Yo FTS,
@Onmyoji merci pour ton message. J'ai pas compris en détail ton message

car certains passages m'apparaissent comme des hiéroglyphes mais j'ai pu extraire quelques unes de tes vérités qui m'ont parues particulièrement pertinentes et qui m'encouragent à les appliquer.
Ce qui va suivre est le récit d'une rencontre qui m'est arrivée il y a une semaine par hasard. J'ai écrit une partie de ce passage dans le train et la suite chez un ami chez qui je dors ce soir. Je n'ai pas cherché à lui donner un ton particulier sinon de retranscrire le plus fidèlement possible ce que j'ai vécu et tel que je l'ai vécu. Je vous le partage.
<< Je me souviens t’avoir vu à travers la fenêtre éclairée du chalet. Alors que j’entrai aux côtés de mon meilleur ami dans ce qui était pour nous une alternative de secours à une soirée avortée. J’ai senti le temps se figer, entrevoyant ce que tu serais pour moi le temps d’une nuit. Je suis entré. Un pas après l’autre. Et passant la porte, j’ai jeté un regard discret et curieux vers toi qui écrivait une lettre à ton ami allemand. Nerveux, je me suis assis quelques tables plus loin et toujours mon esprit te scrutait. Mon ami me parlait à ce moment. Et d’un éclair de son génie te lança une question. J’aurais beau fouiller ma mémoire toute cette nuit je pense que je serais bien incapable de retrouver le moindre des mots qu’il sortit de sa bouche à cet instant. Toutefois, par la force des choses, les mots s’échangèrent telles des feuilles d’automne entrainées par le vent. Je restais là, témoin du destin que je commençai à sentir s’accomplir. Je savais sans savoir pourquoi. Dans ce salon du chalet jaune nous échangèrent nos premiers mots. Encore ma mémoire me ferait défaut mais mon âme fouillait dans la tienne à la recherche de son propre reflet.
« Tu veux venir regarder les étoiles avec nous ? »
Il lui proposait ce que j’avais moi-même en tête. Je ne saurais jamais si je l’aurais fait s’il ne l’avait pas fait. Pourtant, ça ne change pas grand-chose. Nous nous sommes retrouvés quelques moments plus tard tous les trois sur les pentes de la montagne la plus proche en quête d’Orion, de la grande ourse et de je ne sais quelle constellation. Nous avons marché vers le sommet où nous voulions nous allonger pour admirer les étoiles. Dans mon esprit, cela avait peu d’importance et en même temps j’y voyais toute la magie de l’univers se manifester.
« Je vais devoir vous laisser là et redescendre, je crois que je suis en hypoglycémie »
Mon ami est redescendu et nous a laissé seul un instant. Un instant suffisant. Nous nous sommes allongés là sur l’herbe de la montagne embrassant la nuit étoilée. Nous avons admiré et contemplé les étoiles.
« Tu as vu cette étoile filante ? »
« Oui »
« Tu dois faire un vœu »
« Il est fait »
« Moi aussi »
« Tu penses qu’il peut s’accomplir ? »
« Oui je le pense »
« Moi aussi je le pense »
En mon for intérieur, je criais à l’univers de l’exaucer. Je souhaitais pouvoir caresser son corps et l’embrasser follement.
« Nous devrions redescendre et ne pas laisser Gabriel trop longtemps tout seul »
« C’est vrai, redescendons »
Nous sommes redescendus. Mon esprit divaguait car je sentais que quelque chose se passait et tout à la fois, à mesure que nous redescendions, je sentais que l’occasion pouvait s’évanouir dans l’obscurité de la montagne et ne jamais reparaitre. Je sentais en moi que je devais faire quelque chose. Toute ma vie j’ai eu la témérité de tenter alors que les circonstances ne s’y prêtaient pas. J’ai fini par me résoudre à cesser de tenter l’impossible et d’attendre les signes. Cette nuit les signes étaient là et ne trompaient pas. C’était mon moment, je devais accomplir mon devoir. Toutefois, bien que j’avais la certitude que c’était le moment de tenter quelque chose, je me trouvais bien désarmé face à l’énigme qui s’ouvrait devant moi. Que devais je faire ? Ne sachant trop quoi faire je lui demandai en lui tendant la torche de mon téléphone :
« Peux-tu m’éclairer ? Je dois aller pisser »
Parfois, le manque de créativité laisse place au romantisme. Et pissant face à l’horizon, je contemplais les étoiles cherchant dans les tréfonds de mon esprit ce que j’allais bien pouvoir faire. Et là ! Comme un coup de pouce du destin, la ceinture d’Orion apparut devant moi. Cet alignement de trois étoiles que nous cherchions désespérément allongés dans l’herbe quelques instants plus tôt s’offrit à moi.
« Ah ! Regarde ! Ce ne serait pas les trois étoiles dont tu me parlais ? »
« Siiii ! C’est exactement ça !
« Comme quoi ! Les choses viennent à point pour celui qui sait saisir l’instant, tu ne penses pas ? »
« Tu as raison »
Et j’ai senti à ce moment ton regard sur moi dans l’obscurité. Et décidant de l'accueillir, j’ai levé les yeux vers toi. Tu me souriais. D’un grand sourire dévoilant tes belles dents blanches. Et j’ai su. Et je t’ai embrassé. Nous nous sommes embrassés.
Emus et heureux, nous sommes redescendus de cette formidable montagne l’un collé à l’autre, en s’enlaçant. Nous remarquâmes qu’il était plus commode de se soutenir mutuellement l’un l’autre pour redescendre que seul. À deux, l’équilibre est meilleur. Nous bondissions de joie et de légèreté sur le sentier avec pour seul toit ces étoiles qui nous avaient guidés quelques instants plus tôt. Au loin, on pouvait apercevoir deux lumières transpercer l’obscurité. Il nous attendait dans la voiture que nous avions loué et les phares allumés signalaient sa présence. Après l’avoir rejoint et une fois redescendu au chalet nous fîmes rentrer un chat dont la provenance nous échappait mais qui était pourtant bien présent. Il se joignit à nous pour le reste de la soirée. Nous discutâmes un peu mais mes pensées étaient dirigées vers un seul but. Je lui souriais régulièrement sans trop m’adresser à elle et elle me regardait fugacement. Je voulais simplement coucher avec elle et la sentir près de moi. Et elle aussi. Je laissais la soirée se dérouler sans trop me soucier de précipiter quoique ce soit alors même que c’était la seule chose que je désirais en cet instant. Puis elle est montée en me glissant un regard en coin et esquissant un léger sourire qui n’était rien d’autre qu’une invitation dans mon esprit. Je laissai se passer quelques minutes et après avoir entretenu Gabriel du déroulement des événements je l’ai rejoint. Le reste nous appartient. Cette nuit-là, j’ai rencontré une étoile. >>
J'aimerais affiner mon style littéraire aussi si vous avez des retours à me partager sur ce texte, quels qu'ils soient, je les prendrai. Cela peut concerner votre ressenti, votre analyse de la syntaxe, que sais je ? Sentez vous libre.
Bise !