3 tentatives d'open qui m'ont été adressées récemment :
- L'open de la photo
Je me rendais en métro à une soirée chez des amis, j'étais assis sur un strapontin, une bouteille de champagne calée sur le genou. En face de moi, une étudiante (B-) regardait son téléphone bizarrement, et surtout elle le tenait beaucoup trop incliné pour qu'il lui fut d'une quelconque utilité. Elle le déplaçait, aussi, lentement, tellement lentement qu'au lieu d'être discret ça crevait les yeux. Puis j'ai entendu "clic", et elle est descendue. Quand j'ai passé la tête par la porte elle marchait déjà loin avec ses Converses et son jean déchiré.
Efficacité de l'opener : 0/10
Difficulté : 1/10
- L'open du livre
Sur les conseils de mon osthéopathe j'ai acheté un livre de respiration par le ventre. C'est un poche tout bête qui contient quelques dessins très laids et surtout très cheap. J'étais dans le RER, à côté d'une rousse aux yeux bleus (B+) qui écoutait son Ipod, quand j'ai entendu :
- Excusez-moi, ça a l'air intéressant, ça parle de quoi votre livre ? (avec l'accent s'il vous plait)
- Des vicères
- Des quoi ?
Efficacité (potentielle) de l'opener : 8/10 si j'avais été libre
Difficulté : 4/10
- L'open du "viens dans ma cabine"
Un matin, en direction vers le building de mon bureau. J'attendais impatiemment au feu rouge, quand un routier me fit des signes. Des grands gestes, comme un contrôleur aérien. Il était frêle, pâle, et ressemblait à tout sauf à un routier. Je ne vis pas de posters sur les parois de la cabine.
- Viens, je te dépose
- ?
- Viens, je te dépose !
- ??
- Monte, je t'emmène
- Mais vous ne savez même pas où je vais
- Tu vas par là, monte, je fais demi-tour et je t'emmène
- Oui mais non merci, ça va aller
Efficacité : 0/10 (même si j'avais été bi : DHV=0)
Difficulté : 10/10 (il faut quand même avoir des couilles)
De même qu'il faut faire passer soi-même des entretiens d'embauche pour enfin comprendre ce que les recruteurs recherchent, être opené en apprend énormément sur ce que ressentent les nanas à cet instant précis. Ici et respectivement : du mépris, de la gêne, et du dégoût.