Quelques nouvelles...
Louise
Vers fin décembre, j'avais parlé de Louise. Cette collègue qui m'a un peu retourné la tête. Avec laquelle nous avions passé une semaine à enchaîner les nuits de sexe et tendresse.
On ne s'est pas arrêtés à cette semaine... L'histoire a continué, a pris. On est, peu à peu, devenu quelque chose qui ressemblerait un peu à un couple.
C'est là que quelques difficultés sont apparues. Car Louise, elle veut un couple entier. Elle veut qu'on se voit, avec une certaine régularité, qu'on aille faire des trucs ensemble le samedi après-midi, qu'on... Vive plein de trucs à deux.
Alors que moi... Je suis totalement partagé. Pour la première fois depuis longtemps, une femme me donne envie de vivre vraiment un truc à deux (et depuis longtemps, je n'ai plus besoin d'être en couple juste pour me dire que je suis en couple). Quelque part dans ma tête je suis entré dans cette histoire. Mais en même temps, j'ai du mal à l'idée d'abandonner mon célibat. Mes histoires. Mes femmes. Mes plans culs. Mes soirées rencard qui se terminent dans mon lit. Ou le sien.
Bref. Partagé...
Mais en réalité, je n'avais aucune intention d'arrêter mon mode de vie sentimentalement et sexuellement chaotique. J'ai essayé de concilier les deux pendant quelques semaines. Jusqu'à ce que... La semaine dernière, Louise en ait marre de me trouver trop distant, trop peu disponible. Elle a rompu ("Restons ami..."). N'étant pas du genre à quémander une relation dont quelqu'un ne veut pas, je n'ai pas protesté. Je me suis limité à lui dire que sa décision me faisait mal. Après quoi, j'ai coupé le contact. Jusqu'à hier soir, où un petit échange de messages (lancé par moi-même) a fait que j'ai fini par dormir chez elle et lui faire l'amour deux fois...
Nous restons sur l'idée que nous sommes incompatibles. Je lui ai dit clairement mes sentiments pour elle, tout en lui expliquant, très précisément, que: "Je ne peux pas te donner ce que tu veux". Curieusement, on dirait pourtant que pour elle, la "rupture" de la semaine dernière est un non-événement. Moi je l'avais vécu comme quelque chose de franc, tranché. Je l'avais même eu un peu mauvaise. Elle, hier soir, me parlait de l'avenir de notre relation à deux. En discutant, il apparassait bien, pourtant, que nous avons deux visions incompatibles des choses, de notre relation.
Je préfère conserver l'idée que je demeure célibataire. En rompant, elle m'a offert une porte de sortie à mon dilemme. Je ne peux pas revenir en arrière.
Et pour le reste...
J'ai décidé de mettre Tinder en sourdine. Marre de cette drague low-cost, faite pour fiottes qui n'osent pas se bouger le cul. La facilité en quelques pixels. Facilité à laquelle j'ai succombé pendant longtemps. Et que je n'abandonne pas totalement. Mais que je mets un peu de côté. La vraie drague, c'est la vie. C'est viril. C'est se confronter à ses peurs profondes. C'est se découvrir. Maintenant, repartir pour de vrai. La rue, le métro, le bar. Aller voir une fille et lui dire que je la trouve jolie. Travailler sur toutes mes méthodes d'approche traditionnelles, mais les pousser plus loin.
Du coup, je me suis relancé dans la rue. "Relancé" est un bien grand mot. Je n'ai presque pas osé aborder "pour de vrai", juste quelques ballons d'essai. J'ai toujours été très bloqué à l'idée d'y aller comme ça. Mais je sais qu'y allant régulièrement, certaines anciennes bonnes habitudes reviendront rapidement. Se forcer, se forcer, se forcer, jusqu'à ce que ça redevienne naturel. Jusqu'à ce que l'envie d'adrénaline soit plus forte que la peur de se faire dégager, de se faire voire comme creepy. Paraître creepy, voilà ma plus grande peur. Après avoir bloqué pendant une bonne partie de la soirée, alors que j'allais partir de mon bar, en sortant des toilettes j'ai croisé le regard d'une jolie fille attablée, proche de la sortie. Sans presque y penser, je me suis approché et lui ai dit, très naturellement, que je la trouvais charmante. Avec le bon sourire qui va avec. J'ai cherché le courage toute la soirée, il est venu lorsque je n'y pensais plus. Classique. Je n'ai pas poursuivi (je crois que son mec n'était pas loin), mais je me suis dit "voilà, ça revient !"
J'ai toujours remarqué un truc intéressant. Me forcer à y aller, faire de la rue, draguer volontairement dans les bars, ça aiguise, en quelque sorte, mon instinct chasseur. Même si je me plante, je reviens à une recherche naturelle de femmes, j'ai envie de leur parler en les croisant et parfois je vais le faire. Ça me replonge dans un état d'esprit qui fait qu'au détour d'une porte de métro, je vais sourire à une femme et deux minutes après, prendre son numéro. Pour me demander, juste après, "mais que vient-il se de se passer, en fait ?"
La road, pour moi, c'est un moyen de trouver le bon état d'esprit.
Ça recommence tout doucement. Envie de continuer et pousser plus loin mes limites.
Bisous.
