo FTS !

Bon la meuf de l'escalade ça n'a pas marché. En gros, ça s'est pas fait. Quelques séances plus tard, en lui posant la question de ce qu'elle allait faire dans sa semaine, entre autres choses, elle m'a dit qu'elle allait "voir son mec". J'ai pas insisté. À mon avis, il y avait une ouverture au début mais au bout d'un moment j'ai pas suffisamment pris les choses en main je pense. Du coup, ça s'est un peu "friendzoné". Il y aurait beaucoup de chose que j'aurais du probablement faire différemment sur le papier. En pratique, j'en aurais été incapable. J'ai besoin de sentir les choses pour les entreprendre. Et là, je les sentais pas. Faker une confiance en moi est une des choses que je ne sais pas faire. Alors je préfère laisser les choses se dérouler comme elles doivent se dérouler plutôt que de vouloir à tout prix obtenir un résultat précis par un comportement qui n'est pas totalement en accord avec qui je suis. J'aurais l'impression de jouer un rôle et même si ça peut marcher un temps, le résultat tombera tôt ou tard car les masques ne sont pas fait pour durer et ne nous apportent rien si ce n'est la conviction que ça marche pas comme ça.

Bref. J'ai décidé de l'ignorer de la bonne des manières. On s'est revu quelques fois et petit à petit je suis passé à autre chose. Pourtant la connexion était là, indubitablement, c'est triste je trouve mais c'est comme ça. Je préfère passer à autre chose et ne plus la revoir, au prix de cette connexion, plutôt que de maintenir un contact qui ne m'apportera pas ce que j'aurais aimé d'elle. J'ai pleuré, un peu.

Depuis, j'ai bougé de ville. J'ai emménagé dans une autre grande ville de France. J'ai obtenu ma licence aussi malgré une fin sans motivation. Et j'ai démarré une formation dans le sport. J'aimerais devenir moniteur d'escalade ou guide de haute montagne. C'est plus mon délire. Je suis du genre a aimé sentir la vie grâce au danger.

Et donc forcément il y a une meuf que j'aime bien actuellement dans cette formation. Un peu plus jeune que moi mais sexy comme j'aime. À mon avis je l'intéresse. Il y a des regards qui ne trompent pas et des attitudes qui le prouvent. Maintenant, j'ai le sentiment d'être face à une porte ouverte : si je décide d'entrer je serai bien accueilli. J'ai besoin de courage les gars parce que même si je ressens une attirance qui m'enhardi j'ai également deux ou trois blessures mal guéries qui me freinent dans mon élan. Du coup j'y vais à tâtons. Parfois, j'ai l'impression de me casser la gueule et de faire de la merde. Genre, hier, on était quatre dans une salle. Et un moment on s'est regardé et je lui ai lancé un regard assez explicite qu'elle a tenu. Derrière, j'ai douté toute l'après-midi. Bon faut aussi dire que j'ai du faire une grosse chute hypoglycémique dans l'après-midi. Bref, je me suis pas senti bien. Et aussi quand je montre un peu trop mon attirance à une fille souvent je flippe derrière. Un peu comme si c'était honteux d'être attiré et de le faire savoir. Mais bon ce matin elle avait pas l'air de m'en vouloir. Même plutôt l'inverse. La première chose qu'elle a faite en entrant dans la pièce a été de venir me parler. Du coup, ça m'a rassuré. Maintenant, voilà, même si je vois bien qu'il y a moyen, je suis un peu désemparé face à moi-même. Parler, faire la tchatche et draguer tranquillement, j'ai jamais vraiment su le faire. Aujourd'hui, je me sens prêt pour le faire car j'ai suffisamment pris en confiance en moi et parce qu'ici dans ma nouvelle ville et dans cette formation je me sens en sécurité. Mais bon c'est de l'inconnu total alors je sais pas vraiment comment faire même si mon instinct sait, lui, assez précisément comment essayer.

Je sais ce que j'ai à faire mais j'ai peur de le faire.

De toute les manières, la seule direction qui soit valable est vers l'avant. Je suis prêt à me casser la gueule car je sais que c'est la seule issue possible. Donc quitte à tomber autant tomber vers l'avant.

Love les boys ! et les girls aussi !
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  • [+1] Courage le 05.10.24, 18h03 par Jalapeno
Tu es pour moi dans une bonne disposition mentale pour arriver à tes fins. Il te manque juste à réformer certaines croyances.
Parce que là consciemment tu as une bonne inflexion (l'absence de renoncement comme seule issue possible. Et puis en tombant vers l'avant tu peux passer la ligne d'arrivée...).
Mais tu te retiens parce que tu ne veux pas faker.
Sauf que le fake, c'est peut-être celui que tu es maintenant, qui se retient d'aller vers ses envies non par virilité et contrôle de soi ("un homme ça se retient"...), mais par trouille ou répétition de schémas dus à de mauvaises expériences. Ton naturel serait plus volubile, plus franc et expressif sans doute.
Laisser les choses se dérouler comme elles le doivent, tu ne le fais pas. Tu te laisses aller à la voie de moindre résistance dans ton état du moment. Mais ce n'est pas ainsi que les choses doivent se passer. C'est une voie forcée où ta passivité n'amène qu'une issue. La manière dont les choses doivent se passer, c'est que tu joues ton jeu sans te retenir par des peurs irrationnelles, des conditionnels, des fantasmes d'échec auxquels tu t'es habitué et conditionné, tu proposes, et elle dispose.
Là elle ne peut pas, tu lui donnes pas la possibilité de te voir autrement, ou d'être déçue dans ses attentes si tu lui plais à la base.
Mais tu es sur la bonne voie, y a pas de raison que ça marche pas si tu te débloques sur ce point.
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  • [+2] Il y'a du vrai... le 09.11.24, 23h44 par Safrania95
Yo FTS,

@Onmyoji merci pour ton message. J'ai pas compris en détail ton message :mrgreen: car certains passages m'apparaissent comme des hiéroglyphes mais j'ai pu extraire quelques unes de tes vérités qui m'ont parues particulièrement pertinentes et qui m'encouragent à les appliquer.

Ce qui va suivre est le récit d'une rencontre qui m'est arrivée il y a une semaine par hasard. J'ai écrit une partie de ce passage dans le train et la suite chez un ami chez qui je dors ce soir. Je n'ai pas cherché à lui donner un ton particulier sinon de retranscrire le plus fidèlement possible ce que j'ai vécu et tel que je l'ai vécu. Je vous le partage.

<< Je me souviens t’avoir vu à travers la fenêtre éclairée du chalet. Alors que j’entrai aux côtés de mon meilleur ami dans ce qui était pour nous une alternative de secours à une soirée avortée. J’ai senti le temps se figer, entrevoyant ce que tu serais pour moi le temps d’une nuit. Je suis entré. Un pas après l’autre. Et passant la porte, j’ai jeté un regard discret et curieux vers toi qui écrivait une lettre à ton ami allemand. Nerveux, je me suis assis quelques tables plus loin et toujours mon esprit te scrutait. Mon ami me parlait à ce moment. Et d’un éclair de son génie te lança une question. J’aurais beau fouiller ma mémoire toute cette nuit je pense que je serais bien incapable de retrouver le moindre des mots qu’il sortit de sa bouche à cet instant. Toutefois, par la force des choses, les mots s’échangèrent telles des feuilles d’automne entrainées par le vent. Je restais là, témoin du destin que je commençai à sentir s’accomplir. Je savais sans savoir pourquoi. Dans ce salon du chalet jaune nous échangèrent nos premiers mots. Encore ma mémoire me ferait défaut mais mon âme fouillait dans la tienne à la recherche de son propre reflet.
« Tu veux venir regarder les étoiles avec nous ? »
Il lui proposait ce que j’avais moi-même en tête. Je ne saurais jamais si je l’aurais fait s’il ne l’avait pas fait. Pourtant, ça ne change pas grand-chose. Nous nous sommes retrouvés quelques moments plus tard tous les trois sur les pentes de la montagne la plus proche en quête d’Orion, de la grande ourse et de je ne sais quelle constellation. Nous avons marché vers le sommet où nous voulions nous allonger pour admirer les étoiles. Dans mon esprit, cela avait peu d’importance et en même temps j’y voyais toute la magie de l’univers se manifester.
« Je vais devoir vous laisser là et redescendre, je crois que je suis en hypoglycémie »
Mon ami est redescendu et nous a laissé seul un instant. Un instant suffisant. Nous nous sommes allongés là sur l’herbe de la montagne embrassant la nuit étoilée. Nous avons admiré et contemplé les étoiles.
« Tu as vu cette étoile filante ? »
« Oui »
« Tu dois faire un vœu »
« Il est fait »
« Moi aussi »
« Tu penses qu’il peut s’accomplir ? »
« Oui je le pense »
« Moi aussi je le pense »
En mon for intérieur, je criais à l’univers de l’exaucer. Je souhaitais pouvoir caresser son corps et l’embrasser follement.
« Nous devrions redescendre et ne pas laisser Gabriel trop longtemps tout seul »
« C’est vrai, redescendons »
Nous sommes redescendus. Mon esprit divaguait car je sentais que quelque chose se passait et tout à la fois, à mesure que nous redescendions, je sentais que l’occasion pouvait s’évanouir dans l’obscurité de la montagne et ne jamais reparaitre. Je sentais en moi que je devais faire quelque chose. Toute ma vie j’ai eu la témérité de tenter alors que les circonstances ne s’y prêtaient pas. J’ai fini par me résoudre à cesser de tenter l’impossible et d’attendre les signes. Cette nuit les signes étaient là et ne trompaient pas. C’était mon moment, je devais accomplir mon devoir. Toutefois, bien que j’avais la certitude que c’était le moment de tenter quelque chose, je me trouvais bien désarmé face à l’énigme qui s’ouvrait devant moi. Que devais je faire ? Ne sachant trop quoi faire je lui demandai en lui tendant la torche de mon téléphone :
« Peux-tu m’éclairer ? Je dois aller pisser »
Parfois, le manque de créativité laisse place au romantisme. Et pissant face à l’horizon, je contemplais les étoiles cherchant dans les tréfonds de mon esprit ce que j’allais bien pouvoir faire. Et là ! Comme un coup de pouce du destin, la ceinture d’Orion apparut devant moi. Cet alignement de trois étoiles que nous cherchions désespérément allongés dans l’herbe quelques instants plus tôt s’offrit à moi.
« Ah ! Regarde ! Ce ne serait pas les trois étoiles dont tu me parlais ? »
« Siiii ! C’est exactement ça !
« Comme quoi ! Les choses viennent à point pour celui qui sait saisir l’instant, tu ne penses pas ? »
« Tu as raison »
Et j’ai senti à ce moment ton regard sur moi dans l’obscurité. Et décidant de l'accueillir, j’ai levé les yeux vers toi. Tu me souriais. D’un grand sourire dévoilant tes belles dents blanches. Et j’ai su. Et je t’ai embrassé. Nous nous sommes embrassés.
Emus et heureux, nous sommes redescendus de cette formidable montagne l’un collé à l’autre, en s’enlaçant. Nous remarquâmes qu’il était plus commode de se soutenir mutuellement l’un l’autre pour redescendre que seul. À deux, l’équilibre est meilleur. Nous bondissions de joie et de légèreté sur le sentier avec pour seul toit ces étoiles qui nous avaient guidés quelques instants plus tôt. Au loin, on pouvait apercevoir deux lumières transpercer l’obscurité. Il nous attendait dans la voiture que nous avions loué et les phares allumés signalaient sa présence. Après l’avoir rejoint et une fois redescendu au chalet nous fîmes rentrer un chat dont la provenance nous échappait mais qui était pourtant bien présent. Il se joignit à nous pour le reste de la soirée. Nous discutâmes un peu mais mes pensées étaient dirigées vers un seul but. Je lui souriais régulièrement sans trop m’adresser à elle et elle me regardait fugacement. Je voulais simplement coucher avec elle et la sentir près de moi. Et elle aussi. Je laissais la soirée se dérouler sans trop me soucier de précipiter quoique ce soit alors même que c’était la seule chose que je désirais en cet instant. Puis elle est montée en me glissant un regard en coin et esquissant un léger sourire qui n’était rien d’autre qu’une invitation dans mon esprit. Je laissai se passer quelques minutes et après avoir entretenu Gabriel du déroulement des événements je l’ai rejoint. Le reste nous appartient. Cette nuit-là, j’ai rencontré une étoile. >>

J'aimerais affiner mon style littéraire aussi si vous avez des retours à me partager sur ce texte, quels qu'ils soient, je les prendrai. Cela peut concerner votre ressenti, votre analyse de la syntaxe, que sais je ? Sentez vous libre.

Bise !
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  • [+2] Bien joué le 21.11.24, 06h32 par Onmyoji
Ton ami a super bien assuré et t'a livré cette femme sur un plateau, remercie le chaleureusement :wink:
Ceci dit tu as quand même failli rater la fenêtre de tir... Les étoiles étaient bien alignées heureusement !

Pour le style littéraire, tu en rajoutes beaucoup mais ça reste plaisant à lire.
« Peux-tu m’éclairer ? Je dois aller pisser »
Balle dans le pied ou coup de génie, en tout cas ça m'a bien fait rire :mrgreen:
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  • [+1] Lol le 11.11.24, 17h26 par Safrania95
Jalapeno a écrit : 10.11.24
« Peux-tu m’éclairer ? Je dois aller pisser »
Balle dans le pied ou coup de génie, en tout cas ça m'a bien fait rire :mrgreen:
Bonne question lol ! En tout cas si j'avais pas eu envie de pisser à ce moment là j'aurais pas vu les étoiles alignées et j'aurais peut être raté cette fenêtre de tir. Le hasard est bien fait. "Il faut saisir l'instant" n'a jamais été aussi vrai.
Jalapeno a écrit : 10.11.24 Pour le style littéraire, tu en rajoutes beaucoup mais ça reste plaisant à lire.
Oui, c'est mon côté un peu "inspiré". Je pense que je gagnerais à être un peu plus terre à terre. Je spiritualise beaucoup les choses. Si ça reste plaisant tant mieux !
Ça me paraît bien, si ce n'est que tes sujets (en termes grammaticaux) ne sont pas forcément nets, et des fois c'est amplifié par des accords erronés ("t'avoir vue", "avions louée", par exemple).
Pour le ton, ça reflète un certain état d'esprit ou ressenti d'un moment qu'on peut qualifier de magique, ça ne me paraît pas démesuré de lyricisme non plus, juste accordé au sentiment, ça reste pas mièvre vu le fil conducteur et la punchline (magique elle aussi).
On pourrait nommer cette histoire "de l'importance du cadre", car ce serait peut-être moins bien passé ailleurs que sous les constellations où les astres sont propices...
Bravo:)
Salut la communauté,

Mon dernier message date de novembre et depuis j'ai pris de la distance avec ce forum. J'ai cheminé un bout et je pensais ne jamais vraiment revenir ici mais quelques événements récents me poussent à poster de nouveau.

Dans mon dernier message je parlais d'une femme avec laquelle j'ai fortuitement couché dans un chalet. Ca m'avait pas mal secoué à l'époque car ce n'est pas quelque chose qui m'arrive souvent et le naturel avec lequel ça s'était déroulé m'avait bien surpris.

Un peu de temps a passé depuis et j'ai fait mon bonhomme de chemin. J'ai mis toute mon énergie à finir ma formation dans le sport, travailler avec les enfants de mon centre de loisirs et globalement m'habituer à avoir une structure générale de vie qui colle plus avec la normalité. À savoir, travailler pour gagner sa vie et avoir un quotidien stable. Je n'avais pas ça dans mes études que je faisais les quatre années précédentes où tout était beaucoup trop à la carte et en fonction de mes humeurs. Et mine de rien, être sérieux dans son quotidien ça remet bien les idées en place.

Structurellement, le changement insufflé dans ma vie est assez énorme. En pratique toutefois et dans le ressenti que j'en ai, ce n'est pas la solution à tout. Et le chantier est encore en cours. Mais ça apporte certaines améliorations et ça ouvre pas mal de perspectives. Et surtout, ces changements ont été le terreau d'autres changements.

Je commence enfin à passer le pas avec les femmes. Je commence à formuler mon désir. Et c'est quelque chose d'extrêmement sensible chez moi. Pour simplement dire que la personne me plaît. Je dois traverser tout un tas de situation. Passer par un tout un tas d'émotion. Pour pouvoir enfin dire << tu me plais >>. C'est une dinguerie. C'est vraiment pour moi un arrachement. C'est quelque chose qui vient de mes tréfonds. Et pour que je sente que je doive en parler je dois me mettre dans cet état. Un état où je ressens qu'une volonté ou une nécessité supérieure m'ordonne d'agir et de faire quelque chose de ce que je ressens sur le moment, en moi.

Concrètement, j'ai rencontré Katia il y a quatre ans maintenant. J'ai parlé d'elle plusieurs fois dans ce journal. Je me suis posé beaucoup de question vis-à-vis d'elle. Est-ce qu'elle me plaît vraiment ? Est-ce que je l'intéresse ? Comment est-ce que je m'y prends pour lui montrer ce que je ressens ? À quel moment ? Par quel moyen ? Et tout ça pendant longtemps, très longtemps. Deux ans et demi. La première année et demie je ne m'intéressais pas à elle. Je n'ai jamais passé le pas. Et pourtant, il y a trois semaines. Je lui ai envoyé un message. Et je lui ai dit. J'ai écris le message et ensuite j'ai mis plusieurs heures avant d'appuyer sur le bouton << envoyer >>. Je trouve ça bien peu. Mais je me dis que c'est déjà beaucoup. Je me dis que finalement, pour un premier pas, c'est bien. Ce qui compte c'est de dire ce qui se passe pour moi et d'être entier avec moi-même.

Plus récemment, il y a une femme qui me plaît dans ma formation, Eva. Je l'ai toujours trouvé jolie et séduisante. Mais j'ai jamais vraiment cherché à m'intéresser à elle plus que ça. J'avais d'autres priorités pendant l'année. Mais depuis un mois et demi à peu près, peut être deux mois. J'ai mis un peu plus d'intention dans ce que je ressentais pour elle, notamment parce que les contraintes de ma formation s'étaient allégées et que j'avais plus d'espace mental pour me rapprocher d'elle. Et petit à petit, je me suis rapproché d'elle. Elle a été réceptive et elle alimentait aussi ce rapprochement. J'ai vraiment senti une accroche réciproque. Et puis un jour je l'ai aidé sur un truc et elle m'en a été reconnaissante. Elle a voulu me remercier et m'a proposé d'aller voir un match ensemble. Nous y sommes allés et avons passé du temps ensemble. J'ai ressenti beaucoup de réciprocité. J'ai ressenti aussi sa présence. Trois jours plus tard, nous avons mangé ensemble un midi. Et pareil, j'ai ressenti une complicité et un plaisir mutuel. Deux jours plus tard, il y a eu une journée de fin d'année au centre de formation. Au cours de laquelle j'ai trouvé qu'on ne se parlait pas particulièrement. D'ailleurs, elle était souvent sur son téléphone à parler avec une certaine personne, un garçon. À la fin de cette journée, nous nous sommes posés avec quelques amis de la formation. On a discuté tranquillement. Et à ce moment, un sentiment de malaise est monté en moi. Sur le moment c'était très confus et je pense que beaucoup d'éléments se sont mélangés à cet instant. La fin de l'année, le fait que la formation soit finie et que le groupe tel qu'il a existé prenne fin, l'incertitude de ce que je vais faire après, les rattrapages qui s'annoncent pour moi et pas pour ceux qui ont réussi du premier coup, et puis cette fille. Jusqu'au moment où ça a éclaté. Je suis parti du groupe pour m'isoler et laisser mes nerfs se calmer. En pratique, j'ai pleuré. Je me suis assis dans l'herbe et j'ai laissé l'orage passer. Et assez rapidement, j'ai compris ce qui était important pour moi à cet instant. Je devais dire à cette fille ce que je ressentais pour elle. Et en même temps, je ressentais la difficulté que représentait ce geste pour moi. J'avais le sentiment d'être pris entre deux courants opposés : l'obligation qui s'imposait pour moi de le lui dire et puis la complexité de passer le pas. Mais j'ai trouvé le courage de le dire. À ma manière. Je lui ai demandé de me rejoindre par message. Mais étant déjà partie, ça ne s'est pas fait. Je lui ai donc simplement envoyé qu'elle me plaisait par message. Elle m'a annoncé qu'elle avait quelqu'un, cette fameuse personne avec laquelle elle parlait durant la journée. C'était récent a-t-elle dit.

Je ressors de tout ça transformé, différent. Cette expérience m'a énormément appris. Elle m'a transformé à l'intérieur. Je pense maintenant que je peux agir différemment, que je dois agir différemment.

En réalité, je suis reconnaissant. Cette femme m'a montré la voie. Pour reprendre la formulation de @Perlambre dans sa réponse à mon tout premier message de ce journal, il y a maintenant 9 ans :
<< créer l'envie chez elles, donc t'intéresser non à ta pulsion pressante mais au monde qu'elles peuvent t'ouvrir si tu détiens la bonne clé. En tout cas chercher cette fameuse clé >>
Je sais aujourd'hui que j'ai trouvé cette clé, et cette fille m'a montré que cette clé pouvait ouvrir des portes. Et maintenant je veux ouvrir ces portes.

Je retiens deux leçons.

La première, c'est que je dois me rappeler que lorsqu'une femme me plaît, que je l'intéresse en retour importe peu dans la posture à adopter. On ne sait jamais vraiment au départ si le regard qu'on croît être de l'intérêt en est réellement un. Il faut essayer parce qu'il est plus important d'être fidèle à soi-même que sûr pour agir.

La seconde, c'est la communication. C'est mon plus grand défaut pour le moment. Je dois communiquer plus clairement ce que je ressens et cela dès le départ. Encore une fois parce que le plus important est d'être fidèle à soi-même mais aussi, cette fois-ci, puisque l'autre est aussi concerné par cette vérité, le lui dire.

Voici là l'essence de cette année accomplie. Bien peu de chose finalement. Et pourtant tout est là.
Dommage que tu persistes à faire des déclarations enflammées par message (ou même en face à face). Oui, ça "défoule" et c'est ce qui se fait dans les films et dans les livres. Mais si tu as un peu lu FTS, tu sais déjà que ça aboutit rarement à quelque chose dans la réalité. Si tu veux vraiment séduire une femme, il faut absolument laisser tomber cette approche et passer à l'action.
En traînant et en multipliant les rendez-vous sans manifester ton intérêt (par des gestes et du non verbal, pas par des déclarations), tu rates systématiquement la fenêtre de tir.
Mais sinon, c'est cool que tu aies retrouvé de l'énergie pour les rencontres. Bon courage pour la suite.
C'est "marrant", dans ce message, j'ai l'impression de revoir le moi d'il y a une vigntaine d'années.

Cool que tu aies eu ce déclic. Maintenant il faut battre le fer tant qu'il est chaud et passer à l'action. Profites de cette energie pour faire des rencontres et oser te lancer. Ce sera sûrement maladroit pendant un bon moment encore, il faudra garder le positif et voir tes progrès au fur et à mesure (et il y en aura).

Bon courage pour la suite !
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