La Psychanalyse est une secte
Iskandar, mon post était plutôt clair.
J'y connais rien, je demande une petite explication pour pouvoir suivre.
Okay ... ?
J'y connais rien, je demande une petite explication pour pouvoir suivre.
Okay ... ?
Je vais essayer d'expliquer assez simplement.
Il y a dans la psychologie plusieurs courants et plusieurs approches pour traiter les troubles des patients. Psychologie clinique, psychiatrie, psychothérapie et psychanalyse. Il faut savoir que toutes ces disciplines ont pour origine la pratique de la psychanalyse freudienne, celui qui a popularisé les concepts de moi et de surmoi, de conscient et d'inconscient. C'est un système inventé sans aucune méthode scientifique et qui veut expliquer la psyché humaine à partir de l'analyse du langage et de l'interprétation symbolique de ce que révèle le patient lors de l'analyse, c'est à dire le fait de se confier au praticien de la psychanalyse. Beaucoup de vocabulaire de la psychologie moderne s'inspire de la psychanalyse.
Très rapidement, la psychologie clinique est enseignée dans les facultés de psychologie, c'est une approche qui s'inspire de la psychanalyse mais qui a fait un revirement très important dans les années 90 pour intégrer des approches plus scientifiques et pluridisciplinaires notamment de la neuroscience et de la neurobiologie.
La psychiatrie est une médecine. Les psychiatres sont des médecins spécialisés dans les maladies et les troubles mentaux. Elle intègre des concepts de psychologie, de psychanalyse encore en France quoi que de moins en moins et de médecine. Les psychiatres sont les seuls praticiens qui peuvent prescrire des médicaments pour les troubles mentaux.
La psychothérapie prend une approche active du traitement des troubles mentaux par des méthodes ou des outils comme la musique, le coaching et même la lumière. La plupart des psychothérapies sont enseignées lors de formations et n'ont pas de cursus spécifique (en tout cas en France)
Enfin j'ai déjà expliqué succinctement la psychanalyse.
Il faut savoir que toutes ces disciplines ont plusieurs courants plus ou moins validés et plus ou moins surveillés par des instances scientifiques. Aussi, ce ne sont pas des courants qui s'excluent mutuellement. Un psychiatre peut être psychanalyste, un psychologue aussi, un psychothérapeute aussi et on peut faire des titres à rallonge comme ça avec psychquelquechose.
Maintenant, le gros problème avec la psychanalyse en France, c'est que ça fait plusieurs années qu'elle est décriée partout dans le monde, qu'elle est remise en question et que de plus en plus de révélations notamment en neuroscience et en neurobiologie viennent invalider des théories psychanalytiques dont la fameuse théorie très médiatisée et assez centrale du complexe d'oedipe et de la sexualité des enfants. En France, la psychanalyse reste une pratique très populaire et très répandue grâce à Lacan notamment qui était un psychanalyste français très reconnu et qui a créé et médiatisé plusieurs théories qui n'ont aucune base scientifique et qui sont aujourd'hui obsolètes. Beaucoup de psychologues et de psychiatres en France sont aussi psychanalystes. À cause de cette influence et de ce prestige, plusieurs avancées ont été étouffées par la psychanalyse en France notamment dans les traitements et la prise en charge des autismes. Jusqu'à très récemment en France, on considérait le spectre autistique non pas comme une condition biologique mais comme une névrose qui peut se traiter grâce à la psychanalyse. D'ailleurs, dans certaines facultés de psychologie en France, il y a toujours des professeurs qui enseignent cette théorie de l'autisme comme névrose.
Il faut garder en tête que dans les disciplines des maladies mentales, il y a beaucoup de charlatans notamment dans les psychothérapies qui peuvent s'inspirer de méthodes new age ou orientales. Le problème c'est que alors que ces méthodes sont dénoncées par l'ensemble des praticiens des troubles mentaux, ce n'est pas le cas de la psychanalyse qui garde un prestige immense dans le paysage français.
Il y a dans la psychologie plusieurs courants et plusieurs approches pour traiter les troubles des patients. Psychologie clinique, psychiatrie, psychothérapie et psychanalyse. Il faut savoir que toutes ces disciplines ont pour origine la pratique de la psychanalyse freudienne, celui qui a popularisé les concepts de moi et de surmoi, de conscient et d'inconscient. C'est un système inventé sans aucune méthode scientifique et qui veut expliquer la psyché humaine à partir de l'analyse du langage et de l'interprétation symbolique de ce que révèle le patient lors de l'analyse, c'est à dire le fait de se confier au praticien de la psychanalyse. Beaucoup de vocabulaire de la psychologie moderne s'inspire de la psychanalyse.
Très rapidement, la psychologie clinique est enseignée dans les facultés de psychologie, c'est une approche qui s'inspire de la psychanalyse mais qui a fait un revirement très important dans les années 90 pour intégrer des approches plus scientifiques et pluridisciplinaires notamment de la neuroscience et de la neurobiologie.
La psychiatrie est une médecine. Les psychiatres sont des médecins spécialisés dans les maladies et les troubles mentaux. Elle intègre des concepts de psychologie, de psychanalyse encore en France quoi que de moins en moins et de médecine. Les psychiatres sont les seuls praticiens qui peuvent prescrire des médicaments pour les troubles mentaux.
La psychothérapie prend une approche active du traitement des troubles mentaux par des méthodes ou des outils comme la musique, le coaching et même la lumière. La plupart des psychothérapies sont enseignées lors de formations et n'ont pas de cursus spécifique (en tout cas en France)
Enfin j'ai déjà expliqué succinctement la psychanalyse.
Il faut savoir que toutes ces disciplines ont plusieurs courants plus ou moins validés et plus ou moins surveillés par des instances scientifiques. Aussi, ce ne sont pas des courants qui s'excluent mutuellement. Un psychiatre peut être psychanalyste, un psychologue aussi, un psychothérapeute aussi et on peut faire des titres à rallonge comme ça avec psychquelquechose.
Maintenant, le gros problème avec la psychanalyse en France, c'est que ça fait plusieurs années qu'elle est décriée partout dans le monde, qu'elle est remise en question et que de plus en plus de révélations notamment en neuroscience et en neurobiologie viennent invalider des théories psychanalytiques dont la fameuse théorie très médiatisée et assez centrale du complexe d'oedipe et de la sexualité des enfants. En France, la psychanalyse reste une pratique très populaire et très répandue grâce à Lacan notamment qui était un psychanalyste français très reconnu et qui a créé et médiatisé plusieurs théories qui n'ont aucune base scientifique et qui sont aujourd'hui obsolètes. Beaucoup de psychologues et de psychiatres en France sont aussi psychanalystes. À cause de cette influence et de ce prestige, plusieurs avancées ont été étouffées par la psychanalyse en France notamment dans les traitements et la prise en charge des autismes. Jusqu'à très récemment en France, on considérait le spectre autistique non pas comme une condition biologique mais comme une névrose qui peut se traiter grâce à la psychanalyse. D'ailleurs, dans certaines facultés de psychologie en France, il y a toujours des professeurs qui enseignent cette théorie de l'autisme comme névrose.
Il faut garder en tête que dans les disciplines des maladies mentales, il y a beaucoup de charlatans notamment dans les psychothérapies qui peuvent s'inspirer de méthodes new age ou orientales. Le problème c'est que alors que ces méthodes sont dénoncées par l'ensemble des praticiens des troubles mentaux, ce n'est pas le cas de la psychanalyse qui garde un prestige immense dans le paysage français.
J'ai cru comprendre que la psychanalyse se base sur l'analyse de l'inconscient dont les rêves notamment.
Mais en quoi cette pratique se rapproche t-elle de la religion ?
Mais en quoi cette pratique se rapproche t-elle de la religion ?
Juste une chose.
Et même ce qu'il a "révélé" avec sa théorie et tout. Genre, le travail de Zola s'inspire beaucoup de l'idée d'inconscient dans un bouquin comme La Bête Humaine si je me rappelle bien. Sauf que ce truc est écrit plusieurs années avant la fin... des études de médecine de Freud.
Pas pour la psychiatrie ( j'oublie pour la psychologie clinique). Elle était déjà riche et porteuse avant Freud. La recherche historique montre surtout qu'il a fait pas mal de propagande (brûlage de ses lettres pour réécrire l'Histoire, pub douteuse, et d'autres etc...).Il faut savoir que toutes ces disciplines ont pour origine la pratique de la psychanalyse freudienne,
Et même ce qu'il a "révélé" avec sa théorie et tout. Genre, le travail de Zola s'inspire beaucoup de l'idée d'inconscient dans un bouquin comme La Bête Humaine si je me rappelle bien. Sauf que ce truc est écrit plusieurs années avant la fin... des études de médecine de Freud.
Iskandar, j'ai répondu à ta question : pourquoi la psychanalyse reste ancrée dans certains milieux ? A la fois dans mes deux postes. J'ai dû mal m'exprimer : la psychanalyse ne se substitue en aucun cas à une prise en charge classique, elle peut parfois s'ajouter s'il y a demande du patient. Et je le dis encore, il s'agit d'un réflexe dans certains milieux sociaux notamment conservateurs et privilégiés. Parfois les patients demandent d'être orientés vers un psychanalyste parce qu'ils croient que ça les aidera. Ma position sur le problème est la même que sur les patients cancéreux ou en post-radiothérapie qui demandent à consulter un magnétiseur ou un coupeur de feu, et dans certains service d'oncologie, il existe des contacts "encadrés".
L'adhésion en psychothérapie est fondamentale à son déroulement et à son efficacité d'où la "tolérance" que j'ai par rapport à ce que veut le patient, à condition qu'il soit clairement informé.
Pour le reste, c'est un non-débat : bien sûr que les psychanalystes n'ont aucune place dans les tribunaux en tant "qu'experts", bien sûr qu'il s'agit avant tout de s'appuyer sur les données de la science et que les TCC par exemple produisent des résultats palpables, mesurables infiniment supérieurs à ce qu'a produit la psychanalyse depuis toujours.
Mais je te rassure, elle disparaîtra bientôt de la sphère médicale parce que les jeunes psychiatres de ma génération, n'en ont que quelques notions et ne jurent que par les publications solides. Il reste un fond de vieux universitaires de psychiatrie un peu séniles qui y tiennent durs comme fer (je peux te citer une liste de facultés blacklistées), parce qu'ils ont été éduqués ainsi et appartiennent à une classe de notables. L'architecture des études de médecine aujourd'hui est plus propice à l'ouverture à d'autres classes sociales, une sorte de "sang neuf" avec un regard peu bienveillant sur ces "vestiges d'initiés" (indissociables d'un certain niveau de culture et de lecture).
Ces notables de tous bords sont les mêmes qui alimentent la magistrature et les législateurs ou les universitaires, sont les mêmes qui envoient leurs enfants et financent des instituts psychanalytiques. Peut être se poser la question de ce côté "endogamique" ?
C'est ma dernière intervention sur le sujet, je n'aime pas les menaces, négnote ce que tu veux.
L'adhésion en psychothérapie est fondamentale à son déroulement et à son efficacité d'où la "tolérance" que j'ai par rapport à ce que veut le patient, à condition qu'il soit clairement informé.
Pour le reste, c'est un non-débat : bien sûr que les psychanalystes n'ont aucune place dans les tribunaux en tant "qu'experts", bien sûr qu'il s'agit avant tout de s'appuyer sur les données de la science et que les TCC par exemple produisent des résultats palpables, mesurables infiniment supérieurs à ce qu'a produit la psychanalyse depuis toujours.
Mais je te rassure, elle disparaîtra bientôt de la sphère médicale parce que les jeunes psychiatres de ma génération, n'en ont que quelques notions et ne jurent que par les publications solides. Il reste un fond de vieux universitaires de psychiatrie un peu séniles qui y tiennent durs comme fer (je peux te citer une liste de facultés blacklistées), parce qu'ils ont été éduqués ainsi et appartiennent à une classe de notables. L'architecture des études de médecine aujourd'hui est plus propice à l'ouverture à d'autres classes sociales, une sorte de "sang neuf" avec un regard peu bienveillant sur ces "vestiges d'initiés" (indissociables d'un certain niveau de culture et de lecture).
Ces notables de tous bords sont les mêmes qui alimentent la magistrature et les législateurs ou les universitaires, sont les mêmes qui envoient leurs enfants et financent des instituts psychanalytiques. Peut être se poser la question de ce côté "endogamique" ?
C'est ma dernière intervention sur le sujet, je n'aime pas les menaces, négnote ce que tu veux.
@BirdonTheWire:
Je suis extrêmement surpris de te lire, parce que ce n'est pas du tout l'image que j'avais. Je voyais vraiment une évolution assez lente, et ça me fait super plaisir alors !
Mais aussi se poser la question de leur force restante en tant que prescripteurs d'opinion. Coucou Marina Carrère d'Encausse et surtout, sa tatie.

Je suis extrêmement surpris de te lire, parce que ce n'est pas du tout l'image que j'avais. Je voyais vraiment une évolution assez lente, et ça me fait super plaisir alors !
Mais d'où est venue l'impulsion ? De l'étranger ?Mais je te rassure, elle disparaîtra bientôt de la sphère médicale parce que les jeunes psychiatres de ma génération, n'en ont que quelques notions et ne jurent que par les publications solides.
Yep.Peut être se poser la question de ce côté "endogamique" ?
Mais aussi se poser la question de leur force restante en tant que prescripteurs d'opinion. Coucou Marina Carrère d'Encausse et surtout, sa tatie.
L’impulsion est venue de ce mouvement épistémologique qu’est l’Evidence Based Médecine (« médecine basée sur les preuves »), de l’amélioration des psychotropes (en termes d’efficacité et de sécurité), de la normalisation de la psychiatrie au sein du champ médical qui d’un coup s’est vue imposée la même rigueur méthodologique que le reste. Et n’ayons pas peur de le dire aussi, de « l’américanisation » de la pratique médicale moderne qui valorise le pragmatisme et l’efficacité.
Le problème des médias est que souvent avec leurs « experts » et consultants autoproclamés ils sont en retard sur la réalité du terrain, notamment celui des amphi de médecine.
Tu parlais tout à l’heure de l’autisme. Je t’assure que la seule fois où j’ai lu de la psychanalyse sur le sujet c’était quand j’avais 13 ans dans une encyclopédie universelle datant des années 80. 10 ans plus tard, l’autisme est considéré comme un syndrome dont il faut avant tout rechercher une cause organique (notamment génétique ou malformative) avant d’évoquer le reste, s’intègre dans les troubles de développement de l’enfant et se traite de manière très détachée, très neutre de telle ou telle pensée ou courant.
Le problème des médias est que souvent avec leurs « experts » et consultants autoproclamés ils sont en retard sur la réalité du terrain, notamment celui des amphi de médecine.
Tu parlais tout à l’heure de l’autisme. Je t’assure que la seule fois où j’ai lu de la psychanalyse sur le sujet c’était quand j’avais 13 ans dans une encyclopédie universelle datant des années 80. 10 ans plus tard, l’autisme est considéré comme un syndrome dont il faut avant tout rechercher une cause organique (notamment génétique ou malformative) avant d’évoquer le reste, s’intègre dans les troubles de développement de l’enfant et se traite de manière très détachée, très neutre de telle ou telle pensée ou courant.
C'est moi qui ai parlé d'autisme. Et pour avoir un ami très proche qui a un frère autiste, c'était vraiment n'importe quoi avant bien que ce soit beaucoup amélioré et c'était n'importe quoi notamment à cause de la psychanalyse.
Et la psychanalyse est enseignée presque telle quelle dans certaines facultés qui ne prennent même pas en compte le DSM jusqu'à aujourd'hui, j'en ai été témoin.
Et la psychanalyse est enseignée presque telle quelle dans certaines facultés qui ne prennent même pas en compte le DSM jusqu'à aujourd'hui, j'en ai été témoin.